par admin | 6 Juin 2020 | Alpinisme, Arête, Couloir, Course de neige, Ecrins, Grandes voies, Pointe Cézanne, Terrain aventure, Traversée Pointe Cézanne - Pic d'Arsine
Reprise des activités estivales avec Quentin!
Nous avions évoqué il y a quelques mois l’idée de grimper l’Aiguille Verte… mais il faut se rendre à l’évidence, les mois de confinement ont un peu mis à mal notre condition physique et les conditions de ce début d’été sont un peu trop hivernales pour ce genre de projet.
Nous optons pour un programme mixte sur 3 jours. Le premier jour, une grande voie en terrain d’aventure, l’éperon de la voie éteinte pour reprendre ses marques verticales et poser quelques coinceurs avant de monter au refuge du Glacier Blanc.
Pour la deuxième journée, je propose à Quentin une jolie course mixte au dessus du refuge, la traversée de la pointe Cézanne, une course qui se pratique essentiellement en début de saison. Nous serons tous seuls aujourd’hui dans la montagne pour ce petit voyage sur nos arêtes de Rochefort locales!
Comme la journée déroule bien et que la neige nous permet de redescendre sans trop forcer jusqu’au refuge, je propose à Quentin d’enchainer directement sur la course du lendemain… faut dire que la météo du 3ème jour ne laisse que peu d’espoir sur la possibilité de faire quelque chose…
Une omelette et une sieste plus tard, nous voilà donc repartis vers l’Aiguille Pierre Estienne où nous gravisonns Graine de Cézanne une jolie voie en terrain d’aventure avec un joli finish en arête.
Nous passons la nuit au refuge du Glacier Blanc au milieu des cordées qui élaborent mille stratégies pour se faufiler au milieu des grosses gouttes prévues le lendemain. Nous, nous pouvons dormir tranquillement, demain nous avons juste à descendre!
par admin | 16 Juil 2019 | Alpinisme, Arête, Arête de la Bruyère, Cerces
Suite à l’épisode Chamoniard terminé à l’arête NW de Blaitière, je décide de prendre un peu de repos, sortir le nez des montagnes et regarder les enfants grandir pendant 48h! Le dimanche soir je retrouve Guillaume, Fred et Alexis au refuge Chancel. Au préalable ils viennent de gravir la Roche Faurio avec mon pote guide Nico. La météo n’est pas des plus engageantes pour le lendemain mais laisse quand même entrevoir un peu d’espoir entre les lignes…
Râteau ouest juste avant la neige!!
Au réveil il bruine légèrement et le relief est bouché… mais un furtif coup d’œil me fait apercevoir quelques étoiles au dessus. Le temps du petit dej’ ça s’améliore et finalement nous montons avec un ciel bien dégagé. Le départ de Chancel permet d’attaquer le Râteau ouest bien plus tôt que ceux qui viennent à la première benne, et aujourd’hui ça sera le bon plan! Nous montons bien jusqu’au dernier ressaut, Fred et Alexis font cordée ensemble en autonomie, Guillaume avec moi. Au pied de ces ultimes difficultés, Guillaume préfère en rester là. Nous filons jusqu’au sommet où la vue commence à se boucher mais reste plutôt inespérée par rapport aux prévision!
Le temps de désescalader jusqu’à la neige et la neige se met à tomber. En quelques minutes, le rocher et couvert d’une petite couche de neige qui nous aurait bien compliqué la tâche. La fenêtre se referme, elle aura été parfaite pour nous!
Une école avec vue : les arêtes de la Bruyère
Pour la dernière journée je suis seulement avec Alexis et Fred. La météo est radieuse! Nous prenons la direction des arêtes de la Bruyère. Fred et Alexis ont déjà une bonne expérience de l’escalade sportive. L’idée est de gagner de l’expérience en pose de protections, assurage en mouvement et grimpe en grosses, un exercice totalement différent! Les arêtes de la Bruyère offrent tout ça dans un décor juste idyllique, au dessus d’un lac bordé de champs d’Edelweiss et face aux Ecrins… une école avec vue! Le père et le fiston gèrent tranquillement la tête de la cordée à tour de rôle pendant qu’à côté je donne quelques conseils sur les choix de protection et d’itinéraire. On a connu pire comme journée!! A l’année prochaine pour d’autres projets!
par admin | 11 Juil 2019 | Alpinisme, Arête, Arête NW de Blaitière, Escalade, Grandes courses, Grandes voies, Mont-Blanc, Terrain aventure
A peine rentré du Grépon avec Antoine, je retrouve Ivan au refuge du plan de l’aiguille, sans transition!! Pour notre rendez-vous bisannuel, nous visons cette année une belle course d’ampleur : l’arête NW de Blaitière. Le jeu consiste d’abord à gravir le pilier rouge de Blaitière par la combinaison de deux voies « modernes », Nabot Léon et Osez Joséphine puis de poursuivre jusqu’au sommet N de Blaitière par l’arête NW… 900m de grimpette et de descente, la promesse d’une longue journée!! Nous ne serons pas déçus!
