Lionheart

Lionheart

Après avoir renoué avec le charme des nuits Rumiennes, bercées par une succession de divers chants tous plus matinaux les uns que les autres, après avoir retrouvé la fine saveur du déjeuner au kiri miel, nous voilà en marche pour Abu aina à une petite demi – heure de Rum pour aller gravir Lionheart, une voie très réputée (à juste titre)!

Ici comme à la face est du Jebel Rum, l’accès est facile. Pas de grosse traversée expo, pas de saut de Siq ou autre désescalade de dôme… Juste un peu de crapahut pour se retrouver au pied de cette ligne qui crêve les yeux. C’est simple, une fois la fissure trouvée, vous n’avez plus qu’à la suivre en mettant à intervalle régulier un petit morceau de métal pour vous assurer!

Comme durant toute la suite du séjour, nous sommes seuls dans le secteur et seule nous parvient de temps à autre la rumeur d’un 4X4 qui file dans le désert…

Dès la deuxième longueur, l’escalade devient sérieuse avec un 6b en fingercrack (fissure à doigt) comme on dit pour faire croire qu’on est un professionnel de la fistrouille. Tout se protège bien, pas de souci. Dans la troisième, je pars la queue entre les jambes dans un off width (une fissure trop large) où je vois bien que l’espoir de placer mes camalots est maigre. Mais comme souvent à Rum, le rocher est plein de surprise et le passage tant redouté se transforme en une balade dominicale… Au dessus ça continue dans une fissure dièdre sans fin qui se redresse progressivement. Ce n’est qu’à la fin qu’on la quitte pour une dernière envolée dans un 6a bien aérien. Quelques gouttes de pluie saluent notre arrivée au sommet de la voie. A quelques kilomètres sur le Jebel Khazali c’est le festival son et lumière… On laisse tomber le sommet qui se trouve un petit quart d’heure de bédouineries et on enchaîne les rappels.

Démarrage en beauté donc avec cette incontournable du massif.

Mumkin et Inferno

Mumkin et Inferno

Drôle de maladie que cette Wadi Rumite. Elle se contracte au cours du premier voyage à Wadi rum. En rentrant chez vous, vous croyez d’abord être épargné. Mais le virus est en vous, il incube sournoisement… Lentement, il se fraye un chemin dans votre cortex cérébral. De neurones en neurones il se faufile de partout et engorge la moindre de vos synapses… Petit à petit vous perdez le contrôle jusqu’à ce qu’un soir, dans un accès de fièvre, vous cliquiez d’une main fébrile sur la case « valider » du site d’une compagnie aérienne. Vous venez d’acheter un billet d’avion pour la Jordanie.

Voilà comment Fred et moi nous retrouvons de façon quasi improvisée dans ce lieu magique que nous connaissons déjà tous les deux.

Nous retrouvons à l’aéroport d’Amman Mohammed notre taxi fétiche un peu plus morose que la dernière fois. Les politiques d’austérité font aussi rage en Jordanie et l’augmentation brutale de 20% des taxes sur les produits pétroliers passent mal. Sans compter le climat ambiant dans la région entre l’afflux de réfugiés Syriens et le conflit à Gaza qui a tendance à faire fuir un peu le touriste même si la situation en Jordanie est plutôt stable.

Nous arrivons à Rum vers 12h. Dépose du barda chez Ali et Alia, un petit thé et zou, nous filons faire un premier tour de chauffe sur la face est du Jebel Rum et ses itinéraires courts.

On pensait attaquer par Inferno, mais un couple de grimpeur est déjà engagé dans la première longueur et le moins qu’on puisse dire c’est que ça ne déroule pas pour eux! Monsieur mettra environ 3/4 d’heure pour venir à bout de la première longueur qui est la plus facile de la voie… Et madame mettra à peu près le même temps pour parcourir cette même longueur en second…

Bref, on modifie nos plans et nous attaquons un peu plus à gauche par les trois premières longueurs de IBM baptisées dans le topo d’Howard : Mumkin. Bien sympathique pour renouer le contact avec le grès Jordanien. Pendant ce temps là, notre couple en dérive a sagement décidé d’abandonner la bataille dans Inferno nous laissant la voie libre!

3 longueurs de rêve, à ne manquer sous aucun prétexte! La première est déjà très belle mais c’est de plus en plus beau au fur et à mesure qu’on monte… Les camalots glissent tous seuls dans des fissures idéalement taillées pour. La grimpe est jouissive, intuitive. Voilà de quoi bien nous mettre en appétit pour la suite du séjour.

Ponteil – La Martine et le Surplomb jaune

Ponteil – La Martine et le Surplomb jaune

On va chercher aujourd’hui avec Murielle un peu plus de chaleur qu’hier à la Tour Termier où nos épidermes ont quelques peu chairdepouleter dans les derniers relais! Direction donc le sud sur une falaise qui a toutes les chances de chauffer : le Ponteil. Un vrai petit coin de paradis au bon potentiel calorifique qui en fait une falaise grimpable toute l’année. Ajouté à cela une marche d’approche liliputienne, un décor bucolique, des voies de tous niveaux au style varié, de l’ambiance même dans les voies faciles et une descente rapide… et voilà tous les ingrédients réunis pour satisfaire les grimpeurs hédonistes que nous sommes.

Premier tour de chauffe dans le Surplomb jaune où dès la 2ème longueur on a les fesses qui pendent au dessus du gaz. On s’envoie les 2 longueurs suivantes en une seule pour une fantastique envolée de 50m sur un caillou dément. Une classique qui a bien vieilli!

Après un petit casse croûte à l’ombre des pins, on repart digérer dans la Martine en empruntant la première longueur de Bulle. J’enchaîne la célèbre longueur en 6a de la Martine avec la longueur suivante pour un beau voyage anthologiesquissime de 55m. Un bon moment d’extase!

Murielle est encore en forme alors avant de rentrer nous faisons une pause au Pouit, la belle falaise de couennes en dessous du Ponteil.

Tour Termier – Ponant neuf

Tour Termier – Ponant neuf

Murielle est de retour dans le Briançonnais pour aller tâter un peu de calcaire… Aujourd’hui, la miss hérite de 2 guides bon pour l’HP! Une bonne journée de rigolade à la Tour Termier… ça permet de moins penser au petit courant d’air qui nous a bien refroidit l’échine dans les longueurs du haut.

La voie du jour, le Ponant neuf, est un magnifique itinéraire qui monte dré vers le sommet de la Tour Termier. L’itinéraire est direct, homogène sur un caillou irréprochable avec dans le dos une vue périphérique sur les Ecrins. Et le sommet ressemble à un vrai sommet à déjà plus de 3000m. Pour ne rien gâcher, on descend paisiblement de là haut à pied…

Chaud Biz – Ailefroide

Chaud Biz – Ailefroide

Après les 3 splendides journées passées en montagne, journée délayage avec Michel, Antoine et Mathieu sur le mythique granit d’Ailefroide. L’objectif du jour est un minimum d’effort pour un maximum de plaisir! on se tourne vers Chaud Biz, une grande voie de 180m… 10 minutes d’approche et une descente à pied, c’est exactement ce qu’il nous faut!

Antoine et Michel font cordée ensemble tandis que je grimpe avec Mathieu. Les dalles d’Ailefroide sont toujours surprenantes mais une fois qu’on y croit, la friction s’avère bien efficace. Promenade de santé pour mes 3 compagnons du jour. Rien de tel qu’un petit footing vertical pour se décrasser! Dans le haut, un dernier passage déversant mais avec de bonnes prises, ouvre la voie du sommet!

Devant une petite collation et quelques frites les projets fusent pour l’année prochaine! Au plaisir de vous revoir!

Eperon de la route – Roche robert

Eperon de la route – Roche robert

C’est parti pour 5 jours de stage avec Catherine et Hans. L’objectif est de se préparer pour l’ascension de la Barre des Ecrins en fin de semaine si les conditions le permettent. Déjà, ces premiers jours, le mauvais temps essaye de contrarier nos plans… Déjà, hier nous aurions du monter à Adèle Planchard, mais une vague de seau d’eau nous a fait sagement reporter à aujourd’hui. Ce matin, nous profitons d’un créneau sec pour faire un petit entraînement à la grimpe en grosse sur le calcaire des contreforts de Roche Robert. Nous gravisson l’éperon de la route avec des difficultés jusqu’au 5a.

Vers 12h, une nouvelle vague de seaux d’eau nous assaille au col du Lautaret. Petit conseil de guerre devant un café avant d’annuler la montée à Adèle Planchard… Reévaluation complète de la stratégie, nous partirons demain matin en direction du Glacier Blanc!

Wadi Rum – The Beauty

Wadi Rum – The Beauty

Pour ce dernier jour du trip à wadi Rum, on s’est réservé le meilleur : un petit tour vers le Jebel um Ejil où se trouve the Beauty. Après les bédouineries des jours précédents, l’accès est pour nous une véritable promenade de grand mère! Comme nous sommes très gourmands, nous attaquons la journée par la voie d’à côté, Alan and his perverse frog. Un bon petit fourvoyage de ma part nous fera explorer une partie de la face. Tout rentre assez rapidement dans l’ordre… La voie est magnifique, du 3 étoiles sans problème avec mention spéciale pour la longueur en trav’. Du sommet, on récupère facilement les 3 rappels de the Beauty.

En bas, on s’expédie un peu de houmous et c’est reparti pour 150m d’extase! On n’emprunte plus la cheminée sableuse dans le haut mais une variante droit dans la dalle protégée par 2 pitons. Je m’illustrerai là par mon style très… français.

