Raid ski Thabor

Raid ski Thabor

En avril 2016, un trio de choc, François, Lolo et Tom me contactait pour 3 jours de raid à ski dans le secteur des Cerces. La météo était apocalyptique. Pluie en altitude, sirocco, vent à 80km/h… malgré tous mes efforts pour annuler la sortie, j’échouais devant l’inflexible motivation des 3 compères. Ainsi était lancée de façon magistrale la grande tradition du raid hivernal pour la troupe. Dans le sillage de ces précurseurs sont venus se greffer chaque année d’autres aventuriers et nous avons visité le Queyras, Terre rouge, la Dent Parrachée…

Cette année, nous revenons sur un projet qui traîne dans les cartons depuis le début : le Mont Thabor! Plusieurs fois la météo programmé, la météo en a décidé autrement. Cette année, le créneau météo reste tout en suspens mais on décide de le tenter!

Jour 1 : de Valfréjus au refuge du Mont Thabor

Nous démarrons le raid depuis la station de Valfréjus qui nous permet de gagner de l’altitude sans trop forcer, toujours appréciable le premier jour! Nous débouchons au sommet de la station avec une visibilité fantastiquement nulle. Nous temporisons immédiatement dans le restaurant le plus proche… temporisation efficace certes, mais totalement dépourvue d’effet sur la météo environnante… Nous partons sur la piste à la queue leu leu. Heureusement, un peu plus bas le nuage se déchire et nous en profitons pour glaner quelques virages en poudreuse avant de mettre les peaux de phoque.

Belle montée jusqu’au refuge du Thabor. Les corps se remettent en branle. Certains muscles se redécouvrent une fonction! Avant d’arriver au refuge François et Lolo sont chauds pour un petit run pré apéritif.

Jour 2 : Monte d’abord au Mont Thabor

C’est un morceau de choix, presque légendaire, qui nous attend aujourd’hui. Le chemin pour le Thabor n’est pas le plus direct : il faut d’abord passer une première crête avant d’attaquer la longue montée jusqu’à la chapelle. Pas une bavante mais presque!  Disons qu’on a le temps d’admirer le paysage! Les dernières centaines de mètres sont durs, les organismes sont mis à rude épreuve… à 100m du sommet, le doute s’installe chez certains membre de l’expédition qui sont prêts à prendre la tangente… nous attendons Raph qui peine un peu pour décider. Raph tire la langue mais ne laisse planer aucun doute sur le fait d’aller au Thabor. Il emporte avec lui la décision pour le reste du groupe!

Nous atteignons le sommet, cueillis par un vent piquant. La vue est splendide et l’émotion palpable! Nous nous mettons à l’abri dans la glaciale chapelle sommitale, le temps d’avaler notre pique nique.

J’ai reperé pendant la montée un itinéraire bis pour la descente plus à l’abri du vent. Là où nous sommes montés la neige transformée et travaillée par le vent ne fait pas rêver. J’espère trouver un peu de douceur poudreuse… parce qu’en chier aussi à la descente serait vraiment rude pour le moral!

Nous attaquons dans les pentes repérées. Et la poudreuse est au rendez-vous! Yihahh! Nous devons supporter l’affront des 2 traces de JB, un copain guide, et son client… J’avais prévu de rejoindre ensuite l’itinéraire de montée mais en passant au dessus d’un petit couloir bien exposée, je ne résiste pas à la tentation d’aller voir.  Un coup d’oeil du haut d’un promontoire pour vérifier que ce n’est pas trop raide ou trop chargé… « c’est bon on va aller la dedans, c’est magnifique! »

L’itinéraire est vraiment très classe. On ski au milieu des falaises dans un couloir pas trop raide et assez large pour prendre ses aises… énorme!

A la sortie du couloir, il ne nous reste plus qu’à se laisser glisser dans la combe jusqu’à l’endroit de la remontée, inévitable.

Voilà, un monstre sacré qui tombe. Toute la bande peut s’abandonner à la satisfaction du devoir accompli! Toute? Non, un irréductible François est encore chaud pour un petit extra… nous partons roder tous les deux sur des crêtes non loin du refuge pour quelques virages poudreux de plus. Après ça, repos et apéro bien mérités!

Jour 3 : bouclage de boucle par monts et par vaux

Last day. Vent fort annoncé en altitude, on ne va pas trop monter. J’ai espoir de trouver du bon ski dans une combe sous le Grand Bagna et si c’est pas le cas, ça aura au moins le mérite de nous mettre sur la route du retour.

La météo est joueuse avec des moments dégagés et d’autres dans le nuage.

Test motivation au pied de la combe : tout le monde est chaud et la qualité de neige semble au rendez-vous. On monte 300m-400m la dedans jusqu’à l’endroit où les pentes se redressent. On attend patiemment le créneau lumineux pour descendre. La ptience paye et nous rayons sans scrupule cette belle combe qui n’attendait que nos spatules. Court repeautage et nouvelle pause dans la descente à attendre que le nuage aille voir ailleurs. Encore du bon ski avant de rejoindre la plate combe qui mène à la station.

Freerando – Serre Chevalier, Puy-Saint-Vincent

Freerando – Serre Chevalier, Puy-Saint-Vincent

Pour cette semaine, mon pote Nico, guide et barbu de son état, me propose de co-travailler avec lui. Toujours motivé pour faire quelques glissades dans la montagne j’accepte avec plaisir sa proposition! Notre rude labeur consistera à guider une meute de skieurs venus pour la plupart du grand sud pour un stage de freerando… cette nouvelle appellation sortie du chapeau pour désigner une pratique de plus en plus à la mode : un mix entre hors pistes et ski de rando, où tout en profitant des remontées mécaniques on s’éloigne des sentiers battus à coup de peaux de phoque, là où les « simples » skieurs gravitaires n’accèdent pas… Le potentiel est immense et le ratio montée/descente souvent imbattable…

Pas de programme rigide pour cette semaine, nous brodons le scénario en temps réel en fonction des attentes et des possibilités de chacun des acteurs… tout ça bien sûr sous la houlette de dame nature qui nous fournit un décor bien changeant!!

Jour 1 : Puy-Saint-Vincent, la presque protégée

Sur le papier, la donne de cette première journée n’est pas très ragoutante : vent tempétueux et pluie jusqu’à 2000m le matin, le genre de journée où si tu regardes trop la météo, tu restes au bistrot. On opte pour un départ pas trop matinal pour laisser passer l’épisode perturbé et nous partons pour la Vallouise, espérant se mettre à l’abri de la tempête qui sévit sur l’Alpe, une fois de plus. Bon, nous verrons que par vent d’ouest, Puy-Saint-Vincent est certes moins exposés que Serre Che, mais tu pisses pas dans n’importe quel sens non plus!

Pour cette première journée, l’idée est de prendre contact avec la troupe. Nous skions tous ensemble… La partie haute de la station est fermée à cause du vent mais les peaux de phoque nous permettent d’accéder au hors piste de Narreyroux. Le vent à ramené le peu de poudreuse tombé dans les zones abritées. Le ski reste tonique mais bien meilleur qu’espéré! En tous cas nous sommes dans une parfaite solitude aujourd’hui sur ce très beau hors piste… avec même en guest star le soleil himself!

Nous célébrons cette première descente par une pause revigorante devant les meilleurs burgers de la station.

Pour l’aprem, nous allons faire un petit tour du côté d’Oréac. Avec une partie de l’équipe nous basculons versant sud pour un court mais très bon run de 200m… qu’il nous faut ensuite remonter! Des vrais glisseurs de l’inutile…

Fin de journée en redescendant par Tournoux…

Jour 2 : petit tour du propriétaire à Serre-Chevalier

Aujourd’hui les oracles nous promettent des vents déclinant, on dit pas non! Nous tentons notre chance à Serre-Chevalier, au départ de Chantemerle. Une petite dizaine de centimètres de fraîche rend nos premières descentes en bord de piste fort sympathiques!

Nous quittons ensuite la civilisation mécanisée par un hors piste bien plaisant versant sud… belle combe large d’abord et un finish forestier. Nous regagnons la station par une petite demi-heure de peau de phoque.

Après la pause, on part pour un tour du Prorel amélioré… en montant sur le Prorel! La station est là partout autour de nous si proche, pourtant on a vraiment l’impression de s’en écarter. La montée est belle et paisible, et le vent nous laisse enfin tranquille.

Au sommet nous divisons le groupe en 2 équipes pour deux descentes différentes, les uns dans le couloir nord du Prorel, les autres dans le grand champ de poudreuse qui nous fait de l’oeil juste à côté! Finish dans les bois sous le Prorel d’où nous gagnons le front de neige et le chaleureux réconfort d’un débit de bières.

C’est le verre de bière à la main que se met en place un fantastique moment d’intelligence collective nous menant en moins d’une heure d’un néant organisationnel à deux plans et deux groupes presque définis… épatant!

Jour 3 : traversée du MontBrison par la Condamine et la Lauzière

Tempête de ciel bleu annoncée, sans vent pour cette journée : voilà une belle invitation à l’évasion en montagne… Sans complètement sacrifier au thème freerando de la semaine, nous partons aujourd’hui en comité réduit sur un plan plus typé ski de rando, même si la station de Serre-Che nous donne un sérieux coup de pouce sur le départ…

En 3 remontées mécaniquement assistées, nous gagnons le sommet de l’Eychauda d’où nous quittons la station pour une longue journée! C’est quand même bon de démarrer une journée de rando par une descente, pas mauvaise du tout en plus!

Nous mettons les peaux direction la Condamine par la crête de la Groselière. La montée est entrecoupée d’une courte redescente à ski qui permet d’éviter une traversée scabreuse. Une fois rejoint la large croupe qui mène vers la Condamine, nous chaussons les crampons pour plus de sécurité : le passage est un peu raide pour rester à ski est l’exposition maximale!

Au sommet, un vent léger mais bien frais nous incite à nous hâter vers la descente. J’avais repéré une possibilité de descente versant Vallouise. Une courte reconnaissance solitaire et je valide cette option! Nous voilà dans de belles pentes soutenues très bonnes à skier et sans la moindre trace de passages… belle petite entrée en matière!

Bon cette option rallonge d’environ 300m notre dénivelé du jour, mais on est quand même là pour skier et on ne regrette pas ce plongeon en versant sauvage!! Nous remontons par un croûteux couloir jusqu’au Col de vallouise. De là nous tirons jusqu’à notre deuxième et dernier sommet du jour, la Lauzière… Il est 15h, nous avons déjà pas mal de dénivelé dans les pattes, et à cause d’un guide sadique, le ventre toujours vide. La pause s’impose.

La descente de la Lauzière se déroule dans un magnifique vallon encaissé surmonté de falaises aux allures dolomitiques. La poudre ramené par le vent dans les combes du début de la descente nous assure une très bonne descente… puis lorsque le vallon se tourne vers l’est, nous entrons en plein délire! La poudre se fait de plus en plus légère et nous finissons dans 20cm de sucre posé sur un fond tendre! L’hallucination totale!

Au bas de cette descente, il nous faut repeauter pour environ 50m pour passer une bosse et finir la descente sur la piste forestière… je sens au moment de remettre les peaux comme un petit coup de mou collectif! J’avais noté dans un coin de ma tête une option de descente plus directe par un court couloir en dessous de nous au milieu d’un océan de barres rocheuses… je pars en reconnaissance et valide l’option!

Après 100mètres un peu délicats où la poudre ne suffit pas à masquer d’anciennes boules de purges, le couloir s’ouvre et on fait encore un peu de bon ski jusqu’à la piste forestière… 20minutes de remontée puis nous nous laissons glisser « tranquillement » sur la piste avec autour de nous de moins en moins de neige, et de plus en plus de chevreuils! Quelques déchaussages (ou pas selon!) et nous voilà à la voiture déposée ce matin… le jour commence à décliner, il est temps de rentrer!

Jour 4 : freerando à Serre-Che

Après la grosse journée d’hier et les belles surprises sous la spatule, la tentation était grande de repartir dans les montagnes, d’autant que je n’avais pu m’empêcher de repérer dans le montbrison quelques projets de descente prometteurs! Mais bon aujourd’hui il nous faut composer avec une météo moins généreuse que la veille avec un bâchage complet prévu à la mi-journée… pas compatible avec une grosse virée en montagne.

On reste donc sagement sur du freerando de proximité.

D’abord nous montons à la Tête des grands près pour 1200m de hors piste loin des foules, avec un finish un peu sport quand même mais heureusement pas trop long!

Nous voyons le mauvais temps s’installer en direct… nous avons encore juste la fenêtre pour une descente « en sud » sur les Partias. Descente bien douce dans une visibilité déclinante!

La remontée des Combes aux pistes prend une petite demi-heure… nous en restons là pour aujourd’hui! Nous guettons pour demain le radar des chutes de neige car un petit scénario poudreux se met en place dirait-on!

Jour 5 : ouverture et fermeture du Bal à Puy-Saint-Vincent

Le choix de la destination du jour nous mets dans tous nos états avec Nico! Nous aimerions bien ne pas à passer à côté de la petite chute de neige de la nuit tout en restant à l’abri du vent (encore grrr!) et en trouvant des objectifs de dénivelé adaptés à tous!

Je pars en éclaireur aux caisses de Puy. Apparemment tout va ouvrir aujourd’hui. Banco, on part la dessus!

Nous voilà donc tous en position pour le sommet de Pendine que l’on gagne après un petit quart d’heure de portage, skis sur le sac. Nous skions en direction du col du Bal, le grand hors piste de Puy-Saint-Vincent. Ce jour, nous aurons le grand privilège d’ouvrir cette descente fabuleuse, dans des conditions juste parfaites!

Nous en sommes quittes pour un deuxième tour!

Une partie de l’équipe remonte ensuite vers le Col des Queyrettes tandis que le reste de la troupe décide d’approfondir le thème bière au soleil!

On pouvait pas rêver mieux pour clôturer en beauté cette semaine!

Raid ski Vanoise

Raid ski Vanoise

Que de bonheur et de virages poudreux inespérés pour ce trip de 3 jours en Vanoise!

Quand je propose à Antoine, Frank, Josh et Thomas de partir pour la Vanoise, j’espère bien sûr trouver du ski un peu meilleur que dans les Hautes-Alpes… dans tous les cas, la météo parfaite qui nous est promise est une belle invitation au voyage en altitude et en fouinant un peu on trouvera toujours quelques doux virages à se mettre sous la spatule. Jamais je n’aurais parié un kopek sur des runs d’anthologie comme ceux que nous avons eu!!

Déjà notre séjour démarre par un revirement comme on les aime… j’apprends la veille de notre départ juste avant d’aller dormir que le téléphérique d’Orelle vient d’être victime d’une chute de bloc et qu’il est fermé pour 15 jours… oupsss! Branle bas de combat, je sors les cartes et j’imagine une autre logistique… départ comme des vrais depuis la vallée. Même si c’est toujours déstabilisant, je sais d’expérience que ces changements de dernière minute qui nous orientent vers des itinéraires qu’on aurait pas imaginé au début sont parfois une chance et donnent un autre regard sur la montagne… j’aime aussi d’une certaine façon quand les choses se font d’elle même, que tout n’est pas sous contrôle, que nos sens sont en éveil pour capter les signes et composer en direct avec ce qui nous est offert. Un subtil dosage entre préparation et improvisation, entre décision et lâcher prise…

Je connais très bien maintenant Frank et Antoine. Je sais qu’il me font totalement confiance sur ce mode opératoire… et qu’au plus on s’éloigne du tout cuit, au plus notre aventure sera riche et authentique! Antoine ramène pour ces 3 jours 2 potes a lui, Josh et Tom, triés sur le volet après toute une batterie de test physique et mentaux… on est pas là pour faire 2h de ski par jour, le message est clair!! Avant le récit, une belle vidéo concoctée par Tom. Ca se passe de commentaires!

Jour 1 : de Modane à Péclet Polset

C’est donc quelques virages au dessus de Modane qu’on laisse notre voiture… j’ai toujours eu un vilain à priori sur ce coin là que j’ai toujours systématiquement écarté des options de départ possible. J’avoue que sans le revirement de dernière minute, je n’aurais jamais imaginé partir de là… on se gare vers 1400m au terminus hivernal de la route de l’Orgère. Première surprise : on chausse les skis de suite sur la route. Après quelques minutes de montée on s’éloigne de l’ambiance Maurienne/autoroute et on se retrouve dans de belles forêts de mélezes où scintillent une dizaine de mystérieux centimètres de poudreuse… Antoine mort de faim s’imagine déjà skier chaque talus!!

On bifurque dans le vallon de Polset. L’ambiance est bien sauvage. Aucune trace de montée et juste deux traces de descente dans ce vallon géant… il fait bien chaud mais nous montons dans une belle poudreuse…. vers le Grand planay, non loin de la source du Vin, Antoine craque : il enlève ses peaux et pose quelques virages dans la poudreuse… le reste de l’équipe continue prudemment à monter se réservant un peu de marge pour la suite. Qui connaît Antoine sait qu’il n’est pas forcément sain de se caler sur son rythme!

Plus haut dans le vallon, j’ai la spatule qui commence à frétiller en voyant la belle combe ouest qui monte au Col du Ravin Noir. Le projet motive tout le monde. On allège donc nos sacs et on monte les 500m jusqu’au Col. C’est à ce moment que le séjour commence à prendre une tournure sympathique… On voit bien en montant que la neige est très bonne! Est-ce juste un bon coup de flair, une chance, le dernier endroit épargné de toutes les Alpes? Trouverons nous de la neige comme ça à d’autres endroits?

Ne sâchant répondre à toutes ses questions, on préfère bétonner en faisant deux rotations dans ce run d’anthologie dans 20cm de poudre tassée, au soleil. Instants parfaits avec en toile de fond la Meije et les Ecrins…

Il ne nous reste ensuite plus qu’à passer le Col de Chavière pour descendre sur le refuge de Péclet Polset… la descente est en fait une traversée descendante peu skiante mais on quand même le temps de se rendre compte que la poudreuse est aussi un peu là sur ce versant… mais dur de se faire une véritable idée des conditions à cette heure là, la nuit n’est pas loin.

Ce soir nous ne mettons pas les pieds sous la table, c’est le local d’hiver du refuge qui nous attend. En peu de temps nous sommes installés dans notre tanière, le poêle ronronne, la neige fond et les bières sont ouvertes! Après notre platrée de pâtes, je jette un coup d’oeil dehors. La pleine lune éclaire tout notre vallon : un petit tour dehors s’impose! Evidement il ne faut pas longtemps à Antoine pour se motiver et nous voilà reparti sur notre dernier run du jour, 200m, sur un ski pour moi, boulette oblige.

Jour 2 : de Péclet Polset au refuge de la Dent Parrachée

Il est 8h quand nous sortons les skis de notre terrier… le premier projet du jour est d’aller voir la combe qui descend sous le glacier de la Masse. Et pourquoi pas remonter un peu sur le glacier si les conditions de ski y paraissent bonnes. Excellente pioche! On remonte le glacier quasiment jusqu’en haut et on s’envoie un premier run parfait de 600m. De quoi être détendu pour le reste de la journée.

Sans me l’avouer complètement, à ce moment du raid, commence à grandir en moi une sournoise pression de réussite. Quand tu commences à t’apercevoir que t’as plutôt tiré une bonne main mais que tu pourrais aussi tout gâcher en jouant les mauvaises cartes… On se rend tous compte des runs magiques qu’on fait mais on voit bien aussi le haut potentiel de neige de merde!

On poursuit notre route en remettant les peaux pour traverser sous la Pointe de l’Observatoire et la Pointe de Rosoire. La vue est splendide. Le Mont-Blanc nous fait face. La montagne est paisible. Nous descendons 200m jusqu’au chalet de Rosoire. Nous rencontrons pour la première fois la neige prévisible sur ce versant qui a écumé une tempête et un redoux pluvieux : neige croutée, vitrifiée, ondulée… La partie dégueulasse dure une centaine de mètres, largement assez pour moi pour perdre un ski… autour de nous quand on lève les yeux, on devine partout les ondulations dans la neige qui nous font passer presque toute envie de skier dans le secteur. Ca tombe bien, nous avons prévu aujourd’hui de passer le Col d’Aussois pour basculer sur le secteur Dent Parrachée. En remontant au Col, j’imagine le nez sur la carte des variantes de descente pour échapper aux nombreuses traces que j’imagine de l’autre côté.