D’abord, Nabot Léon et Osez Joséphine sur le pilier rouge de Blaitière
Départ vers 3h30 du refuge. Si au début nous avions vaguement imaginé reprendre la dernière benne, nous comprendrons vite que finir la course de jour sera déjà bien satisfaisant! Nous attaquons Nabot Léon vers 6h. L’escalade est juste magnifique, comme le granit chamoniard sait en proposer. L’équipement est intelligent : rien quand c’est protégeable mais équipé quand c’est nécessaire… Les longueurs de jonction avec Osez Joséphine ne sont pas si débonnaires que ça. Le nez dans le topo, j’hésite une fois ou deux et m’engage dans des passages un peu plus durs que prévu… en fait, globalement il faut juste rester sur l’arête! Osez Joséphine réserve encore de très beaux passages jusqu’au V+. Nous suivons cette voie jusqu’à la moitié de la dernière longueur avant de se décaler vers l’arête nord ouest. Nous faisons une bonne pause et troquons les chaussons pour les baskets. Et en route pour quelques heures d’arête!
Ensuite l’arête NW de Blaitière elle même…
L’escalade alterne entre passages soutenus jusqu’au V et parties qui déroulent. Ivan fait ses premières expériences de grimpe en baskets sur des dalles chamoniardes! Pas complètement évident… les brèches s’enchaînent, le rythme de la cordée diminue, un peu entamés par les 800m de grimpe. Au pied du bastion sommital, je sens qu’Ivan n’opposerait pas une grande résistance si je lui proposait d’en rester là, d’autant plus qu’il commence à neigeoter.. D’expérience je sais à quel point on peut regretter parfois de renoncer trop vite, surtout lorsqu’il n’y a pas de danger imminent. Je connais un peu Ivan, à travers les quelques belles courses que nous avons déjà fait ensemble, je le sais endurant… La longue descente en rappel va surtout mobiliser nos ressources mentales… bref, on continue!
Le bastion réserve une avant dernière longueur de toute beauté avant de finir sur un ultime petit bout d’arête. Il est 16h, la vue n’est pas des plus dégagée mais de temps à autre apparaissent dans les volutes les sommets voisins, Ciseaux, Fou… sacré ambiance! Dans cette belle face d’ampleur que nous venons de gravir, malgré l’engagement et les difficultés, on ne perd jamais le contact avec la vallée. Tous les sons d’en bas nous parviennent!
Et puis à peine en haut, redescendre!!
La descente en rappel est équipée mais demande encore toute notre attention. Il faut régulièrement se ré-encorder pour rejoindre des rappels décalés ou descendre des vires, ne pas louper les ancrages… et remonter quand la corde se coince!! A la fin nous rejoignons la ligne de rappel de Fidel Fiasco. Les rappels sont plus roulant et nous rejoignons le pied de la voie, 14h après notre départ! Ne nous reste plus qu’a rejoindre le refuge où évidement nous redormirons ce soir. Mais d’abord nous réglons le sort des cuisses de canard que nous propose le gardien!
par admin | 9 Juil 2019 | Alpinisme, Arête, Course rocheuse, Mont-Blanc, Nonne-Evèque
Pour cette deuxième journée dans le secteur du Couvercle, on va rendre visite à la deuxième classique du coin, la traversée Nonne Evèque… Étrangement nous sommes plutôt seuls dans le secteur, comme la veille. Moi qui m’attendait à des bouchons à tous les relais et une pagaille totale aux rimayes… je suis déçu en bien!
Bon ce qui est plus conforme au lieu, c’est la météo… Grand beau annoncé, nous ne verrons pas le soleil de la journée! Rien de catastrophique quand même, c’est même plutôt bien d’être au frais vu comment Antoine me pousse au fesses dans les longueurs à corde tendue.
Nous montons au sommet de la Nonne qui est, plus qu’un lieu d’arrivée, un lieu de passage d’un intérêt assez modéré… le clou du spectacle pour cette traversée, c’est le passage du rasoir, environ 100m d’un esthétique redoutable, le tout dans un niveau abordable et protégeable, what else?
Comme je sais qu’il n’est pas bon de laisser Antoine sur sa faim, on poursuit notre chemin vers la voie normale de l’Evèque. De la brèche encore 4-5 longueurs dont du bon V chamoniard en grosses siouplait. Au grand désespoir d’Antoine, je finis quasiment toujours en bout de corde, à quand des longueurs courtes!!
