Raid dans les Cerces, entre poudrette et moqueuse!

Raid dans les Cerces, entre poudrette et moqueuse!

C’est l’histoire d’un séjour qui a bien failli ne jamais exister! Passons les détails mais Antoine, Laurent et Romain ne se connaissaient pas et sans la décision de dernière minute de Romain, ces 4 fantastiques journées que nous avons vécues sur les skis n’auraient pas existé!!

Grosse révélation de ce séjour, Romain surnommé le « cutter » (de traces) qui malgré une très très récente conversion du snow au ski nous étonnera chaque jour par ses progrès et son mental! Tout ça pour finir un raid « d’initiation » dans une pente à plus de 45°!! Tout le monde n’apprend pas à la même vitesse!

Constituer un groupe de personnes qui ne se connaissent pas est toujours un pari. Et on peut dire que sur ce coup là, ça a plutôt bien fonctionné! Et les conditions du moment, bonnes sans être simple, alliée à une météo sans faille nous ont offert le parfait cadre de jeu!

Journée de temporisation dans le Vallon du Crouzet

Pas de panique, avant de partir en fanfare dans les Cerces, un petit galop de chauffe s’impose. Pour tester les troupes, le matos, la neige. Lever le maximum d’incertitudes et partir sereins dans les Cerces…Comme j’y ai rodé les jours précédents, le vallon du Crouzet derrière Freissinières me paraît une bonne mise en jambbe… Il faut y croire au départ sur ce versant sud sur ces plaques de neige faméliques! Dès le passage en versant nord, la neige est bien là et le vallon du Crouzet s’offre à nous dans une solitude totale. Déjà un petit moment qu’il n’a pas neigé et pourtant pas plus de 5 traces au fond du vallon.

Malgré un infâme bottage sur 200m de dénivelé, nous avalerons aujourd’hui nos 1200m de dénivelé syndicaux avec à la clef une pure descente avec quasiment que du bon! Bon début!

De Névache au refuge du Chardonnet par la poudre

On largue tout pour 3 jours d’itinérance dans les Cerces au départ de Névache (et même d’un poil plus haut!)… la journée d’hier nous a mis en joie! J’ai toute la confiance de mes compagnons pour tisser un programme au fil de la spatule… au diable les grands noms, les cols, les sommets… on privilégie d’abord la qualité du ski!

On dépasse le refuge de Buffère en direction de la crête de Baude. J’espérai d’abord attraper les grandes pentes plein nord de la Casse Pinière par le sud mais les pentes d’accès ne m’inspirent guère… Nous bifurquons donc vers un col, lieu idéal de pique nique. Nous redescendrons 200m entre moquette et poudre avant de remonter sur le sommet principal de Baude.

De là, nous rejoindrons des pentes excellentes après les 100 premiers mètres soufflés. Romain qui n’a que quelques jours de ski dans le compteur progresse à chaque seconde et nous suit sans pinailler. J’envoie Antoine et Laurent en éclaireur, et leurs cris de plaisir nous renseigne sur la qualité de la neige!! Malgré la fatigue et le dénivelé, nous voilà tous quitte pour une remontée dans le grand champ de poudre vierge de la Casse pinière!

L’affaire sera vite avalée avant le retour sur le bien confortable refuge du Chardonnet!

Du Chardonnet à Laval par le tour du Queyrellin et quelques poudreuses variantes

Là encore une journée placée sous le signe du furetage! En partant vers le Col de la casse Blanche, nous avons dans le rétroviseur la Pointe du Demi. Les traces faites la veille dessus sont sans appel sur la qualité de la neige sur les versants NW. Voyant ça je ne résiste pas à la tentation d’aller visiter les pentes NW sous la tête de la Cassille avant de monter au Col… Bingo, cette poudreuse matinale nous met en état d’apesanteur! Le paysage des Cerces est toujours aussi régalant tout en contraste entre des fonds de vallée mamelonnants et des crêtes dolomitiques!

Le passage du col est presque une formalité, l’occasion de se mettre à l’aise sur les conversions! Là encore, la recherche du bon ski nous pousse à quelques efforts supplémentaires et on remonte sur le versant d’en face pour trouver un bon champ de moquette tout lisse… pour la première fois du séjour, je sens que Romain lâche les chevaux et commence à piger le truc! Laurent et Antoine aussi desserrent totalement le frein à main sur cette fine et onctueuse crème!

Le passage au pied de la crête est un peu moins bon. Ces 150 mètres de déniv’ ne sont pas revenus, la faute au petit vent du jour… m’enfin on a connu bien pire comme neige!

La journée aurait pu s’arrêter là mais la perspective d’un autre champ de poudre ou de moquette remotive toute la troupe pour une dernière montée… le vent est déjà à l’œuvre depuis un petit moment mais n’aura pas encore eu raison de la poudreuse derrière la bosse que nous montons. Encore du très très bon!

Le printemps a ça d’unique qu’il peut offrir toutes les neiges dans la même descente! Après la poudreuse, 150 mètres de crouteuse font la transition vers la suave moquette que nous ne quittons plus jusqu’à Laval. Ouf!

Ce soir nous sommes quasiment seuls au refuge et on s’en plaint pas!

Pointe des Cerces depuis le refuge Laval

La journée moisie sur le papier qui se transforme en journée féérique! La météo nous avait promis des nuages et un vent à nous arracher la peau… Bref, on se consolait presque déjà de cette moins bonne journée par les 3 premières fantastiques que nous avons vécue…

Ce matin au réveil c’est un ciel bleu radieux qui nous attrape sur la terrasse du refuge!! On part en direction du lac des Beraudes. L’idée est éventuellement de monter sur les contreforts de la pointe des Cerces pour éventuellement trouver un peu de neige décaillée… avec la brise fraîche du jour c’est pas gagné! Et le fort vent qui a soufflé toute la nuit à anéanti les espoirs de poudreuse en NW…

Nous nous engageons dans les pentes de la pointe des Cerces. Je m’attends à recevoir la gifle du vent en arrivant sur l’arête… mais rien. Tout juste une brise. Et nous voilà les skis sur le sac en direction de la pointe des Cerces. Sommet sans un poil de vent. Inespéré! Quelques centaines de mètres au dessus, nous voyons passer des nuages à mach 2. On a un peu l’impression d’être dans l’oeil du cyclone.

Ce sommet sera une faveur inespérée dans notre séjour, un moment de grâce!

La seule partie lisse à la descente est assez raide, entre 40° et 45°, déjà pas mal pour Romain, quasi débutant à ski et qui s’en sortira haut la main! Nous enchaînons ces pentes avec le vallon en neige lissée derrière avant de retrouver plus bas les océans de moquette…

Une fois de plus on ne résiste pas à la tentation de remonter pour bien finir d’user la moquette locale!

Une fois notre forfait accompli, on se laisse glisser jusqu’à Laval pour un apéro casse dalle bien mérité avant la session skating qui cloturera ces 4 journées collector!

Team building

Team building

Après la belle journée d’hier dans les couloirs de Ceillac, pas de répit! Au lieu de se poser devant un écran d’ordinateur pour remettre en état notre site commun, nous décidons sagement avec Sylvain d’opter pour une journée de popow. Nous avons bien plus de prédilection et d’entrain dans ce terrain que dans la résolution de schismes informatiques!! A défaut de faire avancer le schmilblick, au moins parviendrons nous peut-être à l’oublier?

En ces temps de sécheresse, on peut déjà monter jusqu’à 1700m sur la piste au dessus de Freissinières. Grâce à quelques plaques de neige épargnées sous la forêt on peut quasiment monter sans déchausser. On se contente de peu en ces temps de disette…

Direction la tête des Raisins par la crête des Lauzières, sans programme défini, le radar à poudreuse à l’affût. Les couloirs qui descendent vers le vallon du Crouzet nous fond du gringue. On se laisse séduire pour une petite minute de pur bonheur!

Au fond du vallon du Crouzet, une bonne partie de nous nous invite à un retour immédiat et une sieste bien méritée… Un petit coup de fil inopiné nous relance sur un plan en traversée vers le Fournel. Moults inconnues certes mais avec la possibilité motivante d’un taxi! On se refait pas.