Arrivé au col, il faut bien se rendre à l’évidence, c’est une nouvelle descente vierge qui nous attend! Après la pause pique nique, on s’offre un run digestif exceptionnel sur la partie haute et encore très bon en dessous… si bon qu’après avoir déposé les sacs, on s’en repaye une tranche!! Cette fois on glisse dans les combes poudreuses jusqu’au Fond d’Aussois… La fin de la journée sera consacrée à remonter jusqu’au Refuge de la Dent Parrachée où nous arrivons à la nuit tombante, juste à l’heure de l’apéro. Franck, le légendaire gardien des lieux est en train de servir l’apéro à une 40 aines de joyeux convives. Nous lâchons nos bâtons pour attraper les verres qui nous sont tendus. Ce soir l’ambiance est festive!

Jour 3 : bouclage de boucle par monts et par vaux

Nous quittons de bonne heure le chaleureux refuge de la Dent Parrachée! L’idée du jour est de rentrer vers la voiture en passant le Col de la Masse… mais pour commencer, on remonte un peu sur le plan de la Gorma pour skier les combes qui ramènent au Fond d’Aussois (plutôt que le petit couloir vitrifié), l’occasion de croiser un ou deux lagopèdes. Descente bien plus agréable qu’imaginée. 

Nous attaquons la montée vers le col de la Masse. Inmanquablement mon regard se porte vers les grand champs de poudreuse vierge à gauche de notre montée auxquels on accèdent par une pente d’une centaine de mètres à 40°… Aucune décision n’est prise pour l’instant, nous montons. Même si nous n’avons skié que des pentes autour des 30°, ces dernières 48h dans la montagne nous ont quand même donné de bons signaux sur la stabilité du manteau neigeux… et sur la solidité de l’ambiance et du physique de l’équipe! Adjugé, on y va!

Un petit verrou rocheux donne accès aux grands champs qui se révèlent à la hauteur de la promesse… Ce qui devait arriver arriva : après un run comme ça, les esprits s’échauffent et l’envie de refaire une rotation fait vite surface… D’abord on remonte, ensuite on voit! Antoine craignant de voir cette deuxième rotation lui échapper part à son rythme devant nous et se paye un petit extra de 150m au cas où!!

Finalement le groupe se scindera en deux : les conditions sont clémentes aujourd’hui en montagne et attendre une heure au soleil en regardant le ciel bleu et les montagnes est parfaitement envisageable… nous voilà reparti de plus belle avec Josh et Antoine pour un deuxième run dans la combe de droite… pour ne pas faire attendre trop Frank et Tom, on enquille la descente d’une traite sans pause. Orgasmique! 1 minute 30 douche comprise.

Nous remontons à bon train au col de la Masse où on termine les dernières victuailles… en dessous de nous encore 1500m de deniv’ jusqu’à la voiture… du sommet du Col on fait des pronostics sur la qualité de la neige. Tout le monde est confiant, il faut dire que la chance nous a plutôt souri jusque là!

Les 10 premiers virages sous le sol un peu changeants laisse la place à une parfaite poudre tassée que nous ne lâcherons plus qu’à quelques dizaines de mètres du fond de la vallée d’Orgère. Là encore pas une seule trace de skieur… je sens bien que l’on commence à s’accoutumer à ces descentes de rêves, non pas qu’on trouve ça banal, mais au minimum normal… c’est le problème quand tu croises pas assez de croûte!

Du Refuge de l’Orgère après 10 minutes de skating, nous nous laissons paisiblement glisser jusqu’à la voiture…

Fin de ces 3 jours de comme je rêverai d’en guider tous les jours : des conditions joueuses, une météo parfaite et un groupe joyeux, fluide et solide! Merci les gars, merci la montagne!

Ski Popow à la maison

Ski Popow à la maison

Une fois tous les 3 ans, julien rend une petite visite à nos montagnes des Hautes-Alpes. Déjà la dernière fois, un scénario bien poudreux s’était mis en place et avait lentement fait dériver notre activité de la glace vers la glisse… Ju n’est pas sectaire, il aime la montagne, sous toutes ses formes et il me laisse carte blanche dans le choix de nos mouvements en montagne. Peu importent les accessoires choisis, piolets, chaussons ou spatules… ce n’est qu’un prétexte pour passer du bon temps dans la montagne!

Jour 1 : avalanche en chemin, reste dans le mélézin!

Il a neigé copieux ces dernières 48h. Après une longue période anticyclonique et un risque d’avalanche quasi inexistant permettant d’oser toutes sortes de fantaisies, il faut changer de logiciel. Regarder avec méfiance chaque talus, choisir judicieusement l’itinéraire… plus l’habitudede tout ça!

Il neige encore aujourd’hui d’ailleurs, l’épisode perturbé n’est pas tout à fait terminé. Nous restons sagement dans les mélézins peu pentus du Freissinièrois. Solitude totale et 1500m de descentes dans une profonde poudreuse, belle reprise pour Julien!

Jour 2 : Tête des Raisins

Après une première journée dans les jupes de la tête des Raisins, on profite aujourd’hui du beau créneau météo pour aller voir là haut! Pas question encore d’aller taquiner des pentes trop raides. Les sourds bruits de tassement à la montée nous rappellent clairement l’instabilité du manteau neigeux… nous skierons uniquement les pentes les moins raides, et ça tombe bien, le secteur s’y prête très bien!

Entre bleu azur, poudreuse et solitude, la montagne nous sort aujourd’hui le grand jeu : nous la remercions par quelques cris de joie et en remontant une deuxième fois! Bref un jour de bonheur dans l’Alpe!

Raid à ski Ubaye – Val Maira – Val Varaita

Raid à ski Ubaye – Val Maira – Val Varaita

Sans transition je quitte Sylvain et le groupe freerando pour une escapade plus sauvage avec Antoine, Vincent, Ugo et Quentin pour 7 jours de ski de rando la plupart du temps en itinérance.

Je connais déjà Antoine qui était venu seul l’an dernier pour 4 jours de folie dans les Cerces. Cette année il a recruté quelques potes pour vivre une plus longue aventure.

Comme à mon habitude, j’aime attendre les derniers instants pour choisir la destination et coller au plus juste aux conditions de la montagne. A 48h du départ, la météo est sans appel, tempête de ciel bleu prévu pour une semaine. Une invitation au voyage qui ne se refuse pas ! Je propose à la bande d’aller se percher aux confins de l’Ubaye et du Piémont, en jouant à saute mouton sur la frontière franco-italienne.

Comme je ne connais pas tout le groupe et que l’expérience du ski de rando des uns et des autres est variée, j’ai fait le choix d’une formule semi-itinérante c’est-à-dire qu’il y a des journées « obligatoires » où nous faisons la jonction entre deux refuges et des journées facultatives où nous restons au même refuge, en gros une sur deux…

 

Jour 1 : mise en route à Miéjour – nuit à Fouillouse

C’est au fin fond d’une des plus paumée vallée française que nous nous retrouvons pour démarrer ce trip de 7 jours. Depuis Saint-Paul, nous partons juste au dessus pour une rando « à la journée ».

Bon 3 fois rien, juste 1000m pour s’échauffer ! Et a peu près autant de conversion pour franchir une zone tricky dans les bois… Nos efforts seront généreusement récompensés par un sandwich avalé au sommet et 500m d’une poudre à faire pâlir de jalousie Pablo Escobar !! Nous rejoignons ensuite Fouillouse où nous passons la nuit chez l’ami guide Odilon qui tient le gîte des Granges. Une dernière soirée sans pâtes avant de basculer en italie.

 

Jour 2 : traversée Fouillouse – Campo Base par le col de la Stroppia et l’Infernetto. Nuit à Campo Base

 

Rien que les noms déjà ça te cale une atmosphère !

Aujourd’hui est une journée « obligatoire », pas question de caler en route, nous allons dormir en Italie ! Départ un peu tardif du gîte en direction de la Stroppia. La montée est paisible jusque sous le col… les 200 derniers mètres nous offrent un petit assortiment de conversion où chacun prendra la liberté de développer son style ! Nous voilà en Italie. Le casse dalle s’impose car la journée n’est pas finie. Nous redescendons quelques centaines de mètres dans un vaste vallon avant de remonter sur le col de l’Infernetto, seul passage raisonnable vers le refuge de Campo base. Une remontée qui laissera quelques traces !

Sans pitié pour mes compagnons, je les cueille dès leur arrivée au col pour se lancer dans un court passage raide. Le jour commence à décliner, pas question de chômer. Aujourd’hui, pas de justice. La descente sera notre pénitence… dans une neige mariant avec subtilité la croûte et le champ de zastrugis (reliefs de neige faits par le vent)… le tout dans une semi-pénombre. Infect ! La nuit nous cueille à l’arrivée au refuge. Pile poil !

Il en faut plus pour entamer le moral de l’équipe qui retrouve vite ses repères au refuge autour des légendaires pastas italiennes, de quelques remontants et de jeux de carte ! Nous voilà à Campo Base pour deux soirs.

Jour 3 : montée à l’Eighier – nuit à Campo Base

Journée de « repos » aujourd’hui. Certains optent pour un repos actif, ski aux pieds, d’autres se laissent aller à plus de douceur… de toute façon on redort à Campo base ce soir, no pression.

Pour l’équipe skieur, l’objectif du jour est un sommet pile au dessus du refuge avec peu de distance et un dénivelé efficace. L’idée c’est de viser la neige transformée dans les pentes sud un peu raide. Aucune envie de renouveler la douloureuse expérience de ski de la veille !

La montagne et les refuges semblent étrangement désertée en ce mois de janvier et c’est pas pour nous déplaire. Heureusement que les bouquetins sont là pour nous faire un peu d’animation !

Nous montons sous l’impressionnante falaise de la Croix Provençale, haut lieu de l’escalade en Val Maïra. Les couches de vêtements tombent les unes après les autres. Un vrai mois de janvril qui nous laisse espérer une neige de qualité printanière.

Après avoir foulé le sommet de l’Eighier, on redescend 100m plus bas pour honorer l’herbe d’une sieste. Non pas qu’on soit faignant mais il faut attendre que la neige se réchauffe bien. C’est ride mais c’est comme ça !

Tout le monde s’abandonne à cette épreuve sans sourciller.

Notre attente sera récompensée par une très belle descente en moquette… qui nous motivera même pour remonter !

Chacun se réconcilie avec le skieur qui vit en lui et qu’il croyait mort la veille dans un champ de croûte !

Ce soir somme tous les soirs à venir nous sommes seuls au refuge. Le gardien nous concocte un repas aux petits oignons… et on prolonge la soirée au rhum et aux cartes. La vie est belle !

 

Jour 4 : traversée vers le Val Varaita par le Col de Bellino – Nuit au refuge de Mélézé

 

Journée « obligatoire » aujourd’hui ! Un bon 1300m de dénivelé et de la distance, il va falloir être brave ! Les tracas épidermiques liés aux frottements répétés dans les chaussures commencent à peser lourd dans la balance pour certains. Heureusement l’ambiance est au beau fixe dans la montagne comme dans le groupe, ça aide à supporter !

Au col de Bellino, un petit vent glacial nous motive à différer la pause pique nique. Nous entamons la descente sur le Val Varaita d’abord dans de vastes champs de neige froide tantôt lisse, tantôt poudreux. Après quelques centaines de mètres, nous rentrons dans le lit de la rivière et nous skions son fond. Descente magique dans cet improbable half pipe naturel… un peu plus bas, le half pipe s’escarpe un peu plus et devient un canyon. Je pars en reconnaissance avant d’inviter la bande à me suivre. Le passage clé dit du vagin glacé du jour nous vaudra une belle montée de catécholamine ! Celui que nous dénommerons V. pour respecter son anonymat manque de peu de chuter dans le passage exposé, toute chute ayant eu pour conséquence de se faire aspirer dans un trou d’eau gelée sous une cascade avec peu d’espoir d’en sortir vivant… heureusement le bougre retrouve son équilibre après quelques oscillations et moi ma respiration !

Poursuite sans encombre dans le canyon jusqu’aux alpages au dessus de Mélézé. Dans cette profonde vallée, on profite des derniers rayons de solaire pour s’envoyer paninis, saussiflard et tutti quanti !

Une courte remontée pas prévue pour trouver le pont mettra en avant le caractère profondément animal de certains membres du groupe, prêt à mordre dans l’adversité !

Glissade tranquilou jusqu’au refuge où on peut s’abandonner une fois de plus à nos habituelles activités d’après-ski.

Jour 5 : Monte la Vigna – Nuit au refuge de Mélezé

 L’option « 0 » calorie dépensée fait de plus en plus d’adeptes pour les journées facultatives.

Comme avant hier, on vise la moquette dans les raides versant sur qui surplombent le refuge. Encore une journée sans croiser âme humaine qui vive mais foison de chamois. Notre sommet du jour (Monte la Vigna) s’atteint par un court passage en arête, skis sur le sac.

On ski un couloir un peu raide en versant SE, parfaitement revenu ! Un régal.

Après une descente comme celle là, c’est dur d’en rester là. On remonte vers le col de la Reisassetto pour éventuellement basculer de l’autre côté.

Mais avant toute chose, une sieste s’impose et une petite bande d’herbe sous le col nous invite à se prélasser…

C’est fout comme une sieste peut nous apporter des réponses ! Je me réveille avec une idée de descente tout autre. Nous restons sur le versant sud mais basculons dans une vallée cachée où les pentes sud ouest devrait nous offrir du bon ski à cette heure avancée du jour.

Bingo, grande braderie sur la moquette !

Ski excellent jusqu’en bas en contournant (ou pas!) quelques rochers. Bière, pastas, Rhum et tout le tralala pour célébrer cette dernière journée en italienne

 

Jour 6 : Tête de Malacoste – Nuit au refuge de Maljasset

 

La plus obligatoire des journées obligatoires ! On est à quelques kilomètres à vol d’oiseau de notre point d’arrivée mais s’il nous fallait passer par la route, c’est au moins 300km de voiture qu’il nous faudrait faire !

Certains pieds sont en piteux état mais il feront encore bien l’affaire pour une journée !

La fatigue de la semaine se fait globalement sentir mais est compensée par l’habitude prise au rythme méditatif de la montée… encore une fois on évolue dans des vallons magnifiques où l’on ne croise que des cabanes d’alpages et des bouquetins.

On regagne le pays natal en même temps que le Col de Malacoste à 3100m. Les moins fatigués et ampoulés montent 100m plus haut jusqu’à la Tête de Malacoste. La récompense est sublime aujourd’hui. Le paysage s’ouvre de toute part et si le monde avait un bout, nous nous y sentirions !

Aujourd’hui l’orientation de la descente ne laisse pas espérer de neige printanière… il nous faut donc jouer la carte poudreuse.

Le vallon d’abord large plonge d’un coup vers le nord dans un couloir d’une centaine de mètre. La neige est au rendez-vous, c’est parti pour une petite razzia de poudre agréablement tassée et sans traces, même après plus de 3 semaines sans neige !! Autant dire que ça skie pas tous les jours dans ce coin !

Moment d’ivresse pour nous dans la montagne. Toutes ces journées passées avec pour seule préoccupation avancer, glisser, manger et rigoler nous rendent parfaitement habiles à jouir profondément de l’instant présent. On se délecte de chaque virage !

Les bonnes choses ont une fin et les bonnes vallées un fond… et même si ce fond est un peu plat, on est comblé par cette journée de grâce !

On retrouve Maljasset, un petit hameau niché aux confins de la Haute-Ubaye. Un petit bout de nulle part pourtant on a l’impression de retrouver la civilisation !

Nous passons une soirée de plus seuls en refuge… et pour les activités du soir, on reste fidèles à nos habitudes !

Jour 7 : Couloir de l’Eyssilloun

 

Last but not least.

On avait laissé à Maljasset une voiture pour pouvoir rejoindre Fouillouse. L’idée s’est avérée excellente !

Pour finir ce séjour on part tenter notre chance dans un joli couloir au dessus de Fouillouse. Si sur le papier la journée est un cran en dessous des autres par le dénivelé, la montée jusqu’à l’entrée du couloir est bien raide et attaque comme il faut les dernières réserves du groupe ! Les conditions nivologiques nous permettent de « jouer » sans trop de scrupules dans des pentes un peu raides. Faut bien qu’il y ait un avantage à pas avoir de neige fraîche !

Finish en beauté dans le couloir en bonne neige froide… en dessous c’est moins bon alors on se décale sur les contrepentes pour retrouver de la popow de premier choix. Même chose dans la forêt en dessous sur quelques centaines de mètres. Top ! Le bas s’alourdit nettement mais ça tombe bien on est plus très loin du fond de la vallée… et les cuisses lâchent leurs dernières réserves dans la bataille !

 

Fin de ce magnifique trip !

Bravo à tous pour cette première expérience d’itinérance à ski… le pari était osé mais vous l’avez relevé avec le même brio que certaines annonces au tarot ! Et dans la bonne humeur en plus… Ce fut un grand plaisir pour moi de vous guider durant cette semaine, on remet ça quand vous voulez !

Semaine Freerando

Semaine Freerando

C’est en doublette cette semaine que nous guidons un groupe de passionnés de ski de randonnée et de poudreuse dans le fabuleux et peu connu massif de l’Embrunais !

Je seconde l’ami guide Sylvain Pascalou dans la rude tache quotidienne qui consiste à trouver à peu de substance poudreuse à se glisser sous la semelle.

L’idée de la semaine pour le groupe est de se remettre en selle avant leur saison de randonnée. L’objectif clairement avoué est d’optimiser le ratio montée / descente en usant, à défaut de produits dopants efficaces, de moyens mécanisés.

Après 15 jours d’anticyclone, les adeptes des powder alert ont délaissé toutes les stations… les commerçants entament leur litanie habituelle et font des incantations à la neige. Les sentences péremptoires des loueurs de ski (« vous ne trouverez plus de poudreuse ») sèment le doute dans les esprits incrédules…

Avec Sylvain on sait bien que ces périodes de beau temps sans neige sont souvent bénites pour l’amateur de poudreuse et qu’avec un peu d’imagination (ou pas!) on trouve toujours de quoi faire de belles signatures éphémères dans la montagne. On est pas à Chamonix ici dedieu !

 

Le camp de base pour la semaine est à Risoul. Nous faisons les 3 premières journées sur la station. Nous avons l’étrange impression d’être les seuls skieurs sur le domaine. Pendant ces 3 journées nous ne verrons pas âme qui vive en dehors des pistes. D’un jour sur l’autre on peut repérer tranquillement nos futures descentes sans crainte de se la faire chiper par d’autres spatules… Rapidement on voit que la qualité de la neige est toujours au rendez-vous et dès les premières descentes des effusions de joie s’échappe du groupe. Les journées à Risoul passeront bien vite au rythme des sessions peignage de poudre, montée-descente, pique nique, sieste, rigolade, recup’ au chalet… et un finish grandiose face au soleil couchant avec vue sur le lac de Serre-Ponçon.

Pour les deux dernières journées, même s’il y aurait bien de quoi faire encore sur Risoul, sans recroiser une seule de nos traces, nous élargissons notre horizon vers d’autres stations.

D’abord les Orres ou le grand vallon nous offrira deux magnifiques descentes et un pique nique au bord de l’eau… puis Crévoux d’où on ne revient jamais déçus ! Inoubliables instants dans les bosquetous du Pi’ Haut et sur l’arête de la Ratelle où la nature nous a offert un ballet de lumière et de nuages féerique… avant une dernière descente top quality !

Merci à tout le groupe pour la confiance totale qui nous a été accordée, pour la bonne humeur inébranlable et les moments de rigolade!

Et merci à la montagne de nous avoir planté un décor parfait !

 

Ski d’été au Mont-Rose

Ski d’été au Mont-Rose

Après le Mont-Blanc l’an dernier, la bande est de retour avec deux nouvelles recrues et un deuxième guide pas au sommet de sa forme mais tout à fait fonctionnel! On reste dans la thématique des Monts- couleurs haut perché. Cette année il sera Rose. Pas de premier séjour d’acclimatation cette fois, on y va à la hussarde!

Notre stratégie pour minimiser le temps en altitude est simple : nous descendrons à skis, un choix qui fait l’unanimité, ou presque, dans le groupe! Il faut dire que le Mont-rose versant italien se prête très bien au ski de rando même en plein été : un telepherique qui amène jusqu’à la neige, des dangers objectifs modérés en début d’été et de vastes étendues glaciaires plutôt faciles à skier.