Vue l’ambiance climatique du jour, on chôme pas au sommet de l’Evèque… faut dire qu’on a aussi un autre programme aujourd’hui : redescendre jusqu’à la mer de glace et remonter au refuge de l’Envers des Aiguilles, le tout si possible avant les pluies de l’après-midi! Trouvez moi l’andouille qui a manigancé ce programme!
Avant de plonger dans la descente vers les échelles, on ne résiste pas à une petite omelette au Couvercle pour honorer une dernière fois cette belle hospitalité… La remontée à l’Envers des Aiguilles nous coûtera un peu quand même, nous qui nous sommes habitué à siester tous les aprem! M’enfin l’honneur est sauf, on arrive le caleçon sec au refuge et il nous reste même un peu de temps pour un bout de repos…
L’ambiance est tout autre qu’au Couvercle. Ici c’est un monde de grimpeur, ça parle topo, fissures, passage de rimaye, longueurs d’anthologie, crux, taille de camalots… Les mains sont calleuses et les biceps acérés. Un groupe de 9 futurs aspirants guides sont là avec leurs 3 formateurs de l’ENSA pour leur examen probatoire. Antoine me fait remarquer la présence d’une célébrité alpine. J’ai l’impression qu’il se demande ce qu’il fait ici au milieu de tout ce beau monde!!
par admin | 8 Juil 2019 | Alpinisme, Arête, Arête sud du Moine - intégrale, Course rocheuse, Mont-Blanc
Suspens jusqu’au bout sur la destination de notre trip avec Antoine… la veille du départ à 19h, il sait juste qu’il doit s’attendre à tout! Finalement, une fois n’est pas coutume, un beau créneau semble se profiler en terres chamoniardes. Rendez-vous vous donc à la capitale de l’alpinisme et du tourisme pour nos aventures 2019… La première journée, un peu mitigée sera parfaite pour »juste » monter au refuge du Couvercle… en bons papas que nous sommes tous les deux maintenant, la bière et la sieste nous suffirons largement pour clôturer la journée. Étonnamment nous sommes très peu nombreux au refuge, on se croirait presque dans un coin paumé des Ecrins!
Réveil 4h. Nous partons pour l’arête sud intégrale du Moine, une très belle petite partie de montagnes russes… Dès le début, nous sommes mis dans le bain de l’escalade chamoniarde, de cheminées en fissures larges, renfougnes, râteaux de chèvres et autres chamoniarderies. L’ambiance est grandiose, le caillou fidèle à sa réputation et Antoine toujours aussi solide malgré le manque d’entraînement… Au bout de 4h de ce petit jeu, nous rejoignons l’arête sud classique qui propose encore quelques passages bien corsés, du V++ bien frappé!! Et le contournement de gendarmes effilés par des vires à l’esthétique certaine.
6h après notre départ, nous prenons la pose et la pause sur le monolithe sommital du Moine… alleluya!
Après une bonne pause, la descente remobilise notre attention pour environ 2h de terrain à chamois entrecoupé de quelques rappels. Grand luxe, des névés al dente nous ramènent presque sans forcer jusqu’au refuge… il est 14h, on va pouvoir peaufiner l’art de la sieste et du ping pong de haute montagne!!
par admin | 1 Juil 2019 | Alpinisme, Arête, Arête sud Pointe Louise, Doigt de Dieu, Ecrins, Meije Orientale, Pic Nord des Cavales
Pic Nord des Cavales
5h du matin. Le réveil m’arrache violemment à la douceur de la couette et des mes rêveries nocturnes. Le temps d’attraper mon sac et quelques bricoles, me voilà dans la voiture, direction le Pas d’Anna Falque, pour aller rejoindre Alain au refuge du Pavé. En chemin, le hasard me fait recroiser la route de notre prof de Yogapero quelques jours avant à la Selle! La beauté du plan de Valfourche et la puissance énergisante de la Romanche me font presque oublier la lourdeur des jambes aujourd’hui, après trop de journées sans repos! C’est pour la bonne cause, en avançant notre programme d’un jour, on optimise nos chances de pouvoir traverser la Meije Orientale. Le risque orageux semble de plus en plus marqué au fil des jours.
Avec Alain, on ne compte plus les journées passées ensemble depuis maintenant 8 ans! Pour cette fois, nous revenons sur un vieux dossier! Il y a 2 ans, avec son fils Tristan nous butions sur le fil de la Meije orientale, repoussé par des corniches peu ragoutantes. Et la veille nous parcourions le Pic nord des Cavales dans des conditions pour le moins hostile, verglas, froid et visibilité nulle.
Rien de tout ça cette fois. Nous profitons tranquillement de la voie normale du Pic des Cavales, dans une tiédeur insolente! Les orages ne semblent pas presser de faire le spectacle, on déguste en papotant cette très belle escalade avec vue. Une petite sieste au sommet viendra conclure l’affaire. L’après-midi est dédiée à des activités non violentes au refuge du Pavé. Excellent accueil de Sophie qui tient à bout de bras cette cabane passablement défraîchie. La journée se termine par un puissant spectacle son et lumière comme chaque jour en ce moment.