Remontée donc sur la crête de la Seyte, skis sur le sac. De là haut un plan finit par germer dans nos caboches. Évidemment un plan à haute dose d’incertitude, avec aucune autre information qu’une vague photo prise 10 jours avant depuis Puy-Saint-Vincent. La photo semble montrer qu’il y a un chemin possible assez évident depuis le sommet de la Seyte au fond du Fournel via le torrent de l’Alpet…

On se lance donc dans le couloir en question la fleur au fusil et le cœur battant. Très très bon mais le bas du couloir est bien plus sec que sur la photo et laisse apparaître 10 mètres en mixte bien pentus… oupsss! Va-t-on s’offrir le plaisir de remonter ce que nous venons de descendre? Rive gauche, aucun espoir, falaises et tout le toutim! Finalement c’est rive droite qu’on trouvera le biscuitage salvateur et le salut vers le bas! Une très large rampe permet la jonction vers le torrent de l’Alpet. Superbe ambiance dans ce ravin bordé de falaises où nous trouvons une neige bien transformée…

Rodage à Ceillac

Rodage à Ceillac

Deux lascars bien motivés pour cette virée improvisée à Ceillac et son élevage de couloirs! On commence par une montée au soleil qui nous amène pas du tout où on avait prévu mais c’est pas grave, ça à l’air très bon aussi!

Gas trouve l’exercice trop facile et en profite pour larguer un ski dans le couloir qu’on mettra un peu de temps à retrouver!!

Désespéramment seuls pour tracer ces océans de poudre, nous nous attelons à la tâche sans broncher! La remontée d’un long couloir et sa descente nous occuperons une bonne partie du reste de la journée, de quoi louper les gosses à l’école, comme prévu! Indignes parents skieurs, prêts à troquer leurs progénitures pour une poignée de poudre!

Aiguillas par les Gourenqs

Aiguillas par les Gourenqs

Aujourd’hui je propose à Patrick de s’extraire de la vallée de la Guisane pour venir skier vers Freissinières. Plusieurs raisons à ça : l’Aiguillas est la plus belle montagne de toutes les Alpes du Sud bien sûr, le mauvais temps et le vent une fois de plus nous arrivent de Savoie, ici on sera plus abrités… et j’ai connaissance de quelques réservoirs à poudreuse qui devrait nous satisfaire pour la journée! Hier en faisant le Tour de la Tête de Gaulent j’ai pu me rendre compte en direct du bon état de la poudreuse sur cette montagne!

Patrick prépare un voyage d’altitude à ski, cette journée est l’occasion de faire quelques calages et de peaufiner sa préparation physique! Evidemment si au passage on peut faire du bon ski, dans un cadre splendide sans croiser un chat, on a rien contre!

De notre montée du jour, nous avons l’œil sur les nuages qui gagnent progressivement le Nord du département… ici nous sommes comme prévu nettement plus épargnés! Après une centaine de conversions dans les Gourenqs, le vent et les cuisses auront finalement raison de nous! Pris dans le premières rafales de vent, dans cette ambiance hautement montagne, le son des cloches de Freissinières 1500m plus bas nous parvient… contraste des lieux!

La descente est à la hauteur de ce qu’on imaginait, voire même un peu mieux! Pas un virage à jeter jusqu’à 1600m!

Petit Davin et no fiesta

Petit Davin et no fiesta

Dèjà pas mal de sorties au compteur avec Mister Roberto et bien que plein de ressources et de nouveautés, je commence à connaître et cerner un peu l’animal! La demande du jour de Lucile est explicite : « fatigues le, y a que toi qui y arrive »!! Pas le choix, si je veux parvenir à ce résultat, ça ne pourra pas se faire sur du terrain classique… je risque de m’effondrer bien avant lui après 3827m de dénivelé l’écume à la bouche, agonisant dans un dernier râle. Il va falloir ruser!

Nous commençons la journée comme des pipelettes, sautant d’un sujet à l’autre et avançant à bon rythme… ça ne fait même pas dix minutes que nous sommes partis et je sens déjà mon cœur qui essaye de sortir de mon corps par les poumons!! Je tire le frein à main. « Antoine si tu veux que ton guide te serves à quelque chose aujourd’hui économises le! »

Nous montons en direction du Petit Davin, par la petite entrée versant sud. Autrement dit l’idée est d’attaquer le couloir à vue, sans l’avoir préalablement remonté. Avantage : pas de brassage fastidieux, une jolie boucle, un intérêt paysager certain. Inconvénient : suspens sur les conditions qu’il faut juger du haut!

Il fait indécemment chaud sur le versant ensoleillé où nous remontons. En plus de notre corps, nous tirons sous nos skis d’infects sabots de 3kg chacun. Heureusement ce rude labeur ne s’étalera que sur 200m de dénivelé… mais 200m c’est long. Bon l’avantage c’est que ça ne fatigue pas que moi!

Couloir pente raide - Petit Davin - A la brêche

Les ruses d’Antoine pour me faire croire que c’est peut-être trop dur pour lui, que je le surestime sûrement, qu’il n’est pas sur d’y arriver ne prennent pas… Nous avons déjà skié pas mal de journées ensemble, certes jamais dans du très raide, mais il y a des signes qui ne trompent pas! Une fois sur les skis, le ressort se met en marche et les virages plus ou moins sautés s’enchaînent sans sourciller!

Couloir pente raide - Petit Davin - Le crux

Couloir pente raide - Petit Davin - Et bim

Plus on descend, plus la neige se fait régulière et poudreuse. Immanquablement, les virages s’allongent! Luxe du mois d’avril : le rayon de lumière dans les couloirs même les plus au nord!

Couloir pente raide - Petit Davin - Rayon divin

Couloir pente raide - Petit Davin - Pas mal là

Couloir pente raide - Petit Davin - Dans les boules ça reste excellent

Couloir pente raide - Petit Davin - Yihhah

Couloir pente raide - Petit Davin - Vue d'ensemble

Voilà l’affaire vite pliée. Nous sommes rendus à 1900m au fond du vallon du Casset. Plusieurs couloirs nous tendent les bras. Nous remettons les peaux dans l’idée d’aller vers le couloir Davin où une trace faite par deux skieurs se dirige. Mais en court de route on bifurque vers No fiesta, le couloir évident situé entre les deux… pas tracé celui là! Nous voilà donc partis pour une bonne session ski sur le sac. J’espère que ça va fatiguer un peu Antoine!

Nous traçons devant à tour de rôle puis je prends un grand relais jusqu’à 2900m. La pente se redresse et ça brasse de plus en plus. Antoine se demande encore si je ne le surestime pas. Nous commençons à sentir aussi un peu de fatigue après les 2500m de la matinée. C’est donc là qu’on s’arrête!

Couloir pente raide - No fiesta - En route

Couloir pente raide - No fiesta - C'est long

Comme tout à l’heure, une fois les skis aux pieds, la perception du terrain change et Antoine envoie les virages sans problème… on en profite pour faire un peu de technique… le couloir est plus soutenu que le petit Davin. La neige est une bonne poudre tassée qui pardonne. Les cuisses réclament de plus en souvent des temps de refroidissement!

Couloir pente raide - No fiesta - Lévitation

Couloir pente raide - No fiesta - Repos

Couloir pente raide - No fiesta - Vue d'ensemble

Couloir pente raide - No fiesta - A fond

Couloir pente raide - No fiesta - Belle ambiance

 

 

La encore, ça ne chôme pas et peu de temps après nous voilà dans le bas du vallon du Casset d’où on se laisse glisser jusqu’au Casset non sans avoir profité d’un court petit mélézin poudreux avant la glue du bas du vallon.

Nous arrivons au Casset direct sur la terrasse du bistrot. Nous commandons une limonade et un jus d’ananas. Pas de bière c’est louche! De la fatigue dans l’air peut-être?

Couloir Nord du Rocher Blanc

Couloir Nord du Rocher Blanc

Bon qu’on se le dise, c’est dur de classer les journées en montagne. Et ça sert à rien. Mais il y a quand même des descentes qui sortent du lot!! Quand tout est réuni pour offrir un moment sublime où il n’y a rien à enlever, rien à ajouter… le couloir nord du Rocher Blanc et la combe de Marcel ferons la magie de notre journée!

D’abord un réveil à Saint Véran, pas le plus moche des villages et une montée trop « stylée » par la Marcelette et sa belle arête…

Couloir nord Rocher Blanc - Saint Véran

Couloir nord Rocher Blanc - Vue sur la Marcelette

Couloir nord Rocher Blanc - Barbu vs Viso

Une ptite pause bien grasse au soleil au sommet avant un run en face sud en poudre. Inespéré!