Nous passons deux nuits à Citta di Mantova qui s’atteint après une courte marche le premier jour. Après avoir fait le plein de minestrone et de polenta et essayer avec plus ou moins de réussite de grappiller quelques heures de sommeil, nous voilà en direction de la Pyramide Vincent, un sommet sans difficulté technique, perché à 4200m d’altitude. En ce dimanche, le flot d’alpiniste qui prend la direction des plus hauts sommets est quasiment ininterrompu!! Nous trouverons plus de calme du côté de la Pyramide Vincent et les skis nous permettent de prendre de la liberté avec les traces des piétons. Petit bonus pour nous, la neige est tombée récemment la haut et nous profiterons d’une première partie de descente excellente, dans une divine poudre tassée!

Nous splitons le groupe ici. Clémence et JB sont encore un peu énervés pour prolonger la journée avec moi pendant que le reste de la bande finit de descendre avec Sylvain vers un repos bien mérité. Nous montons jusqu’à la Ludwighohe, un joli sommet neigeux malgré un nom imprononçable!! Nous laissons les skis 1m50 sous le sommet, decapé par le vent. Un saut de rimaye et quelques virages plus tard, nous voilà au pied du Corno Nero. Ce sommet s’atteint par une longueur de neige bien raide et une petite traversée d’arete un brin technique et plein gaz! De quoi ravir JB et Clémence. Nos skis nous attendent à la rimaye. Nous n’avons plus qu’à nous laisser glisser presque sans forcer dans une neige de mieux en mieux au fur et à mesure qu’on descend! Que c’est bon le ski!

Réunion d’équipe sur la terrasse ensoleillée pour une petite session gnocchi / salade / ravioles i tutti quanti… pas pire!

Ultime journée : nous visons les panoramas de la haute altitude. L’inconnu étant évidement la réaction des uns et des autres à l’altitude après notre furtive journée d’adaptation. Nous montons sur un rythme régulier jusqu’au col du Lys. En nous écartant un peu du col, nous profitons d’une vue d’une rare beauté sur tout l’arc alpin du Viso aux alpes Autrichiennes…. et quelques sommets star comme le Mont Blanc, le Cervin et le Grand Paradis… En effectif réduit nous prenons la direction de la Pointe Zumstein… l’altitude commence à se sentir pour certains. Le souffle court, le coeur qui bat la chamade… au pied de l’arete sommitale, deux nouvelles défections dans les rangs… Nous finirons donc à 7 sur ce petit bout d’arete pas très difficile mais à l’esthétique imparable… et plutôt aérienne! Ensuite grâce au ski nous perdons de l’altitude rapidement. Jusqu’au col du Lys, la neige cartonnée demande un certain touché pour être appréciée mais ça ne fait que s’améliorer. En dessous du col ça devient franchement bon, on s’écarte largement des traces de montée pour faire nos traces entre les crevasses. Des petits cris de joie ponctue notre descente!

Le plaisir est intense. Court comme souvent à ski de rando, mais sacrément bon! Nous manquons une pause à l’entrée du couloir de descente pour récupérer des affaires déposées avant de filer vers le téléphérique. Une skieuse italienne nous fait une belle frayeur en loupant son premier virage dans cette section à 40° et partant en glissade tête la première vers les rochers en dessous…. un ange gardien viendra l’arrêter in extremis à deux doigts du drame. Séquence émotion qui met tout le monde dans de joyeuses dispositions pour descendre!!

Quelques minutes de dérapages plus tard et une glissade collante sur le glacier, et on déchausse les skis presque dans le téléphérique. L’aventure 2019 se termine comme il se doit devant un petit gueuleton avec vue sur les montagnes!

Raid dans les Cerces, entre poudrette et moqueuse!

Raid dans les Cerces, entre poudrette et moqueuse!

C’est l’histoire d’un séjour qui a bien failli ne jamais exister! Passons les détails mais Antoine, Laurent et Romain ne se connaissaient pas et sans la décision de dernière minute de Romain, ces 4 fantastiques journées que nous avons vécues sur les skis n’auraient pas existé!!

Grosse révélation de ce séjour, Romain surnommé le « cutter » (de traces) qui malgré une très très récente conversion du snow au ski nous étonnera chaque jour par ses progrès et son mental! Tout ça pour finir un raid « d’initiation » dans une pente à plus de 45°!! Tout le monde n’apprend pas à la même vitesse!

Constituer un groupe de personnes qui ne se connaissent pas est toujours un pari. Et on peut dire que sur ce coup là, ça a plutôt bien fonctionné! Et les conditions du moment, bonnes sans être simple, alliée à une météo sans faille nous ont offert le parfait cadre de jeu!

Journée de temporisation dans le Vallon du Crouzet

Pas de panique, avant de partir en fanfare dans les Cerces, un petit galop de chauffe s’impose. Pour tester les troupes, le matos, la neige. Lever le maximum d’incertitudes et partir sereins dans les Cerces…Comme j’y ai rodé les jours précédents, le vallon du Crouzet derrière Freissinières me paraît une bonne mise en jambbe… Il faut y croire au départ sur ce versant sud sur ces plaques de neige faméliques! Dès le passage en versant nord, la neige est bien là et le vallon du Crouzet s’offre à nous dans une solitude totale. Déjà un petit moment qu’il n’a pas neigé et pourtant pas plus de 5 traces au fond du vallon.

Malgré un infâme bottage sur 200m de dénivelé, nous avalerons aujourd’hui nos 1200m de dénivelé syndicaux avec à la clef une pure descente avec quasiment que du bon! Bon début!

De Névache au refuge du Chardonnet par la poudre

On largue tout pour 3 jours d’itinérance dans les Cerces au départ de Névache (et même d’un poil plus haut!)… la journée d’hier nous a mis en joie! J’ai toute la confiance de mes compagnons pour tisser un programme au fil de la spatule… au diable les grands noms, les cols, les sommets… on privilégie d’abord la qualité du ski!

On dépasse le refuge de Buffère en direction de la crête de Baude. J’espérai d’abord attraper les grandes pentes plein nord de la Casse Pinière par le sud mais les pentes d’accès ne m’inspirent guère… Nous bifurquons donc vers un col, lieu idéal de pique nique. Nous redescendrons 200m entre moquette et poudre avant de remonter sur le sommet principal de Baude.

De là, nous rejoindrons des pentes excellentes après les 100 premiers mètres soufflés. Romain qui n’a que quelques jours de ski dans le compteur progresse à chaque seconde et nous suit sans pinailler. J’envoie Antoine et Laurent en éclaireur, et leurs cris de plaisir nous renseigne sur la qualité de la neige!! Malgré la fatigue et le dénivelé, nous voilà tous quitte pour une remontée dans le grand champ de poudre vierge de la Casse pinière!

L’affaire sera vite avalée avant le retour sur le bien confortable refuge du Chardonnet!

Du Chardonnet à Laval par le tour du Queyrellin et quelques poudreuses variantes

Là encore une journée placée sous le signe du furetage! En partant vers le Col de la casse Blanche, nous avons dans le rétroviseur la Pointe du Demi. Les traces faites la veille dessus sont sans appel sur la qualité de la neige sur les versants NW. Voyant ça je ne résiste pas à la tentation d’aller visiter les pentes NW sous la tête de la Cassille avant de monter au Col… Bingo, cette poudreuse matinale nous met en état d’apesanteur! Le paysage des Cerces est toujours aussi régalant tout en contraste entre des fonds de vallée mamelonnants et des crêtes dolomitiques!

Le passage du col est presque une formalité, l’occasion de se mettre à l’aise sur les conversions! Là encore, la recherche du bon ski nous pousse à quelques efforts supplémentaires et on remonte sur le versant d’en face pour trouver un bon champ de moquette tout lisse… pour la première fois du séjour, je sens que Romain lâche les chevaux et commence à piger le truc! Laurent et Antoine aussi desserrent totalement le frein à main sur cette fine et onctueuse crème!

Le passage au pied de la crête est un peu moins bon. Ces 150 mètres de déniv’ ne sont pas revenus, la faute au petit vent du jour… m’enfin on a connu bien pire comme neige!

La journée aurait pu s’arrêter là mais la perspective d’un autre champ de poudre ou de moquette remotive toute la troupe pour une dernière montée… le vent est déjà à l’œuvre depuis un petit moment mais n’aura pas encore eu raison de la poudreuse derrière la bosse que nous montons. Encore du très très bon!

Le printemps a ça d’unique qu’il peut offrir toutes les neiges dans la même descente! Après la poudreuse, 150 mètres de crouteuse font la transition vers la suave moquette que nous ne quittons plus jusqu’à Laval. Ouf!

Ce soir nous sommes quasiment seuls au refuge et on s’en plaint pas!

Pointe des Cerces depuis le refuge Laval

La journée moisie sur le papier qui se transforme en journée féérique! La météo nous avait promis des nuages et un vent à nous arracher la peau… Bref, on se consolait presque déjà de cette moins bonne journée par les 3 premières fantastiques que nous avons vécue…

Ce matin au réveil c’est un ciel bleu radieux qui nous attrape sur la terrasse du refuge!! On part en direction du lac des Beraudes. L’idée est éventuellement de monter sur les contreforts de la pointe des Cerces pour éventuellement trouver un peu de neige décaillée… avec la brise fraîche du jour c’est pas gagné! Et le fort vent qui a soufflé toute la nuit à anéanti les espoirs de poudreuse en NW…

Nous nous engageons dans les pentes de la pointe des Cerces. Je m’attends à recevoir la gifle du vent en arrivant sur l’arête… mais rien. Tout juste une brise. Et nous voilà les skis sur le sac en direction de la pointe des Cerces. Sommet sans un poil de vent. Inespéré! Quelques centaines de mètres au dessus, nous voyons passer des nuages à mach 2. On a un peu l’impression d’être dans l’oeil du cyclone.

Ce sommet sera une faveur inespérée dans notre séjour, un moment de grâce!

La seule partie lisse à la descente est assez raide, entre 40° et 45°, déjà pas mal pour Romain, quasi débutant à ski et qui s’en sortira haut la main! Nous enchaînons ces pentes avec le vallon en neige lissée derrière avant de retrouver plus bas les océans de moquette…

Une fois de plus on ne résiste pas à la tentation de remonter pour bien finir d’user la moquette locale!

Une fois notre forfait accompli, on se laisse glisser jusqu’à Laval pour un apéro casse dalle bien mérité avant la session skating qui cloturera ces 4 journées collector!

Rodage à Ceillac

Rodage à Ceillac

Deux lascars bien motivés pour cette virée improvisée à Ceillac et son élevage de couloirs! On commence par une montée au soleil qui nous amène pas du tout où on avait prévu mais c’est pas grave, ça à l’air très bon aussi!

Gas trouve l’exercice trop facile et en profite pour larguer un ski dans le couloir qu’on mettra un peu de temps à retrouver!!

Désespéramment seuls pour tracer ces océans de poudre, nous nous attelons à la tâche sans broncher! La remontée d’un long couloir et sa descente nous occuperons une bonne partie du reste de la journée, de quoi louper les gosses à l’école, comme prévu! Indignes parents skieurs, prêts à troquer leurs progénitures pour une poignée de poudre!

Free Rando aux Orres

Free Rando aux Orres

Ca faisait déjà un bon bout de temps qu’on devait faire connaissance avec Alexandre, c’est maintenant chose faite! Le courant passe de suite, on se retrouve à blaguer sur un télésiège comme deux vieilles copines au bout de quelques minutes!

En purs adeptes de la freerando, nous jouissons d’une montée sans effort au sommet du domaine des Orres. Malgré la fraîcheur du jour, les premiers rayons de soleil ont commencé à décailler les pentes est que nous voulons descendre en direction du Petit Vallon. En quelques virages on déconnecte de la station, de la civilisation… nous ne sommes plus que deux amas cellulaires temporairement conscients jouissant de plaisirs gravitaires!

Comme d’habitude le programme se bâtit au fil de la spatule et nous finissons au sommet de la Tête de l’Aupet qui ferme le vallon en direction de l’Ubaye… De là nous attend une descente de plus de 10 km jusqu’aux Ribes où un sursaut d’intelligence nous a fait déposer une voiture, comme ça au cas où! Du très bon ski dans la descente par endroit, un cadre fantastique et une solitude totale… Encore une journée stressante!

Initiation ski de randonnée

Initiation ski de randonnée

Avec Max on a déjà quelques moments d’aventures diverses et variées partagées… mais cette année pour la première fois, c’est le spatule au pied qu’on va courir l’Alpe ensemble!

En plus de découvrir ce fantastique moyen de locomotion montagnard, Maxime aimerait apprendre les bases de l’autonomie dans la pratique… le sujet est vaste, l’apprentissage long et les disciplines abordées nombreuses! Malheureusement, le skieur de rando se heurte rapidement aux limites de l’expertise et de la connaissance scientifique… la variabilité du manteau neigeux et des phénomènes naturels liés à la neige est telle que tout possibilité de connaissance complète et rationnelle vole rapidement en éclat!! Nous devrons donc nous contenter d’une connaissance incomplète, d’incertitude, d’estimation et nous méfier de la tendance naturelle que notre cerveau a de vouloir simplifier et expliquer. De donner du sens à ce que l’on voit pour compenser l’inconfort du à l’impossibilité de prévoir totalement le risque…

La tentation est grande pour le professionnel ou le pratiquant de tomber dans la surexpertise « nivologique », dans les explications complexes ou dans la certitude… de croire que l’absence d’accident n’est due qu’à une suite de choix judicieux de sa part. S’il y a bien une chose complexe dans ce domaine c’est que les comportements inappropriés, les erreurs de décision ou d’estimation n’entraînent pas forcément une sanction… il y a donc nécessité impérieuse de continuer à apprendre de chaque situation, même si tout semble s’être bien passé. Et plutôt que d’apporter des explications complexes ou complaisantes à notre « réussite », essayer de voir comment nos décisions ont été prises…

Bien sûr il est indispensable et élémentaire de savoir identifier une pente à plus de 30° et une exposition, d’extraire les informations clefs d’un BRA, de repérer les signes de transport par le vent, d’identifier les couches fragiles, d’anticiper l’effet de la météo sur la neige, de connaître les règles de comportement et de sécurité sur le terrain, de savoir mettre en œuvre un secours en avalanche, etc… mais il est également primordial de prendre conscience de la façon dont nous prenons nos décisions et de tous les éléments qui vont venir parasiter la mécanique… bref la psychologie humaine dans toute sa finesse et sa splendeur!

Heureusement les journées sont assez longues pour aborder ces nombreuses questions et parfois même parler d’autre chose ou juste écouter le silence!

Premier galop de chauffe au Pas du Curé au dessus de Ceillac avec un ratio très avantageux grâce au télésiège et à une dépose de voiture… Nous sommes seuls dans le secteur et la bascule dans le vallon des Pelouses nous offre un grand moment de sauvagerie.

Pour la deuxième journée, la neige tombée dans la nuit nous offre une nouvelle expérience nivologique! Je propose à Maxime d’aller du côté de la tête des Raisins près de Freissinières… nous y trouvons une poudreuse de premier choix sur toute la partie haute et après une courte transition de la neige revenue sur le bas. Très bon!

Week-end ski Dormillouse

Week-end ski Dormillouse

Après quelques rebondissements météo de dernières minute, je retrouve une solide troupe Grenoblo-Parisienne à Freissinières… Nous fuyons le mauvais temps annoncé en Savoie, notre destination initiale. J’ai proposé en plan de dernière minute d’aller skier deux jours autour du village abandonné de Dormillouse, ou Paulo nous accueille au Gîte de l’Ecole.

Ce matin, Guillaume ne se doutait encore de rien mais ses potes/frères lui ont concocté un enterrement de vie de garçon en mode sportif! Réveillé de bonne heure chez lui, le voilà quelques heures plus tard avec des skis de rando au pied, quelques munitions pour la soirée sur le dos et une bande à la joyeuse gouaille autour de lui! Pas pire?

Décollage un peu tardif mais nous montons pour cette première journée un peu plus haut que Dormillouse, sur un téton non nommé, histoire de faire une petite descente de 400m avant l’apéro! Le ski de rando est une découverte pour presque tout le monde et presque tout le monde valide l’essai!

Ce soir Paulo nous bichonne avec sa cuisine sans chichi, bonne et efficace! Nous sommes les seuls hôtes dans ce village du bout du monde, haut lieu de résistance en tout genre… Malgré la fatigue du jour, les tournées de bière vont bon train et les bouteilles transportées sont méticuleusement vidées jusqu’à la dernière goutte, souci de légèreté bien sûr!

Pour cette deuxième journée, le programme est limpide : on monte jusqu’à ce que ce soit l’heure de descendre. Simple. Les quelques nuages du matin laissent vite la place au traditionnel bleu haut alpin. En altitude, le vent souffle copieusement, mais dans notre vallée nous sommes bien abrités!

Aujourd’hui nous allons plus haut que la forêt, sans objectif précis, à l’affût d’un peu de bonne neige à skier! Après 700m de dénivelé, un peu sous le lac de Palluel, je sens que je m’expose à de graves dangers si je n’interromps pas immédiatement l’ascension!! Ca tombe bien, de là où nous sommes, de belles pentes nous appellent! Et de toute façon, si on veut être à l’heure pour la carbonara chez Paulo, il est temps!

Initiation popow à la à la Blanche

Initiation popow à la à la Blanche

Journée d’initiation au ski de randonnée avec Martin, Anaïs et Vincent… Il vient de reneiger récemment, vu les conditions du moment c’est bien d’aller chercher la neige un peu haut! Nous partons donc du sommet de la station de Pelvoux sur la crête du Chatellet, une initiation à la conversion plutôt musclée mais qui permet de passer du mode chien qui pisse au mode flamand rose de façon accélérée!

Les quelques nuages présents ce matin se déchirent rapidement… encore une journée à devoir supporter le paysage et le bleu haut alpin. Rude. A la montée, les quelques traces de la veille nous laissent deviner le supplice que va être notre descente! Mes compagnons du jour ne savent pas trop quoi penser de toute cette poudre, mais de mon côté je m’en lèche les babines d’avance!

Après une pause pause contemplative au sommet, nous nous lançons dans la descente. Les appréhensions des uns et des autres sont vites oubliées et laissent place au pure plaisir! Il faut dire que Dame Nature s’est mise en 4 aujourd’hui pour nous offrir le meilleur!

Aiguillas par les Gourenqs

Aiguillas par les Gourenqs

Aujourd’hui je propose à Patrick de s’extraire de la vallée de la Guisane pour venir skier vers Freissinières. Plusieurs raisons à ça : l’Aiguillas est la plus belle montagne de toutes les Alpes du Sud bien sûr, le mauvais temps et le vent une fois de plus nous arrivent de Savoie, ici on sera plus abrités… et j’ai connaissance de quelques réservoirs à poudreuse qui devrait nous satisfaire pour la journée! Hier en faisant le Tour de la Tête de Gaulent j’ai pu me rendre compte en direct du bon état de la poudreuse sur cette montagne!

Patrick prépare un voyage d’altitude à ski, cette journée est l’occasion de faire quelques calages et de peaufiner sa préparation physique! Evidemment si au passage on peut faire du bon ski, dans un cadre splendide sans croiser un chat, on a rien contre!

De notre montée du jour, nous avons l’œil sur les nuages qui gagnent progressivement le Nord du département… ici nous sommes comme prévu nettement plus épargnés! Après une centaine de conversions dans les Gourenqs, le vent et les cuisses auront finalement raison de nous! Pris dans le premières rafales de vent, dans cette ambiance hautement montagne, le son des cloches de Freissinières 1500m plus bas nous parvient… contraste des lieux!

La descente est à la hauteur de ce qu’on imaginait, voire même un peu mieux! Pas un virage à jeter jusqu’à 1600m!

Tour de la Tête de gaulent

Tour de la Tête de gaulent

Coup de fil de dernière minute de Seb et Oxo, on organise à la volée une rando « locale » dans mon jardin… faut dire qu’y ayant rodé un peu, j’ai repéré quelques zones de production de poudreuse encore actives! Après 3 semaines sans chute de neige et des températures pré-estivales c’est dur à croire mais bien vrai! Il reste de la poudre!

Notre dernière sortie ensemble remonte à 2 ans et Seb se souvient d’une rude première journée où nous avions fait en deux fois 1200m de dénivelé aux alentours des Fonts de Cervières… le programme mijoté aujourd’hui devrait fleurter avec les 1300m. Tout va bien!

Départ du Ponteil par la piste de Tramouillon. En 8 heures de tour nous ne croiserons qu’un seul humain skiant de toute la journée… nous montons en direction du Col de ValHaute. Vue la chaleur du jour, je préfère passer dans les bois en versant nord pour ne pas mourir calcinés ou déshydratés!