Traversée de la meije orientale depuis le refuge du Pavé
Retour sur les lieux du but. Départ à 4h30 du refuge. Le pain et les confitures étaient tellement bon qu’on aurait pu rester une demi-heure de plus à se remplir le ventre! Nous gagnons en 2h le col du Pavé, plutôt surpris en bien par les conditions de neige. Nous franchissons la rimaye puis le premier ressaut en traversée, sans verglas cette fois! Nous rejoignons une cordée partie du Promontoire. Jusqu’à la brèche, pas besoin des crampons cette fois, quelques névés se franchissent facilement, sinon pour l’essentiel nous sommes dans le caillou. 3h après notre départ, nous voilà au soleil pour une bonne pause. Les choses s’annoncent nettement mieux que la dernière fois semble-t-il!
La suite de la course s’enchaîne à merveille entre sections effilées, terrain à chamois et vraies longueurs de grimpe! L’altitude est palpable pour Alain mais le bonhomme est robuste et à 9h30, après une dernière très belle longueur sur le fil de l’arête nous voilà au sommet de la Meije Orientale, nez à nez avec le Doigt de Dieu. L’émotion est palpable. La Meije ne laisse jamais indifférent! Les conditions parfaites nous invitent à flâner une bonne heure là haut! Encore un peu de concentration sur la descente où la glace pointe déjà son nez et nous nous échouons au refuge de l’aigle pour une nouvelle après midi dédiée à la non violence!
Doigt de Dieu par la voie normale
Pour clore nos 3 premiers jours, avant de descendre, nous profitons d’être déjà haut perchés pour gravir le Doigt de Dieu. Les rituels orages du soir, un peu plus froids que les jours précédents, ont déposé une 15aine de cm de neige. L’ambiance est magnifiquement immaculée… le soleil nous cueille à la rimaye… nous nous fumons les mollets dans les premières lueurs du jour! La longueur de rocher sous le sommet, couverte par endroit d’une carapace de glace, nécessite un peu de nettoyage… Et puis voilà, nous surplombons les Étançons depuis le Doigt de Dieu. Tout est parfait! Ne reste plus qu’une longue descente, rendue bien agréable aujourd’hui par la présence de neige jusqu’à environ 2400m…. c’est quand même bon quand ça glisse!
Arête sud Pointe Louise
Pour finir nos 5 journées avec Alain, nous retournons du côté du Glacier Blanc pour gravir la Pointe Louise, un sommet qui sonne particulièrement pour Alain.
Ca tombe bien, je n’ai jamais parcouru la classique arête sud, bien que je sois passé sûrement une bonne centaine de fois à ses pieds!! Nous sommes à l’attaque a peu près en même temps que le soleil… contrairement à l’arête sud du Glacier Blanc, où l’on peut louvoyer sur les flancs, celle ci se parcoure vraiment sur le fil! Le rocher est enthousiasmant, l’escalade jamais très dure avec quelques pointes dans le IV-IV+, et la vue sur la Barre grandiose! 2h après le départ, nous sommes au sommet de la Pointe Louise, un sommet bien moins fréquenté que certaines stars du secteur. La descente n’est pas tout à fait débonnaire, les raides pentes de neige demandent encore un peu d’attention… puis on se laisse descendre jusqu’au refuge du Glacier Blanc et un gueuleton bien mérité. Ainsi s’achève notre 8ème épisode et pas le plus vilain. Une semaine de rêve, loin des foules. Merci une fois de plus Alain pour ces bons moments en ta compagnie! La prochaine avec les fistons!
par admin | 11 Juin 2019 | Alpinisme, Arête, Course de neige, Ecole glace, Ecrins, Escalade, Grand Briançonnais, Pic d'Arsine, Terrain aventure
Une météo plus que joueuse pour ces 3 jours avec Jelle, Pim et Alexis… Dès le départ, l’ambiance est au plan B!! Vu les orages annoncés cet aprem et demain, au lieu de se retrouver au refuge du Glacier Blanc, je propose à mes compagnons de rester dans la vallée sur un site d’escalade pour une petite session manip à l’abri de la pluie… et qui sait peut-être même un peu d’escalade!