Couloir nord Rocher Blanc - Ptit run en sud

Couloir nord Rocher Blanc - Ptit run en sud, anais

Couloir nord Rocher Blanc - Ptit run en sud, geoffrey

Couloir nord Rocher Blanc - Ptit run en sud, en amoureux

Un joli bout de crête jusqu’au Rocher Blanc…

Couloir nord Rocher Blanc - Sur la crête, les zamoureux

Couloir nord Rocher Blanc - Sur la crête

Couloir nord Rocher Blanc - Au sommet

Un couloir en conditions de princesse!/span>

Couloir nord Rocher Blanc - Banzai

Couloir nord Rocher Blanc - Conditions uniques

Couloir nord Rocher Blanc - Geof dans le couloir

Couloir nord Rocher Blanc - Ca fume

Mais le meilleur c’est encore quand on sort du couloir, n’est-ce pas?

Couloir nord Rocher Blanc - On lâche les cheveaux

Couloir nord Rocher Blanc - Beauté

Couloir nord Rocher Blanc - Anaïs brode

Couloir nord Rocher Blanc - Muy bonito

Couloir nord Rocher Blanc - Geof à la trace

Et pas un gramme à jeter jusqu’à la piste de ski de fond!! Ha ha ha!

Couloir nord Rocher Blanc - Geof ouvre

Couloir nord Rocher Blanc - Splendide

Couloir nord Rocher Blanc - Parfait jusqu'en bas!

Evidemment tout ça avec des compagnons au top du top. Smile, bonne humeur et pépouze! Bon j’arrête, ça va en énerver certains!

Combo de couloirs en terre Queyrassine

Combo de couloirs en terre Queyrassine

Suite de notre petite exploration en règle des couloirs du Queyras toujours avec Anaïs et Geoffrey, le beau temps en prime par rapport à hier! On va pas chercher beaucoup plus loin et on reste fidèle au forfait randonneur de Saint-Véran qui nous permet de rajouter à notre journée une descente pas trop chère payeé..

Donc rebelotte! Nous voilà à nouveau sur les flancs de ChateauRenard mais cette fois on pousse jusqu’au couloir du même nom. Sylvain traîne aussi dans les parages mais préfèrera descendre par le versant SW très bon aussi ce jour. Pour nous, c’est le couloir nord. Le vent a pas chômé cette nuit et le haut du couloir est complètement lissé mais agréable à skier quand même… dans le bas, on retrouve la traditionnelle poudreuse même s’il faut quand même se méfier de petites zones changeantes!

Couloir ChateauRenard - Le couple en action

Couloir ChateauRenard - Geoffrey

On repeaute dans le vallon du Longet pour remonter jusqu’au Queyron. Le vent s’est calmé depuis ce matin, on commence à être pas mal! De là haut la bascule sur le vallon de Clausis se fait par les pentes SE et une très courte remontée au Col du Cornivier… descente moins bonne vue l’exposition mais rien d’éxécrable!

Couloirs - Vue du Queyron

Couloirs - Rouchon et Viso

Couloirs - Pente SE du Queyron

A nous la popow sous le Cornivier… même si un ou deux pièges sont glissés à l’intérieur. Surprise!

Couloirs - Sous le Cornivier

La journée n’est pas finie! Notre désir est de retourner roder dans la combe du Vel avec un peu plus de lumière qu’hier… le temps est magnifique, le vent est tombé… une belle invitation pour monter aux Sagnes Longues.

Couloirs - Montée aux Sagnes Longues

Couloirs - Sagnes Longues - Viso

Bonne petite pause en mode dorage de pilule au sommet, c’est pas dégeu.

On enclenche la suite des opérations. Couloir central d’abord, globalement très bon. Assez raide pour qu’Anaïs envoie ses petits virages sautés!

Couloirs - Sagnes Longues - Couloir central

Couloirs - Sagnes Longues - Anais

Couloirs - Sagnes Longues - Geoffrey

Puis en sortie de couloir on tombe dans le total délire poudreux. Le vent a complètement épargné la zone. Yihhah!

Couloirs - Sagnes Longues - Anais en finit avec le couloir

Couloirs - Sagnes Longues - Anais en finit avec le couloir

Couloirs - Sagnes Longues - Yihahh

Couloirs - Sagnes Longues - Geoffrey en finit

Couloirs - Sagnes Longues - Run en amoureux

Couloirs - Sagnes Longues - Traces

Couloirs - Sagnes Longues - Popow

Couloirs - Sagnes Longues - Bas de la combe du vel

Soirée conviviale aux Gabelous pour recharger les batteries avant un dodo bien mérité!

Couloirs - Sagnes Longues - Au lit les tourteraux

Couloirs du Queyras

Couloirs du Queyras

Deux ans après notre trip popow dans les Ortles, Anais et Geoff sont de retour mais en amoureux cette fois, suite à des rebondissements en série dans la bande!. Pas de raid au long court cette fois, on verra pour l’Autriche et la Norvège une autre fois! Par contre, être avec Anaïs et Geoffrey c’est une belle carte blanche qui s’ouvre sur quasiment tous type de projet! Couloirs, pentes raides, combes vierges et beaux vallons… Tant que ça se skie et que c’est bon, pas de problème!

 

Pour les sortir un peu de la Haute Savoie, une session Queyras s’impose! Aucun massif des Alpes ne peut rivaliser avec le Queyras! Surtout quand les conditions sont bonnes comme en ce moment!

Bon aujourd’hui qu’on se le dise c’est le printemps… sur le papier en tous cas car dans la montagne l’hiver ne semble pas disposé à laisser sa place!! Un bon petit vent frais nous cueille sur la montée à ChateauRenard et le soleil se fait voler la vedette par des résidus de nebbia italienne bien tenaces. Heureusement on chôme pas là haut et après 50m de déniv’ on bascule dans notre premier couloir du jour, la Baïonnette en condition plus qu’honnêtes! Une première partie juste bonne avec quelques irrégularités, la petite épaule et une suite complètement démente en poudre profonde!

Couloir Pente raide - Baionette - Anais

Couloir Pente raide - Baionnette - Anais

Couloir Pente raide - Baionnette - Geoffrey

Couloir Pente raide - Baionnette - Sur la petite épaule

Couloir Pente raide - Baionnette - Anais sur la petite épaule

Couloir Pente raide - Baionnette - Anais dans le bas du couloir

Couloir Pente raide – Baionnette – Anais dans le bas du couloir

Couloir Pente raide - Baionnette - Geoffrey fait voler la poudre

Couloir Pente raide - Baionnette - Vraoum

On rejoint le vallon du Longet où l’on croise quelques wagons de randonneurs attelés les uns aux autres! Nous levons aussi deux malheureux tétras enterrés sous la neige et qui par notre faute passe pas loin de l’arrêt cardiaque…

Couloir Pente raide - Baionnette - Le train du Longet

On suit la crête qui borde la rive droite du Longet en prenant quelques précautions faciles à mettre en œuvre avec notre petite équipe. Le vent a bien bossé dans le secteur et les accumulations sont à considérer avec attention. Nous rejoignons un couloir qui nous permet de descendre dans le vallon de Clausis. Pas de préoccupations nivologiques mais on ski quand même dans les règles de l’art le début du couloir : un part un avec des regroupements en lieu safe. Les 100 premiers mètres sont légèrement irréguliers, le reste une grande poudrerie qu’on ouvre à tour de rôle…

Couloir Pente raide - Clot Méa - Anais ouvre

Couloir Pente raide - Clot Méa - Geoffrey

Couloir Pente raide - Clot Méa - Anais contente

On va pas s’arrêter en si bon chemin, une courte remontée dans le vallon Clausis peut nous ouvrir les portes de la combe du Vel que j’imagine tout à fait al dente et vierge de traces… Ultime effort de la journée et nous voilà en haut du 3ème et meilleur run de la journée. Non pas que les autres étaient mauvais, loin de là… mais çui là tutoie la perfection! Il ne manquait que le soleil avec qui nous avons rendez-vous demain!

Couloir Pente raide - Clot Méa - Combe du Vel

Couloir Pente raide - Combe du Vel - Miam

Couloir Pente raide - Combe du Vel - Très très bon

Couloir Pente raide - Combe du Vel - La ligne

Couloir Pente raide - Combe du Vel - Faire voler la poudre

Couloir Pente raide - Combe du Vel - Faire voler la poudre encore

Couloir Pente raide - Combe du Vel - Traces

Couloir nord de la Rouya

Couloir nord de la Rouya

Suite de nos aventures avec Maxence après la crête de Reychard… Aujourd’hui les Hautes Alpes sortent le grand jeu. Bleu azur, poudreuse et tout le toutim. L’idée est de combiner nos envies de grand ski sauvage et la vie de famille, en rentrant pas trop tard pour faire skier nos progénitures respectives… Pour ça un moyen idéal pour se soustraire à moindre frais des contingences montagnardes : prendre le téleski!