On pousse au dessus du col, 200m de plus en direction du sommet des Rougnoux, ça nous permettra de gagner des pentes plus skiantes et d’optimiser le ski derrière… la petite rallonge s’est fait sentir dans les jambes et je sens arrivé vers 2700m que j’ai pas intérêt à proposer une autre rallonge!!

Derrière les choses se passent pas trop mal nous sommes dès les premiers virages dans de la poudre mature qui nous donne du bon plaisir! Seb et Oxo déguste ce bon run entre père et fils! Après les grands espaces sous les Rougnoux, nous rentrons dans un mélézin tout poudre jusqu’à 1900m, altitude où il nous faut sans compromis possible remettre les peaux sur une centaine de mètres… chemin de croix!

Du sommet de la dernière remontée encore 1000m de descente nous attendent! Petite poudre surprise au tout début avant la traversée du terrifiant couloir d’avalanche de l’Eysserenne. Encore du bon ski à faire dans les bois jusqu’à 1500m sur une neige transfo puis on se laisse glisser tranquillement sur la piste forestière jusque dans la vallée 400m plus bas où nous attend une voiture miraculeusement posée là le matin!

Tour de la Tête de Gaulent - Run entre père et fils

Tour de la Tête de Gaulent - MMm

Tour de la Tête de Gaulent - Aréien Oxo

Tour de la Tête de Gaulent - Seb dans la forêt

Tour de la Tête de Gaulent - You

Tour de la Tête de Gaulent - Mélézin poudreux

Tour de la Tête de Gaulent - Mélézin poudreux

Tour de la Tête de Gaulent - Ultime remontée

Tour de la Tête de Gaulent - Check

Découverte du ski de randonnée – 3 jours

Découverte du ski de randonnée – 3 jours

Yves et Christelle en rêvait depuis quelques temps, il sont franchit le pas qui les séparait du rêve! Le pas en l’occurrence prend la forme de 8h de bagnole pour rallier la Wallonie au sud des Alpes.

Yves et Christelle aborde l’activité en véritable nomade qu’ils sont! Le programme ne les inquiète pas trop, ils me font toute confiance pour construire ça au jour le jour! C’est une vraie chance de pouvoir aborder le ski de randonnée de cette manière, de la façon la plus libre qu’il soit!

Le projet pour ces 3 jours avec mes deux nouveaux compagnon d’aventure c’est de leur donner des bases pour un futur plus autonome dans l’activité<… prendre conscience de ce qu’on peut faire, de ce qu’on veut faire en montagne, de comment le faire, et de toutes les choses à apprendre avant d’être totalement autonome!

Au gré de ces 3 jours de randonnée, nous abordons entre autre sujets plus ou moins sérieux toutes les questions qui touchent à la pratique du ski de randonnée : nivologie, gestion des risques, prises de décision et filtres décisionnels, gestion de groupe, choix de trace, recherche DVA et secours en avalanche, psychologie humaine, etc… Bref c’est vaste!

Jour 1 : Tête de Paneyron, face ouest

Pour cette première journée de découverte, pour démarrer sans stress horaire ni technique, je propose à Yves et Christelle une rando au dessus du Col de Vars, sur les flancs Ouest de la Tête de Paneyron… ça nous laisse le temps de monter tranquillement même avec un départ tardif et les pentes inférieures à 30° tout le long me permettront de jauger le niveau de ski à la descente pour la suite!

Après 700m de montée, nous nous arrêtons sur une zone d’herbe qui nous invite au casse croûte et à la sieste. Nous sommes bien là! Yves et Christelle savoure ces moments de montagne, trop rares à leur goût!

Nous restons un bon moment là haut à contempler, refaire le monde et siester en attendant que la neige soit aldente!

Initiation ski de randonnée - Paneyron - Les premiers pas

Initiation ski de randonnée - Paneyron - De la poudre encore?

Initiation ski de randonnée - Paneyron - Notre vue du jour

Initiation ski de randonnée - Paneyron - Pas mal le décor pour skier

Initiation ski de randonnée - Paneyron - Christelle

Jour 2 : La Blanche

Départ de la station de Pelvoux pour cette classique incontournable des Ecrins! Le télésiège nous aide à prendre de l’altitude, il ne nous restera plus qu’à rejoindre le sommet!

Pour la beauté du parcours nous passons par l’arête du Chastellet. On entre rapidement dans le vif du sujet avec une section d’une dizaine de conversions techniques avant d’arriver à la croix. Bon échauffement!

Heureusement derrière le terrain redevient plus tendre et on peut de nouveau lever le nez pour profiter du paysage… le Pelvoux sort son nez progressivement derrière la crête du Bel Serre, au fil de la montée, la vue est de plus en plus grandiose

Aujourd’hui la promesse d’une vue incroyable tient tout le monde en jambe jusqu’au sommet! Après le dernier petit verrou franchit en quelques conversions avec les coûteaux, on arrive sur le plateau sommital où un 360° à se démonter les cervicales nous attend…

La beauté de la montagne et des émotions qu’elle remue en nous font parfois perler sur nos yeux des larmes de joie… instants de grâce…

Découverte ski de rando - La Blanche - Christelle vers la Croix du Chastellet

Découverte ski de rando - La Blanche - Au sommet

Découverte ski de rando - La Blanche - Le Pelvoux

Découverte ski de rando - La Blanche - Les deux

Découverte ski de rando - La Blanche - Yves en mode touriste

Comme on a pas envie de descendre tout de suite de là haut, j’en profite pour organiser une petite recherche DVA et initier Yves et Christelle aux différentes problématiques du secours en avalanche. Pas mal la salle de cours!

Découverte ski de rando - La Blanche - Recherche DVA

Le soleil commence à décliner sérieusement, il est temps pour nous de regagner la vallée et une bière bien méritée!

Découverte ski de rando - La Blanche - Parés au départ

Découverte ski de rando - La Blanche - y a pire comme endroit pour skier

Jour 3 : Tête des Lauzières

Ultime journée. Nous partons en direction de la Tête de des Raisins, sans programme bien défini comme souvent! C’est aussi une chose importante que j’essaie de transmettre à Yves et Christelle : ne pas s’enfermer dans des programmes et des préparations de course trop rigides, intégrer dès le départ et à tous les niveaux de la souplesse, des ouvertures possibles, ne pas focaliser sur un objectif, ne pas se mettre trop d’oeillères mentales et surtout rester à l’écoute de ce qui se passe autour de soi, dans la montagne et dans le groupe!

Nous quittons les vertes prairies de Freissinières où le printemps est déjà bien à l’œuvre. Malgré les chaleurs indécentes de ces derniers jours, il est toujours possible de chausser depuis le parking.

Après 500m de montée, nous nous détournons vers la Tête des Lauzières. Je pense que le ski y sera de meilleure qualité et ça réduira le dénivelé pour certaines jambes qui accusent un peu le coup!

Nous rejoignons la belle crête qui rejoint la Tête des Lauzières… nous abandonnons pour un petit moment Christelle qui préfère garder de l’énergie pour la descente et avec Yves on rejoint la Tête des Lauzières 200m plus haut. Vue extralarge et moquette au programme avant de rejoindre Christelle

Découverte ski de randonnée - Tête des Lauzières - Rejoignant la crête

Découverte ski de randonnée - Tête des Lauzières - Et en bas la vallée

Découverte ski de randonnée - Tête des Lauzières - Yepa

Découverte ski de randonnée - Tête des Lauzières - Toujours cette vue pour skier

Découverte ski de randonnée - Tête des Lauzières - Vers la Tête des Lauzières

Découverte ski de randonnée - Tête des Lauzières - Contemplation amoureuse

Pour varier les paysages, je propose un plan en versant nord où après un court déchaussage on retrouve un mélézin encore poudreux avant de rejoindre le col d’Anon d’où nous pouvons rentrer pépère par la route qui garde la neige bien plus que les pentes autour!

Découverte ski de randonnée - Tête des Aluzières - Poudre dans les bois

Découverte ski de randonnée - Tête des Aluzières - Retour par le Col d'Anon

Découverte ski de randonnée - Tête des Aluzières - Devant le Pelvoux

Fin d’une aventure de 3 jours qui n’est qu’un début!

Raid à ski – Terre Rouge

Raid à ski – Terre Rouge

Voilà déjà 3 jours que nous sillonnons les hors pistes et combes secrètes en station avec Eddi, Tor et Karl, il est temps de prendre le large! La tempête qui est passé sur le nord des Alpes 3 jours avant a déposé de la neige fraîche mais avec beaucoup de vent. Jusque là nous avons surtout skié dans la zone des forêts et alentours. Quelles seront les conditions en altitude dans ces vallées exposées au vent?

L’expérience m’a appris qu’il ne faut pas avoir des idées trop arrêtées sur les conditions, même si bien sûr il faut les anticiper un minimum! Parfois, fort de toutes nos certitudes, nous nous imaginons des conditions atroces, une montagne ravagée par le vent, des champs de croûte et des crêtes vitrifiées avec des reliefs inskiables… pourtant une fois sur place en ouvrant les yeux et avec un peu de bon sens, on trouve de belles choses à faire…

Bref en partant pour cette nouvelle aventure vers le Refuge de Terre Rouge, un an après ma première venue, je viens sans certitude sur les conditions mais confiant! Dans tous les cas la météo au beau fixe et sans vent est une invitation magnifique à la déambulation glissante dans l’Alpe!

Jour 1 : Hors pistes depuis Valmeinier et descente sur Terre Rouge

La montée au Refuge de Terre Rouge depuis Valmeinier est un peu ingrate pour ceux qui aiment surtout le ski à la descente! Je propose aux gars de passer par la station, ce qui permettra de faire un peu de hors pistes dans le secteur, tâter les conditions et de gagner le refuge à moindre effort.

Dès les premiers virages il faut se rendre à l’évidence. Il va nous falloir encore supporter ces éclats de poudreuse et les cris de joie!! Le vent a bien œuvrer mais en cherchant un peu on trouve des zones protégées et non skiées… on approuve!

Refuge Terre rouge - Eddi avec des pieds tout neufs!

Refuge Terre rouge - A peine parti et déjà bon!

Refuge Terre rouge - A peine parti et déjà bon!

Une rotation plus tard nous voilà sur la crête qui mène au Pas des Griffes d’où il est possible de descendre directement vers le refuge… l’an dernier ce secteur nous avait offert une descente de rêve, tiendra-t-il encore ses promesses? En attendant de savoir on profite de la vue…

Refuge Terre rouge - Karl heureux!

Refuge Terre rouge -Au loin la Meije

Le verdict est sans appel : poudreuse à tous les étages!

Refuge Terre rouge - Eddi aux commandes

Refuge Terre rouge - Karl into the white

Refuge Terre rouge - Signature du jour

Refuge Terre rouge - Eddi ouvre

Refuge Terre rouge - Et de belle façon!

Refuge Terre rouge - Chacun son tour

Refuge Terre rouge - Chacun son tour

Refuge Terre rouge - Karl

On rechausse pour une courte remontée durant laquelle on imagine ce qui pourrait faire notre casse croûte au refuge… « Omelette au Reblochon », avec l’accent Norvégien, est dans toutes les bouches!

Refuge Terre rouge - Heureux

Refuge Terre rouge - On repeaute pour monter au refuge

Jour 2 : Un p’tit tour à la Pissine et vers les deux nibards

La poignée de skieurs présents au refuge s’éparpille dans toutes les directions et d’ailleurs surtout vers le Mont-Thabor, la star locale! Mes avec mes amis Norvégiens, on est pas dans le star système! La beauté d’un sommet, l’élégance d’un itinéraire prennent toute leur saveur si on les combinent avec la solitude et la qualité d’une descente!! Les descentes d’hier sur le versant froid m’encourage à rejouer la même carte! Déjà l’an dernier les rebords de la Pissine s’était révélés de très bonne facture!

Nous partons tranquillement ce matin vers notre solitude du jour… la montée s’effectue dans une ambiance cartepostalesque…

Refuge Terre rouge - Jour 2, en route pour la Pissine

Refuge Terre rouge - Karl in good shape

Refuge Terre rouge - Tor alone

Refuge Terre rouge - Eddi dans la carte postale

Refuge Terre rouge - Pas vilain l'endroit

Après une bonne pause au sommet sans nom près du passage de la Pissine, on remonte encore un peu pour pouvoir rejoindre une combe qui me semblait plein de promesses…

Refuge Terre rouge - Un peu de portage pour dénicher la combe aux oeufs d'or

Déjà quelques jours en montagne et les premiers effets se font sentir!

Refuge Terre rouge - Les effets de la montagne

Nous voilà en bonne position pour la combe promise qui sera tout à fait à la hauteur de nos attentes! Que du bon jusqu’aux abords du refuge!

Refuge Terre rouge - Eddi happy

Refuge Terre rouge - Et bim

Refuge Terre rouge - Et rebim

Refuge Terre rouge - Pas pire!

Evidemment nous ne sacrifions rien au rituel de la mi-journée!

Refuge Terre rouge - Arrêt au stand avant de repartir!

Avant de repartir de plus belle, à l’assaut de deux mamelons 400m au dessus du refuge, histoire de combler l’après midi! Du ski horrible bien sûr!

Refuge Terre rouge - Au sommet du nibard de gauche

Refuge Terre rouge - Karl en profite

Refuge Terre rouge - Tor non loin du Refuge

Soirée animée au refuge pour la génépi team qui déploiera tout son talent jusqu’à une heure avancée!!

Jour 3 : Retour par le Becquot et le Grand Fourchon

La tête encore plein de vapeurs de génépi, nous prenons ce matin la direction du retour! Mais comme rentrer n’est pas une motivation suffisante pour s’extraire du refuge, j’ai concocté un petit programme à base de montée descente si possible poudreuse pour finir en beauté notre semaine.

Nous attaquons d’abord par une opération décuvage sur les flancs du Becquot… derrière la première descente reste dans l’esprit du séjour… désespérément poudreuse. Pas le moindre bout de croûte à se mettre sous la spatule. Je ne désespère pas d’en trouver sur la toute fin.

Refuge Terre rouge - Nouveau départ

Refuge Terre rouge - Sous le Becquot

Refuge Terre rouge - Carte postale, Tor

Refuge Terre rouge - Carte postale, Eddi

Refuge Terre rouge - Carte postale, Eddi

Refuge Terre rouge - Magnifico

Nous remontons ensuite en direction du Grand Fourchon, sans aller jusqu’au sommet pour une dernière descente vers Valmeinier où nous trouvons enfin en cherchant bien quelques zones légèrement croûtées avec malheureusement pas mal de poudre entre les deux.

Refuge Terre rouge - Derniers instants

Freerando ValCenis

Freerando ValCenis

Après nos deux journées de mise en jambe en hors piste à Bardonecchianous voilà de retour en France. La Haute Maurienne, sans égaler bien sûr les Hautes-Alpes dont le climat, la qualité de la neige et de ses guides est sans égal, ont quand même quelques bons arguments!

Au départ de Bramans et de l’excellent Relais de la Diligence nous avons une journée de plus pour peaufiner notre style dans la poudre. Aussi pour faire quelques ajustements techniques avant de partir en randonnée… Dur pour moi de choisir entre toutes ces stations de la Haute Maurienne qui ont toutes l’air bien appétissantes! C’est Valcenis qui aura finalement nos faveurs pour cette journée…

Départ un peu tardif aujourd’hui, nous ferons une grosse demi-journée. Plutôt que de circuler d’un bout à l’autre du domaine qui est quand même bien vaste, je préfère cibler un secteur et faire du travail de qualité!

Nous en serons quittes pour quelques rotations dans une forêt parfaite avec des traces à faire un peu partout sans trop chercher, que demander de plus! Le tout évidement entrecoupé comme il se doit d’un bon resto!

Freerando Valcenis - Karl, bien présent aujourd'hui

Freerando Valcenis - Karl, bien présent aujourd'hui

Freerando Valcenis - Tor à l'entrée du bois

Freerando Valcenis - Freeride en famille

Freerando Valcenis - Eddi

Freerando Valcenis - Forêt large

Le soir, alors que les perchmans s’affairent à rentrer leur troupeau, nous partons avec Tor pour une petite rando au dessus du télésiège pour profiter des derniers rayons du soleil et s’offrir une belle pente qui n’avait encore attiré personne et sur laquelle je lorgnais depuis ce matin!

150m de montée pour 400m de descente vierge dans une poudre divine, dans les dernières lueurs, ça se refuse pas!

Freerando Valcenis - Montée au dessus du télésiège

Freerando Valcenis - Délectation

Freerando Valcenis - Kifitude

Freerando Valcenis - Top

Et pour clôturer en beauté cette journée, Françoise nous a préparé pour ce soir une raclette servi par un des plus attentionné raclette boy de tout le continent! What else?

Relais de la Diligence

Relais de la Diligence

Relais de la Diligence

Freerando Bardonecchia

Freerando Bardonecchia

L’heure du rendez-vous annuel avec mes Norvégiens préférés a sonné! Pour ne rien changer aux habitudes, le programme initial vole en éclat peu de temps avant le départ… conditions de neige un peu capricieuse dans le sud des Alpes, on remonte un peu vers le Nord!

Comme mes voyageurs arrivent à Turin, nous démarrons par deux journées à Bardonecchia. Cette modeste station Piémontaise à deux pas de la France offre un gros potentiel de hors pistes et de freerando et reste peu fréquentée par les freerideurs en tous genres! Nous aurons tout le loisir de tracer pendant deux jours des hors pistes assez facilement accessibles depuis la station!

Jour 1 : du côté de la Mulatière

Après une arrivée bien tardive de Tor, Karl et Eddi dans le sympathique, sauvage et fantomatique village de Rochemolles, la première journée de mise en jambe ne se fera pas sous le signe du soleil, mais c’était prévu… aujourd’hui la tempête sévit sur le nord de la France et des Alpes. Nous en recevons quelques débordements, mais les conditions restent acceptables, on verra même poindre le soleil!

Nous partons en direction de la Mulatière par une courte montée en peaux de phoque pour s’offrir une belle combe épargnée par le vent… dès les premiers virages, la poudre vole, c’est plutôt prometteur!

Freerando Bardonecchia - Karl dans les premiers virages poudreux

Freerando Bardonecchia - Tor dans les premiers virages poudreux

Freerando Bardonecchia - Karl sous la Mulatière

Freerando Bardonecchia - Eddi

Un court retour à peaux de phoque nous ramène directement sur le restaurant, point de passage obligé de nos ébats skiants! Si l’amour de la bonne neige et de la montagne nous anime, celui de la bonne chair n’est pas en reste non plus!!

Freerando Bardonecchia - Retour

Freerando Bardonecchia - La team à nouveau réunie

Un peu de bord de piste pour finir la journée et nous regagnons le hameau de Rochemolles… de bière en verres de rouges jusqu’au génépi, les retrouvailles sont joyeusement célébrées et laisseront quelques séquelles le lendemain!

Rochemolles - décoration

Rochemolles

Jour 2 : du côté de Jafferau

Pour cette journée on se concentre sur l’autre secteur de Bardonecchia. J’avais prévu un ambitieux programme à base de descente sur vallée sauvage, remontée en peaux de phoque et arrivée directement sur Rochemolles… mais la descente prévue me semble bien ravagée par le vent et je sens que l’état de fraîcheur des troupes n’est pas le meilleur qu’on ait connu… je décide donc de roder sur les hors pistes du coin pour voir ce qu’il y a de bon à se mettre sous la spatule…

Un premier hors piste de proximité pour se chauffer avant de partir sur un itinéraire plus sauvage. Je suspecte les mélézins au dessus de Rochemolles d’être de bons réservoirs à poudre. Le suspens reste entier. Au dessus de la forêt l’accès en neige dure et pleine de relief n’est pas prometteur du tout! Eddi et Tor me suive en toute confiance comme d’habitude mais se demandent par quel tour de passe passe on va pouvoir faire du bon ski dans le secteur!!

Dès les premiers mélèzes et même avant c’est le délire! Pas une trace et une poudreuse AOC contrôlé, bio et locale dans une forêt née pour être skiée!

Le retour par la piste plate est un peu longuet, Tor et Eddi découvre que les distances donnée par un guide ne sont pas toujours à prendre au pied de la lettre!! Fifteen minute qui disait! En tous cas on sait où on va skier cette aprem!