Nous nous retrouvons donc sur le parking de Chanteloube où une bonne averse nous accueille comme il se doit! Le secteur présente quelques avantages non négligeables au vu de la météo capricieuse du jour : approche minimale et grand surplomb qui protège le pied de falaise et permet de faire des manips de cordes. Et juste à côté, un secteur école où l’on peut grimper du III au 6b avec des voies bien intéressantes en grosses chaussures. Nous débutons par quelques exercices d’encordement… et soudain, la pluie s’arrête! Ni une ni deux, on se jette sur le créneau pour faire quelques longueurs d’escalade. Pim et Jelle sont totalement novices et découvrent leurs premières sensations de grimpe en grosse sur du rocher un peu humide! De bons gaillards! Alexis est un peu plus expérimenté mais n’a pas vraiment d’expérience d’escalade en chaussures de montagne… quelques instants plus tard le voilà en moulinette dans du 5b!
Nous finissons l’après midi par quelques ateliers et manips de corde : pose de coinceurs, confection de relais et remontée sur corde… une après midi intense finalement!
Jour 2 : on lâche rien! La météo annonce le retour de la pluie et du risque orageux à partir de 11h. Le réveil sonne donc tôt ce matin pour aller à l’éperon Bouchier. Au réveil, le temps est splendide!! Vive les Hautes Alpes!
On s’endort quand même pas sur nos lauriers. D’avoir vu tout le monde grimper la veille m’a permis d’imaginer des objectifs adaptés à chacun aujourd’hui! Pim et Jelle auront pour « simple » objectif de grimper leur première grande voie en second, quant à Alexis, il mènera une cordée, posera quelques coinceurs et construira ses relais…
L’éperon Bouchier se prête très bien à ce jeu avec de nombreuses possibilités d’assurage naturel, des relais confortables et aussi des points en place pour tranquiliser le mental! Les 5 premières longueurs se passent à merveille, même si évidement à 4, tout ça nous prend un peu plus de temps… A la sortie de la 6ème longueur, j’aperçois soudain le ciel versant Vallouise d’une noirceur inquiétante. Quelques instants après claquent les premiers éclairs et les premières gouttes d’eau… un vent frais se met instantanément à souffler… pas de doute un orage arrive sur nous!!
Tout le monde me rejoint au relais et nous passons en mode cordée unique. Il nous reste juste une courte section raide avec les longueurs plus faciles du haut! On sort tout ça au trot avec un beau festival son et lumière autour de nous… je prends garde dans la débâcle de bien assurer tout le monde jusqu’au bout… les dalles faciles de la sortie sont de redoutables patinoires maintenant!
Malgré quelques éclairs très proches de nous, nous échappons à la grosse drache qui commencera juste à notre arrivée à la voiture! Bon timing!
Cette première bulle orageuse étant passée, Pim, Jelle et Alexis profite d’un créneau pour monter au sec jusqu’au refuge du Glacier Blanc où je les rejoindrais en fin d’aprem.
Jour 3 : au réveil à 4h ce matin, le ciel est parfaitement étoilé. Nous partons en direction du Pic d’Arsine. Les nuages nous rattrapent progressivement et 120m sous le sommet nous ne voyons absolument plus rien que du blanc! Nous attaquons la pente sommitale mais le manteau neigeux pourri et la couche de neige fraîche en surface, en plus d’être pénible à tracer ne m’inspirent guère confiance… ajouté à cela la promesse d’une absence totale de vue, je préfère prendre la décision de renoncer.
Nous descendons rapidement sur le glacier où la visibilité est bien meilleure. Comme on a encore un peu de temps devant nous avant le mauvais temps annoncé, nous partons pour une petite visite du glacier où l’encordement et la corde tendue prennent tout leur sens quand on visite une crevasse! On suit le glacier vers le bas jusqu’au niveau de l’école de glace où un rappel nous permet de descendre un ressaut plus raide. On explore une dernière crevasse avant de retourner au refuge du Glacier Blanc pour le traditionnel gueuleton du montagnard!
par admin | 8 Juin 2019 | Alpinisme, Arête S Glacier Blanc, Course rocheuse, Ecrins
Là encore, avec Hadrien et Virgile, un programme tout en rebondissement! Nous profitons des deux premières journées pour entrer directement dans le vif du sujet!
Le premier jour nous prenons la direction de la pointe Etienne, au départ pour gravir la PDB, la voie la plus facile de la face… Nous attaquons par les deux premières longueurs de la voie Molinatti. Je vois que mes compagnons se débrouillent bien. Leur expérience de la grimpe en salle leur donne quelques arguments pour se dépatouiller dans ce terrain, même si évidement grimper en grosses chaussures sur du vrai caillou au milieu d’une carte postale, avec un sac sur le dos n’est pas tout à fait le même exercice.
Je décide finalement de rester sur la voie Marcel Molinatti pour les 3 longueurs suivantes… ça grimpe! Du IV soutenu avec deux pas de V un poil déversant, mais toujours des bonnes prises! Mais quand même de quoi faire monter l’acide lactique dans les avants bras! Saluons l’ouverture ce jour de deux variantes dans le haut de la face : la Superdirecte d’Hadrien et la shunte à Virgile! Au dessus, il ne nous reste plus qu’à filer à corde tendue jusqu’au sommet… Pas mal pour un début!