L’apothéose c’est la dernière longueur où l’on ne regrette pas d’avoir emporté ce camalot 5 si lourd qui a bien failli rester à la maison! Quelle classe!

Retour dare dare car à Rum nous attend notre taxi pour Amman. Les sacs sont faits à l’arrache avant de s’entasser dans le taxi pour un long voyage vers Madaba où nous allons passer la nuit. Sur le chemin, au milieu de nulle part, Mohamed notre taximan s’arrête et nous peinons à comprendre ce qu’il essaye de nous dire. Au fait il nous montre qu’un incroyable effet d’optique nous donne l’impression que la route est plate alors qu’elle monte. Preuve à l’appui : la voiture recule! Bien vu!

Bonne petite soirée à Madaba dans un restaurant où nous rhabituons nos palais à certaines saveurs oubliées…

Fin du trip pour moi qui reprend l’avion à 7h du mat’ le lendemain alors que Ju et Jean s’octroie une petite journée de plus à la Mer Morte… A bientôt les gars!

Wadi Rum – Flight of Fancy

Wadi Rum – Flight of Fancy

Relâche totale ce matin : un peu de glande ça fait du bien! On pense faire une petite grimpette sur la face est mais comme de toute façon la chaleur est revenue, il faut attendre que le secteur passe à l’ombre. Y a pas l’feu!

Direction donc Flight of Fancy cet après-midi dont la beauté de la ligne vu de puis Inferno nous avait bien mis en appétit en début de séjour. Jean est chaud bouillant car les 2 jours de crapahute dans le massif lui ont permis de reconstituer son orteil. Ju fait un break et nous regarde grimper.

Une cordée d’allemands très inefficaces mais néanmoins sympathiques nous obligerons à de longues pauses au relais malgré un départ décalé de quasiment 45 minutes!

Curieux ces allemands dont le projet est de gravir tous les deux la longueur clé en tête! Nous parvenons à nous intercaler entre leurs deux essais mais suite à un malentendu, ils laissent la longueur intégralement (sur)équipée avec un point béton quasiment tous les mètres quand c’est pas plus! Dommage mais bon ça nous permet de filer. Malgré ça on s’éclate bien dans cette voie magnifique. Le défaut de l’escalade à Rum, c’est que grimper des longueurs d’anthologie est tellement courant que l’on finit par trouver ça normal! Attention au retour à la réalité!

Barrah canyon – Les Rumeurs de la Pluie

Barrah canyon – Les Rumeurs de la Pluie

Après un dramatique accident dont les circonstances ne seront pas dévoilées ici, Jean n’est plus en mesure provisoirement de mettre des chaussons! On en profite pour s’entraîner à poser du camalot en basquets dans une fissure bien sympathique.

Mais comme on est bien affamé, avec Ju on part l’aprem faire Rumeurs de la Pluie, un dièdre bien appétissant et effectivement très classe victime d’une abusive simple étoile dans le topo de Howards. Bien sur c’est moins classe que la voisine Merlin’s wand mais ça vaut très très largement le détour. Prévoir un peu de marge quand même, le départ de la 2ème longueur est expo avec impossibilité de mettre une protection sur une petite 10 aine de mètres dans du 5c.

Arrivés à la moitié de la voie, on voit débouler notre taxi de retour : ce qu’on savait pas c’est que les Jordaniens changeaient d’heure ce jour là! On finit donc dare dare… mais pas de souci, notre bédouin n’avait pas l’air au pièce!

Retour donc à wadi, après 2 journées complètement hors du temps. En arrivant au village, on a presque l’impression de regagner une mégalopole!

Le soir devant la poélée de falafels le constat est simple : on a les doigts broutés et Jean l’orteil pas encore opérationnel. C’est le moment idéal pour partir sur une voie bédouine, une spécialité locale à ne manquer sous aucun prétexte! En plus, il fait de plus en plus chaud, c’est de bon augure pour notre bivouac. Comme on est joueur, au lieu de la classique traversée W-E du Jebel Rum, on opte pour la plus sauvage et plus longue traversée S-N. A suivre…

Wadi rum – Merlin’s wand

Wadi rum – Merlin’s wand

En route pour Barrah canyon! Le 4*4 flambant neuf d’Ali nous amène à vive allure vers ce massif à une 20 aine de km de Rum. Des Jebels à perte de vue, ça donne le tournis! Ali nous dépose au pied de Merlin’s wand avec tout l’attirail de bivouac. Après une petite heure à errer dans le désert aux alentours du bivouacs, complètement scotchés par la magie des lieux, on se prépare pour notre objectif du jour : Merlin’s wand. Une voie à la réputation mondiale! Approche réduite à néant : on peut mettre les chaussons sur les matelas du bivouac : c’est bon ça!

Ensuite pour l’itinéraire c’est pas compliqué : dans la fissure sur 180m. L’escalade est vraiment magique : les bords de la fissure sont étonnement sculptés ce qui rend l’escalade moins difficile que ce qu’elle en a l’air. Une vraie merveille! Nos doigts un peu broutés par les escalades des jours précédents commencent à déguster quand même!

Pas un chat dans le canyon ce jour. on se sent loin, très loin, énormément loin de tout! Repas de bivouac à base de produits « locaux » : houmous, purée d’aubergines, maïs… tout ça chauffé, pas mauvais! Un petit dessert et un petit coup de chartreuse pour pousser tout ça… on est pas mal là!

Wadi Rum – Inferno

Wadi Rum – Inferno

Après la bonne virée d’hier, on opte aujourd’hui pour une voie plus péchue mais moins loin sur la magnifique face qui domine le village de Rum. Ce secteur recèle de petites pépites de 3 ou 4 longueurs. Nous visons aujourd’hui Inferno. Fourvoyage dès le départ! Je me laisse hypnotiser par quelques malheureux bolts (spits) qui s’avèrent être 50m plus à droite qu’Inferno. Quel ignare! Ici on grimpe sur camalot que je sâche! Quelle idée aussi de venir jouer du perfo ici. Bref on fait deux longueurs pas vilaines du tout dans cette voie qui ne figure pas sur le topo… Mais on est tétus, on veut faire Inferno! Nous voilà donc embarqués sur une bien sympathique traversée de 35m, jolie et protégeable qui nous permet de rejoindre Inferno. Une première probablement!

Nous regagnons Inferno pour les 2 dernières longueurs qui sont, comment dire… anthologiesques! Mythiquissimes! En particulier le dièdre de 50 mètres de la dernière longueur. Du plaisir à l’état brut!

Une descente efficace en 3 rappels bien commodes et nous voilà de retour, à des heures un peu plus honorable que la veille!

Le soir on se tâte un peu sur la suite du programme. La traversée du Jebel est un de nos objectifs mais ça caille encore bien et la nuit risque d’être rude là haut avec des duvets light. Finalement on décide de rester « en vallée » et de partir sur la mini-expé à Barrah canyon. L’affaire est rapidement conclue avec notre hôte qui nous conduira là bas avec tout le nécessaire pour passer un bon bivouac..

Wadi Rum – Doodle Rum

Wadi Rum – Doodle Rum

Premier jour du trip Wadi Rum… Après les trips hivernaux dans les Ecrins changement complet de décor! M’enfin ça caille quand même pas mal par rapport à ce qu’on s’imaginait avec Ju et Jean… Grimpe en doudoune, même au soleil pour ce début de séjour!

Pour faire connaissance avec le caillou, on s’oriente vers Doodle Rum dans le wadi Shelali. On le prend cool sur l’approche avec une petite visite des sources de Lawrence… Puis avant de commencer la voie elle même, on goûte aux joies des approches locales où il faut avoir le pied et l’oeil bédouin!

La voie est bien sympathique et variée, idéale pour se mettre en douceur aux joies du grès.Ca déroule pour tout le monde là dedans. La voie finit un peu nulle part, alors on décide de pousser jusqu’au sommet. Là ça change complètement de caractère : rien d’extrême mais du Bédouin’style comme Rum en a le secret. Dalles, vires expos, recherche d’itinéraire… une bonne mise en jambe qui nous mène aux dômes sommitaux. Là on s’offre un bon casse dalle en embrassant pour la première fois des yeux ces paysages époustouflants dont on ne se lassera pas! Désescalade de la bédouinade puis descente en quelques rappels et retour à la casbah… de nuit! Pour bien commencer!

Tout ça finit par une bonne ventrée de falafels dans le boui-boui local avant de regagner nos pénates chez nos hôtes Ali et Alia.

Taghia – Il était une fois dans l’Oued

Taghia – Il était une fois dans l’Oued

Pour ce dernier jour de grimpe, on va explorer le canyon qui part de Tamdarote, l’Akka n’Tazarte pour y gravir une voie juste à l’entrée, il était une fois dans l’Oued. Elle présente un magnifique mur à trous en deuxième et troisième longueur mais avec une première longueur vraiment pourrie (dure et poussiéreuse) c’est dommage. C’est vraiment pas ce qu’on peut espérer de mieux dans le coin mais ça nous a fait découvrir un autre coin!

Voilà, fin du trip Taghia. Des images pleins la tête et l’envie de revenir dès que possible dans ce petit havre de paix, paradis du grimpeur avec la bienveillance des sympathiques et intrigants berbères.

Taghia – Baraka

Taghia – Baraka

Après une journée de repos on tente de nouveaux notre chance dans Baraka et ce coup là la Baraka sera avec nous! La voie est bien à la hauteur de sa réputation. Les 350m premiers mètres de ce versant de l’Oujdad sont vraiment exceptionnels. La première longueur peut être un peu décourageante avec un pas de 6b+ en dalle pas volé. Tout est magnifique, un vrai bonheur. Le 7b est également une belle longueur, pas un infâme pas de bloc. Le 6c est dans la catégorie grand art! A partir de 350m, on attaque des longueurs plus communes dans un terrain typé montagne.

