Le Gros Têt dans les nuages

Le Gros Têt dans les nuages

Murielle est de nouveau dans les parages, alors on décide d’aller terminer le programme de janvier interrompu par une vilaine crève!
La météo n’est pas idyllique, loin s’en faut, mais l’ambiance est magique et nous sommes bien motivés! On part quand même avec de belles vues sur la Meije avant d’être enveloppés dans le coton… Nous devinons d’abord une petite bosse à notre gauche, le petit Têt puis un peu plus tard, mon altimètre indiquant l’altitude du Gros Têt et la pente commençant à redescendre, force est de conclure que nous avons atteint le sommet!

Descente au radar, neige pas top mais pourtant on est content! Faut pas chercher à comprendre dès fois!

Combe du Malazen, j’ai pas de peaux!

Combe du Malazen, j’ai pas de peaux!

Si vous cherchez l’affreux qui a saccagé la trace de montée dans la combe du Malazen, ne cherchez plus!

Tout avait pourtant commencé sur de bons hospices avec la promesse d’une sortie pas trop fatigante avec de la bonne poudre à la clé! C’était sans compter sur un terrible décollement de peaux à 200m de la sortie de la combe! Finish à pied les skis sur le dos : c’est bien ça permet de se rappeler le côté pratique des skis dans la neige, de temps en temps! Mon compagnon du jour me gratifiera seulement de quelques moqueries mais restera plutôt fair-play, je l’en remercie!!

A la descente, on innove par une descente inédite avec du bon ski à la clé mais aussi un peu de bartasse! Mais bon c’est ça l’aventure!

Tête du Girardin

Tête du Girardin

Partis éventuellement pour grimper, on opte finallement à la dernière minute pour de la rando. Direction donc Ceillac pour un tour vers le lac Saint Anne. J’ai plusieurs idées en tête, à voir sur place. On décide de rester au soleil sur la très accueillante Tête du Girardin. La neige a été très soufflée de ce côté et la crête est complètement pelée! C’est un sommet vraiment original ce Girardin. Une longue crête plate lunaire, on s’attend pas à ça du bas!

Tout en parcourant la crête à cheval entre Queyras et Ubaye, on se sent attiré par ces belles pentes au soleil versant Ubaye… Par contre si on descend de ce côté, il faudra remonter par le Col Tronchet parce que notre voiture est versant Queyras!!

Du sommet, je décide de prendre le couloir versant sud est qui n’est pas très raide (35°). On skie sa rive gauche bien accueillante et stable. La rive droite, elle, héberge des accumulations dont il vaut mieux se méfier! Sortis du couloir, de magnifiques pentes en poudreuse de rêve nous attendent. Bingo! On coupe ensuite pour se retrouver sous le Col Tronchet. Comme on a coupé tôt, on a juste 150m à remonter, ça va!

Derrière, le long vallon du Tronchet nous attend entièrement vierge de trace, pas mal du tout! Une poudreuse de premier choix à peine un peu ralourdie dans les 200 derniers mètres en forêt et nous rejoignons la piste de Ceillac qui nous ramène jusqu’à la voiture. La boucle est bouclée et en beauté!

Tête des Raisins

Tête des Raisins

Y a des jours comme ça qui ne font pas regretter d’habiter une si belle région…

Partis initialement pour une modeste journée de lézardage au pied d’une falaise à trouver, on rehausse d’un cran nos aspirations pour un biathlon poudreuse-caillou…

Avec Caro, Jeanne et Sylvain, on démarre la journée en apothéose! 1000m de poudreuse délicieuse, légère, virevoltante, onctueuse… Une combe entièrement vierge… Un moment de beauté, sous le soleil haut alpin exactement. La vie est belle!

L’idée nous chatouille de remonter pour remettre ça mais l’idée de finir la journée par quelques voies d’escalade au soleil ne nous déplaît pas non plus. On file à Saint-Crépin où ça grimpe tranquilos en tee-shirt. La vie est parfois si ingrate!

Turge de la Suffie

Turge de la Suffie

Grimper est une chouette activité, c’est sûr. Qui ne rêve pas d’oisifs instants au pied d’une belle falaise? Qui ne rêve pas de se prélasser en tenue légère au soleil en regardant les cascades de glace se former sur l’autre versant?
Jusqu’à aujourd’hui, j’étais encore complètement dans ce désir de prolongation de l’automne. J’avais beau voir les copains rentrer avec de la peuf plein les narines, je ne parvenait pas à abdiquer! Bon sang, il doit bien avoir encore un endroit où on peut se dorer la pilule sans trop forcer prêt de la maison!!

Quelques coup de fils plus tard, l’évidence s’impose. L’hiver est là et bien là, et les copains se moquent doucement quand je leur parle d’escalade…

C’est la plus dure cette première sortie à ski. Le corps est fainéant. Il faut se réhabituer à l’effort. Puis viennent les sensations. Finalement, il fait pas si froid dehors et puis c’est tellement beau la montagne en hiver. Et cette poudre fine et légère chargée sur les arbres. Les crêtes qui fument. Le bleu infini des hautes Alpes. La vue de plus en plus en belle. L’ivresse n’est pas loin et ça compense les efforts, largement.

Puis alors vient cet instant autant désiré que redouté : le premier virage!

50cm de poudre. Je suis bien content d’avoir traîné mes fats qui m’en ont fait bavé toute la montée. Mes cuisses me remercient à la descente… Très courtois, nous nous partageons le plaisir de tracer la descente chacun notre tour. On pousse des cris, tout va bien! Qu’est ce que c’est bon le ski!!

Pin It on Pinterest