Après le lunch on retrouve Karl pour un run tous ensemble, enfin jusqu’à ce qu’on perde définitivement Karl pour le reste de la journée! On reste dans les forêts mais un peu moins loin…

Pour clôturer les festivités, je propose à Tor qui en redemande encore de faire un dernier run encore plus lointain dans le mélézin du bonheur et regagner directement le hameau de Rochemolles… divine descente vierge de toute trace!

Freerando Bardonecchia - Tor descente sur Rochemolles

Freerando Bardonecchia - Tor dernier run

Freerando Bardonecchia - Arrivée sur  Rochemolles

Freerando Bardonecchia - Maison Rochemolles

Fin des deux journées Piémontaises, on passe la frontière pour rejoindre la haute Maurienne.

Freerando Saint Véran

Freerando Saint Véran

Après le tour de chauffe hier à la Crête de Reychard, sur une idée de Manu on se dirige vers le Queyras! Manu gardaient un excellent souvenir de notre départ depuis Saint-Véran pour un Nous avalons les 1000 premiers mètres de dénivelé confortablement installés sur un moelleux fauteuil avançant à 5000m/h, appréciable! De là, je peux déjà repérer le lieu de nos futurs ébats! Aujourd’hui notre bonheur sera à l’Ouest!

D’abord une première montée éreintante d’au moins 100m en direction de Chateaurenard nous dépose en haut de notre premier run du jour, un vaste champ de poudre dans lequel nous lâchons quelques manifestations sonores de satisfaction… comme bien souvent, l’affaire est vite expédiée!

Saint-Véran - Freerando - Premier run

Saint-Véran - Freerando - Dans les pentes ouest

Saint-Véran - Freerando - Dans les pentes ouest

La suite du programme est limpide : on remonte, on décale et on refait la même! Un bon casse dalle à l’observatoire nous permet de prendre le temps de choisir notre ligne et de contempler ce qui nous entoure.

Notre run digestif s’avère tout aussi bon que celui du matin…

Saint-Véran - Freerando - Un peu de montée quand même!

Saint-Véran - Freerando - Manu en termine

Saint-Véran - Freerando - Dans le bas du run

Saint-Véran - Freerando - Le deuxième run

Saint-Véran - Freerando - La vue toute belle!

Crête de Reychard

Crête de Reychard

Quand Manu vient skier dans le secteur je sais en général qu’on peut compter sur une bonne grosse chute de neige juste avant!! Il nous est même déjà arrivé de devoir fuir un secteur pour cause de retour d’est trop opulent… Pas de retour d’est sur ce coup là mais une copieuse plâtrée de 1m qui fait du bien à l’hiver. Évidement on s’écarte des projets initialement imaginés et on reste sagement dans des pentes qui ont des chances de ne pas se mettre en mouvement sous nos spatules! N’oublions pas que deux jours plus tôt, le niveau de risque avalanche était à son maximum, et que certains villages de l’Oisans ont été coupés par des avalanches historiques!

Notre projet du jour sera la crête de Reychard, une grande classique du massif qui remonte une croupe boisée jusqu’à sortir un peu de la forêt… réputée pour son faible niveau de risque, si on part pas sur des options farfelues!

Le soleil est de la partie, quelques traces nous précède mais le bonheur devrait être assez facile à trouver aujourd’hui!

Crête de Reychard - Toilettes insolites

Crête de Reychard - Les chalets

De mieux en mieux équipé pour se fondre totalement dans le milieux hivernal

Crête de Reychard - Le nouveau sponsor!

Manu redécouvre aujourd’hui tout un tas de muscles dont il est propriétaire mais qui ne lui serve quasiment que quand on se voit! Le jeu en vaut la chandelle. Le casse croûte sommital, point d’orgue de toute bonne journée en montagne, n’en sera que meilleur!

Après avoir affronté bravement la tiédeur du soleil des hautes alpes, il nous reste à braver effrontément la froideur de la ‘dreuse locale…

Quelques virages sur la croupe boisée et je propose à Manu de prendre la tangente dans le Bois noir, qui aujourd’hui est d’une blancheur immaculée. Rapidement nous devons faire face à une totale absence de traces dans cette neige fraîche et profonde… pas simple.

Crête de Reychard - Pas mal le fond pour skier!

Crête de Reychard - Into the melezin

Crête de Reychard - Popow à foison
Crête de Reychard - Guide dans l'exercice de sa fonction

Crête de Reychard - Back to the chalet

Découverte ski de randonnée

Découverte ski de randonnée

Yann et Caroline sont venus s’offrir une grande bouffée d’air dans nos belles montagnes! De l’air justement j’aimerai qu’on en ai pas trop avec le bon coup de ventilateur annoncé aujourd’hui, se mettre à l’abri peut-être une bonne idée!

J’opte pour un choix local de chez local, juste derrière la maison. Nous partons depuis les Seyes vers le col de Tramouillon par le Bois du Bouchet. Je m’attendais à trouver quelques virages de vieille poudre sous les mélèzes pour satisfaire nos spatules mais ce que je ne savais pas c’est qu’elle serait couverte de branches de toutes tailles victimes d’un coup de vent précédent! Le plan B commence à faire irruption dans ma tête.

En attendant on monte en papotant de tout et de rien et on profite du charme des lieux… un court passage en Sud nous permet de tester l’accroche des peaux sur aiguilles de mélèze… dans le haut de la montée la trace durcie et les obstacles sont l’occasion rêvée pour passer du mode canin au mode pink floyd! Pas évidentes du tout ces conversions!

850m de dénivelé et quelques zipettes et jurons plus tard, nous arrivons au Col de Tramouillon. La vue est grandiose. Un matelas de genévrier nous accueille pour la pose bullage sandwich au soleil… on est juste bien! J’en profite pour caler la logistique de notre plan B, qui me paraît vraiment la meilleure option maintenant : descendre versant sud sur la cabane de Tramouillon et rentrer sur le Ponteil où un ange gardien viendrait nous chercher!

La descente au soleil nous offre une neige transformée bien agréable, passée l’appréhension des premiers virages. Pas facile de rattaquer le ski en hors piste avec 850m de montée dans les pattes. La confiance revient au bout de quelques virages et on se laisse filer vers la cabane de Tramouillon moyennant un court déchaussage…

De là « y’a plus qu’à » se laisser filer sur la piste du Ponteil avec ce qu’il reste de cuisses et d’énergie dans les guiboles! Les pauses sont l’occasion de profiter du lieu… arrivée au parking notre ange gardien est bien là, on se glisse dans la bagnole et on rejoint le point de départ!

Jolie boucle improvisée en bonne compagnie et du ski moins pire que prévu… ça me va!

Col de Tramouillon - Ski de rando - Sur fond d'aiguilles

Col de Tramouillon - Ski de rando - L'arrivée au Col

Col de Tramouillon - Ski de rando - Pas dégueu cette transfo!

Col de Tramouillon - Ski de rando - Caro

Initiation ski de randonnée

Initiation ski de randonnée

Quoi de mieux pour clôturer l’année que de venir découvrir le ski de randonnée et se laisser glisser sur la montagne? C’est le plan de la jeune et sympathique troupe que je guide pendant deux jours en ski de randonnée dans le Qeuyras : Juliette, Perrine et Anaïs les 3 sœurs que je ne connais pas encore et Julie et Olivier avec qui on a déjà eu l’occasion de fouler les cimes l’été dernier à la Roche Faurio

Le décor pour les deux journées : montagnes blanches sur ciel azur… le classique supplice Haut-alpin! Pour la première journée nous prenons la direction du Col Longet… La troupe avance d’abord en blaguant puis en rigolant puis progressivement le calme s’installe, la magie des lieux invite au silence et à la parole rare… en guide impitoyable, je n’accorde que de très rares pauses et mène un train d’enfer : on est pas en vacances, on a une montagne à skier!!

Sous le col Longet, je propose de monter vers le Pic Traversier. Tout le monde est d’accord avec l’idée! Sur ces 200 derniers mètres, l’image du sandwich commence à se surimposer à celle des montagnes… échouage au sommet. Papotages, restauration, contemplation… on est pas bien là?

Depuis le grand coup de vent de Noël, la montagne est quelque peu ravagée et le skieur doit employer tout son savoir faire à la descente pour jongler d’une neige à l’autre!! En cherchant bien on trouve toujours quelques mètres carrés de poudreuse se concluant souvent dans un champ de croûte! Bref, ne t’endors pas sur tes lauriers, reste actif et attends toi au pire, tu ne pourras qu’être déçu en bien!!

Ski rando initiation - Pic Traversier - A la montée

Ski rando initiation - Pic Traversier - Vers le Col Longet

Ski rando initiation - Pic Traversier - Près du sommet

Ski rando initiation - Pic Traversier - C'est bow

Le lendemain, on remet le couvert au Pic Cornivier. La journée débute par un festival de conversions dans le bas du vallon de Clausis. Un bon entraînement pour de futures sorties! Au dessus la pente se couche, le vallon s’ouvre, le soleil irradie, le ciel bleuit, on peut passer en mode méditation transcendantale… Le scénario de la veille se répète. Quelle lassitude!

On se console avec un bon casse dalle près du Rouchon, cette dent minérale planté dans la neige. De là on contemple des centaines d’années de possibilité en ski de randonnée… pour cette vie là, il faudra faire des choix!

Plus que la veille encore la descente fera appel à toute notre créativité pour s’abstraire des changements brutaux de neige! Chacun y va de sa stratégie : du tout droit advienne que pourra en passant par la technique tortue, il faut innover à caque instant! Bref même quand la neige est joueuse la montagne reste belle…

Initiation ski randonnée - Pic Cornivier - Le petit pont de bois

Initiation ski randonnée - Pic Cornivier - Converion

Initiation ski randonnée - Pic Cornivier - La caravane passe

Initiation ski randonnée - Pic Cornivier - Le meilleur moment

Initiation ski randonnée - Pic Cornivier - Sur fond de Rouchon

Initiation ski randonnée - Pic Cornivier - Descente sur fond de rouchon

On s’affaire, on s’affaire!

On s’affaire, on s’affaire!

Pendant que les dernières pommes tombent des arbres et que les gilets jaunissent l’hiver s’installe gentiment sur les Alpes… Une introduction comme ça, moi ça me laisse sans voix. Les fâcheux et les mauvaises langues qui pensent que les guides se payent du bon temps entre deux saisons devraient venir vivre notre quotidien d’intersaisonnier et voir à quel point il faut de la ressource pour rester au plus prêt du terrain et inlassablement retracer toutes ces pentes qui se détraçent à chaque nouvelle chute de neige… Braver ces gerbes de poudreuse qui te saute à la figure, ces éclats de soleil qui t’aveuglent, ces troupes de copains qui se marrent… Manger ces mêmes fruits secs, ce même morceau de saucisson… Faire l’inventaire à chaque nouvelle livraison et s’assurer de la qualité de la marchandise!!

Bref on bosse d’arrache pied pour que tout soit prêt pour tout bientôt!

Trace

Tete des raisins - Montée

La Blanche - Sur la crête

La Blanche - Montée

La Blanche - Montée

La Blanche - Pas mal la livraison

La Blanche - Pas mal la livraison

En train de dire une connerie peut-être?

Une p’tite dernière à ski!

Une p’tite dernière à ski!

Je repars dans la foulée avec Quentin et Jeremy. Quand je dis dans la foulée, je n’exagère pas!! Erika et Julien nous regardent préparer nos sacs en attendant que je libère ma voiture avec laquelle ils rentreront… et je m’expédie un jambon-beurre à la sauce italienne avant de reprendre le Skyway que je viens de descendre… c’est que vue la météo du week-end, j’ai proposé à Quentin et Jérémie d’avancer notre programme d’une journée et de tenter le Mont blanc par les 3 Monts dès demain… petite différence et non des moindre par rapport aux jours précédents, nous sommes à skis!!

Notre traversée du jour commence par une descente… à cette heure de la journée la neige commence à être bien revenue mais c’est quand même sacrément bon de se laisser glisser tranquillement dans la montagne…

Longue remontée jusqu’au refuge des Cosmiques où c’est la grande foule ce soir : au moins 12 personnes!! Les téléphériques en rade ça a du bon!

Fini les levés 7h cette fois c’est 1h… demain est une belle journée sur le papier mais on veut mettre toutes les chances de notre côté et avoir la meilleure neige possible. Deux inconnues et non des moindres au compteur : quelles conditions de neige aurons nous au Maudit? Comment Jérémie et Quentin vont réagir à l’altitude avec une acclimatation très sommaire?

Au réveil, un nuage farceur enveloppe l’aiguille mais il me semble avoir vu scintiller les étoiles juste au dessus. Go! Deux cordées nous emboîtent le pas et resteront solidaires de nous… solidaires mais derrière! Comme ça c’est mieux pour profiter de la trace du guide!

Les premières pentes du Tacul sont peu raides puis ça s’incline progressivement plus… Rapidement nous mettons les skis sur le sac par solidarité avec Quentin qui est en splitboard, ces gros engins pas faciles à manier… une fois tout ça sur le dos c’est plus lourd! On rejoint l’épaule du Tacul l’heure du premier bilan de la journée… entre altitude et jetlag, Quentin accuse un peu le coup.

La vue sur les pentes du Maudit est implacable : c’est sûrement pas là que Quentin va se refaire une santé, mais si on passe le Maudit, on pourra toujours basculer sur les Grands Mulets par les Corridors… On traverse donc jusqu’au pied des pentes du Maudit où on déchausse les skis. Là, au bout de quelques mètres il faut se rendre à l’évidence, ça va trop brasser à pied. Si on monte c’est skis aux pieds. La croûte porte bien lorsqu’on est à ski mais cède lorsqu’on est à pied. On essaye une conversion… Quentin n’avance plus et ses 2 enclumes le cloue sur place avant même la première conversion. La décision est sans appel : demi-tour!

Quentin remonte jusqu’à l’épaule où il nous attend pendant qu’avec Jeremy nous nous dirigeons vers le Mont-Blanc du Taxul qui nous fait de l’oeil. L’ambiance et la vue sont magnifiques a
Aujourd’hui. 50m sous le sommet on pose les skis et on finit à pied par un petit passage de mixte. Magique!

On redescend à ski jusqu’à Quentin puis on encape dans la face nord du Tacul… les conditions de ski sont tops avec 5cm de fraîche sur fond dur. Jeremie et Quentin sont de bons skieurs/snowboarders, l’affaire ne traîne pas! On fait des pauses quand même pour en profiter!

Au pied de la pente on taille à droite toute direction Torino… la neige est juste parfaite, petite moquette où on lâche complètement les chevaux! Le kif… on se laisserait bien tenter par une descente de la vallée Blanche mais entre le chantier des crevasses qui nous attendent plus bas, les 5 km de mer de glace déneigés et la remontée des échelles bien lestés… je tranche pour un retour sur Torino.

Une rude remontée de 300m nous attend… On déleste Quentin au maximum pour remonter dans les temps pour récupérer la navette qui nous ramène sur Chamonix… et oui il y a toujours un train, une navette, une dernière benne à attraper dans ce pays, il faut s’y faire!

Des efforts payant qui nous permettent d’attraper la navette du matin!!

 

Mont-Blanc du Tacul - Ski - A l'allerMont-Blanc du Tacul - Ski - Montée vers le sommet du TaculMont-Blanc du Tacul - Ski - Jérémie sous le TaculMont-Blanc du Tacul - Ski - PanoramiqueMont-Blanc du Tacul - Ski - Ski sur l'épaule du taculMont-Blanc du Tacul - Ski - Début de descenteMont-Blanc du Tacul - Ski - Ski dans la face nord du taculMont-Blanc du Tacul - Ski - Quentin à la descenteMont-Blanc du Tacul - Ski - Vallée en moquetteMont-Blanc du Tacul - Ski - Retour vers Torino

 

Mont-Blanc 6 jours

Mont-Blanc 6 jours

Retour sur un « stage Mont-Blanc » original avec une joyeuse bande!

Original pourquoi? Et bien déjà car il se découpe en 2 sessions de 3 jours avec 3 jours de repos au milieu pour permettre à tous de concilier harmonieusement ce projet avec la vie familiale et professionnelle. Original aussi parce que pour la préparation nous optons pour un raid à ski de 3 jours vus les conditions d’enneigement encore très bonne cette année!

Jour 1 : Pré de Madame Carle – refuge du Glacier Blanc. Ecole de Neige

C’est un projet de longue date qui démarre aujourd’hui au Pré de madame Carle avec Aymeric, Stan, JB, Manu, Arno et François… Aymeric m’a contacté 9 mois plus tôt pour planifier ça! J’avoue que je suis peu habitué à me projeter aussi loin en avant dans le temps… mais les agendas compliqués de ces 6 copains cumulant tout de même la bagatelle 19 enfants imposait cette planification.

Le grand rêve de la bande est de gravir le Mont-Blanc. Pour ça l’option que nous avons retenu se découpe en 2 temps. Une première session de 3 jours pour s’acclimater, se préparer techniquement, caler des petits détails et accessoirement faire connaissance! Suite à ça 3 jours de repos et nous repartons pour gravir le Mont-Blanc en 3 jours…

Au fil de nos échanges une autre idée est venu s’insérer dans le projet, et vue les quantités de neige elle est plutôt bienvenue… toute la bande pratique le ski : pourquoi ne pas faire la préparation à ski de rando? Outre le fait que ce moyen de locomotion est particulièrement recommandé en montagne par les temps qui court c’est une belle occasion de découvrir l’activité et d’élargir les horizons!

C’est donc équipés de tout l’attirail du parfait randonneur-glisseur que nous quittons le Pré ce matin.

Raid ski Ecrins - Au départ

Un premier portage de 350m et nous chaussons les skis. La météo est changeante, quelques gouttes farceuses nous font sortir la Gore-Tex mais rien de grave, on échappe à la saucée… passage clé de la montée : le couloir sous le refuge, avec au programme une belle initiation à l’art de la conversion!

Raid ski Ecrins - Sous le Refuge du Glacier Blanc

Après une halte au refuge où nous résistons en bloc a l’appel de la bière nous repartons pour une petite école de neige derrière le refuge… le temps de faire notre pause, une averse coquine a fait rentrer tous les alpinistes! Et nous nous profitons de belles éclaircies… quel timing! Derrière le refuge nous trouvons quelques pentes raides pour nous adonner à quelques glissades et cramponneries en tout genre.

Raid ski Ecrins - Ecole de neige

Raid ski Ecrins - Ecole de neige - Stan

Raid ski Ecrins - Ecole de neige - JB

Au bout d’une heure de cabrioles, fin des hostilités! On sonne le repli vers le refuge et la récompense houblonneuse du jour, en terrasse s’il vous plait!

Raid ski Ecrins - Récompense

Jour 2 : Bosse entre le Pic d’Arsine et le Pic du Glacier Blanc

5 h du mat. La grasse mat’! Aujourd’hui on prend la direction du Pic d’Arsine. Petite série de conversion matinale pour s’étirer puis on peut se mettre en pilote automatique. A voir les piétons brasser dans la semoule on ne regrette pas notre moyen de locomotion, à la montée du moins!! Le petit créneau matinal nous offre une belle vue sur les alentours et le glacier…le Pic d’Arsine pour nous autre skieurs a mauvaise mine, nous lui préférons la bosse voisine vers le Pic du Glacier Blanc.

Raid ski Ecrins - En rang

Raid ski Ecrins - Devant la Barre des Ecrins

Raid ski Ecrins - Devant le pelvoux

Raid ski Ecrins - Sommet de la bosse

Nous sommes heureux d’avoir des skis mais pour une première la bande n’est pas gâtée!! Descente « sportive » dans une neige hmmm… comment dire… peu flatteuse! De ces neiges qui te font te demander si ce n’est pas la première fois que tu chausses des skis… Enfin bon, ça glisse et c’est déjà pas mal!!

Raid ski Ecrins - Yihhah

Notre journée se termine par une bonne session farniente au refuge des Ecrins, ponctuée par un sympathique spectacle son et lumière faisant trembler toute la montagne. Brrr, ambiance!

Ce soir au dodo tôt! Pas de programme fixé, c’est le ciel qui nous guidera!! Et accessoirement moi aussi un petit peu!