La journée est idéale pour monter en direction de la Blanche, une montée classique mais néanmoins fantastique, surtout par les conditions actuelles! Les dernières chutes de neige ont encore copieusement nourris les corniches et la croix avant la crête ne fait pas trop la maline!

Couloir nord Rouya - A la montée

Couloir nord Rouya - Corniche

Couloir nord Rouya - Salle temps pour les croix

Couloir nord Rouya - Vu comme ça, ça fait peur!

La montée est un temps important pour le skieur de rando. Admirer le paysage, diminuer le rythme des pensées, voir les préoccupations de la vallée s’éloigner lentement, rentrer dans la grand spectacle que la montagne nous offre… et pour le guide c’est aussi l’occasion de prendre la température des conditions et de prendre le temps de jauger les différentes options…

Couloir nord Rouya - Pour qui ça?ar dessus la crête sommitale « pour voir », sachant que ça ne nous engage pas à grand chose! Maxence n’a pas d’expérience de ce type de descente raide et s’en remet complètement à mon jugement…

Couloir nord Rouya - Loin au dessus des préoccupations

Couloir nord Rouya - Le Pélvoux

Couloir nord Rouya - Traçage de Blanche en direct

Couloir nord Rouya - Corniches style

Après un petit examen des conditions sur place, l’affaire me paraît raisonnablement jouable. Le bas du couloir a bien purgé… quand à la première partie, c’est l’Alaska! Et l’entrée tellement remplie qu’elle en devient plus facile que d’habitude!

Couloir nord Rouya - Pour qui ça?

Je sens que Maxence est partagé entre envie de découvrir et appréhension. Appréhension tout à fait normale au demeurant témoignant d’une bonne santé mentale! Heureusement la neige est comme un épais matelas, pardonnant toutes les chutes!

Le couloir tient largement ses promesses et hormis quelques courtes zones légèrement durcies par les purges d’hier, c’est du 5 étoiles… L’étroiture n’est même plus tellement étroite!

Couloir nord Rouya - Entrée du couloir

Couloir nord Rouya - Le passage étroit

Couloir nord Rouya - Niveau poudre y a ce qu'il faut!

Couloir nord Rouya - Plaisir dans le couloir

Couloir nord Rouya - Niveau poudre y a ce qu'il faut!

Comme j’avais pu le voir d’en haut, le bas du couloir est bien ravagé par les grosses purges de la veille. Alors pour éviter ce grand champ de boules on s’échappe par une traversée en rive gauche qui permet de rejoindre une épaule. De là on remet les peaux 5 minutes puis on accède au vallon de Clapouse… Bonne option qui nous ouvre 300m de très bon ski dans de la poudre al dente! Nous skions qu début sur deux zones épargnées par les purges, pas large mais dément!

Couloir nord Rouya - Original

La suite est avalée en une bouchée! Et le ski reste excellent jusqu’à Ailefroide!

Couloir nord Rouya - Dans les pentes du vallon de Clapouse

Couloir nord Rouya - Du très bon jusqu'en bas

Pic de Cornivier et vallon du Vel

Pic de Cornivier et vallon du Vel

Pendant 3 jours nous guidons avec Sylvain une team de Pyrénéens haute en couleur, dans les tréfonds du Queyras! L’idée de base c’est de faire du bon ski avec si possible pas trop de montée et surtout de la descente… ça doit être faisable!

Pour ça, en l’absence d’une base d’héliski sur Molines en Queyras, la meilleure option c’est de jouer avec les possibilités des stations locales, et elles sont nombreuses!

L’effectif de départ s’est quelque peu érodé les jours précédents le départ. Au final nos 5 artistes seront bichonnés par deux guides. Un taux d’encadrement qui ouvre des possibilités, surtout vu le niveau de nos bonhommes sur les skis!

Pour ouvrir le bal de ces 3 journées, nous partons de Molines direction le Pic de ChateauRenard que l’on atteint par une courte montée en peau pour se chauffer. Certains organismes pourtant plutôt véloces à la descente semblent légèrement plus en difficulté à la montée! Enfin l’épisode montant est de courte durée, on retrouve rapidement un terrain adapté à tous à savoir la descente! Direction la Chapelle de Clausis!

Pic de Cornivier - Couloir nord - Vers la Chapelle de Clausis

L’euphorie est de courte durée. Ces sadiques de guides ont prévu une deuxième séance de torture ascensionnelle pour remonter au Pic de Cornivier. Tout est question de rythme!

Pic de Cornivier - Couloir nord - Une équipe qui monte!

Pic de Cornivier - Couloir nord - A la montée

Du Pic de Cornivier il va nous falloir opérer une terrible décision. La combe vierge à droite? Le couloir vierge au milieu? Allez va pour le couloir!

Pic de Cornivier - Couloir nord - Au boulot!

Pic de Cornivier - Couloir nord - Regis à la besogne

Sous le couloir, la meute est lâchée dans de vastes champs de poudre très bien conservée même après 10 jours sans chute de neige!Deux trois messes basses plus tard avec Sylvain, nous proposons à la team une 3ème séance de peautage devant nous conduire à une combe potentiellement vierge. Malgré l’état dégradé de certaines fibres musculaires, c’est un oui collectif qui l’emporte et nous voilà repartis pour une petite demi-heure de remontée de quoi parfaire la cuissons des cuissots!

Et le jeu en valut la chandelle! La combe du Vel est totalement intacte! Rien à voir avec le vallon de Clausis que nous quittons, un peu trop rayé à notre goût! La bascule entre les deux vallons se fait par un court couloir qui s’ouvre rapidement sur de grands champs poudreux. L’ambiance est superbe!

Sagnes Longues - Combe du Vel - Yipah

Sagnes Longues - Combe du Vel - Ma c'est beau là!

Sagnes Longues - Combe du Vel - L'entrée dans la combeon

Sagnes Longues - Combe du Vel - Meute en action

Du ski 5 étoiles jusque tout en bas! De bon augure pour la suite!

Nous tenons à nous excuser auprès des participants à la sortie qui auraient pu se sentir lésés par la transformation du contrat « 500m maximum à la montée » en 877m! On tâchera de se faire une moyenne avec les jours suivants!

Ski de pente raide à la pointe Charlet

Ski de pente raide à la pointe Charlet

Encore une rude journée dans l’Alpe! Philippe m’a contacté pour se perfectionner et franchir un cap en ski de pente raide. Un cap technique mais aussi un cap psychologique, tout ça marchant évidemment ensemble dans cette branche particulière du ski!

Bien sûr l’idée n’est pas de s’engager dans un projet extrême et exposé. Plus qu’ailleurs, le ski de pente raide demande une approche très progressive. Et un examen attentif des conditions. En ce moment justement la présence d’une épaisse et saine couche de poudreuse est idéale pour pousser en douceur le bouchon.

Je choisis aujourd’hui le secteur de Près les Fonts qui me paraît réunir quelques critères intéressants : nombreuses options de couloirs plus ou moins raides, possibilité de combiner, échappatoire facile,proximité de la Salle ou se trouve Philippe, montée au soleil et probable tranquilité. Ajouté à cela la quasi absence de traces dans les couloirs, voilà de quoi nous séduire! Pour le programme définitif, nous affinerons en chemin, c’est que nous devons d’abord faire connaissance!

La montée va bon train, on discute comme des pipelettes. Sortis du frigo matinal de la Guisane, on ferait presque péter le tee-shirt!

Pointe Charlet - Couloir nord - Le cirque de Près les Fonts

Pointe Charlet - Couloir nord - Derrière nous

Philippe est habitué à sortir pour lui même, il n’est donc absolument pas choqué par ma manière de faire. Je suis rarement arrếté sur un programme fixe à l’avance. Je tâte le terrain, la montagne comme l’humain! C’est comme ça qu’on colle au plus juste!

Aujourd’hui notre choix s’oriente vers la Pointe Charlet. Une trace faite par un solitaire remonte le couloir nord. Cela nous facilitera la tâche pour monter là haut. Ensuite il nous suffira de se décaler dans le couloir juste à sa gauche encore tout vierge! Et l’inclinaison me paraît suffisante pour expérimenter les techniques de la pente raide, mais pas trop non plus pour éviter que l’affaire ne se termine en un long dérapage de 500m encordé.