On dit beaucoup de bien sur cette voie et c’est vrai qu’elle le mérite!

Taghia – L’allumeur du rêve berbère

Taghia – L’allumeur du rêve berbère

Du kilométrage aujourd’hui! On part pour Baraka avec Baptiste et Virginie qui sont aussi au gîte avec nous. Sur le chemin, les passages berbères et le pont construit à flanc de falaise nous laisse perplexe. Quel talent! Ces berbères sont décidément bien débrouillards…

Nous arrivons au pied de Baraka mais une cordée que nous ne connaissons se prépare… 3 cordées la dedans c’est pas terrible…. Du coup retour à la case taghia pour nous deux.

On rebondit sur un beau petit enchainement : l’allumeur du rêve berbère et princesse Msmir.

L’allumeur du rêve berbère est juste à gauche de Canyon apache et encore plus jolie que sa voisine nous avons trouvé. Au dessus, sur le Timghazine, Princesse msmir réserve aussi de belles surprises. Attention de ne pas se tromper. Princesse part dans le dièdre évident à droite du retour des Infidèles. Entre les deux, il y a une nouvelle voie pas mythique d’après ceux du gîte qui l’ont fait par erreur…

Princesse se descend en rappel.

Une belle journée de plus en moins.

Taghia – Au nom de la réforme

Taghia – Au nom de la réforme

Aujourd’hui, nous dirigeons nos chaussons vers le Taoujdad (la Mouflonne) avec pour objectif d’enchainer A boire ou je tue le chien et Au nom de la réforme. Nous attaquons par A boire. La voie gravit des murs impressionnant de raideur avec toujours ce qu’il faut de prises pour ne pas dépasser le 6c. Un vrai régal. Nous descendons en rappels dans la voie en laissant du matos au relais du haut que nous récupèrerons après l’autre voie.

Au nom de la réforme est encore plus belle, un des musts de Taghia dans ce niveau de difficulté. C’est plus facile que à boire, en tous cas moins engagé. Avec une corde de 60m, coupler L2 et L3 fait une longueur d’anthologie.

La traditionnelle sieste et séance thé nous attends au gite. La vie est belle.

Taghia – Canyon apache

Taghia – Canyon apache

Début de ce petit trip escalade berbère. L’atterrissage s’est fait en douceur avant hier à Marrakech après avoir failli très connement louper le décollage. Pourtant tout commence très bien : nous arrivons largement en avance à l’aéroport de Marseille, histoire de commencer notre voyage bien détendu. Premiers à enregistrer, la classe. Pour se détendre encore plus, on déguste quelques bières hors de prix au froid troquet de la salle d’embarquement. L’effet ne tarde pas se faire sentir : on bulle. « T’as vu on peut embarquer, y a vraiment personne, on va être tout seul dans l’avion, excellent! ». C’était sans compter sur le fait que 150 personnes avaient embarqué sans qu’on ne capte quoi que ce soit et que l’heure que nous supposions d’embarquement était en fait celle de décollage. Sprint! Passage de douane express! Remontage de bretelle par le personnel! Négociation… ca passe, on embarque in extremis… Du coup on se retrouve chacun d’un côté de l’avion pour cuver nos bières… Les ravages de l’alcool.

Détail du trajet Marrakech – Taghia :

– trajet Marrakech Azilal : 4h de bus, départ vers 8h – 8h30 de la gare routière de Marrakech. 55dh/p

– Azilal – Zaouia : 5h de navette mixte. Départ vers 14h au dessus de la gare routière d’Azilal. 60dh/p

– On dort à Zaouia au premier gîte. 100dh/p la demi pension

– Départ à 7h pour rejoindre Taghia sur le coup des 9h avec Mhamed Obnali, le très sympathique muletier

Après avoir pris le thé avec notre hôte Saïd et les deux français avec qui nous avons fait un bout de route, Jeff et Bertrand, on se décide à prendre la température des lieux en allant gravir une grande classique, Canyon apache dans l’Aka n’Tafrawt.

Sur le chemin d’accès dans le canyon, deux ados du coin nous montrent les meilleurs passages pour éviter de sortir la corde. Leur adresse est impressionnante! Avec de simples crocs au pied, les bougres ont le pied bien montagnard. Nous grimperons quelques jours plus tard avec l’un deux qui se débrouille jusque dans le 7a (pieds nus).

Canyon apache nous ravit pour cette première journée. Le caillou me rappelle la Tour Termier. Toutes les longueurs sont magnifiques. Rien à dire.

Le soir nous retrouvons tous les autres hôtes de Saïd. Nous sommes une petite dizaine, l’ambiance est bien conviviale… Saîd et sa femme nous concoctent par cycle de 3 jours : Tajine – Couscous – Pâtes. En grande quantité et qualité!

Croix des Têtes – Happy Birthday

Croix des Têtes – Happy Birthday

La première fois que j’ai vu la Croix des Têtes en descendant du Galibier vers la Maurienne, j’ai eu le coup de foudre et je me suis juré d’y trainé un jour mes chaussons! Ce monumental pilier qui domine de 2000m la vallée de la Maurienne a vraiment de la gueule! Un paquet de voie parcourent les différentes faces mais il y a du bon grain et de l’ivraie qu’il faut savoir trier… Une des références des 600m de la face NW est Happy Birthday une voie très soutenue et directe avec 18 longueurs comprises entre 6b+ et 7b+ avec environ 400m de dalles et 200m verticaux.

Coup de fil à Jb qui n’a jamais entendu parlé ni de la voie ni de la Croix des Têtes mais qui se motive immédiatement pour cette virée. Bel esprit! On décide de faire un peu de tourisme dans le coin et de dormir au refuge au pied de la face, le refuge de Bionnant. C’est que l’approche de la Croix ressemble plus à une escapade en montagne qu’a une ballade digestive : 800m de dénivellée puis redescente par une via ferrata vieillissante. Au bas mot 2h30 d’approche.

Le refuge de Bionnant se trouve en en suivant le chemin qui descend sous la face NW au bout d’un quart d’heure de marche. Matelas, ouvertures, poele, bois, casseroles.. Le minimum mais l’essentiel! Pas d’eau : il faut suivre encore pendant 15 min le chemin qui descend et croise le mini-ruisseau. Il se peut qu’au coeur de l’été, le ruisseau soit sec. Nous veillons un peu au coin du feu accompagnant nos discussions de quelques boissons digestives… Avant de se coucher, on lit quelques commentaires du livre d’or dont un nous laisse perplexe : « Happy Birthday, une voie pour amateur de dalles à phoque ». Qu’entendent-ils par là? Nous comprendrons demain.

8h : nous sommes au pied du mur. C’est vraiment impressionnant! 400m de dalles pour se mettre en jambe, ça va donner! JB attaque la première longueur donné 6b+: on s’inquiète vraiment c’est très dur et on est censé aller jusqu’à 7b+. Au fait dans d’autres topos cette lonueur est donnée 6c+ ce qui parait déjà plus cohérent avec le reste. En tous cas le ton est donné, c’est de la dallouze de première catégorie.

Rapidemment nous sommes quand même assez surpris car il ya des sections vraiment bien prisues dans ces dalles, ce que l’on ne soupçonne vraiment pas du bas. A chaque départ de longueur c’est le même tableau : « Wah ça a l’air bien lisse là! » Mais les prises sont là moyennant un peu de recherche. Dès fois la lecture est vite faite : il n’y a qu’une prise… En tous cas l’escalade est très instructive du point de vue de la pose de pied en adhérence sur un rocher sans grain. Zip-zip!

Au fur et à mesure que l’on monte dans les dalles, on est conquis par la qualité de l’escalade… on en bave mais cette voie est une perle.

Pour que tout ne soit pas trop facile quand même, je décide lors d’un hissage de ne pas fermer mon sac afin deme délester de l’ensemble de mon casse croûte qui part rejoindre le sol 300m plus bas. Ca c’est fait!

Après deux dernières longueurs difficiles dans la partie dalleuse, on rejoint le bastion sommital, une belle cerise de 200m sur le gâteau de 400m. On s’attendait à de l’escalade plus classique mais là la surprise fut totale. Variété de grimpe, rocher bien classe, ambiance, homogénéité. Rien à dire c’est superbe!

Après 9h de grands moments de plaisir et de baston on retrouve avec bonheur l’horizontalisme. Nous sommes répus d’escalade, comblés par l’esthétique et la classe de cette voie.

Au niveau des cotations, on a trouvé celle du Mussato pas toujours très justes dans les deux sens. Voici ce que l’on propose :

L1 : 6c+ (au lieu de 6b+), L2 : 6b au lieu de 6c+, L3 : 7a, L4 : 6c+ (au lieu de 6c), L5 : 6a, L6 : 6b (au lieu de 6c), L7 : 6c, L8 : 7a+ (au lieu de 7a), L9 : 7b, L10 : 7b+ (au lieu de 7a+), L11 : 6c+, L12: 7b, L13 : 6b (au lieu de 6c), L14 : 6c+, L15 : 6c, L16 : 7a (au lieu de 6c), L17 : 7b+

Presles – Le Temps des guenilles

Presles – Le Temps des guenilles

En regardant le topo la veille, nous avons envisagé éventuellement de gravir Luxe, Calme et Volupté qui récolte d’élogieux commentaires sur le topo  mais il faut se rendre à l’évidence, les 450m de grimpe de la veille ont laissé quelques séquelles dans nos avant bras et un projet plus modeste sera le bienvenu! Dans le même secteur, il ya le Temps des guenilles, 250m soutenu dans entre le 6a et le 6b+ une voie à l’excellente réputation. Parfait!