Jour 3 : descente refuge du Glacier Blanc et ski vers le Col de Monetier

4h30… on ampute progressivement nos nuits de sommeil… ça aussi c’est l’acclimatation Mont-Blanc! Dehors les montagnes au dessus de 3400m sont invisibles, il a neigé 10cm sur une espèce de mille-feuille destructuré peu ragoûtant… le plan du jour sera donc de skier plus bas, là où la neige a déjà vécu de nombreux cycles de gel degel et une totale humidification… de la bonne neige de névé quoi! Descente tranquille jusqu’au refuge du glacier Blanc, on savoure de se laisser glisser en quelques minutes, là où à pied un bon brassage nous aurait attendu. Du refuge nous remontons jusqu’à 3100m sous le col de Monetier.

La descente est bien meilleure que la veille sur cette neige de névé soupeuse à souhait… l’occasion pour tout le monde de renouer avec le skieur qui est en lui! Courte halte au refuge et on encape vers la vallée… vive le ski!

Raid ski Ecrins - Refuge du Glacier Blanc

Raid ski Ecrins - Ski de névé

Raid ski Ecrins - Sous le col de Monetier

Encore un peu de portage et nous voilà de retour au Pré bien content de s’être faufilés à travers ce créneau pas gagné d’avance sur le papier… une première à ski de rando… et une préparation  »en douceur » avant notre virée du week-end prochain sur la plus haute bosse d’Europe.

Jour 4 : montée au refuge de Tête Rousse

Après une courte semaine de boulot vite passée, la tête encore à moitié dans les nuages, toute la troupe se retrouve au parking de Bionassay avec en plus Vince et JB, deux dictateurs de haute montagne venus m’aider à driver l’équipe vers là haut… point de telepherique ni de tramway qui tienne en ce début de saison. Un ptit coup de taxi 4×4 nous propulse jusqu’à l’arrivée du téléphérique. Pour cette première journée de marche l »objectif est de monter en se fatiguant le moins possible jusqu’à Tête Rousse où nous dormons. On arrive en début d’aprem, de quoi profiter du soleil et lézarder tranquillement, laisser le temps s’étirer avant la grosse journée de demain.

Renseignement pris, ceux qui font la pluie et le beau temps ont décidé de nous ouvrir une très large fenêtre le lendemain. De quoi largement s’y glisser à 9!

Jour 5 : Refuge de Tête Rousse – Sommet Mont-Blanc – Refuge du Goûter

1h30. Ca pique les yeux quand même. Sauf pour ceux qui dormait pas! Démarrage hésitant dans la nuit : crampons qui foirent, thème du jour. Il en faudra plus pour nous barrer la route!! Les conditions sur la montagne sont parfaites. Le couloir du Goûter tout en neige ne ressemble en rien à l’infâme tas de pu qu’il va devenir d’ici peu de temps… à la place, du mixte intéressant que l’on remonte tout en crampons, enfin quand ils tiennent!!

Mont-Blanc - La cordée Stan et Manu dans le couloir

Sortie du couloir juste pour le levé du soleil, des instants magiques. On s’autorise une pause de quelques minutes au Goûter avant de poursuivre…

Mont-Blanc - Magique

Mont-Blanc - Stan et Manu

Mont-Blanc - Proche du refuge

Changement d’ambiance par rapport au couloir, l’espace s’élargit, on peut se mettre dans un rythme et laisser les pensées divaguer. Je suis encordé avec Aymeric et JB et nous avançons régulièrement. Les conditions météo sont idylliques, pas de vent, des températures très clémente et l’horizon dégagé à 360 degrés. La journée inespérée, en tous cas la première du genre depuis bien longtemps!! On profite de la vue qui s’ouvre au fur et à mesure…

Refuge Vallot. Tout va bien, on attaque la chevauchée du chameau à 4 bosses. Nous continuons sur notre rythme métronomique qui ne fléchira presque pas jusqu’au bout… et puis arrive ce qui devait arriver, la dernière bosse qui s’étire puis plus rien au dessus. Le sommet sans foule, ni vent!

Mont-Blanc - Stan, Manu et JB au sommet

Mont-Blanc - Aymeric et Jb au sommet

Mont-Blanc - Aymeric et Jb au sommet

On attaque la descente qui est en super conditions (où sont nos skis!!!). Sur le chemin on croise les copains qui sont vers la 2ème bosse. Certains entame un beau combat contre eux même pour aller chercher ce rêve. Chapeau messieurs! C’est facile pour personne mais certains ont du mobiliser des ressources lointaines! Grande satisfaction : tout le monde ira au sommet aujourd’hui et sera à l’heure pour l’apéro! Quelle équipe!

La soirée de fiesta se prolonge au moins jusqu’à … 19h30 avant une horizontalisation collective!

Jour 6

7h… Que c’est bon de l’avoir derrière soi ce Mont-Blanc! On ne se sent plus concerné par tout ça et on a presque de la peine pour ceux qui montent aujourd’hui! Enfin pour nous c’est pas tout à fait fini, il faut bien remobiliser notre attention pendant 2 petites heures pour descendre le couloir du Goûter. Arrivée au refuge de Tête Rousse, on retrouve un chaleureux soleil matinal. C’est bon on peut commencer à se détendre. Avec la neige jusqu’au Nid d’Aigle, la descente est presque une partie de plaisir!

Bravo à tous pour cette belle aventure. Je suis heureux que le rêve se soit concrétisé pour tout le monde!! Merci d’avoir abordé ce projet avec un esprit « large » et de m’avoir donné la liberté d’organiser tout ça à la sauce Draperi! A une prochaine sur les skis ou sur les crampons!!

Val Maira en mode alone!

Val Maira en mode alone!

Cette année, rien ne semble se mettre en travers de la route de Patrick pour venir skier quelques jours dans la région! Nous ferons une première journée à deux dans le secteur du Lautaret avant de migrer dans le Val Maira (depuis le Col de Larche), en récupérant au passage Christophe et Raphaël.

Tour de L’Aiguillette du Lauzet

Nous attaquons par une première journée dans les Cerces au départ de l’Alpe du Lauzet… le temps est annoncé estival, on s’attend à une montée en tee-shirt dès 7h du matin. Que nenni! Le regel est bien là et dans l’ombre du vallon de l’Aiguillette du Lauzet il fait plutôt frais! Comme d’habitude, le programme se compose en partie au fil de la journée. On gagne les crêtes qui donnent sur le vallon du Chardonnet et en attendant que notre descente versant sud ouest décaille parfaitement, on se fait un premier petit run versant Chardonnet. La moquette est aldente! On rebascule versant Aiguillette… où la neige dure a laissé place aussi à une moquette à poil court. Perfetto! 1300m de déniv’ quand même aujourd’hui pour cette reprise! Descente impeccable jusqu’à 2000m, un peu moins ‘peccable en dessous, heureusement il reste plus grand chose. En tous cas, on parvient à glisser jusqu’en bas, et ça pour une fin avril c’est classe! La journée se conclue en beauté par un bon petit resto au Casset… C’est le printemps, pas de doute!

Tour de l'Aiguillette du Lauzet - Sur fond d'Ecrins

Tour de l'Aiguillette du Lauzet - Sur fond de Cerces

Tour de l'Aiguillette du Lauzet - Moquette versant Chardonnet

Tour de l'Aiguillette du Lauzet - Beaux paysages

Col de Larche – Punta Signora – Col de Feuillas – Viviere

J’avoue avoir un peu hésité à maintenir ce programme dans le val Maira… L’altitude modeste des lieux, du refuge notamment (1700m), me faisait avoir quelques doutes sur les conditions vues les chaleurs actuelles. La journée de la veille à l’Aiguillette du Lauzet m’aura finalement conforté dans ce choix. C’est comme ça qu’on se retrouve complètement à contre courant dans un Val Maira totalement désert malgré de superbes conditions!

Christophe et Raphaël nous ont rejoint pour les 3 jours qui suivent. Au départ du Col de larche, nous attaquons par une montée sèche de 800m en direction de la Pointe Signora. L’occasion d’une petite remise à niveau à base de 288 conversions! L’arrivée sur la crête bien cornichée est magnifique

Pointe de la Signora - En haut

Pointe de la Signora - Presque en haut

Première descente sur le Lac de l’Orrenaye par de belles pentes soutenues…

POinte Signora - Raphael se lance

POinte Signora - Patrick on the moquette

POinte Signora - Christophe en splitboard

On remet les peaux direction l’Italie via le Col de Feuillas… La remontée au soleil pique un peu les jambes et les yeux. Aujourd’hui encore 1200m de déniv’, ça fait son petit effet! Du Col de Feuillas, on bascule dans le vallon d’Enchiausa par une courte pente raide. J’espérais trouver de la neige encore pas trop revenue sur la partie NE du vallon. Loupé! Un bon vallon gluant nous attend! Bon ça suffit à nous faire glisser sans trop forcer mais c’est pas l’éclate quand même… on se console avec le paysage qu’on a le temps d’observer avec notre petite vitesse!

Col de Feuillas - Go

Vallon d'Enchiausa - En bas la glue nous attend

En bas on retrouve plus de traces, du coup ça glisse mieux et on arrive sans forcer jusqu’au charmant hameau de Vivière, petit coin de paradis au coeur du Val Maira. C’est là qu’on crêche! Le refuge de Vivière est un endroit incroyable. Pour le cadre, pour l’accueil et les fourneaux de Fabrizio, la beauté et le confort du bâtiment entièrement rénové à l’ancienne… Les pastas de Fabrizio viendrons à point pour reconstituer les stocks de cuisses abandonnés dans la montagne! Une longue après-midi nous attend, rythmée de siestes, de sauna, de bains de soleil et autres séances de tortures… jusqu’au repas du soir, un grand moment de gastronomie à l’Italienne. On a de la peine à se sentir dans un refuge!

Viviere - Le réconfort des pastas de Fabrizio

Viviere - Sauna

Viviere - Refuge

Viviere - Bains de soleil

Viviere – Punta Eco – Bric Cassin – Viviere

Aujourd’hui on part fureter la moquette vers le Col de la Gardetta. On monte au frais par le tranquille vallon de la Gardetta. La vue du Col sur le roc de la Meija est juste magnifique. Les invitations au ski fusent dans tous les sens. combien de vie faudrait-il pour effleurer chacun de ses sommets? Pour nous aujourd’hui, ça sera déjà la Pointe Eco juste au dessus du col avec un final bien aérien.

La madonna

Vallon de la gardetta

Punta Eco - Vue sympathique

Roc de la Meja

Punta Eco - Final aérien

Punta Eco - Selfie de groupe

Première descente en top moquette sur fond de paysage de rêve. Y a pire!

Punta Eco - Christophe

Punta Eco - Patrick

Punta Eco - Raphael

On remonte au Bric Cassin histoire d’empiler nos 1200 mètres syndicaux et cueillir au passage cette jolie pente Sud ouest en cours de moquettisation qui fait de l’oeil à nos spatules. On attend une petite demi-heure que la cuisson de la pente se termine puis on se jette à toute berzingue dans cette magnifique descente!

Bric Cassin

Bric Cassin - Raphael

Bric Cassin - Le splitboarder

Bric Cassin - Moquette démente

Bric Cassin - Moquette démente

Pour le programme de l’après-midi on se casse pas trop la tête : gnocchis de Fabrizio, sieste, sauna, resieste. De quoi se mettre en forme pour les bons petits plats de notre hôte!

Viviere – Col de la Scaletta – Cime Peyrassin – Col de Larche

L’idée de départ était de rentrer en bouclant par la Pointe Oserot. Mais les infoss su la praticabilité de la route du Col de la Maddelena sont incertaines… la perspective de se retrouver coincés côté italien à 10 km de notre voiture nous motive moyennement! On part donc en direction du Col de la Scaletta et de la cime de Peyrassin. Après 3 ou 4 jours de randonnée, ça tire un peu dans les guiboles. On fait une première courte descente de 350m sous la tête d’Enclause avant de remonter à la Cime Peyrassin. Ca commence à puiser sérieusement, il est temps d’arriver! Le jeu en vaut la chandelle! La descente s’annonce très belle et nous ramène quasi directement à la voiture.

Cime Peyrassin - Christophe

 

Cime Peyrassin - Christophe

Cime Peyrassin - Patrick

Cime Peyrassin - Montée

Cime Peyrassin - Vallon de l'Orrenaye

Cime Peyrassin - Vallon de l'Orrenaye

Cime Peyrassin - Fin de la montéeCime Peyrassin - Au sommet

Cime Peyrassin - C'est parti pour la dernière!

Cime Peyrassin - Jump

Ce beau petit raid s’achève al Rifugio della Pace où on s’échoue bien assoiffés et rassasiés de moquette et de belles images. Merci à tous encore une fois pour la totale confiance!

Petit Davin et no fiesta

Petit Davin et no fiesta

Dèjà pas mal de sorties au compteur avec Mister Roberto et bien que plein de ressources et de nouveautés, je commence à connaître et cerner un peu l’animal! La demande du jour de Lucile est explicite : « fatigues le, y a que toi qui y arrive »!! Pas le choix, si je veux parvenir à ce résultat, ça ne pourra pas se faire sur du terrain classique… je risque de m’effondrer bien avant lui après 3827m de dénivelé l’écume à la bouche, agonisant dans un dernier râle. Il va falloir ruser!

Nous commençons la journée comme des pipelettes, sautant d’un sujet à l’autre et avançant à bon rythme… ça ne fait même pas dix minutes que nous sommes partis et je sens déjà mon cœur qui essaye de sortir de mon corps par les poumons!! Je tire le frein à main. « Antoine si tu veux que ton guide te serves à quelque chose aujourd’hui économises le! »

Nous montons en direction du Petit Davin, par la petite entrée versant sud. Autrement dit l’idée est d’attaquer le couloir à vue, sans l’avoir préalablement remonté. Avantage : pas de brassage fastidieux, une jolie boucle, un intérêt paysager certain. Inconvénient : suspens sur les conditions qu’il faut juger du haut!

Il fait indécemment chaud sur le versant ensoleillé où nous remontons. En plus de notre corps, nous tirons sous nos skis d’infects sabots de 3kg chacun. Heureusement ce rude labeur ne s’étalera que sur 200m de dénivelé… mais 200m c’est long. Bon l’avantage c’est que ça ne fatigue pas que moi!

Couloir pente raide - Petit Davin - A la brêche

Les ruses d’Antoine pour me faire croire que c’est peut-être trop dur pour lui, que je le surestime sûrement, qu’il n’est pas sur d’y arriver ne prennent pas… Nous avons déjà skié pas mal de journées ensemble, certes jamais dans du très raide, mais il y a des signes qui ne trompent pas! Une fois sur les skis, le ressort se met en marche et les virages plus ou moins sautés s’enchaînent sans sourciller!

Couloir pente raide - Petit Davin - Le crux

Couloir pente raide - Petit Davin - Et bim

Plus on descend, plus la neige se fait régulière et poudreuse. Immanquablement, les virages s’allongent! Luxe du mois d’avril : le rayon de lumière dans les couloirs même les plus au nord!

Couloir pente raide - Petit Davin - Rayon divin

Couloir pente raide - Petit Davin - Pas mal là

Couloir pente raide - Petit Davin - Dans les boules ça reste excellent

Couloir pente raide - Petit Davin - Yihhah

Couloir pente raide - Petit Davin - Vue d'ensemble

Voilà l’affaire vite pliée. Nous sommes rendus à 1900m au fond du vallon du Casset. Plusieurs couloirs nous tendent les bras. Nous remettons les peaux dans l’idée d’aller vers le couloir Davin où une trace faite par deux skieurs se dirige. Mais en court de route on bifurque vers No fiesta, le couloir évident situé entre les deux… pas tracé celui là! Nous voilà donc partis pour une bonne session ski sur le sac. J’espère que ça va fatiguer un peu Antoine!

Nous traçons devant à tour de rôle puis je prends un grand relais jusqu’à 2900m. La pente se redresse et ça brasse de plus en plus. Antoine se demande encore si je ne le surestime pas. Nous commençons à sentir aussi un peu de fatigue après les 2500m de la matinée. C’est donc là qu’on s’arrête!

Couloir pente raide - No fiesta - En route

Couloir pente raide - No fiesta - C'est long

Comme tout à l’heure, une fois les skis aux pieds, la perception du terrain change et Antoine envoie les virages sans problème… on en profite pour faire un peu de technique… le couloir est plus soutenu que le petit Davin. La neige est une bonne poudre tassée qui pardonne. Les cuisses réclament de plus en souvent des temps de refroidissement!

Couloir pente raide - No fiesta - Lévitation

Couloir pente raide - No fiesta - Repos

Couloir pente raide - No fiesta - Vue d'ensemble

Couloir pente raide - No fiesta - A fond

Couloir pente raide - No fiesta - Belle ambiance

 

 

La encore, ça ne chôme pas et peu de temps après nous voilà dans le bas du vallon du Casset d’où on se laisse glisser jusqu’au Casset non sans avoir profité d’un court petit mélézin poudreux avant la glue du bas du vallon.

Nous arrivons au Casset direct sur la terrasse du bistrot. Nous commandons une limonade et un jus d’ananas. Pas de bière c’est louche! De la fatigue dans l’air peut-être?

En étoile à Fouillouse

En étoile à Fouillouse

Après leurs premiers pas en ski de randonnée l’an dernier, Laurence et Christophe reviennent cette année pour un week-end. Nous partons du côté de la Haute Ubaye au départ du hameau de Fouillouse (et de l’excellent gîte des amis Odilon et Inès!). Un lieu de caractère avec des randonnées très variées allant des paisibles et esthétiques ondulations de Mirandol jusqu’au ski extrême au Brec de Chambeyron. De quoi satisfaire un très large panel de randonneurs!

Poudreuse vers Mirandol

Petite surprise au réveil à Champcella ce matin : 15 cm de poudre bien fraîche devant la maison! Les cloches se seraient-elles reconverties dans la livraison de poudreuse? Dans l’Ubaye, les prévisions laissaient supposer un simple saupoudrage, tout au plus 5cm. Résultat des courses en image!

Week-end ski rando - Fouillouse - 5cm qui disaient!

Nous partons en direction du Col de Mirandol. L’ambiance est une fois de plus hivernale dans les mélézins.

Week-end ski rando - Fouillouse - Dans le bled

Week-end ski rando - Fouillouse - On va part là?

Week-end ski rando - Fouillouse - Forêt

Week-end ski rando - Fouillouse - Entre les arbres

Nous rejoignons le large secteur de Mirandol tout en beauté aujourd’hui avec cette nouvelle couche de neige et le ballet des nuages dans le ciel… Laurence et Christophe viennent en montagne pour ça, s’imprégner d’une ambiance, vibrer à l’unisson d’une nature grandiose, loin des bruyantes et incessantes activités humaines! Le ski n’est qu’un prétexte pour être là. Pas de performance à réaliser, de sommet à tout prix.

Week-end ski rando - Fouillouse - Traces

Nous gagnons un col sans nom, non loin du col de Mirandol. Nous profitons des lieux en attendant une éclaircie pour descendre, non pas qu’il fasse mauvais, mais la lumière change tout pour le skieur! Très belle descente en poudre comme le laissait supposer la montée. Laurence et Christophe, retrouvent leurs marques après quasiment un an d’absence sur les skis!

Week-end ski rando - Fouillouse - Christophe

Week-end ski rando - Fouillouse - Laurence

Un rayon de soleil se faufile de temps autre entre les nuages… Instants de beauté.

Week-end ski rando - Fouillouse - Beauté

Vers la Combe au dessus du Pré de l’A Pic

Ce matin quand nous commençons à sortir de Fouillouse, skis au pieds, je n’ai pas encore défini de programme précis. En ce beau week-end pascal, il y a du monde dans l’Alpe et j’attends de voir vers où se dirige le flux! Sans trop de surprise, la plupart des skieurs se dirigent vers le Chambeyron et le très classique Tour du Chambeyron… Pour nous ça sera donc de l’autre côté!

Les cartographes semblent avoir traité avec dédain les sommets qui ferment le vallon et n’ont pas cru bon de les nommer… ils ont accordé un Col sans Nom quand même au col qui barre la combe que nous remontons. En revanche, leur inspiration était à son paroxysme pour nommer la dite combe : Combe du Pré au dessus de l’A Pic. Quasiment un poème!

Notre montagne sans nom du jour ne connaîtra que notre visite aujourd’hui et c’est avec bonheur que nous entendons s’éloigner de nous les bavardages incessants et d’un intérêt tout relatif de certains de nos congénères!

Le parcours du col au sommet est somptueux sur une crête aérienne sans être difficile.

Une heure au sommet pour manger, contempler, respirer voire même piquer du nez!

Pour la suite, ça devient habituel cette année, de la poudre encore et toujours!

Une très belle journée loin des foules! A bientôt!