Nous nous gardions la possibilité de ne pas sortir au sommet du couloir pour garder du jus pour un éventuel deuxième projet. Finalement l’appel de la vue inconnue et du sandwich au soleil sera plus forte!

Pointe Charlet - Couloir nord - Ouff bientôt fini

Pointe Charlet - Couloir nord - Summit

Pointe Charlet - Couloir nord - Le Pelvoux

Excellente pioche en tous cas. Quelques courtes zones de neige durcie (à bon grip) nous offrirons le petit piment technique et psychologique que Philippe recherchait, sans passer dans le rouge. Pour le reste, un épais matelas de 30 à 40cm de poudreuse, ça met plutôt en confiance!

Avant que Philippe ne se lance dans la pente, c’est la minute académique! Petit cours de pente raide au sommet avec démonstration siouplait! Engager les hanches et les épaules dans l’axe de pente, tâter le terrain avec les bâtons, fléchir sur la jambe aval, déraper proprement… mettre les sens en éveil, accepter la pente, s’engager et laisser à l’appréhension sa juste place.

Pointe Charlet - Couloir nord - En piste

Pointe Charlet - Couloir nord - Excellent

Pointe Charlet - Couloir nord - Yesss

Philippe est réceptif et met en application consciencieusement les conseils. Le couloir tient ses promesses : quasi tout en poudre! Ca pardonne! Deux courts verrous en neige dure impose un peu plus de techniques. Philippe laisse la confiance monter d’abord en dérapant puis boosté par les conseils techniques et le soutien affectif engage le virage salvateur!

Petit conseil de guerre en bas du couloir. On fait autre chose? On en reste là? Déjà 1700m de dénivelé aujourd’hui plus 500m de descente dans le raide, et cette combe vierge qui nous fait de l’oeil… on en reste là!

Le reste de la descente sera un véritable supplice entre combe vierge, pentes au soleil et grands espaces… on encaisse sans sourciller!

Pointe Charlet - Couloir nord - Bas de couloir

Pointe Charlet - Couloir nord - Combe toute vierge

Pointe Charlet - Couloir nord - C'est trop bon!

Pointe Charlet - Couloir nord - Final dément

Pointe Charlet - Couloir nord - Que du bon!

Retour à la voiture par le vallon du Petit Tabuc et fin de la journée la bière à la main. On pouvait pas faire mieux!

Couloir Nord Etendard du Combeynot

Couloir Nord Etendard du Combeynot

Que dire des conditions du moment? On tutoie la perfection tous les jours! De la neige en quantité et qualité et surtout bien vâchée à la montagne, une météo désespérément stable, du froid pour que la poudre reste poudre et pas de vent (on aime pas ça).

Lorsqu’on guide en montagne, on se garde bien en général de faire des promesses lunaires, le doute sur les conditions existant toujours. Mais là en ce moment, c’est quand même assez compliqué de trouver du mauvais ski, sauf à vraiment faire exprès! Pour Johan, Florent et Julien c’est donc une bonne pioche qui s’annonce.

En tenant compte de nos contraintes géographiques, nous concentrons nos efforts aujourd’hui sur le vallon du Fontenil dans le massif du Combeynot, un lieu aux nombreuses possibilités… Les frangins sont tous des bons skieurs et ont un peu d’expérience en ski de randonnée. L’idée serait donc de skier quelque chose « d’un peu raide », mais pas trop! Nous irons broder quelque chose du coté de l’Etendard.

D’abord monter…

Etendard Combeynot - Couloir nord - Appétissant

Etendard Combeynot - Couloir nord - Faut monter d'abord

Etendard Combeynot - Couloir nord - Les 3 frères

Etendard Combeynot - Couloir nord - Alley!

Profiter du soleil au sommet….

Etendard Combeynot - Couloir nord - Au topEtendard Combeynot - Couloir nord - Panoramique

Et DESSCENDREEEEEE!

Etendard Combeynot - Couloir nord - Premiers viragesEtendard Combeynot - Couloir nord - Florent se gaveEtendard Combeynot - Couloir nord - AndiamoEtendard Combeynot - Couloir nordEtendard Combeynot - Couloir nord - Bon çaEtendard Combeynot - Couloir nord - JulienEtendard Combeynot - Couloir nord - Florent prend sa doseEtendard Combeynot - Couloir nord - Johan à l'ouvertureEtendard Combeynot - Couloir nord - Les sorties de couloir c'est pas mauvais non plus!

Le plus bas possible of course…

Etendard Combeynot - Couloir nord - Arrivée aux Boussardes

Couloir du Bel Serre

Couloir du Bel Serre

Comme on a vraiment pas d’imagination et qu’on sait pas faire grand chose d’autre aujourd’hui on part skier. L’idée est de souder notre team Horizon-rando. Quoi de mieux qu’une réunion « au sommet »!

Les conditions sont optimalesques en ce moment avec un manteau neigeux sain comme rarement on l’avait connu ces dernières années. Il suffit de lever un peu les yeux dans la montagne pour voir que cette année, ça skie partout!

Aujourd’hui c’est pas compliqué, on veut faire du ski 5 étoiles, pas trop forcer à la montée, partir pas trop tôt, rentrer pas trop tard… Un ptit plan feignasse quoi! On part roder du côté de la Blanche au dessus de la station de Pelvoux. Les remontées mécaniques nous permettent d’établir une bonne moyenne sur la première partie. Appréciable.

Après un passage par le sommet de la Blanche, on se dirige vers la crête du Bel Serre d’où part le couloir de la Rouya. Pour nous le plan serait de basculer dans un couloir 100m avant. P’tit coup d’œil du sommet : le couloir est bien rempli moyennant une très raisonnable session gratte caillou de 100m au début. Plan validé!

Couloir crête Bel Serre - Montée

Couloir crête Bel Serre - Ptit coup d'oeil du sommet

On fait gaffe aux requins tapis dans la vague sur la première partie puis rapidement c’est le lâchage total dans ce couloir vierge à deux pas du très fréquenté couloir de la Rouya. Belle orgie de poudre jusque dans le vallon du Sélé d’où on se laisse tranquillement glisser jusqu’à Pelvoux. Pépouze.

Couloir crête Bel Serre - Attention la caillasse

Couloir crête Bel Serre - Dans le vallon de Claphouse

Couloir crête Bel Serre - Ca devient très très bon!

Couloir crête Bel Serre - Miam!

Couloir crête Bel Serre - Ma oui!

Couloir crête Bel Serre - On se croirait en montagne

 

Back to the Aiguillas

Back to the Aiguillas

Malgré l’effervescence pendant que la meute dévorait sa pitance dans le Gourenq, du coin de l’œil nous avions tous remarqué ce couloir parfait qui bordait la face est de l’Aiguillas…

Une petite liberté de dernière minute et me revoilà partis sur les flancs de l’Aiguillas! Avec la belle trace de la veille et la motivation d’une descente pas dégueulasse c’est presque facile de remonter là haut, même si les courbatures me rappellent à ma triste condition d’homme peu entraîné!

Après une bonne paire d’heure de méditation transcendantale, me revoilà sur cette belle croupe ensoleillée où nous avions fait la pause hier. Aujourd’hui, je n’irais guère plus haut. Le couloir peut s’attraper de là.

Un renard a profiter de nos traces de la veille pour se faire un trip à l’Aiguillas et certainement profiter d’une bonne sieste au soleil!

L’entrée dans le couloir orientée vers l’est a déjà subi les assauts du soleil. Pas bon. Mais ce passage ne fait que 50m de dénivelé. Ensuite le couloir à proprement parler est d’une parfaite orientation nord!

La suite tiendra ses promesses! Malgré les cuissots qui m’implorent une pause, j’ai du mal à m’arrêter!! Pour bien finir, le couloir s’ouvre sur de larges pentes et un mélézin parfait jusqu’à la piste. 1000m sans chichis, droit dans le pentu, et du pentu juste comme il faut!