Grâce à la corde de 80m, nous grimpons la voie en 4 longueurs (65m, 70m, 50m et 50m). L’escalade est un vrai enchantement de plus en plus belle au fur et à mesure que l’on monte avec une variété de rocher et de style de grimpe assez hallucinante. Même le final est exceptionnel Une voie à ne manquer sous aucun prétexte…

Il faut juste faire attention au piaf : ce sont de vrais terroristes qui balancent des cailloux sur les grimpeurs!

Presles – Voie Béatrix et Topomaniak

Presles – Voie Béatrix et Topomaniak

Après la déconvenue d’hier au Dôme des Ecrins, quoi de mieux que d’aller se dorer la pilule sur le chaud calcaire de Presles?

Je rejoins Muriel à Grenoble et c’est partie pour une journée et demi bien remplie! Pour ce premier jour, nous avons choisi d’enchainer deux voies : la voie Béatrix et Topomaniak soit 450m de grimpe avec pas mal de longueurs dans le 6b…

La voie Béatrix est bien sympathique. L’escalade est très jolie avec même une longueur majeure au dessus de la vire… Dommage que les dites vires cassent un peu l’ambiance… Avec une corde de 80m on a pu doubler toutes les longueurs s’offrant ainsi de belle envolées.

Pour notre deuxième voyage du jour, Topomaniak, on entre dans la cour des grandes! Vraiment la très grande classe cette voie tant du point de vue de l’itinéraire, de l’ambiance que de la qualité de la grimpe… Petite cerise sur le gâteau : avec la corde de 80m on s’octroie une magnifique envolée de 75m en enchainant les trois premières longeurs!! Le 7a au dessus de la vire est très bloc et patiné.

Après ce bel enchainement, on s’échoue chez Ezio, le très sympathique aubergiste de Presles avec qui on taille une petite bavette devant quelques rafraichissements avant de rejoindre nos quartiers du soir au refuge communal. Presles a un petit parfum de dolce vita pas désagréable!

Voie du Pierrot – Tête d’aval

Voie du Pierrot – Tête d’aval

Après être allé vérifier en montagne que rien n’était entreprenable vue la quantité de neige tombée (40cm quand même!), on se « rabat » sur des projets en vallée. Seb n’est jamais allé à la Tête d’Aval, quant à moi j’aimerai explorer ce côté de la falaise.

Sur le papier, cette voie du Pierrot est bien appétissante : 550m, un tracé plutôt direct… La réalité est un peu plus décevante : 3 premières longueurs péteuses jusqu’à la vire puis pas mal de longueurs moyennes… Mais quand même une chouette ambiance et quelques très belles envolées (les 4 longueurs au dessus de la vire sont bien jolies et les longueurs finales aussi). En tous cas la grimpe se mérite, les cotations sont bien frappées et il ne faut pas mollir d’un point à l’autre! La section en Ao du haut passe bien en libre (7a). C’est d’ailleurs une des plus belles longueurs.

Bref un ensemble pas inoubliable mais que l’on ne regrette pas d’avoir parcouru même si ça ne vaut pas Ranxerox et les voies de ce secteur.

Voie de la Grand Mère

Voie de la Grand Mère

Avec le père Tibo, on profite d’un court créneau pour s’envoyer la voie de la Grand Mère dans le vallon de la Moulette au dessus de Monetier. C’est une jolie classique avec deux longueurs majeures en dièdre (L2 et L3). Le reste est plus commun mais bien sympathique quand même si l’on aime l’esprit serpentant des vieilles classiques. On a couplé certaines longueurs bien que n’ayant qu’un brin simple de 45m  : L2 et L3 (45m, relais à la sortie du dièdre sur un camalot 2 et un goujon de 12mm ou sinon sur le vrai relais 8m plus haut, en oblique à droite), L6 – L7 (45m), L9 – L10 (55m, départ facile en corde tendue). Les deux passages d’Ao passent bien en libre aux alentours de 6b/6b+.

Une bien belle promenade même pour Tibo qui ne sait plus la dernière fois qu’il a grimpé! Il nous aura fallu 2h30 pour en finir avec la voie de la Grand Mère. Nous sommes accueillis au sommet par quelques embruns, les Ecrins ont disparus dans la mélasse… Le temps s’est très nettement dégradé, on entend même tonner au loin… Filons! Comme nous n’avons pas pris de rappel, il faut sortir par le haut… cette option est bien pratique et pas longue puisqu’il faut un petit quart d’heure seulement pour en finir avec l’arête et rejoindre une bonne sente qui ramène vers le sentier d’approcheet la voiture en 3/4h de marche… on sera finalement épargnés miraculeusement par la drache!

Ranxérox – Tête d’aval

Ranxérox – Tête d’aval

Ca faisait déjà quelques années que je devais retourner finir cette Ranxérox de laquelle on avait été chassée avec Sylvain par une météo trop capricieuse à notre goût… On avait parcouru les deux tiers de l’itinéraire mais il manquait le plus beau. Cette fois c’est fait!

Aujourd’hui No stress météo, le bleu est de rigueur, il ferait même presque trop chaud…

Comme on a pas envie de se lever trop tôt avec Mathieu, on opte pour une technique qui peut nous faire gagner pas mal de temps : une corde de 60m et un brin de hissage.. Et effectivement ça nous a permis de coupler un paquet de longueurs et de s’offrir de belles envolées de 60m.. On a couplé L1 et L2, L3 et L4 (65m). L7 (7a) et L8 (6b+). L9 (7a) et L10 (6c). L11 (5a) et L12 (6a+). L13 (6b) et L14 (6b). L15 (6a) et L16 (6a). L17 (6a) et L18 (6b+).

Bref un bien beau voyage qui dépose un Mathieu complètement occis au dernier relais. Faut dire que pour une presque reprise, Ranxerox c’est pas trop mal!

Pointe de l’Aigle – Princesse de Feu

Pointe de l’Aigle – Princesse de Feu

Aujourd’hui grand saut dans l’inconnu avec Nico : on franchit le col du Galibier pour aller en Savoie!! Mais l’aventure extrême est de courte durée puisque si l’accès se fait par la Savoie, la pointe des Aigles est dans les Hautes Alpes. Il s’agit d’un beau bout de falaise de 250m qui surplombe directement le camp militaire des Rochilles. La proximité avec ce camp nous permet ce jour de réduire considérablement la marche d’approche puisque par la piste on vient se garer sous la paroi, à 10min de l’attaque… Un cinquantaine de bidasses sont là pour surveiller le véhicule. Parfait!

Grâce à la corde de 60m, on couple pas mal de longueur : L1 et L2 jusqu’au pied du toit. L4 et L5. L6 et L7. Pour de bien belles envolées. Le caillou est excellent, très abrasif… Le pas de 6c est vraiment très dur et très bloc… L’ensemble est vraiment bien plaisant avec une descente pépère de l’autre côté…

Une belle découverte, on reviendra pour les voies d’à côté!

Le Duc – Série limitée

Le Duc – Série limitée

Pour clore cette petite verdonnerie de 3 jours, nous partons un peu plus frais qu’hier en direction du Duc où nous voulons gravir Série limitée. On s’attendait à quelque chose de classe mais pas à si beau! Les premières longueurs jusqu’à L4 déjà bien sympathiques ne sont rien comparées au final. A partir de l5 c’est de la pure folie : un calcaire colorée, varié avec des gouttes d’eau monstrueuses, des bouts de colo, des sections dévers à bac et un final dans du gris ultra sculpté. Boudi, c’est trop pour nous! On n’en demandait pas autant! Malheureusement pas la moindre photo pour illustrer tout ça.

Avant de quitter le Verdon, je ne résiste pas à l’envie de me faire mouliner dans une voie depuis la route des Crêtes. Arno me mouline sur 100m dans Nécronomicon. On se sent bien seul tout en bas avec juste le Verdon et un peu d’air sous les fesses. Ca me motive pour remonter dare dare dans cette petite perle de 7a pas bien facile avec de bien précaires équilibres. La section clé est relativement courte et plutôt en fissure (bouchée par endroit) et le reste déroule un peu plus… Juste à côté, sur le pilier, le Gris qui tue a l’air encore plus joli. La prochaine fois!

Verdon – Empreinte des Millénaires

Verdon – Empreinte des Millénaires

Réveil tardif et vasouilleux. Le mélézin a coulé à flot hier. Il va nous falloir une petite demi journée de trempette dans le Verdon pour définir un programme et être en état de le réaliser…

Finalement après de nombreux rebondissements on opte pour l’Empreinte des Millénaires en face de la Paroi du Duc. C’est un itinéraire récent qui recueuille des avis partagés… On s’y jette.

Et bien pour notre part on a pas été déçus par ce sympathique voyage même si bien sur on est pas dans le mythique Verdon et ses itinéraires directs. Il faut jouer le jeu et se faufiler dans les plus belles parties de cette face. Le grand mur blanc du bas est exceptionnel, les deux derniers ressauts aussi et les connections ma foi plutôt bien réussies!

La descente par le sentier du Baou complète à merveille cette petite excursion qui se termine par un bon petit plouf dans le Verdon

 

Verdon – Les Caquous et Ras l’bolchoï

Verdon – Les Caquous et Ras l’bolchoï

Une après midi bien remplie…

Avec Arno nous partons faire les Caquous, classique incontournable des Gorges, qui passe à l’ombre vers 14h. Le temps de descendre en rappel et nous sommes à l’ombre au pied de la deuxième longueur et son passage d’A0 (Petit conseil pour cette voie : ne pas descendre jusqu’au pied du A0 mais s’arrêter juste au dessus là où démarre le libre). Le reste est dément avec de la bonne fissure mais aussi de la goutte d’eau labellisée Verdon.