Roche Malotte et Petit Fourchon

Roche Malotte et Petit Fourchon

La météo laissait bien supposer une journée moins lumineuse qu’hier, cette journée tellement parfaite! Nous nous levons quand même tôt dans l’espoir de se faufiler dans une hypothétique éclaircie… un bref regard par la fenêtre avant le petit déjeuner : on ne voit pas les chalets à 50 mètres du refuge. Le GPS et la boussole vont chauffer aujourd’hui!!

Nos expériences poudreuses de la veille me conforte dans l’idée qu’il faut viser les versants nord. Le reste sans soleil aujourd’hui ne vaudra pas grand chose à skier… Après un copieux petit déjeuner à base de confitures faites maison et de miel local, nous nous sentons prêts pour affronter la rudesse des éléments!

Nous avons déjà connu ensemble des conditions largement pires comme au col du Chardonnet il y a deux ans où un vent de face nous projetait de la pluie rouge à 60km/heure, ou l’an dernier au col de la Noire où nous avons travaillé le dépeautage en conditions extrêmes… à côté de ça, aujourd’hui c’est une vraie promenade de santé!

J’essaye de rester concentré sur l’itinéraire, de ne pas perdre le fil, de me fier au maximum aux instruments… même si un peu de feeling peut aider en l’absence de visibilité, l’expérience montre qu’on finit toujours par dévier du cap qu’on croit tenir! Nous gagnons la crête au dessus des Rochers Malotte. Visibilité 10m, pour un selfie ça suffit!

Ski rando - Roche Malotte - Petit fourchon - y a de la neige

Ski rando - Roche Malotte - Petit fourchon - photo d'équipe

Nous descendons dans un couloir plein nord. L’avantage d’un couloir étant qu’une fois trouvé l’entrée, l’itinéraire est plutôt simple à suivre! La neige est de qualité habituelle, poudre légère, un régal! Malgré les conditions de visibilité, on en profite bien! Nous profitons même d’une vague éclaircie pour accélérer un peu la cadence des virages dans le bas du couloir et les grandes pentes en dessous… Evidemment, sur les photos c’est moins parlant que la veille mais c’est la même came!

Ski rando - Roche Malotte - Petit fourchon - Ambiance givrée

Ski rando - Roche Malotte - Petit fourchon - L'éclaircie à la sortie du couloir

Ski rando - Roche Malotte - Petit fourchon - Champ de poudre

Une remontée de 250m nous permet de gagner le sommet du Petit Fourchon, premier sommet avec un vrai nom de notre séjour, il était temps!

500m de poudre pour finir en beauté les festivités, ça deviendrait presque lassant!

Ski rando - Roche Malotte - Petit fourchon - Derniers virages

Ainsi s’achève la cuvée 2018 qui restera un grand cru!! La Savoie a su gagné ses lettres de noblesse!

Journée de rêve, sur le bord de la Pissine!

Journée de rêve, sur le bord de la Pissine!

Hier le bal fut dignement ouvert dans deux descentes en sucre glanées à moindre effort. Aujourd’hui, pas d’artifices mécaniques à notre rescousse. Nous devrons arracher à la sueur de notre front chacun des nos virages! Autour de nous, les skieurs présents au refuge n’ont visiblement pas connu la même euphorie que nous la veille. Et nos récits de poudre en laisse plus d’un sceptique… A tel point que j’hésite presque à tenter la même carte que la veille!!

C’est finalement vers le même type d’orientation qu’on tourne nos spatules aujourd’hui. « Au pire on fera une jolie balade! » Direction donc le passage de la Pissine où l’on accède par une esthétique rampe. La montée est régulière et les organismes souffrent déjà moins qu’hier! Superbe ambiance et solitude parfaite pour nous, sous fond de Thabor.

Ski rando terre rouge - Vers la Pissine - En route

Ski rando terre rouge - Vers la Pissine - Sur fond de Thabor

Un bref furetage versant Valloire me permet de dénicher un petit réservoir de pure poudre garantie sans additifs. Je me dis que ces 200m sont toujours bons à prendre et suffiront à nous consoler au cas où les conditions seraient décevantes de l’autre côté… A ce moment là, nous ne savions pas!!

Ski rando terre rouge - Vers la Pissine - Première descente

Ski rando terre rouge - Vers la Pissine - Traçage en équipe

Ski rando terre rouge - Vers la Pissine - Pas mauvais là

Ski rando terre rouge - Vers la Pissine - Tricotage

Après ce court mais jouissif intermède, nous remontons en direction du sommet sans nom entre le Mont Touvet et le passage de Pissine. Bonne petite pause au sommet qui nous permet d’observer le passage d’une harde de chamois. Entre ceux qui cherchent de l’herbe et ceux qui cherchent de la poudre, la montagne abrite décidément de drôle d’oiseaux!

Ski rando terre rouge - Vers la Pissine - Remontée

Ski rando terre rouge - Vers la Pissine - La crête du Touvet

Ski rando terre rouge - Vers la Pissine - Lolo, la classe

Ski rando terre rouge - Vers la Pissine - De notre sommet sans nom du jour

Ski rando terre rouge - Vers la Pissine - Chamois

La remontée à ce sommet n’était pas complètement innocente. J’en ai profité pour jeter le nez derrière cette crête qui s’étire entre le Mont Touvet et le sommet. Un bref coup d’oeil et les doutes sur la qualité de la neige s’envole… le sucre semble de qualité totalement poudreuse! A moins que ça ne soit l’inverse… début d’une descente d’anthologie, face au refuge!

Ski rando terre rouge - Vers la Pissine - Et c'est parti!

Ski rando terre rouge - Vers la Pissine - François, entre les lignes

Ski rando terre rouge - Vers la Pissine - David

Ski rando terre rouge - Vers la Pissine - Lolo à la trace

Pause au premier balcon et on enchaîne sur le deuxième couloir! Escobar aurait payé très cher pour une poudre de telle qualité! Les cuissots chauffent une peu dans l’équipe mais le plaisir est palpable! On ouvre à tour de rôle…

Ski rando terre rouge - Vers la Pissine - Lolo ouvre le bal

Ski rando terre rouge - Vers la Pissine - Tricotage entre amis

Ski rando terre rouge - Vers la Pissine - Au tour de François

Ski rando terre rouge - Vers la Pissine - David honore cette vierge poudreuse

Ski rando terre rouge - Vers la Pissine - David honore cette vierge poudreuse

Ski rando terre rouge - Vers la Pissine -François juste avant la chute!

Après une telle descente, on peut rentrer au refuge le sentiment du travail bien fait! Pour couronner ces instants parfaits, nous nous installons une table sur la plus belle terrasse du Valminois d’où nous pouvons commenter à loisir nos traces. Lolo signe quelques autographes à ses fans qui le suivent de partout!

Ski rando terre rouge - Vers la Pissine - Hé hi, hé ho, on rentre du boulot!
Ski rando terre rouge - Vers la Pissine - Plaisir de la vie

Ski rando terre rouge - Vers la Pissine - Ca vaut toutes les terrasses de Paris ça!

Ski rando terre rouge - Vers la Pissine - C'est pas la lolo!

Une bière, une omelette et une sieste plus tard, une partie de l’équipe se remotive! Et on remet ça derrière le refuge sur une autre bosse sans nom…

Ski rando terre rouge - Vers Roche Noire - Elément minéral

Ski rando terre rouge - Vers Roche Noire - Montée longuette

Le délire continue! Nous montons sur un versant de qualité tout à fait croûteuse mais la descente versant nord se révèle à la hauteur du trip matinal!!

Ski rando terre rouge - Vers Roche Noire - Le délire continue

Ski rando terre rouge - Vers Roche Noire - François

Ski rando terre rouge - Vers Roche Noire - Routine

Dans le bas on retrouve la neige de printemps au dessus du refuge. La poudre a bien volé aujourd’hui, nous nous octroyons un repos bien mérité!

Ski rando terre rouge - Vers Roche Noire - Le refuge

Ski rando terre rouge - Vers Roche Noire - Homme sain

Ski rando terre rouge - Vers Roche Noire - Repos

Soirée intime au refuge complètement désert ce soir! Marie Paule nous concocte un repas aux petits oignons qui ne gâche rien à l’affaire!

La suite…

Ski de rando chez les Valmineux

Ski de rando chez les Valmineux

C’est l’heure du désormais traditionnel rendez-vous ski rando annuel avec François et Lolo! Cette année Tom nous lâche mais David est la nouvelle recrue! Comme d’habitude, le suspens sur la destination reste entier jusqu’au bout! De la bonne organisation made in Hautes-Alpes qui permet d’être assez réactif et de coller au mieux aux conditions… faut dire que pour me traîner en Savoie, il faut que les arguments soient convaincants! Surtout vu la qualité du ski qu’on fait en ce moment dans le Queyras, la veille par exemple à côté de saint-Véran. Les prévisions météos étant contradictoires toute la semaine, nous attendons les toutes dernières divinations pour prendre une décision… revirement de dernière minute, la Savoie mets le paquet avec au moins deux journées de beau temps. C’est bien assez pour notre équipe habituée à braver sans sourciller les plus extrêmes conditions!! Après le Queyras l’an dernier, direction le Valminois!!

L’idée est d’aller découvrir le secteur autour du Refuge de Terre rouge qui ouvre en hiver pour la première fois cette année, offrant un accès aisé à toute la haute vallée de la Neuvache… pour cette première journée, l’expérience montre qu’il ne faut pas être trop gourmand. L’idée est donc d’accéder au refuge par les remontées de Valmeinier et Valloire. Nous apprenons bien vite à nos dépends que le ski de randonnée n’est pas vraiment la religion dominante ici! Malgré d’âpres négociations menées de main de maître par notre expert en la matière, nous ressortons totalement bredouille avec juste un forfait 4h dans la poche… rien pour les randonneurs, rien pour les guides, le ton est donné! Le Valmineux est plutôt rude en affaire.

Et bien soit, nous trouverons bien un moyen d’amortir ce skipass… nous prenons la direction du Grand Plateau d’où part une magnifique crête que nous longeons à peau de phoque… la vue est grandiose. C’est quand même bon de se retrouver si vite en haute montagne surtout par une belle journée comme ça!

Ski hors piste rando - Valloire - Valmeinier - Joli nuage sur la pointe des cerces

J’avais imaginé quelques options de descente depuis cette crête vers le Refuge… mais comme nous avons un vrai forfait, nous allons en profiter un peu! Il suffit d’ouvrir un peu les yeux et de mettre le radar à poudreuse en route pour trouver de belles zones non tracées… premier run de chauffe sur le versant Neuvache et descente sur Valmeinier… pas dégueulasse pour un début!

Ski hors piste rando - Valloire - Valmeinier - Premiers virages!

Ski hors piste rando - Valloire - Valmeinier - Premiers virages!

Ski hors piste rando - Valloire - Valmeinier - Bon début

Ski hors piste rando - Valloire - Valmeinier - Lolo

Ski hors piste rando - Valloire - Valmeinier - David

Ski hors piste rando - Valloire - Valmeinier - François

Ski hors piste rando - Valloire - Valmeinier - Dans le bas ça reste excellent

Ski hors piste rando - Valloire - Valmeinier - Lolo retrouve son style

Ski hors piste rando - Valloire - Valmeinier - Magnifique tout ça

Rebelotte. On remonte au grand plateau et on tire un peu plus loin sur la crête jusqu’au pas des Griffes. Et le délire poudreux continue… une belle descente en sucre pour mettre tout le monde d’accord, rien de tel!

Ski hors piste rando - Valloire - Valmeinier - La meije

Ski hors piste rando - Valloire - Valmeinier - Deuxième descente, du sucre!

Ski hors piste rando - Valloire - Valmeinier - Equipe de rayeurs en action

Ski hors piste rando - Valloire - Valmeinier - François et David

Ski hors piste rando - Valloire - Valmeinier - Lolo se fait un petit kif!

Ski hors piste rando - Valloire - Valmeinier - Fin de la descente

Une courte remontée au refuge de Terre Rouge et on peut s’affaler à la sieste afin d’être en forme pour l’apéro! Excellente première journée avec une approche par la station carrément valable pour mettre le corps en route en douceur sans sacrifier au plaisir du ski à la descente! Nous nous couchons sans savoir que le lendemain nous attends une journée d’anthologie sur le bord de la Pissine

Couloir Nord du Rocher Blanc

Couloir Nord du Rocher Blanc

Bon qu’on se le dise, c’est dur de classer les journées en montagne. Et ça sert à rien. Mais il y a quand même des descentes qui sortent du lot!! Quand tout est réuni pour offrir un moment sublime où il n’y a rien à enlever, rien à ajouter… le couloir nord du Rocher Blanc et la combe de Marcel ferons la magie de notre journée!

D’abord un réveil à Saint Véran, pas le plus moche des villages et une montée trop « stylée » par la Marcelette et sa belle arête…

Couloir nord Rocher Blanc - Saint Véran

Couloir nord Rocher Blanc - Vue sur la Marcelette

Couloir nord Rocher Blanc - Barbu vs Viso

Une ptite pause bien grasse au soleil au sommet avant un run en face sud en poudre. Inespéré!

Couloir nord Rocher Blanc - Ptit run en sud

Couloir nord Rocher Blanc - Ptit run en sud, anais

Couloir nord Rocher Blanc - Ptit run en sud, geoffrey

Couloir nord Rocher Blanc - Ptit run en sud, en amoureux

Un joli bout de crête jusqu’au Rocher Blanc…

Couloir nord Rocher Blanc - Sur la crête, les zamoureux

Couloir nord Rocher Blanc - Sur la crête

Couloir nord Rocher Blanc - Au sommet

Un couloir en conditions de princesse!/span>

Couloir nord Rocher Blanc - Banzai

Couloir nord Rocher Blanc - Conditions uniques

Couloir nord Rocher Blanc - Geof dans le couloir

Couloir nord Rocher Blanc - Ca fume

Mais le meilleur c’est encore quand on sort du couloir, n’est-ce pas?

Couloir nord Rocher Blanc - On lâche les cheveaux

Couloir nord Rocher Blanc - Beauté

Couloir nord Rocher Blanc - Anaïs brode

Couloir nord Rocher Blanc - Muy bonito

Couloir nord Rocher Blanc - Geof à la trace

Et pas un gramme à jeter jusqu’à la piste de ski de fond!! Ha ha ha!

Couloir nord Rocher Blanc - Geof ouvre

Couloir nord Rocher Blanc - Splendide

Couloir nord Rocher Blanc - Parfait jusqu'en bas!

Evidemment tout ça avec des compagnons au top du top. Smile, bonne humeur et pépouze! Bon j’arrête, ça va en énerver certains!

Combo de couloirs en terre Queyrassine

Combo de couloirs en terre Queyrassine

Suite de notre petite exploration en règle des couloirs du Queyras toujours avec Anaïs et Geoffrey, le beau temps en prime par rapport à hier! On va pas chercher beaucoup plus loin et on reste fidèle au forfait randonneur de Saint-Véran qui nous permet de rajouter à notre journée une descente pas trop chère payeé..

Donc rebelotte! Nous voilà à nouveau sur les flancs de ChateauRenard mais cette fois on pousse jusqu’au couloir du même nom. Sylvain traîne aussi dans les parages mais préfèrera descendre par le versant SW très bon aussi ce jour. Pour nous, c’est le couloir nord. Le vent a pas chômé cette nuit et le haut du couloir est complètement lissé mais agréable à skier quand même… dans le bas, on retrouve la traditionnelle poudreuse même s’il faut quand même se méfier de petites zones changeantes!

Couloir ChateauRenard - Le couple en action

Couloir ChateauRenard - Geoffrey

On repeaute dans le vallon du Longet pour remonter jusqu’au Queyron. Le vent s’est calmé depuis ce matin, on commence à être pas mal! De là haut la bascule sur le vallon de Clausis se fait par les pentes SE et une très courte remontée au Col du Cornivier… descente moins bonne vue l’exposition mais rien d’éxécrable!

Couloirs - Vue du Queyron

Couloirs - Rouchon et Viso

Couloirs - Pente SE du Queyron

A nous la popow sous le Cornivier… même si un ou deux pièges sont glissés à l’intérieur. Surprise!

Couloirs - Sous le Cornivier

La journée n’est pas finie! Notre désir est de retourner roder dans la combe du Vel avec un peu plus de lumière qu’hier… le temps est magnifique, le vent est tombé… une belle invitation pour monter aux Sagnes Longues.

Couloirs - Montée aux Sagnes Longues

Couloirs - Sagnes Longues - Viso

Bonne petite pause en mode dorage de pilule au sommet, c’est pas dégeu.

On enclenche la suite des opérations. Couloir central d’abord, globalement très bon. Assez raide pour qu’Anaïs envoie ses petits virages sautés!

Couloirs - Sagnes Longues - Couloir central

Couloirs - Sagnes Longues - Anais

Couloirs - Sagnes Longues - Geoffrey

Puis en sortie de couloir on tombe dans le total délire poudreux. Le vent a complètement épargné la zone. Yihhah!

Couloirs - Sagnes Longues - Anais en finit avec le couloir

Couloirs - Sagnes Longues - Anais en finit avec le couloir

Couloirs - Sagnes Longues - Yihahh

Couloirs - Sagnes Longues - Geoffrey en finit

Couloirs - Sagnes Longues - Run en amoureux

Couloirs - Sagnes Longues - Traces

Couloirs - Sagnes Longues - Popow

Couloirs - Sagnes Longues - Bas de la combe du vel

Soirée conviviale aux Gabelous pour recharger les batteries avant un dodo bien mérité!

Couloirs - Sagnes Longues - Au lit les tourteraux

Couloirs du Queyras

Couloirs du Queyras

Deux ans après notre trip popow dans les Ortles, Anais et Geoff sont de retour mais en amoureux cette fois, suite à des rebondissements en série dans la bande!. Pas de raid au long court cette fois, on verra pour l’Autriche et la Norvège une autre fois! Par contre, être avec Anaïs et Geoffrey c’est une belle carte blanche qui s’ouvre sur quasiment tous type de projet! Couloirs, pentes raides, combes vierges et beaux vallons… Tant que ça se skie et que c’est bon, pas de problème!

 

Pour les sortir un peu de la Haute Savoie, une session Queyras s’impose! Aucun massif des Alpes ne peut rivaliser avec le Queyras! Surtout quand les conditions sont bonnes comme en ce moment!

Bon aujourd’hui qu’on se le dise c’est le printemps… sur le papier en tous cas car dans la montagne l’hiver ne semble pas disposé à laisser sa place!! Un bon petit vent frais nous cueille sur la montée à ChateauRenard et le soleil se fait voler la vedette par des résidus de nebbia italienne bien tenaces. Heureusement on chôme pas là haut et après 50m de déniv’ on bascule dans notre premier couloir du jour, la Baïonnette en condition plus qu’honnêtes! Une première partie juste bonne avec quelques irrégularités, la petite épaule et une suite complètement démente en poudre profonde!

Couloir Pente raide - Baionette - Anais

Couloir Pente raide - Baionnette - Anais

Couloir Pente raide - Baionnette - Geoffrey

Couloir Pente raide - Baionnette - Sur la petite épaule

Couloir Pente raide - Baionnette - Anais sur la petite épaule

Couloir Pente raide - Baionnette - Anais dans le bas du couloir

Couloir Pente raide – Baionnette – Anais dans le bas du couloir

Couloir Pente raide - Baionnette - Geoffrey fait voler la poudre

Couloir Pente raide - Baionnette - Vraoum

On rejoint le vallon du Longet où l’on croise quelques wagons de randonneurs attelés les uns aux autres! Nous levons aussi deux malheureux tétras enterrés sous la neige et qui par notre faute passe pas loin de l’arrêt cardiaque…

Couloir Pente raide - Baionnette - Le train du Longet

On suit la crête qui borde la rive droite du Longet en prenant quelques précautions faciles à mettre en œuvre avec notre petite équipe. Le vent a bien bossé dans le secteur et les accumulations sont à considérer avec attention. Nous rejoignons un couloir qui nous permet de descendre dans le vallon de Clausis. Pas de préoccupations nivologiques mais on ski quand même dans les règles de l’art le début du couloir : un part un avec des regroupements en lieu safe. Les 100 premiers mètres sont légèrement irréguliers, le reste une grande poudrerie qu’on ouvre à tour de rôle…

Couloir Pente raide - Clot Méa - Anais ouvre

Couloir Pente raide - Clot Méa - Geoffrey

Couloir Pente raide - Clot Méa - Anais contente

On va pas s’arrêter en si bon chemin, une courte remontée dans le vallon Clausis peut nous ouvrir les portes de la combe du Vel que j’imagine tout à fait al dente et vierge de traces… Ultime effort de la journée et nous voilà en haut du 3ème et meilleur run de la journée. Non pas que les autres étaient mauvais, loin de là… mais çui là tutoie la perfection! Il ne manquait que le soleil avec qui nous avons rendez-vous demain!