Couloir nord Aiguillas - Traces de la veilleCouloir nord Aiguillas - Traces de la veilleCouloir nord Aiguillas - Promesse
Couloir nord Aiguillas - Là hautCouloir nord Aiguillas - Renard vs skieurCouloir nord Aiguillas - En bas là basCouloir nord Aiguillas - Quelques virages au soeil avant le couloirCouloir nord Aiguillas - La minute contemplationCouloir nord Aiguillas - La ligne

L’Aiguillas

L’Aiguillas

Quand la beauté s’invite dans le jardin… pourquoi aller la chercher plus loin! L’Aiguillas, la Tête de Gaulent… Nos montagnes locales… Gravées dans l’inconscient des Champcellouires! Celles qui l’hiver nous donnent l’heure et nous prive un peu tôt du pouvoir calorifique de notre étoile préférée! Celles qui nous rappellent qu’on est bien là, en bas et que là haut, c’est loin!!

Evidement quand on habite au pied d’une montagne comme ça et qu’on est un peu dérangé de la spatule, l’envie d’y glisser dessus vient naturellement! Mais cette montagne ne s’offre pas facilement… entre les vastes couloirs avalancheux du Gourenq, où l’absence de mélèze témoigne du passage fréquents de volumes de neige en mouvement et la sortie sommitale rocheuse, nécessitant un bon enneigement pour passer à skis, les bonnes conditions sont plutôt rares!

Et puis un beau matin alors qu’on y pense presque plus la montagne lance son invitation. C’est le jour!

Une fine équipe de 4 guides est improvisée. L’état de fraîcheur de certains membres de la cordée laisse un peu à désirer mais l’ensemble est à peu près fonctionnel! Nous savons tous que ce type de sorties entre potes guides peut paradoxalement assez vite dégénérer… esprit d’indépendance exacerbé, non-dits, compétition inconsciente, non respect des consignes… le cocktail peut-être parfois être explosif malgré le niveau de compétence.

Mais rien de tout ça aujourd’hui, l’ambiance est saine et détendue. Ceux qui en ont les capacités pulmonaires blaguent à la montée. Les décisions de prennent de façon fluide. Le manteau neigeux est d’une stabilité remarquable, après un épisode neigeux d’une 20aine de cm tombés sans vent, ce qui est assez rare!

Et l’accès au sommet qui laissait planer quelques doutes vus du bas se révèle plutôt facile! Nos 4 corps plus ou moins entamés s’échouent là haut sous un soleil printanier… Pas question de fuir illico vers le bas, on profite en tenue légère de la vue panoramisante et de l’indécente douceur qui règne dans les montagnes en cette fin de janvril.

Nous nous ferons un peu moins de politesses pour faire la trace à la descente qu’à la montée. Heureusement il y a largement de la place pour nourrir toute la meute dans ce vaste cirque du Gourenq! La suite en image…

Aiguillas Face Nord - Andiamo!Aiguillas Face Nord - Sylvain, stableAiguillas Face Nord - Ju à la besogneAiguillas Face Nord - A la montéeAiguillas Face Nord - Il maestroAiguillas Face Nord - Des conditions rudesAiguillas Face Nord - Dans la partie la plus raideAiguillas Face Nord - JuAiguillas Face Nord - MiamAiguillas Face Nord - SylvanoAiguillas Face Nord - Yann au télémarkAiguillas Face Nord - Duel télémark-ski

Hold-up à Chateaurenard

Hold-up à Chateaurenard

Un premier mai atypique qui démarre avec 5cm de neige à la maison! Pierre est venu pour skier, c’est pas pour lui déplaire! Les malheureux vendeurs de muguet sur la route devait l’avoir un peu plus mauvaise!

Comme prévu par les saint-oracles, il a neigé et il neige encore. Sur la route de Saint-Véran, 10cm puis 20cm en arrivant à Pont-Lariane… ça s’annonce pas trop mal cette affaire! Quasiment personne du coup à Pont-Lariane aujourd’hui, forcément vu les conditions, ça calme un peu les ardeurs!

On monte d’abord au Col Longet avec une visibilité plutôt limitée!! Puis on bascule versant sud pour rejoindre le Pic de Chateaurenard… 30cm de fraîche au compteur, ça brasse un peu, d’autant que le vent sur le versant sud a bien maté la neige. Bref, tout ça nous occupe la matinée.

Couloir Nord de ChateauRenard - Visi plutôt limite au sommet

Pendant qu’on s’équipe et qu’on grignote, le soleil commence à percer à travers les nuages, on en demandait pas temps! Du bon hold-up en perspective!

On aborde prudemment l’entrée du couloir. Les sensations sont bonnes, pas d’indice d’instabilité préoccupant. Ensuite c’est l’orgie totale, la poudre nous vole dans les narines et on peut lâcher les cheveaux… le kif!

Couloir Nord de Chateaurenard - La grande boucherieCouloir Nord de Chateaurenard - Miam miamCouloir Nord de Chateaurenard - On peut tout lâcherCouloir Nord de Chateaurenard - Dégustation

Pas une miette à jeter, on savoure chaque virage jusqu’à la voiture, comblé par ce petit hiver qu’on a bien optimisé!

Couloir Nord de Chateaurenard - Parfait jusqu'en bas

Merci Pierrot d’avoir adhérer à 200% au style du guide et aux programmes improvisés! A la revoyure!

Couloir NE de Tré la Tête

Couloir NE de Tré la Tête

Un trip à ski, probablement le dernier de la saison, dans un coin bien paumé du massif du Mont-Blanc… Après un loupage de benne en règle, Seb me dégotte un plan B encore mieux que le A!! Direction le fin fond du Val Veny, un beau coin de paradis pour un bivouac en amoureux au bord du lac Combal.

Le lendemain, un beau morceau nous attend avec presque 1100m de couloir à monter et descendre! Vue unique sur l’envers du Mont-Blanc (qui est l’endroit des Italiens)…

Un peu de portage à la montée et quasi aucun à la descente, y a bon!

Récit complet et plus de photos ici.

Un ptit coup d’pentu au Pic sans nom

Un ptit coup d’pentu au Pic sans nom

L’appel de la poudre a eu raison de nos velléités de grimpe pour ce jour. On se motive donc avec Sylvain pour ne pas, une fois de plus, regarder sur skitour les sorties 5 étoiles des uns et des autres… La semaine dernière, ça a bien tourné dans le secteur (8 personnes le même jour dans le Coup de Sabre). Maintenant que les amateurs de pentu se sont rassasiés, on se dit qu’on a peut être une chance d’être un peu peinard la bas! Bingo on est quasiment seul. Juste 2 skieurs partis pour le Coolidge et un solitaire pour le Col de la Temple…

Du bas, le coup de Sabre paraît un peu moins bon que le Pic sans nom, plus uniforme. Va donc pour çui là (et pourquoi pas les 2?)…

Ca brasse pas mal quand même (30cm de fraîche) et nos corps ramollis par des semaines de faible activité souffrent déjà un peu… On passe la petite cascade sous les spindrifts avant d’attaquer le couloir pas super bon sur les 100 mètres au dessus de la cascade. On hésite à continuer, on commence même à redescendre sur 10 mètres puis on se regarde en se disant « c’est pas possible! On continue! ». Bref un faux but!

Au dessus c’est bien meilleur et on va pas regretter d’avoir continué!

Le final dans le couloir nous achève… On fait des relais de plus en plus court… 2 éléphants de mer échoués sur la plage…

Petit repos en haut. On en a bavé! L’ambiance est magique.

Puis on plonge dans ce beau couloir en condition démentes (sauf les 100 mètres du bas). On voudrait se lâcher mais nos cuisses brûlent un peu trop rapidement… En dessous du couloir et jusqu’au glacier Noir, c’est l’orgie de poudre, on pousse des grands cris et on s’arrête tous les 200 mètres pour refroidir nos cuissots…

Sur le Glacier, ça colle un peu, plus besoin de faire de virage, on laisse filer jusqu’à la voiture…

Couloir de Tête Colombe

Couloir de Tête Colombe

Un plan de dernière minute improvisé avec Nico. Trop fainéant pour aller chercher la poudre en altitude on se « contente » d’une moquette 4 étoiles à deux pas de la maison agrémentée d’une petite pente raide. La Tête Colombe n’est pas un sommet phare du massif. D’ailleurs de loin, on ne dirait même pas un sommet! Mais pourtant la vue de la haut vaut le déplacement.

La pente raide avec un court passage à plus de 45° se négocie bien mais attention de pas y être trop tard avec les chaleurs actuelles d’autant plus que c’est exposé est. 10h-10h30 semble le max en ce moment.

En dessous c’est du gros régal, ça skie partout sur du velours! Et puis luxe suprême de cette saison, on peut quitter la tenue de ski et mettre directement short et tatanes!

Col Claire à ski

Col Claire à ski

Après notre virée à la Chancel Molinatti l’avant veille on achève cette petite session montagne par une course qui nous tient à coeur à tous les deux : le Col Claire.