Comme on a un peu peur de s’embêter d’ici l’apéro, on enchaine sur Ras l’bolchoï, une voie récente à l’Imbut. Un vrai petit bijou sur du rocher gris à trou…

Ces deux voies nous on occupé juste le temps d’arriver à l’heure pour une bonne assiette du grimpeur à la Palud. Miam, miam.

Tête d’aval – La mémoire de l’eau et le Pilier rouge hebdo

Tête d’aval – La mémoire de l’eau et le Pilier rouge hebdo

Dernier jour de notre périple grandes voies dans le grand Briançonnais avec Murielle. On ne saurait éviter une visite à la Tête d’Aval de Montbrison. Nous voulons combiner le départ de la Mémoire de l’eau avec la deuxième partie du Pilier Rouge Hebdo pour un ensemble direct et bien soutenu. Si la force est avec nous, peut être qu’en guise de gourmandise nous terminerons au sommet par la voie Kelle. Programme bien ambitieux donc!

Les premières longueurs de la Mémoire de l’eau sont bien exigeantes et grignote lentement mais surement nos réserves glycogéniques en les inondant d’acide lactique. En tous cas c’est de toute beauté. A la terrasse, nous enchainons sur le pilier rouge hebdo en empruntant la variante dure à Fiaschi (6b+). La encore, les longueurs sont exceptionnelles…

Ce qui devait arriver arriva. Nous parvenons au sommet du premier ressaut avec déjà 300m de varappe derrière nous. Après la pause casse croûte, la motivation pour parcourir les 200 derniers mètres du Pilier Kelle s’effrite complètement…

Nous filons donc vers le bas par le très aérien rappel du grand toit. 4 rappels mène à la vire équipée de cordes fixes qui permet de rejoindre rapidemment le pied de la face.

Fin de ce beau séjour sur les plus belles falaises du Briançonnais qui regorge de petites pépites! Murielle en a plein les bras, nos doigts sont bien broutés par les 1500m d’escalade parcourus ces derniers jours… Mission remplie : pas de longueurs moches, pas de caillou péteux, pas de points ou de relais hasardeux!

Tour termier – Marmotta Impazzita

Tour termier – Marmotta Impazzita

Les températures redeviennent clémentes on va donc se mettre au frais au dessus des alpages. Retour à la Tour Termier, que l’on gagne tranquillement par une heure de marche à flanc d’alpage. On est au pied de la face sur les coups de midi, nickel pour grimper au soleil. La température est idéale. Plusieurs cordées sont engagées dans la face : dans la voie du Ponant Neuf, dans le Feu Sacré, dans ici mieux qu’en face. On choisit une voie où l’on sera tranquille : Marmotta Impazzita, 300m qui oscille entre le 6a et le 6c. Mussato n’en dit que du bien dans son topo. Il faut avouer que la qualité de l’escalade est au rendez vous avec quelques longueurs majeures. Deux bémols quand même pour cette voie : la vire centrale qui coupe l’élan de l’escalade et le finish dans les longueurs en 3. M’enfin, ça ne suffit pas à nous faire bouder notre plaisir. L’escalade est jouissive!

Freissinières – Mamagama

Freissinières – Mamagama

Après les Clématites, nous nous décalons vers le Pilier de la Saint Jean. Une cordée est déjà engagée dans le Pilier. Nous partons dans la voie voisine Mamagama, 4 longueurs dans le 6a/6b. Nous sommes au soleil mais l’air est juste délicieux aujourd’hui à Freissinières. L’escalade, exigeante dans ce niveau se déroule sur un rocher parfait, sauf deux mètres au départ de la deuxième longueur. Les longueurs sont magnifiques. Un ensemble qui vaut autant la visite que le  plus connu Pilier de la Saint jean. La section en 6b+ de la dernière longueur est brêve et pas très difficile. Nous sommes descendus en deux grands rappels (50m et 45m).

Pour être bien sur que l’on a notre compte d’escalade pour aujourd’hui on finit la journée sur une couenne du secteur Clématites.

Freissinières – Les Clématites

Freissinières – Les Clématites

Suite à la mini perturbation d’hier les températures du jour en ont pris un coup. Pas question d’aller se percher à 3000m sur une paroi expo à tous les vents on s’oriente vers la vallée. Et c’est pas une punition d’aller à Freissinières, bien au contraire! C’est un vrai mini-Verdon cette falaise avec des voies de 3-4 longueurs sur un calcaire gris parfait… Pour démarrer nous attaquons par les 4 premières longueurs des Clématites que l’on s’envoie en 3 grandes longueurs en prenant une variante de départ plus directe, Clématites 2010. Une vraie pépite!

Descente facile en deux grands rappels. Il est aussi possible de redescendre par le sentier ou de continuer au dessus dans le deuxième ressaut.

Tenailles Montbrison – Vol et Volupté

Tenailles Montbrison – Vol et Volupté

Les Tenailles de Montbrison! c’est vrai qu’elles nous narguent. On les voient à tous les coins de rue à Briançon. Pour ma part j’y ai déjà trainé mes chaussons une paire de fois mais pour Murielle et Mathieu c’est le baptême du feu. Nous choisissons de gravir Vol et Volupté, une voie qui borde l’éperon Renaud mais qui est un peu plus difficile. La météo n’est pas au mieux de sa forme. Le mauvais temps annoncé en milieu d’après midi semble un peu en avance. On débute la voie dans la grisaille avec un vent de plus en plus fort qui finira par presque nous décoller du rocher! De temps en temps un bref rayon de soleil, quand même… Nous serons finalement épargnés par la pluie.

Vol et Volupté est un splendide voyage de 350m avec que des belles longueurs avec des sections très originales. La palme revient quand même à la longueur clé, le 6b+ de la deuxième partie mais la fissure Rudolph n’est pas en reste! Malgré la rudesse des éléments, on ne boude pas notre plaisir aujourd’hui. On finit quand même un peu saoûlé par ce courant d’air permanent.

Merci à la personne qui a prévu un porte sac anti marmotte au pied de la voie, c’est une bien louable attention.

Chemin du Roy – Hélène et les garçons

Chemin du Roy – Hélène et les garçons

Après notre petit galop d’essai aux Contreforts de Roche Robert, nous partons dans Hélène et les garçons légèrement inquiètés par le commentaire alarmiste du topo : « La première longueur est très dure, 6b ». Bon, en guise de digestion on va rigoler. Que nenni. Il s’agit d’un 6b plutôt facile à lire sur bonnes réglettes et qui ne dure pas longtemps… pas la peine de s’affoler. Le reste de la voie est très joli, homogène, le rocher nickel et l’ambiance monte progressivement. Que du bon!

Du sommet on descend rapidemment en 3 rappels (50m pourle dernier) mais il est aussi possible de faire le tour à pied en rejoignant la descente des contreforts de Roche Robert.

Roche Robert – Le miel et les abeilles

Roche Robert – Le miel et les abeilles

Première d’une longue série de grandes voies avec Murielle. On attaque pépère par les contreforts de Roche Robert. Ca paye pas de mine mais le rocher y est excellent et on peut facilement enchainer plusieurs voies. Pas mal de cordées sont engagées dans Ché Guévaroux, la voie des Quarantes ou L’éperon de la Route. Pour notre part nous allons chercher la tranquilité dans le miel et les abeilles une  belle voie de 150m soutenue dans le 6a. Les 3 longueurs du bas sont très belles,. La dernière est un peu plus tarabiscotée pour aller chercher les plus belles parties… Une voie à parcourir!

Ce petit apéritif envoyé, nous redescendons tranquillement par le chemin avant de filer vers la paroi du Chemin du Roy à 20min de là.

Tour Termier – Feu sacré

Tour Termier – Feu sacré

A la Tour Termier on verticalise aujourd’hui nos prétentions par rapport à hier à la crête du raisin. Nous partons avec Mathieu pour le Feu Sacré une voie que Mussato conseille dans son joli topo. Et nous ne sommes en effet pas déçus par la voie! Le calcaire de la tour Termier est vraiment magnifique, haut en couleur et très sculpté… parfois trop même! Les picots martyrisent nos pauvres petits doigts… Toutes les longeurs ou presque sont classes. Le 7a nécessite d’être un peu plus alerte que dans les autres longueurs mais se fait bien.  Au relais, pendant que le leader s’emploie, on flane tranquillement en matant du coin de l’oeil la Meije, la Barre des Ecrins, les Agneaux…

Si la Tour Termier en impose vraiment sur le versant que l’on grimpe, elle n’est côté Nord qu’un anodin pilastre d’une trentaine de mètres qui se désescalade en trois mouvements. C’est pourquoi, même sans nos baskets nous optons pour le retour pédestre par le Col termier, l’occasion de prolonger quelques instants le contact charnel avec le calcaire local…

Crête du Raisin

Crête du Raisin

Il fait toujours aussi beau par chez nous… Vive le Sud! On part cavaler dans les Cerces avec Mathieu. Envie d’une escalade pépère, typée montagne, parsemée d’edelweiss et de génép’… allons explorer la Crête du raisin! Le cadre est exceptionnel. Au dessus du refuge du Chardonnet, cette arête se déploie sur plus d’un km avec une vue imbattable sur les Ecrins.