Un rappel et une longue glissade plus tard nous voilà tout juste à l’heure attablés devant une bonne soupe!
Deuxième jour : le créneau météo est parfait pour cette journée. Nuages et vent ont pris une journée de repos, le soleil se donne à fond du matin au soir. Je propose à Hadrien et Virgile un itinéraire déjà ambitieux pour un début en montagne : l’arête sud du Glacier Blanc. Ce que j’ai vu la veille m’inspire confiance, même si le terrain n’est pas tout à fait le même… de toute façon, nous avons une longue journée devant nous!
L’altitude chahute un peu Hadrien ce matin sur la marche d’approche… les doutes de l’attaque se dissipent dans l’action. Il faut dire que de l’action il y en a dès le départ sur cette arête. Les deux première longueurs constituent le passage clef de cette itinéraire… La suite déroule nettement plus. La difficulté est moindre mais le terrain demande de rester attentif, surtout quand on évolue à corde tendue! On fait une petite halte sur une terrasse avec vue avant de repartir de plus belle… Plus on avance vers la première brèche plus on se rapproche du fil de l’arête, jusqu’à être parfaitement dessus!
Petit séquence émotion à la brèche! Je mouline mes compagnons dans ce lieu austère et plein de neige… il faut accepter un court instant de quitter le réconfort de la corde (et du guide!) et braver la solitude, une demi fesse posée entre roc et neige! Nouveau ressaut à grimper et nouveau rappel dans une autre brèche un peu plus conviviale que la précédente!!
Le sommet nous fait déjà de l’oeil mais il faut rester concentrés. Encore quelques efforts et acrobaties et nous nous affalons sur le sommet du Pic du Glacier Blanc pour une pause bien méritée!
Le début de la descente demandera encore bien de l’attention puis tout s’accélère : on enlève la corde, le baudrier et zou! Une glissade de 500m nous dépose en quelques minutes sur le glacier! C’est quand même bon le début de saison!
Après ces deux journées Hadrien et Virgile sont comblés… la journée du lendemain est annoncée très moyenne, nous espérons quand même faire un tour sur le glacier, mais sans plus de pression que ça! Finalement le matin, il pleut! A chaque accalmie, les alpinistes se jettent sur leurs chaussures pour se lancer dans la fenêtre météo mais le temps de faire les lacets, il re-pleut!
Nous finissons par abandonner l’idée du glacier et après quelques manips de corde bien au chaud, nous en restons là pour cette fois!
par admin | 5 Juin 2019 | Alpinisme, Course de neige, Ecrins, Pic d'Arsine, Pointe Cézanne, Traversée, Traversée Pointe Cézanne - Pic d'Arsine
Notre séjour avec Romain et Thierry est placé sous le signe du changement de programme!! Notre projet initial était d’enchaîner la Meije Orientale et le Doigt de Dieu, mais les dernières nouvelles de la haut ne sont pas des meilleures, entre brassage à la montée et sécheresse des faces… En route donc pour un plan B dans le secteur du Glacier Blanc. Cette traversée de Cezanne à Arsine est une magnifique course de remplacement à pratiquer impérativement en début de saison quand la neige est bien présente! Bon le regel n’est pas fou aujourd’hui, on est quitte pour des sections bien brassantes et quelques « trous » nous avalent presque entiers!
On poursuit quand même jusqu’au Pic d’Arsine et même un peu plus loin sur l’arête, avec quelques pas de mixte intéressants. On imagine même un instant poursuivre jusqu’au Pic du Glacier Blanc, mais le brassage qui reprend nous en dissuade… et on a déjà bien profité de la vue tout le long de la traversée! Les conditions du jour et les prévisions pour demain me conduisent à renoncer au projet de traversée de Roche Paillon à Émile Pic. Nous irons plutôt vers une course de rocher, cap sur le refuge du Glacier Blanc pour un bon gueuleton et une aprem de recup!
par admin | 1 Juin 2019 | Alpinisme, Couloir, Course de neige, Ecole glace, Pointe Cézanne, Traversée Pointe Cézanne - Pic d'Arsine
Un bref passage dans la vallée et je remonte retrouver Julien, Julia, Lionel et Rémy au refuge du Glacier Blanc pour 3 jours de formation à l’alpinisme. Depuis la veille, heureusement les températures sont remontées et on va profiter d’un magnifique temps estival pour tout le séjour!
Comme ces 4 copains sont tous un peu grimpeurs, plutôt que d’aller brasser dans la neige humide de l’après-midi, nous faisons une école de rocher près du refuge. l’occasion de voir tout un tas de chose comme les différents encordements en fonction du terrain, la pose de coinceurs, la confection de relais, etc… L’après-midi passe bien vite à faire et défaire des noeuds dans notre cerveau!