Cette rando se déroule dans une des coins les plus sauvages et à l’ambiance la plus « haute montagne » du massif. Des séracs gigantesques (auxquels on ne s’expose pas si on monte par le bon itinéraire!), des faces nords assez impressionantes, un itinéraire tortueux. Un régal!

Décolage de Briançon avec quelques doutes : le ciel est complètement couvert, ce qui signifie pour nous un pas de regel, et une visibilité mauvaise. Autrement dit des conditions incompatibles avec notre objectif du jour. On décide d’aller quand même jusqu’au Lautaret, où on pourra toujours faire un tour au Combeynot. Arrivé au col alléluïa! Il fait grand beau de l’autre côté sur la Romanche… La mer de nuage, assez haute (3200m) s’arête au col…

Nous partons en baskets, skis et chaussures sur le dos. La Romanche, qui peut avec plus de débit être un sérieux obstacle se traverse sans souci aujourd’hui… 300m de déniv’ plus haut, nous trouvons la neige…

La descente du Col Claire est un itinéraire très exposé aux séracs. A la descente, le skieur ne s’y expose qu’une à deux minutes…. monter par là est en revanche une pure folie! Il faut donc s’enfoncer plus loin dans le vallon pour contourner la zone de descente et monter en sécurité. On rejoint l’itinéraire de descente au dessus des séracs par un rappel de 20m.

La montée, exposée plein Nord, est très prometteuse puisque nous y trouvons 20 cm de poudre fraiche…

La descente ne sera malheureusement pas la plus inoubliable de l’année : les 200 premiers mètres, les plus raides, sont bons à skier… Le reste orienté NE est trafolo-crouteux, pourri quoi! mais ça ne nous empêche pas de bien profiter de ce lieu insolite. On est là pour la balade! Plus bas on retrouve de la neige transformée, pas désagréable à skier. Avec un seul déchaussage, on arrive à skier jusqu’à 20min de la voiture…

Pointe Cézanne à ski

Pointe Cézanne à ski

Aujourd’hui, le plan du jour est de monter à la Pointe Cézanne, à l’entrée du bassin du glacier Blanc. C’est une course bien moins fréquentée (voire pas du tout) que ses classiques voisines (Roche Faurio, Neige Cordier, Dôme des Ecrins, Agneaux…) probablement du fait de sa raideur (un bon 45° soutenu sur 300m) et d’un accès « alpin » (crampons et piolets obligatoires).

En plus de Tibo, Tom, le frangin s’est joint à nous pour cette belle petite virée.

Réveil à 5h. Souffrance. Envie de se retourner dans le lit et d’écraser quelques heures de plus, de remmettre les projets de la veille aux calendes… Dans le paté matinal nous nous rendons à Mme Carle pour la deuxième fois de la semaine, après la Bosse de la Momie jeudi.

Départ vers 6h15, nous ne sommes pas seuls. Des lueurs s’agitent un peu partout, sur le parking, vers le glacier noir, dans la combe du Riou (qui fait vraiment pas rêver!).

La longue traversée du Pré de Mme Carle permet d’accueillir le jour en douceur et de s’extirper de la torpeur matinale, bien tenace certains jours! Le raidillon qui fait la jonction entre le Pré et le replat du Glacier Blanc (2250m) est déneigé. Il faut donc porter les skis sur environ 300m de déniv’. L’enneigement est bien léger cette année, a peu près équivalent à la mi-mai de l’an dernier!

Au pied du glacier Blanc, une brise descendante bien froide nous cueille et soulève un nuage de poussière venue de la moraine sous Serre Soubeyran. Drôle d’ambiance!

Au dessus du refuge du glacier Blanc, nous optons pour une montée plus directe que celle décrite dans les topos : nous ne sommes pas montés par le couloir E vers le col de la Pyramide mais par le vallon qui se situe au Nord du refuge du Glacier Blanc par un couloir orienté SSW repéré depuis la Bosse de la Momie.

Cette option permet de monter au frais ce qui par les chaleurs estivales du moment n’est pas du luxe! Le couloir plein Est à 11h ça fait pas rêver!

Pic E du Combeynot – Couloir sud

Pic E du Combeynot – Couloir sud

Aujourd’hui avec Nico, on décide de mettre un terme à cet élan de flemme qui nous empêche de se lever tôt pour aller skier (vie pas facile faut dire!).

Réveil douloureux donc à 5h30 du matin pour aller goûter la bonne transfo cuvée 2011.

Des Boussardes, on marche 5min avant de trouver la neige et même étonnament un peu de regel (on est à 1600m!).

Après le petit verrou, le mieux est de monter en dessous du lac pour arriver sur une zone plate vers 2700m. Cela permet d’éviter les raides pentes autour du lac et d’avoir une bonne visibilité sur l’itinéraire.

On décide de ne pas monter par le couloir mais de faire une boucle en montant des pentes sur la gauche. Bonne option avec une arrivée très ésthétique sur le sommet…

Descente par le couloir sud bien revenu comme il faut vers 10h30.

Une bien belle sortie qui redonne goût aux départs matinaux!

Dôme de Monetier à ski, couloir des Italiens

Dôme de Monetier à ski, couloir des Italiens

Avec mon plus fidèle acolyte, j’ai nommé ArnoK alias Michel,  nous nous sommes laissés  bercer par les charmes des ratios D+/D- favorables à savoir descendre plus que ce que l’on monte.  Ce prodige n’est malheureusement réalisable que par l’emploi de moyens artificiels aussi désastreux pour le réchauffement climatique que pour l’amaigrissement de nos bourses anorexiques….

Nous tenons en nous excuser auprès des personnes qui se sentiraient offensées, nous ça va.

C’est donc par un petit passage aux caisses de Monetier que la journée débute où d’âpres négociations nous permettrons de réduire partiellement la facture du jour.

Nous croisons Julia et Julien qui partent pour la combe du Riou et partagerons avec eux une partie de cette belle journée.

Du départ du hors piste de la Montagnolle (sommet du télésiège de l’Yret), nous accédons par une grande traversée et une courte remontée (50m) skis sur le sac au col de la Montagnolle qui fait la jonction entre le ravin de la Montagnolle et le lac de l’Eychauda.

Un petit bout d’arête (100m) permet de rejoindre le couloir qu’il faut descendre juste avant le roc de la Montagnolle.

Arête de la Montagnolle avec derrière le glacier de Séguret Foran

Le petit bout d'arête entre le col de la Montagnolle et le Roc de la Montagnolle

Un court passage raide mène à une grande traversée à flanc au dessus du lac de l’Eychauda. Au début de la traversée, un spit permet de protéger un passage rocheux (qui passe avec les skis).

Descente Montagnolle

Le passage raide avant de traverser au dessus du Lac de l'Eychauda

Michel médite

Comment rentrer un double backflip sans mes bispatulés?

Après la trav’, c’est le phoquage et en avant pour environ 900m de montée jusqu’au Pic du Rif. Vers 2800m, on traverse une pente exposée SE qui chauffe pas mal (elle a déjà coulé d’ailleurs). Attention, cette pente est surplombée par une falaise de facture assez douteuse qui s’est séparée juste après notre passage de quelques éléments minéraux désireux de perdre un peu d’altitude. Pas de panique, il y a le temps de les voir venir et de les éviter mais voilà une raison de plus pour prendre quelques distances de sécurité avec ses comparses.

Montée du glacier de Séguret Foran

La fameuse pente SE et son chapeau tout pourri

Petit coup de chaud dans la montée pour trainer nos skis bien trop fats pour notre rythme de spermato (comprenne qui peut). Puis c’est l’apothéose au sommet, où dans une ambiance bien printanière, le panorama nous explose en pleine figure!

Panorama au top

Un bout de vue au sommet du Pic du Rif: tout y est!

Pause bien grassouillette, profitons en c’est pas tous les jours qu’on peut se dorer au sommet!

A la descente nous décidons d’aller zieuter les couloirs des Italiens qui font une belle variante à la classique. Nous optons pour celui de droite à la descente qui nous parait mieux rempli. Et c’est parti pour quelques bons virages dans la popow…

Ski dans le couloir des italiens

Arno tâte la popow dans le couloir des italiens

… avant une section moins enneigée qu’il n’y parait, où le caillou se joint à la partie. M’enfin ça reste tout de même correct.

Au pied du couloir, c’est l’extase : de la bonne bien fine à faire palir Escobar entre ombre et soleil. S’arrêter pour prendre une photo est un supplice!