Nous parcourons une grande partie de l’itinéraire la corde sur le sac, avalant quelques passages de IVsup jamais bien difficile.s Dès que ça grimpe, le rocher est bon. Dans les parties plates, c’est du tout venant mais ça ne gène pas puisque c’est plat! Qui plus est l’arête est essaimée sur tout son parcours de goujons récents. Même le rappel se désescalade facilement (III+)

Sur la fin de l’itinéraire, nous sortons quand même la corde pour la longueur en Vsup. La descente versant Ouest décrite comme délicate est avalée en 10 minutes. Il s’agit d’une courte désescalade facile sur une centaine de mètres. 2 heures après avoir débuté l’arête nous sommes de retour sur le GR bien comblés par cette ravissante promenade aérienne… un évènement malheureusement dramatique viendra troubler ce bonheur : nous n’avons pas pris le moindre centime pour nous offrir une bière ou une omelette au refuge du Chardonnet. Gasp!

Tour Germaine – Spigolo Boccalate

Tour Germaine – Spigolo Boccalate

La météo est venu contrarier notre projet initial de gravir la barre des Ecrins avec Gab. Mais ce n’est que partie remise! Pour se consoler on se rabat sur une grande voie à la Tour Germaine, non loin de Bardonnecchia : le spigolo Boccalatte. La Tour Germaine est un édifice rocheux typiquement dolomitique : d’aspect ruiné au premier abord, le caillou s’y révèle excellent et l’escalade bien plaisante, homogène et variée dans le niveau que nous convoitons (5a max). Cette voie a été ouverte par deux génies italiens de l’escalade : Gervasutti et Boccalatte qui ont laissé dans les Alpes quelques traces de leur passage. Suite au reéquipement de la voie, l’itinéraire a pris un peu de liberté par rapport à l’itinéraire initial pour notre plus grand bonheur.

La journée commence par la fastidieuse remontée de l’éboulis. De quoi mettre en marche ses mollets! Nous voilà au pied des 250m de la Tour. Première grande voie pour Gab, curieux de ce qui l’attend. Une première longueur en IV permet de se mettre en jambe (et en bras) tranquillement. La suite est plus sérieuse : passage de 5 sur un magnifique rocher bien sculpté. Gab franchit tranquillement ces premières difficultés. Les longueurs se suivent et ne se ressemblent pas : passages dalleux, arête effilée, fissure à verrou : la totale! Un vrai plaisir… Et en deux bonnes heures, Gab en finit avec sa première grande voie. Yihaaa! Passé le rappel de descente, on rejoint rapidement l’éboulis bien plus agréable à descendre qu’à monter!

Pour ne rien gâcher nous terminons notre périple Haut Alpin sur une pizza et une glace italienne à Bardonnecchia. Merci Gab pour ses 3 belles journées!

Remonte pente direct – ailefroide

Remonte pente direct – ailefroide

Quelques photos de Remonte pente direct, une jolie grande voie dans le secteur d’Ailefroide. C’est la première grande voie pour Juliette accompagnée de son père qui découvre après une semaine de grimpe en calcaire les joies des adhérences sur le granit d’Ailefroide! C’est autre chose! Nous parcourons sans heurt les 6 longueurs de cette grande voie qui se termine en beauté par une longueur en 5c bien verticale… Nous sommes accueillis au sommet par les premières gouttes de pluie. Timing impeccable! La descente se fait sans difficulté par le chemin de la Draye où les framboises et les fraises des bois récompensent grimpeurs et randonneurs. Merci à tous les deux, au plaisir de regrimper ensemble!

Brevent – Crakoukass

Brevent – Crakoukass

Pour terminer la semaine en beauté, on opte pour une petite grimpée dans le massif des Aiguilles rouges au Brévent. Crakoukass est un itinéraire bien sympathique qui parcourt plusieurs ressauts avec entre de bons échappatoires. L’escalade est entièrement équipée sur un caillou sain. La longueur la plus dure (6b) peut facilement être shuntée par la gauche. Nous restons toute la matinée à la limite des nuages, nous garantissant une certaine fraicheur. Sans accroc nous parcourons avec Anne toutes les longueurs de cette voie. Bravo Anne pour ton premier 6b grande voie! Et merci à tous pour cette semaine bien sympathique!

Flammes de Pierre – La Reprise

Flammes de Pierre – La Reprise

Suite et fin du we granit à Chamonix. Avec un seul des deux compères de la veille nous partons au premier train pour une petite ascension dans les Flammes de Pierre au pied des Drus. C’est toujours un moment d’émotion pour nous autres gars des montagnes pas trop aménagées que de partir en montagne dans une crémaillère bondée d’alpinistes et de touristes! Enfin sortis du train, nous nous retrouvons rapidemment seuls à monter par les balcons de la mer de Glace en direction du refuge de la Charpoua. Le chemin est identique jusqu’à la moraine du glacier de la Charpoua. Pour aller vers les flammes de pierre, il suffit de suivre le fil de la moraine jusqu’à la paroi. Le chemin est bien tracé.

A notre grand étonnement, des grappes de grimpeurs se battent déjà dans plusieurs des itinéraires de la face que nous convoitons. Au moins 8 cordées en tout! En fin stratèges, nous choisissons une des seules voies pas fréquentée ce jour : la Reprise. Et ça tombe bien puisque c’était un de nos deux projets.

L’attaque de la voie se fait dans une cheminée humide puis légèrement à gauche. Cette première longueur est franchement pas inoubliable. Le mieux c’est de la shunter par les vires herbeuses… Après ça devient carrément joli. La deuxième longueur emprunte une très belle fissure puis part à droite (un spit, 6b) pour se rétablir sur une vire. Relais tout confort. La troisième longueur démarre par une fissure large pas difficile pour se rétablir sur une vire. De la vire il faut emprunter la fissure la plus à gauche, à protéger, et qui finit par se boucher rendant un rétablissement délicat. C’est là le pas dur (6c). La fin de la longueur est balisée par des spits. Relais sur une vire au top du confort! Suite à droite dans un dièdre de plus en plus marqué, classos (6b+). Relais tout confort une fois de plus. La longueur suivante est vraiment magnifique aussi. Les trois spits ne sont pas visibles du relais. Il faut passer dans une partie qui parait très lisse vu d’en bas mais qui est bien pourvue en prises (voir photos)(6c). Il faut faire gaffe de ne pas partir trop à droite vers des spits bien visibles mais qui appartiennent à une autre voie (et c’est plus dur en plus, 7a+). La longueur suivante est une longueur de transition avec un court passage en fissure (6a+). Au dessus ça devient carrément démoniaque avec 40m d’anthologie dans une fissure magazinesque (7a). Relais toujours au top. Un départ coquin (6c) et puis c’est la fin des difficultés avec encore un peu de 5 jusqu’au sommet.

Pour la descente, il n’y a qu’à faire le chemin en sens inverse puisque tous les relais sont équipés. La descente nous prendra une demi heure. Avec deux brins de 60m on a pu sauter deux rappels.

Bref une voie bien jolie jolie avec des passages dignes des plus belles envolées du massif! Les relais sont tous très confortables et équipés pour descendre en rappel. Les passages non protégeables sont équipés en spits de 8mm. Pour se protéger le reste du temps, nous avons utilisé un jeu de camalot du 0.3 au 3 en doublant le 0.4, 0.5, 0.75 et 1 plus deux C3 (petits camalots).

Et comme hier sans speeder nous avons regagné la vallée en usant bravement des moyens mécaniques mis généreusement à la disposition de l’alpiniste Chamoniard.

Aiguille du Peigne – Contamine Vaucher

Aiguille du Peigne – Contamine Vaucher

Nous profitons du généreux anticyclone pour aller goûter le temps d’un we aux joies de la varappe en granite. Notre objectif initial avec les deux Julien était de faire Postcriptome, une voie moderne sur le gendarme du Peigne juste à droite de la classique Contamine Vaucher. Nous sommes deux cordées à l’attaque avec le même objectif. On trouve un peu idiot que les 5 grimpeurs présents au Peigne ce jour s’entassent dans la même voie. Du coup changement complet de programme, on opte pour la Contamine Vaucher en grosses. Aucun de nous ne connait cette classique des 100 plus belles de Rébuffat, elle fera bien notre bonheur! On a pas le topo mais on tâchera de suivre l’itinéraire au mieux, au flair!

Et ben ce fut loupé (pour le flair, pas pour le bonheur). Dans le socle pas de souci, les lignes de faiblesse sont multiples et évidentes. On avale en courant les 5 premières longueurs. Dans le haut, on attaque une exploration en règle de la face! Plusieurs passages évidents du bas se révèle assez difficile et surtout complètement humides. Est on dans la voie? Juste à côté? Tiens un piton ça doit être ça… Au fait la moindre fissurette de ce gendarme a connu la visite d’un grimpeur égaré ou ouvrant un nouvel itinéraire ce qui fait qu’il y a du matos de partout! et de tout âge! Juste après avoir buté dans un dièdre trop humide, on fera même deux longueurs dans Peigne perdu (6c et 7a+), une voie moderne à gauche de la Vaucher. Un peu vexé de ne pas terminer ce que nous avons commencé (la Contamine Vaucher) on décide de redescendre en rappels pour tenter de retrouver la voie originale. Trois rappels plus tard et grâce aux indications de la cordée dans Postcriptôme, nous retrouvons le bon itinéraire! Le reste ne sera qu’une formalité, mais une bien agréable formalité : 4 grandes longueurs de quasi 50m sur un rocher bien classe et avec des relais 5 étoiles!

Bilan de la journée : 550m de varappe au lieu des 400m initiaux et de bien sympathiques moments passés avec les deux compères! Malgré nos fourvoiements du jour on arrive sans stresser à prendre la dernière benne et ça à Chamonix c’est une partie du plaisir!