Deuxième jour, grasse matinée. On laisse partir de bonne heure toutes les cordées, pour nous 7h suffira! Aujourd’hui c’est école au rythme du soleil : d’abord un tour ce matin sur le glacier pour cramponner puis l’après-midi, quand le soleil commence à chauffer la face, nous gravissons la Pointe Etienne par une combinaison de la voie Molinatti et PDB. Mes compagnons s’organisent en deux cordées autonomes et moi je gravite autour d’eux pour vérifier les protections et les relais posés ainsi que que l’itinéraire choisi! Une voie bien formatrice qui permet à tout le monde de prendre la mesure de ce que représente la gestion d’une course en autonomie. L’après-midi file et nous sommes de retour au refuge juste pour l’apéro!
Dernier jour, pas de grasse mat’! Réveil à 4h pour prendre la direction de la Pointe Cézanne. Nous serons seuls ce jour sur cette montagne! Rien à voir avec hier, le thème du jour c’est la neige! D’abord dans le couloir sud, un peu de cramponnage raide et d’assurage en mouvement, facilité par la présence de marches… Encore une petite pente raide et à nous le sommet et sa vue, juste démente! La course ne s’arrête pas là, il nous faut encore traverser cette belle arête neigeuse et ses nombreuses corniches jusqu’au pied du Pic d’Arsine. Plus bas, la neige commence à ramollir, on se décorde et zou! Une glissade de 300m nous ramène presque sans forcer au dessus du glacier!
Le stage se finit comme il se doit par un lézardage en règle sur la terrasse du refuge avec un bon petit gueuleton face au Pelvoux! Merci à tous les 4 pour ces 3 journées bien rigolotes avec vous!
par admin | 6 Oct 2018 | Alpinisme, Arête, Arête de la Convention, Ecrins
Bon on avait dit pas de réveil ce matin puis finalement les collègues qui se lèvent tôt et la météo du jour nous incitent à reporter la grasse matinée au lendemain! Par contre on reste sur l’idée du moins d’approche possible et du pas trop dur… Une course s’impose à l’évidence, l’arête de la Convention, l’occasion de faire une petite incursion en Meije. On s’excite pas trop quand même au petit déjeuner, accordons nous quelques instants de flânerie dans ce monde d’accélérés! Depuis qu’on est partis c’est plus le temps qui nous a regardé passer que l’inverse!
Donc course de moindre envergure aujourd’hui mais sérieuse quand même et vraiment complète! Les brumes qui s’accrochent à la Meije et aux sommets nous plongent dans une ambiance cotonneuse…
par admin | 21 Juil 2018 | Alpinisme, Arête, Course de neige, Val d'Aoste, Valais
Jusqu’au bout le suspens reste complet pour cette sortie! 24h avant le départ au regard des bulletins météo je commence à envisager toutes sortes de plans B dans un rayon d’action s’étalant des Calanques aux Alpes du Nord! Pas question d’aller errer deux jours dans le mauvais temps sur les Glaciers du Val d’Aoste….
Finalement les toutes dernières prévisions se font plus clémentes et passées une première journée très moyenne on doit pouvoir compter sur du beau temps : feu!
Départ de Testa Grigia en début d’après-midi avec Estelle, Stan et Antoine. Je connais tout le monde aujourd’hui, ça fait plaisir! Nous expérimentons en quelques minutes toutes les météos imaginables. Sans visibilité et quasiment sans traces puisqu’il a reneigé, je redécouvre les joies de l’orientation dans ces grands espaces sans repères! Pas de grands objectifs, aujourd’hui on va « juste » dormir à Val d’Ayas.
Départ de Testa Grigia en début d’après-midi avec Estelle, Stan et Antoine. Je connais tout le monde aujourd’hui, ça fait plaisir! Nous expérimentons en quelques minutes toutes les météos imaginables. Sans visibilité et quasiment sans traces puisqu’il a reneigé, je redécouvre les joies de l’orientation dans ces grands espaces sans repères! Pas de grands objectifs, aujourd’hui on va « juste » dormir à Val d’Ayas. En chemin, le temps s’améliore, les nuages se déchirent, je range le GPS et on profite un peu de la vue et du refuge relativement calme.
Réveil à 3h30. Les étoiles brillent. C’est bon ça! L’idée du jour est de faire la traversée intégrale des Breithorn, une grande course d’altitude où l’on oscille toute la journée entre 4000m et 4100m, entre corniches et passages mixtes, dans une ambiance très aérienne, le tout suspendu entre Italie et Suisse… Longue course mais avec de nombreuses portes de sortie si l’énergie ou le temps venaient à manquer.