Jeux d'ombres

Là c'est vraiment pas dégueu!

Les couloirs

A droite le couloir Pergnot, à gauche les couloirs des Italiens

Et en choisissant bien la skiabilité restera de très bonne à excellente jusqu’à la jonction avec le hors piste de la Montagnolle.

Pics du Casset – No Fiesta à ski

Pics du Casset – No Fiesta à ski

Après ma virée de la veille aux Agneaux, je me sens encore en forme ! En redescendant j’ai repéré une ligne qui me semble bien skiable et qui s’avère être No Fiesta aux Pic du casset, un itinéraire répertorié dans le topo de S. Constant et apparemment jamais descendu à ski. Vue les conditions du moment, ça me semble oppurtun d’aller faire un petit tour la dedans.

Le tracé de No fiesta au pic du casset
No Fiesta

Je prévoie quand même un corps mort au cas où et un petit bout de corde au cas où. Je laisse crampons et piolet à la maison : si ça doit servir c’est que c’est pas skiable!

Le couloir se redresse progressivement jusqu’à buter sur un ressaut. Du bas je pensais emprunter la rampe suspendue mais arrivé à ce niveau ça me paraît complètement illusoire ! De toute façon ce n’est pas la peine, une bonne écharpe monte en oblique à gauche avec un court passage à 55° et un ou deux cailloux.

Au dessus, le couloir redevient plus large et moins raide (45°) jusqu’à ce qu’il se divise en deux parties. Je prends la branche de droite qui se redresse immédiatement à 50°, voire légèrement plus par endroit. Une étroiture de 1m20 compromet le ski en continu. A moins de 30m sous la brêche je dépose mes skis car la suite ne sera pas skiable et je sort à la brêche prendre le soleil (un pas de mixte et 3m de mauvais rochers faciles).

De la brêche, la descente qu’on du emprunter les ouvreurs de No Fiesta est évidente, par un couloir à 45° plein Sud qui peut faire un excellent échappatoire.

Mais pour moi aujourd’hui c’est le versant Nord !

Je chausse les skis et déclenche les premiers virages impressionnant dans cette partie à 50° au dessus de l’étroiture. Je descends au max jusqu’à ce que mes lattes de 1m84 m’obligent à déchausser sur 3m. Les conditions de neige sont moins bonnes que la veille aux Agneaux. Cette poudre tassée irrégulière est piègeuse, j’assure les virages dans le 50°. Dans la partie moins raide avant l’écharpe, je peux me lacher un peu plus. Je descend l’écharpe en dérapage. Puis le bas du couloir sera la petite friandise du jour, avec une poudre tassée nettement plus régulière qu’en haut, un régal.

Je file ensuite dans le vallon du petit Tabuc, pas trop mécontent de ce petit hold up à deux pas de la maison!

Agneaux – Piaget, trois Fils du Métèque, transhumance hivernale à ski

Agneaux – Piaget, trois Fils du Métèque, transhumance hivernale à ski

Après deux bonnes journées de repos suite à notre virée hivernale à la Couzy-Desmaison à l’Olan, et après avoir vidé trois fois le frigo, j’ai des fourmis dans les jambes. C’est le terrible effet face Nord : j’ai l’impression de pouvoir casser un mur à coup d’épaule! Plutôt que d’essayer cette stupide activité, je préfère mettre à profit cette énergie pour me hisser avec mes deux enclumes en haut du Piaget aux Agneaux, un vieux projet.

Les itinéraires à ski de la face nord ouest des Agneaux

Les itinéraires à ski de la face nord ouest des Agneaux

Des calories, il en faut déjà pas mal pour accéder au pied de cette magnifique face NW des Agneaux, l’accès depuis le Casset est relativement « plat ». Mais c’est tellement beau. Sortir seul en montagne donne une dimension vraiment particulière à cet espace. Dans la régularité du mouvement, les pensées et préocupations s’évaporent progressivement et l’on finit par être complètement « présent » et disponible à ce qui est offert. Dans cet état de légèreté, j’atteinds le bas du couloir Piaget. La méditation est interrompue car à présent tout redevient matériel : attacher les skis au sac, boire, manger un bout, faire la trace. Pas l’ombre d’un passage dans le Piaget. J’enfonce à mi-mollet et dans certaines zones de gobelet je fais le morceau de poulet dans la couscoussière, jusqu’au bassin Un peu usant mais très prometteur pour la descente. Tout en remontant, je suis irrésistiblement attiré par un couloir plus à droite que le Piaget, (Transhumance hivernale). Je me sens en forme et je choisis de le remonter avant de remonter le Piaget. Je me demande si ce couloir aboutit à l’arête, ça serait vraiment classe. Malheureusement, 30m de mixte dispersent tous mes espoirs… L’enneigement n’est pas des plus exceptionnel cette année. Je m’arête sur une bonne plateforme et m’octroie une petite pause.

Première descente, passage court et raide pour descendre la plateforme (55°) puis 52° sur une 50aine de mètres (mesuré à l’inclinomètre sur l’Arva, c’est pratique!). Ensuite la pente faiblit, 45° encore sur 150m puis 40° là où l’on rejoint le Piaget. La neige est d’une qualité indécente, j’ai de la face plane plein les narines!

Arrivé au niveau du Piaget, je décide de traverser vers les trois Fils du Métèque, la ligne à gauche du Piaget que nous avions (probablement) ouvert à la montée 5 ans auparavant avec Jade Zaouit et Steve Van Stuphen, les potes de Montpellier (voir l’ouverture des Trois Fils du Métèque). Vu de loin, le couloir m’a semblé entièrement skiable à l’exception d’une courte section. Finalement tout sera skiable à l’exception des 3 derniers mètres. Le ski est plus technique que dans Transhumance avec un passage à 45° de la largeur des skis et un mêtre de mixte que je désescalade ski au pied. La encore grande qualité de neige, y a pas de raison. Je refais la jonction avec le Piaget.

Car après tout j’étais quand même venu pour le Piaget initialement. J’entame la remontée et la remontée m’entame. 50m sous l’arête, une courte section de brassage dans les gobelets porte l’estocade à ma motivation. J’ai 2500m de déniv’ dans les pattes dont 1100m à tracer à pied dans le raide, basta!

Je savoure chacun des virages de cette dernière descente. Je rebascule dans les trois Fils du Métèque pour en skier le bas, un peu plus raide et étroit que le bas du Piaget. La qualité de la neige aujourd’hui est irréprochable, chaque courbe est un poème!

Je sors finalement de la face nord ouest après complètement euphorisé par ces descentes d’anthologie. Et je ne suis pas en reste car la suite est encore plus qu’excellente. Je skie sur le fil de la moraine d’Arsine, toujours dans la poudre… A partir de la cabane d’Arsine, la neige est transformée. Tant mieux d’ailleurs car je traverse sans difficulté le long plat. En redescendant mon regard est attiré par un couloir dans les Pics du casset, No Fiesta. Mais je ne savais pas encore que j’irais le skier dès le lendemain!

Le topo de Transhumance du Métèque sur skitour

Roche Faurio, couloir N

Roche Faurio, couloir N

Devant le Shisha Pangma

Devant le Shisha Pangma

Par ces temps de moussons printanières, la neige colle et les couloirs se remplissent bien. C’est donc le bon moment pour aller skier quelques itinéraires hauts perchés.

Aujourd’hui notre dévolu sera jeté sur le couloir nord de roche Faurio, un couloir jamais extrême mais soutenu sur environ 1000m! Par bonnes conditions, la largeur du couloir et sa faible exposition permet de bien lâcher les watts….

Nous optons pour une attaque « à vue » via le prè de Mme Carle afin d’éviter la fastidieuse remontée des 1000m du couloir. Bonne option qui nous permettra de devancer un beau wagon de Grenoblois à qui nous sifflons de peu la virginité du couloir!!

Poudreuse de rêve sur les 2/3 du couloir : les conditions sont au rendez vous! Sur le 1/3 inférieur c’est déjà un peu plus sport, dans une neige irrégulière à la fois croutée, tendre, moquettée partiellement boulettée sur un fond dur sans consistance… On se comprend quoi!

Petit arrêt cullinaire au plan de Valfourche avant de remonter au col d’Arsine et redescente sur le Casset.

Les acteurs du jour sont Lucas, Cécile (alias Galinette), Sylvain (alias Pascal) et moi (alias Pascal).

Pin It on Pinterest