Couloir Pente raide - Clot Méa - Combe du Vel

Couloir Pente raide - Combe du Vel - Miam

Couloir Pente raide - Combe du Vel - Très très bon

Couloir Pente raide - Combe du Vel - La ligne

Couloir Pente raide - Combe du Vel - Faire voler la poudre

Couloir Pente raide - Combe du Vel - Faire voler la poudre encore

Couloir Pente raide - Combe du Vel - Traces

Un p’tite dose de Blanche

Un p’tite dose de Blanche

La montagne fut bien généreuse avec nous pour notre dernière journée ensemble… après le mélézin du premier jour et la Tête des Raisins hier, changement radical d’ambiance. On retrouve ce cher ciel bleu azur dont nous sommes totalement addict. Faut dire que cette année, le moral des Hauts-alpins est mis à rude épreuve, peu habitué que nous sommes a enchaîner plus de 3 jours d’affilé de mauvais temps!

Cette journée sera parfaite pour prendre de la hauteur et venir caresser du regard les plus hauts sommets des Ecrins. Pour en prendre plein les mirettes, les options de randos sont nombreuses dans le secteur mais s’il y en a une qui vaut son pesant de cacahuètes bio, c’est bien le sommet de la Blanche, aux toutes premières loges du Pelvoux, qu’on pourrait presque toucher en tendant le bras!

On prend plaisir à monter en contemplant le paysage, en échangeant quelques mots mais aussi le plus souvent en silence pour juste profiter de ce luxe si rare.

La Blanche - Freerando Pelvoux - Jeux d'ombres

La Blanche - Freerando Pelvoux - La croix ça s'arrange pas

La Blanche - Freerando Pelvoux - Corniche

La Blanche - Freerando Pelvoux - Montée

La Blanche - Freerando Pelvoux - Face au Pelvoux

La Blanche - Freerando Pelvoux - Fin de la montée

La montée permet aussi de peaufiner un peu la technique des conversions, pas toujours une mince affaire dans la neige profonde.

Le franc soleil du jour nous permet de déguster tranquillement la lunch box du jour devant un paysage hors norme toute en chantilly et meringue!

Notre séjour s’achève par une descente d’anthologie dans une poudre d’une indécente perfection… moins profonde que le premier jour dans le mélézin pour le plus grand bonheur d’Emilie et Régis. Instants magiques où le ski décuple le plaisir d’être en montagne!

La Blanche - Freerando Pelvoux - Départ du sommet

La Blanche - Freerando Pelvoux - Pentes vierges

La Blanche - Freerando Pelvoux - Dément

La Blanche - Freerando Pelvoux - Régis commence à sentir le truc

La Blanche - Freerando Pelvoux - Traçage en cours

La Blanche - Freerando Pelvoux - Régis à la descente

La Blanche - Freerando Pelvoux - Traces

La Blanche - Freerando Pelvoux - Lac

La Blanche - Freerando Pelvoux - Vue sur la descente

Tête des Raisins

Tête des Raisins

Après la journée de grosse poudre dans le mélézin d’hier, on va chercher aujourd’hui des conditions un peu différentes. Le créneau météo semble un peu plus favorable et on peut peut-être tenter une sortie hors des bois! Cela me semble le jour rếvé pour un petit pèlerinage à la Tête des Raisins.

Nous tirons plutôt très bien notre épingle du jeu météo. Alors que le Queyras semble sombrer dans la mélasse, nous restons hors du nuage, avec une visibilité carrément correcte… Petite nuance par rapport à hier, pas de poudre ultra profonde sur ce versant plus ensoleillé mais 10cm de neige fraîche sur un fond dur… nettement plus facile à skier!

Pas de grande vue lointaine et de panoramique à couper le souffle aujourd’hui mais skier dans ces grands espaces sans obstacles avec la vallée de Freissinières sous nos pieds nous arrache quelques gloussements de plaisir!

Tête des Raisin - Emilie à la montée

Tête des Raisin - Plus facile aujourd'hui

Tête des Raisin - Emilie à la descente

Tête des Raisin - Régis reprend ses marques

Tête des Raisin - La vallée sous nos spatules

Tout va bien dans le mélézin!

Tout va bien dans le mélézin!

Première journée avec Régis et Emilie et des conditions de poudreuse assez inédites pour la saison, en tous cas nous autres jeunes guides n’avons plus l’habitude de voir ça! Il neige encore, la visibilité est très limitée… restons dans l’bois!

L’ambiance est une fois de plus à la neige, aux arbres chargés, aux sons emmitouflés, à l’ambiance cotonneuse… de quoi propulser Régis et Emilie dans un espace temps un peu différent du quotidien! Retrouver le silence, la solitude, laisser les pensées divaguer au rythme de la respiration, prendre le temps, être juste bien en pleine nature… c’est tellement évident quand on y est, pourquoi ne pas le faire plus souvent!!

Aujourd’hui, pas de grandes ambitions d’élévation. S’imposer de grimper un sommet une journée pareille serait du domaine du stupide vu qu’on y voit pas à 10m! C’est l’ambiance qui fera toute la magie de la journée! Et surtout le gros matelas moelleux qu’on a sous les skis… et aussi un peu les lunchs box bien garnies du gîte! En tous cas dans ce p’tit mélézin, on jouit d’une paix quasi totale… la seule personne croisée sera un copain du village!

Journée d’apprentissage aussi pour mes Régis et Emilie qui n’ont encore jamais skié de la poudre profonde comme ça… alors forcément, ça fait bizarre, il faut un peu de temps pour prendre ses marques et se construire un nouveau bagage de sensation!

Mélézin - Régis et Emilie

Mélézin - Ambiance

Mélézin - Derniers efforts

Mélézin - Régis à la descente

Mélézin - Emilie à la descente

Mélézin - Régis

La suite…

Vallon de l’Eissalette

Vallon de l’Eissalette

Je retrouve aujourd’hui une équipe du « Nord »… Vu des Hautes Alpes, le nord ça commence au dessus du Col du Lautaret!! François, Boris, Etienne, Nicolas et Philippe me sollicite pour une journée de rando au départ de la station des Orres et le créneau qu’ils ont pioché n’est pas des pires!!

Comme ils n’ont pas de voiture, la « contrainte » est de skier au départ de la station… contrainte pour le moins raisonnable! Nous profiterons de la montée randonneur pour accéder au vallon de l’Eissalette par l’entrée des artistes, ce qui nous permet de faire au passage une première descente et gratter 500m de dénivelé…

Nous attendons un petit peu que les pisteurs terminent de sécuriser le domaine… avec les très récentes chutes de neige, le risque est encore à 4 et aujourd’hui il fait grand beau! Des journées à haut risque où l’ivresse de la poudre peut conduire à quelques égarements…

Première descente dans une poudre scintillante, pas mal du tout pour s’échauffer. Le groupe est plein d’entrain. Ca chambre. Rapidement chacun se sent libre pour exprimer son style et ses penchants pour l’exploration du manteau neigeux!! Certains font preuve dans ce domaine d’une véritable curiosité scientifique! On quitte le domaine des Orres pour le vallon de l’Eissalette où nous retrouvons pour le reste de la journée une solitude parfaite.

Ski randonnée les Orres - Bord de piste sucreux

Ski randonnée les Orres - Echauffement 5 étoiles

Ski randonnée les Orres - Pas mal pour un début

Ski randonnée les Orres - Goûteur de neige

Après quelques minutes dans les mélèzes, on sort dans les grands espaces de ce beau vallon complètement immaculé et vierge de traces… on savoure!

Ski randonnée les Orres - En route

Nous montons en direction du col de l’Eissalette. Quelques nuages bourgeonnent et prennent de l’épaisseur au dessus de nous. La visibilité se dégrade nettement. On s’arrête un peu avant le col, là où la pente se redresse. Je ne veux pas prendre le risque de dévier vers des pentes plus raides, le risque du jour étant quand même assez sérieux! L’heure est plutôt à la pause casse croûte.

Au moment où nous n’y croyons plus, le nuage se déchire un peu, une fenêtre de bleu s’entrouvre… on s’équipe et on envoie la descente! Une vraie gourmandise que cette délicate poudre, dans ces larges vallons! On ouvre la descente à tour de rôle…

Ski randonnée les Orres - Nicolas ouvre

Ski randonnée les Orres - François et Boris

Ski randonnée les Orres - Philippe

Ski randonnée les Orres - François n'en pleux plus!

Ski randonnée les Orres - L'équipe

Ski randonnée les Orres - Plaisir

Ski randonnée les Orres - Yahou!

Ski randonnée les Orres - C'est bon ça!

Ski randonnée les Orres - Boris en action

Ski randonnée les Orres - Ski randonnée les Orres - Etienne

Descente excellente jusque dans le fond du vallon où nous retrouvons l’accès classique au vallon de l’Eissalette ravagé par une monstrueuse avalanche qui laisse rêveur!

Ski randonnée les Orres - Ski randonnée les Orres - Avalanche monstrueuse

Grâce au petit télésiège, on boucle la boucle par les pistes et pour bien faire les choses on conclut cette magnifique journée par une petite bière en terrasse!

Couloir nord de la Rouya

Couloir nord de la Rouya

Suite de nos aventures avec Maxence après la crête de Reychard… Aujourd’hui les Hautes Alpes sortent le grand jeu. Bleu azur, poudreuse et tout le toutim. L’idée est de combiner nos envies de grand ski sauvage et la vie de famille, en rentrant pas trop tard pour faire skier nos progénitures respectives… Pour ça un moyen idéal pour se soustraire à moindre frais des contingences montagnardes : prendre le téleski!

La journée est idéale pour monter en direction de la Blanche, une montée classique mais néanmoins fantastique, surtout par les conditions actuelles! Les dernières chutes de neige ont encore copieusement nourris les corniches et la croix avant la crête ne fait pas trop la maline!

Couloir nord Rouya - A la montée

Couloir nord Rouya - Corniche

Couloir nord Rouya - Salle temps pour les croix

Couloir nord Rouya - Vu comme ça, ça fait peur!

La montée est un temps important pour le skieur de rando. Admirer le paysage, diminuer le rythme des pensées, voir les préoccupations de la vallée s’éloigner lentement, rentrer dans la grand spectacle que la montagne nous offre… et pour le guide c’est aussi l’occasion de prendre la température des conditions et de prendre le temps de jauger les différentes options…

Couloir nord Rouya - Pour qui ça?ar dessus la crête sommitale « pour voir », sachant que ça ne nous engage pas à grand chose! Maxence n’a pas d’expérience de ce type de descente raide et s’en remet complètement à mon jugement…

Couloir nord Rouya - Loin au dessus des préoccupations

Couloir nord Rouya - Le Pélvoux

Couloir nord Rouya - Traçage de Blanche en direct

Couloir nord Rouya - Corniches style

Après un petit examen des conditions sur place, l’affaire me paraît raisonnablement jouable. Le bas du couloir a bien purgé… quand à la première partie, c’est l’Alaska! Et l’entrée tellement remplie qu’elle en devient plus facile que d’habitude!

Couloir nord Rouya - Pour qui ça?

Je sens que Maxence est partagé entre envie de découvrir et appréhension. Appréhension tout à fait normale au demeurant témoignant d’une bonne santé mentale! Heureusement la neige est comme un épais matelas, pardonnant toutes les chutes!

Le couloir tient largement ses promesses et hormis quelques courtes zones légèrement durcies par les purges d’hier, c’est du 5 étoiles… L’étroiture n’est même plus tellement étroite!

Couloir nord Rouya - Entrée du couloir

Couloir nord Rouya - Le passage étroit

Couloir nord Rouya - Niveau poudre y a ce qu'il faut!

Couloir nord Rouya - Plaisir dans le couloir

Couloir nord Rouya - Niveau poudre y a ce qu'il faut!

Comme j’avais pu le voir d’en haut, le bas du couloir est bien ravagé par les grosses purges de la veille. Alors pour éviter ce grand champ de boules on s’échappe par une traversée en rive gauche qui permet de rejoindre une épaule. De là on remet les peaux 5 minutes puis on accède au vallon de Clapouse… Bonne option qui nous ouvre 300m de très bon ski dans de la poudre al dente! Nous skions qu début sur deux zones épargnées par les purges, pas large mais dément!

Couloir nord Rouya - Original

La suite est avalée en une bouchée! Et le ski reste excellent jusqu’à Ailefroide!

Couloir nord Rouya - Dans les pentes du vallon de Clapouse

Couloir nord Rouya - Du très bon jusqu'en bas

Crête de Reychard depuis Puy Saint Vincent

Crête de Reychard depuis Puy Saint Vincent

Retrouvailles avec Maxence. Les conditions n’ont rien de comparable avec l’an dernier où nous enchaînions les descente en moquette. Cette année Maxence est basé à Puy-Saint-Vincent. Pour notre première journée, les conditions sont impressionnantes! Le dernier épisode a posé environ 60cm de poudreuse et sûrement plus en haute montagne… La pluie est remontée assez haut et il ne faut pas espérer faire du grand ski en dessous de 1600m – doux euphémisme pour dire qu’en dessous c’est dégueulasse!

Comme Max a le forfait à Puy, je lui propose d’aller faire la crête de reychardmais en partant de la station. On profite histoire de gratter un petit run dans la descente sur Narreyroux! Bonne pioche, on bascule dans une grande poudrerie progressivement plus lourde mais quand même excellente à skier jusque dans le vallon…

De là, nous mettons les peaux de phoque en direction du hameau de Narreyroux et de la crête de Reychard, histoire de remettre les muscles en route! 500m de montée dans une solitude presque totale et une ambiance féérique… silence bien agréable loin du tumulte de la station.

Nous nous arrêtons vers 2300m c’est assez pour aujourd’hui. Je propose à Max de descendre jusque tout en bas bien conscient que la neige ne sera de toute première qualité jusqu’à la vallée mais il y aura sûrement du très bon à prendre!

Descente en deux temps, du très bon et du bon jusqu’à 1600m puis du lourd et du très lourd jusqu’en bas… l’impression de plaisir domine quand même! Retour par la piste de fond et un coup de stop improbable…

Crête de Reychard - Narreyroux, excellent

Crête de Reychard - Narreyroux - tout bon

Crête de Reychard - Narreyroux - Y a ce qu'il faut

Crête de Reychard - Narreyroux - Y a ce qu'il faut

Crête de Reychard - Narreyroux - Popow

Crête de Reychard - Narreyroux - Profil

Crête de Reychard - Petite épaisseur de neige là!

Crête de Reychard - A la montée

Crête de Reychard - A la montée

Crête de Reychard - Grand run vers Vallouise

Crête de Reychard - Grand run vers Vallouise

3 jours de crevard à Crévoux avec des increvables!

3 jours de crevard à Crévoux avec des increvables!

Cet hiver n’a décidément rien de commun avec l’hiver dernier! Les perturbations s’enchaînent et rebattent régulièrement les cartes du jeu en montagne. Rien n’est jamais acquis et il faut se creuser les méninges pour faire du bon ski avec le maximum de sécurité!

Lorsque Juliette, David et Alex arrivent dans les Hautes Alpes, l’idée de partir en itinérance est abandonnée : le risque d’avalanche est fort et la visibilité pour les deux premières journées me semble trop aléatoire pour évoluer sereinement en altitude… Il nous faudrait donc skier dans des zones boisées mais sans aller trop bas quand même car l’isotherme a pas mal yoyoté ces derniers jours et la croûte commence à s’inviter en dessous de 1800m. Bref il faudrait être ni trop haut, ni trop bas!

Une fois de plus, je n’ai pas enfermé ce séjour dans un cadre ou un programme trop rigide pour se laisser la plus grande marge de manœuvre possible et optimiser la qualité de ce qu’on va se mettre sous la spatule.

L’accroche est bonne avec la team Québécoise pleine d’énergie et d’enthousiasme, un bon séjour pépouze s’annonce! Et pour moi une totale immersion dans l’accent Québécois qui me fait voyager à moindre frais! Hostie d’calice!

Passée la traditionnelle gestion logistique du premier matin, nous prenons la direction de Crévoux pour une journée de mise en jambe, à base de mix téléski/peau de phoque… Petit moment de flottement lorsqu’après 20min de route en direction des Orres, je m’aperçois que ce n’est pas la route qu’on doit prendre!! Ouppss! A ce stade du séjour, nous n’avons pas encore touché la neige, mes Québecois se font balader sur des routes tortueuses du coin dans la voiture d’un guide qui visiblement semble perdu! Tout va bien!

Nous finissons quand même par gagner Crévoux et ses 3 téléskis, tremplin vers le bonheur. Nous ne savons pas encore à ce moment que nous y reviendrons aussi les 2 jours suivants. Aujourd’hui on teste l’équipe, on checke les conditions, on fait connaissance.

Le premier run s’avère assez concluant : des skieurs ultramotivés, des grands cris de joie dès les premiers virages et des conditions féeriques! La croûte s’invite juste sur les 100 derniers mètres de dénivelé en bas, juste pour nous rappeler que la mauvaise neige, ben ça existe!!

La team des Crevards est lancée, plus rien ne l’arrête! De run en run, de peautage en dépeautage et autre repeautage nous rayons consciencieusement tout ce qui peux l’être sans taquiner les pentes trop raides vus les risques. Et nous avons du pain sur la planche, vu que quasiment personne ne veut nous aider… C’est donc 3 jours d’affilée que nous nous attelons à ce dur labeur… Nous ne comptons plus les kilomètres de descente accumulés dans cette poudreuse de princesse, et les minutes passés à crier notre plaisir dans les combes Crévodines!! les deux premiers jours, nous jouons avec les nuages et improvisons les runs au gré des éclaircies ou dès fois carrément dans le nuage… dernier jour en apothéose avec un franc soleil hautes Alpes AOC et de la neige de princesse à tous les étages!

Place aux photos qui valent mieux qu’un long discours!

Free-rando-Crévoux - Quand la forêt s'ouvre

Free-rando-Crévoux - Dernière montée en peaux

Free-rando-Crévoux - Un bout de l'équipe

Free-rando-Crévoux - Le soir on chôme pas!

Free-rando-Crévoux - Instants de repos

Free-rando-Crévoux - Guide au travail

Free-rando-Crévoux - Team sur l'arête du Pic Haut

Free-rando-Crévoux - Ready?

Free-rando-Crévoux - Sur l'arête du Pic Haut

Free-rando-Crévoux - Sur l'arête du Pic Haut

Free-rando-Crévoux - Un des nombreux repeautage

Free-rando-Crévoux - On a skié un nuage!

Free-rando-Crévoux - Vallon Pelat

Free-rando-Crévoux - La Ratelle sous le nuage

Free-rando-Crévoux - Encore des forêts

Free-rando-Crévoux - Vallon Pelat again

Free-rando-Crévoux - Rider pirate

Free-rando-Crévoux - Ca dépote!

Free-rando-Crévoux - Pour qui ça?

Free-rando-Crévoux - Salop de guide

Free-rando-Crévoux - Un trip de plus sur l'arête

Free-rando-Crévoux - Juliette

Free-rando-Crévoux - Vraoum

Free-rando-Crévoux - Ambiance

Free-rando-Crévoux - Dernière montée

Free-rando-Crévoux - Skieuse dans la forêt

Free-rando-Crévoux - Toursite du New Brunswick

Free-rando-Crévoux - Fait voler la cake

Free-rando-Crévoux - Faut pas lui dire deux fois d'y aller

Free-rando-Crévoux - Grands espaces

Free-rando-Crévoux - Les Crevards au complet

Free-rando-Crévoux - Ponceur de poudreuse

Free-rando-Crévoux - Ponceur de poudreuse

Free-rando-Crévoux - David aux commandes

Free-rando-Crévoux - Pirate style

Free-rando-Crévoux - Bye bye Juliette

Free-rando-Crévoux - Alex lâche le morceau

Free-rando-Crévoux - New Brunswick represent

Free-rando-Crévoux - Trip forestier

Free-rando-Crévoux - Bon ça!

Free-rando-Crévoux - For ever in the forest

Free-rando-Crévoux - Combe vierge

Free-rando-Crévoux - Juliette à l'oeuvre