Le Brévent – Ex Libris

Le Brévent – Ex Libris

Avec la bande (david, Tibo et Vinc’) on part faire un petit tour dans ex libris au Brévent. C’est une belle ligne dénichée par Pallandre et qui (au prix d’un bon nettoyage de la part de l’ouvreur) se révèle être une escalade très belle. Trois longueurs magnifiques en dièdre et fissure jusqu’à 6b. Dans la première, un camalot 4 pourra assister un mental défaillant. La fin est moins classe mais pas du tout péteuse comme indiquée sur certains topos.

On passe une belle matinée malgré le brouillard accroché au Brévent et qui nous fait garder la polaire pour grimper. En redescendant par le téléphérique, on sort du nuage et autour il fait grand beau!

Artif au Verdon – Pourquoi j’ai mangé mon père

Artif au Verdon – Pourquoi j’ai mangé mon père

Déjà un petit moment que nous parlions avec Nico d’aller faire une petite voie d’artif au Verdon. Ce qu’il y a de génial avec cette activité, c’est qu’elle est complètement à contresens des pratiques « outdoor » actuelles où ça va vite, c’est fun sous le soleil! Pour l’artif, tout est lent, fastidieux et une bonne journée bien pourrie sera idéale. C’est là le plaisir de l’artificier : lors de s journées pluvieuses, pendant que les grimpeurs de libre se morfondent chez eux où au fond d’une obscure grotte poisseuse ou salle résineuse, lui s’épanouit telle une fleur sous la rosée matinale! Aux premières gouttes de pluie, il remplit à ras bord son sac de hissage, le plus lourdement possible car il aime cela. Il ne prend pas une, ni deux mais trois cordes! Il ramasse tous les objets en métal qui trainent chez lui et même du bois! Tout l’atelier y passe…. Au diable la liberté et l’esthétique épurée du grimpeur de libre qui dans une casi nudité danse sur le rocher pour la beauté du geste… Au diable la grimpe à main nue… Au diable les lolottes, les arquées, les carres externes, les mouv’ dynamiques, la fluidité et tout le tintouin… Non là on est dans le lourd, le méthodique, le bricolage, le lent, le technologique. Plus question d’effleurer le rocher en ne laissant comme seule trace de son passage une perle de sueur : non là il est question d’entrer dans un corps à corps avec le minéral, le pénétrer avec toute cette ferraille, jouer avec sa résistance, opposer aux forces de gravité  tout un attirail d’outils…

Enfin donc du pourri nous est promis par Météo France. On remplit la voiture de tout notre matos plus celui qu’on a gratté à droite à gauche et on file dans le Verdon, petit paradis de l’artificielle. Nous choississons de gravir une voie pas trop difficile, « Pourquoi j’ai mangé mon père? » à la Paroi Rouge. Nous y serons abrité sur les 3/4 de l’itinéraire en cas de pluie. Elle se déroule une 100 de mètres à droite de la Castapiagne, la voie mythique du secteur, voie d’artif référence des années 1970, libéré partiellement en solo autoassuré par Jérôme Rochelle (hallucinant!) puis complètement par Graou avec un équipement partiel sujet à polémique. Mais c’est une autre histoire…

Vu les contraintes de timing que nous avons, notre plan est de gravir les  trois premières longueurs le soir en arrivant, bivouaquer à la voiture et terminer la voie le lendemain matin. Arrivée vers 17h au Belvédère du point Sublime au milieu d’une foule de préestivants, randonneurs, kayakistes, grimpeurs, rafteurs et autres on s’engouffre dare dare dans le tunnel du sentier Martel. Cette endroit est quand même vraiment insolite, l’engouement pour le Verdon se comprend!

A la sortie du tunnel, la Paroi rouge apparait d’un coup avec ses 200m complètement surplombants! L’oeil d’abord effrayé finit par trouver ses repères. En y regardant mieux, les lignes de faiblesse se dessinent… Pourquoi j’ai mangé mon père emprunte une fissure évidente qui permet de rejoindre une beaume. De la beaume ensuite, une fissure quasi horizontale mène dans un bombé gris d’environ 20m puis la sortie se couche jusqu’à gagner les jardins sous le sommet de la falaise.

Vue d'ensemble sur l'itinéraireItinéraire vue du pied

La première longueur est vite négociée : c’est du libre. Un pas de 6b puis tranquille jusqu’au relais. Là on s’organise tranquillement parce que l’artif c’est avant tout de l’organisation! J’attaque la deuxième longueur une belle longueur à dominante fissure. Très peu de matériel en place (3 pitons en tout). Je négocie la première partie avec un seul pitonnage. Camalots et petits petits aliens se coincent pas trop mal dans les trous agrandis par les multiples pitonnages – dépitonnages qu’a connu la voie. La deuxième partie de la longueur avant le relais est plus compacte. Un pitonnage délicat, un couplage alien piton, 2 pas sur crochets qui permettent de « sauter » deux pitonnages. C’est déjà plus fin! L’avantage du crochet c’est le gain de temps indéniable pour le premier comme pour le second. L’inconvénient c’est que plus le nombre de pas sur crochets augmente, plus la dernière bonne protection s’éloigne! Un choix… 1h15 pour cette longueur qui vaut A2 (A2 moderne). Pas simple les cotations en artif puisque trois choses au moins sont à prendre en compte : la difficulté technique intrinsèque d’un pas (la progression), le risque potentiel de chute (l’assurage) qui donne toute la dimension psycho à cette activité et le matériel en place. Ne faudrait-il pas alors au moins une cotation à double entrée?

Cette longueur pourrait probablement se faire en libre aux alentours de 7c – 8a, les pitonnages ayant élargies les prises.

Dans la troisième longueur, un peu de libre au départ (5b) puis quelques mètres délicats où il faut user du couplage avant de repartir en libre (6a). On propose aussi A2 pour cette longueur. 45min pour la longueur.

Notre contrat du jour est rempli! Nous arrivons au relais de la beaume avec la nuit, timing impeccable… On laisse tout le matos, on fixe la corde (80m) et on glisse jusqu’au sol. On arrive à la voiture quelque minutes avant une bonne saucée. Nickel.

Levé matinal à 6h : ça flotte dru comme toute cette nuit! Ralements… pas envie… Et 10 min après ça se calme. Je jette un oeil au ciel : trouées bleues, peut être un créneau pour faire l’approche au sec?

A la sortie du tunnel, le chemin se faufile dans les buis, trempés par la drache nocturne. On arrive dégoulinants au pied de notre corde fixée la veille. Au programme matinal : 75m de remontée sur une corde dynamique dans une ambiance tropicale : 20°/90% d’humidité. Ca réveille.

Aujourd’hui il nous reste deux longueurs : la longueur en traversée et une longueur de libre pour sortir.

Moments magiques dans la traversée avec la brume qui remonte du fond des Gorges les fesses pendus dans le gaz. Un peu de matos en place dans la trav’ c’est presque dommage (2 pitons, un spit au milieu et un spit à la fin). Bong, coins de bois, couplage, lunules, c’est varié avant d’arriver sur l’échelle à spit du bombé entrecoupée de trois ou quatre pas sur bons crochets (dont un foré). Longueur de 40m démoniaque et pas extrême, A2 aussi. 1h30 pour la longueur.

La longueur suivante est comment dire légèrement humide et nous obligera à encore un peu d’artif sur les premiers mètres. Dommage car en libre ça a l’air sympathique et pas mutant (6b).

On en finit donc avec cette petite virée artif bien sympathique. Un ratio temps voiture / temps de grimpe et un bilan carbone déplorable je vous l’accorde, on s’est promis de plus le faire pour moins de deux journées sur place!

Pilier Livanos – Archiane

Pilier Livanos – Archiane

Après l’escalade résolument « moderne » d’hier dans No pasaran au Glandasse, changement complet de registre aujourd’hui. Nous partons pour une vieille classique du Vercors à Archiane : le Pilier Livanos ouvert en 1959.

Georges Livanos. Le Grec. Un monument de l’escalade et de l’alpinisme. Très actif dans les Calanques et dans les Dolomites il signe à Archiane un chef d’oeuvre avec ce pilier. L’escalade est homogène et très belle tout du long, l’itinéraire se faufile toujours au plus facile, l’ambiance est là… Rien à jeter. On pensait pas prendre autant notre pied. Merci Georges, si tu nous entends, tu es notre idole! Pour ma part je trouve ça plus joli du point de vue de l’escalade que la Paroi rouge même si l’ambiance y est moins prenante. Et puis elle parcourt l’ensemble de la falaise.

Attention tous les pitons présents dans la voie ne sont pas certifiés Livanos lui qui disait : « Quand je garantis un piton, on peut y pendre un porte avion dessus« . Notamment le premier piton de la deuxième partie au dessus des vires. D’ailleurs ce piton ne doit pas lui appartenir puisqu’il expliquait qu’ils enlevaient toujours tous leurs pitons, pas forcément par engagement écolo mais plus pour embêter ceux qui passent derrière

La fatigue d’hier se fait un peu sentir mais nous sortons en 4h15 sur le plateau, comblés par cette très belle ascension. La encore, nous avons en tête la galéjade du maitre : « le meilleur horaire c’est celui qui consiste à arriver à 70 ans! « .

Décidemment toujours le mot juste ce Georges…

Allez deux dernières pour la route.

Parlant de sa conception de l’escalade : « Pour moi l’idéal, c’est de partir d’en bas, d’arriver en haut et de revenir en bas. Et pas trop vite… « 

Et enfin probablement la plus connue : « Mieux vaut un piton en plus qu’un homme en moins, surtout si cet homme c’est moi! « .

