Pic du Glacier Blanc, arête S

Pic du Glacier Blanc, arête S

L’automne la montagne a vraiment un charme tout particulier. L’euphorie de l’été est passée. La montagne retrouve sa quiétude. Alors qu’en bas la végétation s’enflamme en un grand patchwork de couleurs, les sommets se poudrent déjà des premières neiges donnant encore plus de relief à ce festival technicolor. L’ambiance est encore chaleureuse et l’on peut encore convoiter quelques ascensions d’été complètement à l’opposé de l’austère goulotte « Marshal Ombre » que nous avons parcouru la veille avec Seb à l’Ailefroide Orientale

C’est ce moment privilégié que nous avons choisi avec Rémy pour aller faire un tout à l’arête Sud du glacier Blanc, loin des foules de l’été.

Le premier jour nous montons dormir au refuge des Ecrins afin de prendre la course « tranquilou » le lendemain. Petite dizaine de personnes au refuge, ambiance décontract’.

Nous partons avec les premières lueurs du jour. C’est le spectacle. Une mer de nuage gigantesque s’étend à perte de vue et nous sommes au dessus. Nous passerons toute la journée dans cet ambiance hallucinante, tantôt au dessus des nuages, tantôt dans quelques volutes qui nous entoureront. Décor complètement surréaliste qui va littéralement nous euphoriser!

L’arête en elle même est fort jolie et ne nous oposera guère de résistance : ça tombe bien, c’est exactement ce qu’on cherchait! Deux heures de belle varappe et une descente facile pour atterrir en douceur du monde des cieux et des bisounours!

Aux anges!

Roche Faurio, couloir N

Roche Faurio, couloir N

Devant le Shisha Pangma

Devant le Shisha Pangma

Par ces temps de moussons printanières, la neige colle et les couloirs se remplissent bien. C’est donc le bon moment pour aller skier quelques itinéraires hauts perchés.

Aujourd’hui notre dévolu sera jeté sur le couloir nord de roche Faurio, un couloir jamais extrême mais soutenu sur environ 1000m! Par bonnes conditions, la largeur du couloir et sa faible exposition permet de bien lâcher les watts….

Nous optons pour une attaque « à vue » via le prè de Mme Carle afin d’éviter la fastidieuse remontée des 1000m du couloir. Bonne option qui nous permettra de devancer un beau wagon de Grenoblois à qui nous sifflons de peu la virginité du couloir!!

Poudreuse de rêve sur les 2/3 du couloir : les conditions sont au rendez vous! Sur le 1/3 inférieur c’est déjà un peu plus sport, dans une neige irrégulière à la fois croutée, tendre, moquettée partiellement boulettée sur un fond dur sans consistance… On se comprend quoi!

Petit arrêt cullinaire au plan de Valfourche avant de remonter au col d’Arsine et redescente sur le Casset.

Les acteurs du jour sont Lucas, Cécile (alias Galinette), Sylvain (alias Pascal) et moi (alias Pascal).

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