No Pasaran – Glandasse

No Pasaran – Glandasse

3 jours avant de partir réaliser cette voie, ni l’un ni l’autre ne soupçonnons son existence. En glanant sur le web quelques informations pour notre séjour « Diois », je tombe sur le topo de No Pasaran, une voie fraichement équipée (mai 2007) à Glandasse. Beau morceau sur le papier : 500m d’escalade soutenue entre le 6b et le 7b. Ca nous motive!

Je ne connais pas encore le Glandasse et ce sera la belle découverte escalade de ce début d’année!

Bivouac humide au parking à côté de l’abbaye avec un chat gratteur… départ matinal, c’est que l’ascension est donnée en 10h!

Ce que j’aime au Glandasse comme à Archiane, c’est les marches d’approches champêtres dans les fraiches forêts de fayard fleurant bon le champignon. Pour rejoindre le pied de la falaise il faut deux bonnes heures, peut être une des raisons de la faible fréquentation du site… La difficulté des voies y est aussi surement pour quelque chose…

Enfin aujourd’hui, il ya quand même une cordée dans le pilier Leprince Ringuet et deux cordées au Pestel.

Nous attaquons la voie complètement frigorifiés. Le vent de NW s’engouffre jusqu’à nous. Brrrr… Chants Espagnols de rigueur pour se motiver dans le premier 7a+. Nous saccageons la première longueur qui pourtant à l’air belle mais là avec la caillante qu’il fait c’est bizarre on a pas du tout envie de se battre sur les gouttes d’eau. La longueur à l’air quand même très belle. Ce sera le pire moment de la journée…

A partir de L2, le vent nous lâche, le rocher reste bien froid mais la grimpe devient possible (en doudoune quand même!).

Toute la première partie de la voie jusqu’à la vire est vraiment belle avec une mention spéciale pour L5, L6 – L8.

Pour la deuxième partie de la voie, c’est autre chose. Son principal intérêt c’est de nous faire sortir sur le plateau. Sans être complètement moche, l’escalade est beaucoup plus irrégulière. De jolis passages quand même dans les deux dernières longueurs.

Quel bonheur en tout cas de sortir sur le plateau. Dans les belles pelouses du plateau, parsemée d’androsace et de gentiane, le grimpeur fourbu profite de la vie, sous un doux soleil… Petite sieste donc…

… avant d’entamer la longue mais plaiante descente jusqu’à l’abbaye…

Superbe journée qui se termine sur le parking d’Archiane. Demain Pilier Livanos!

A la descente

Descente classieuse

Voie des Briançonnais – Queyrellin – Cerces

Voie des Briançonnais – Queyrellin – Cerces

Décidemment en ce moment avec Nico on yoyote entre escalade sportive et terrain d’av… Après la Voie des Grands Surplombs au vallon de la Moulette (vieux terrain d’aventure), un épisode escalade « sportive » hier à la Paroi du Lys, on part aujourd’hui pour notre deuxième TA dans les Cerces en quelques jours. En tant que Briançonnais, nous ne pouvons louper cet itinéraire à la troisième tour du Queyrelin baptisé prosaïquement la Voie des Briançonnais (TD+, 350m)…

Une fois de plus, les infos ne sont pas surabondantes sur l’itinéraire et nous partons sans trop savoir à quelle sauce nous allons être mangés tant au niveau de la qualité du rocher que de l’équipement en place.

Notre curiosité sera finalement payante. L’itinéraire est beau et se déroule globalement sur du rocher de bonne facture. Quelques zones pétouilleuses, mais rien de bien terrorisant! Les trois longueurs d’artif se parcourent bien en libre (6c+/6c/6b+) même en tête.

Il y a de l’équipement en place surtout dans les longueurs dures mais il faut compléter. Les pitons et les camalots sont indispensables.

Paroi des Lys – Rouge désir et le haut dans le Gaz

Paroi des Lys – Rouge désir et le haut dans le Gaz

Rien à voir avec la dernière virée terrain d’av à la voie des Grands Surplombs dans les Cerces! Les voies de la Paroi des Lys se déroulent à plus basse altitude sur un rocher quasi irréprochable. Le vent du Nord qui s’est levé depuis vendredi rafraîchit nettement l’atmosphère et permet de grimper au soleil en ces lieux où l’on pourrait se faire rapidement dessécher.

La Paroi des Lys ne paye pas de mine mais on y trouve des longueurs fantastiques.

Nous attaquons par Le Haut dans le gaz (ED-, 200m). Une voie très belle, soutenue dans le 6b/6c avec un final de toute beauté! La descente en 4 rappels est rapide.

Chauffé par cette première ballade, nous enchaînons avec Rouge Désir (ED+, 100m). Première et troisième longueur (6c+) splendides avec pour ne rien gâcher en deuxième longueur un 7a+ anthologiesque!

Fin des acrobaties avec le passage du soleil de l’autre côté de la falaise! Nickel : c’est que ça caillerait presque…

Cerces – Vallon de la Moulette – Voie des grands surplombs

Cerces – Vallon de la Moulette – Voie des grands surplombs

Changement d’ambiance après la grimpe tranquille de Freissinières hier : aujourd’hui l’objectif c’est d’aérer toute la quincaillerie indispensable pour les vieux terrains d’aventure. Pitons, camalots, coinceurs… Notre dévolu est jetté sur la voie des grands Surplombs au vallon de la Moulette dans les Cerces. Une voie ouverte par une équipe de 4 forts grimpeurs en 1961, dont Raymond Renaud, l’auteur du fameux éperon Renaud aux tenailles de Montbrison

nico dans la 5èle longueur

Pendant que nous grimpons, l'orage se ramasse tranquillement

Peu d’infos dans le topo Cambon (dont le tracé est d’ailleurs partiellement faux), sinon que la voie est rarement reprise, l’équipement léger et que c’était une des plus dures escalades des Cerces à la date de son ouverture. Exactement ce qu’il nous faut!

Départ depuis le Col de Buffère sous un soleil rayonnant avec en toile de fond une bonne partie du massif des Ecrins et du Queyras. Dur de croire aux orages annoncés en fin d’aprem, mais nous sommes en montagne!

La voie est à la hauteur des promesses du topo : relativement peu équipée et des pitons en place qu’on enlève à la main!! Le passage des grands surplombs est le clou du spectacle. Une longueur d’artif (ou 7b?) puis une traversée plein gaz juste au dessus du toit…  l’escalade est vraiment sympathique sur un rocher globalement sain. Comme la voie est peu parcourue, il faut quand même se méfier de se qu’on attrape.

A quelques encablures du sommet, nous prenons une petite averse de grésil… il reste 100m à faire : on file en corde tendue jusqu’au sommet (où quelques années avant après l’ascension d’Ayla j’avais oublié un magnifique altimètre, flambant neuf!). Les rappels par Ayla sont vites expédiés ainsi que le retour à la voiture.

Nous échappons de peu à la grosse saucée!

Freissinières – Escalade : Bonjour l’ambiance et Pilier de la Saint Jean

Freissinières – Escalade : Bonjour l’ambiance et Pilier de la Saint Jean

Avec Tibo, on part pour une petite journée d’escalade plaisir à Freissinières. Objectif : se faire plaisir en déroulant dans du 6a – 6b!
Les grandes voies de Freissinières sont idéales pour ça : un rocher excellent, onirique par endroit! Certaines longueurs n’ont rien à envier au Verdon…. La descente peut se faire tranquillement à pied. Avis aux amateurs : la grande falaise de Freissinières c’est aussi la première via ferrata de France (1986), rééquipée aujourd’hui et toujours très parcourue.

Notre choix aujourd’hui se tourne vers le pilier de la Saint jean et Bonjour l’ambiance, combinaison qui nous permet d’empiler une dizaine de longueurs et de sortir tout en haut de la falaise.

Ambiance délicieuse, avec juste ce qu’il faut de brise… Et pas un pelé sur la falaise… le pied!

Le pilier de la Saint Jean fait 120m et se parcourt en 4 longueurs ou 3 grandes. Il se descend en rappel mais il est aussi possible de rejoindre la vire centrale.

L1 : dépasser le premier relais pour faire relais 10m au dessus à droite. 40m, 6a

L2 : là aussi on a sauté un relais ce qui donne une belle longueur de 45m en 6b

L3 : le pas de 6c au départ, plutôt bloc puis un joli 5sup qui déroule.

La jonction avec le sentier n’est pas « tracé » : c’est du tout terrain, mélange escalade – jardinage mais jamais dur.

 

Bonjour l’ambiance. A part la première section en Vsup, tout est classe voire grandiose avec une mention spéciale pour les deux dernières longueurs digne du verdon (avec en plus des inclusions de silex). Le 7a est coriace en libre.

On a chinté le premier relais pour faire une longueur de 50m.

 

St-Guilhem-le-désert – La Cardaire

St-Guilhem-le-désert – La Cardaire

Photos du petit trip artif à Saint-Guilhem-le-Désert dans une belle petite face toute penchée.

La Cardaire : 180m, A2 et 6b obligatoire.

Le passage du toit sommital est probablement un des passages les plus aériens de toute la Côté d’Azur, sinon de toute la Méditerrannée. Parole!

Après un début un peu laborieux dans le bas de la voie (grimpeurs mous, cerveau lents, …) le haut de la voie nous offre un vrai moment de grâce, suspendu dans ce toit avec 180m d’azote sous les pieds!

Merci à Jo, plus habitué en ce moment aux chantiers poussièreux qu’aux belles falaises déversantes de m’avoir suivi dans ce plan!

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