La journée démarre par 800m de montée jusqu’à Roccia Nera, premier 4000m du jour. De là nous ne descendrons quasiment plus en dessous de 4000m pendant les 6 heures de la traversée! L’ambiance du jour est à couper le souffle : côté suisse, une mer de nuages plafonnent 200m sous nous ne laissant apparaître que la tête des plus hauts sommets alpins. Ce coton donnerait presque envie de sauter dedans!!
Séparés en deux cordées nous suivons le fil de cette arête alternant corniches de neige, passages mixtes, désescalade, rappels, rochers et autre réjouissances! Dans la partie grimpante, nous ne faisons plus qu’une seule cordée…
La boulette du jour : un piolet farceur tout en carbone fraîchement acheté qui glisse de mon épaule et rebondit dans la face nord du Breithorn.
Le miracle du jour : ce même piolet stabilisé 40m plus bas sur une improbable accumulation neigeuse dans une pente à 50°, à 20cm du grand plongeon! Et notre corde qui fait juste 40m!
Malgré la fatigue et le souffle rare, tout le monde arrive jusqu’au Breithorn Occidental, notre 4ème 4000m du jour!
par admin | 8 Juil 2018 | Alpinisme, Arête de la Bruyère, Cerces, Ecole glace, Ecrins, Pic d'Arsine, Râteau Ouest, Roche Faurio
Un stage d’initiation à l’alpinisme orienté autonomie! Yohan est là pour 2 jours, Julie et Olivier pour 3 jours, Tom et Jérémie pour 5 jours… tout ce beau monde ne se connaît pas mais la sauce prend bien! J’avoue ça me fait bizarre d’être le doyen du groupe mais si mes calculs sont bons plus je vieillis, plus ça a de chances de m’arriver!
Jour 1 et 2 : Ecole de glace et Pic d’Arsine
Partant de presque 0, mes compagnons ont tout à apprendre! On commence par les bases du cramponnage et de la sécurité sur glacier… A la fin de la journée, tout le monde sait s’encorder proprement sans risquer de mourir étranglé! Le chemin vers l’autonomie se fait à petits pas, sans brûler les étapes…
Pour leur première course, j’emmène la troupe faire le Pic d’Arsine en traversée, une course facile et très variée. Couloir, arête, pentes de neige… les apprentissages sont nombreux, on est dans le concret là! Je montre également aux stagiaires comment faire la sieste pendant une heure sur un sommet et à ce jeu tout le monde semble assez doué!
De retour sur le glacier, Yohan profite d’une cordée qui descend pour se faire accompagner sur la partie glacier. Avec le reste de l’équipe, nous montons au Refuge des Ecrins pour y passer le reste de l’après midi et la nuit!
Jour 3 : Roche Faurio
Nous parvenons à nous extirper du Refuge des Ecrins avant le gros de la foule et rapidement nous retrouvons la tranquillité de la haute montagne. La plupart des cordées du jour vont aller au Dôme des Ecrins. Nous serons donc bien mieux en face!
Sur le long faux plat, j’impose un petit rythme soutenu pour nous donner toutes les chances de faire le levé de soleil en bon lieu! Tout le monde a la forme et suis sans trop de problème… Finalement, nous attendrons même quelques minutes l’arrivée du soleil!
Depuis l’épaule, mes deux cordées retrouvent leur autonomie jusqu’à l’antécime de roche Faurio
Derrière nous, Robin, un copain guide nous talonne!
Nous poursuivons sur l’arête sommitale un peu plus grimpante. Seule Julie préfère nous attendre à l’antécime, déjà bien satisfaite de la vue!
Au loin on aperçoit des sommets connus et moins connus…
Revenus à l’antécime, on profite encore du sommet, faut dire que les conditions nous y invitent! Puis on attaque la descente vers la vallée… suite des aventures avec Tom et Jérémie pour encore deux jours!
Jour 4 : Râteau ouest
Aujourd’hui avec Tom et Jérémie on succombe aux charmes de la modernité, si on peut parler de modernité en évoquant le téléphérique de la Grave! Mécaniquement assistés, nous voilà transposés en quelques minutes à 3200m d’altitude sur le Glacier de la Girose, direction le Râteau ouest, une course qui devrait permettre à mes deux compagnons de franchir un petit cap.
Je laisse Jérémie et Tom gérer l’encordement sur le glacier ainsi que l’assurage en mouvement sur la première partie de la course.
Je reprend la tête de la cordée pour la suite un peu plus difficile ce qui leur permet de faire leurs premiers pas de grimpeurs en toute sécurité!
Comme tout le reste de la semaine, nous profitons de superbes conditions au sommet, sans un pet d’air… autour de nous pas mal de sommets sont pris dans les nuages et nous semblons presque les seuls épargnés… bonne pioche!
Jour 5 : Arête de la Bruyère
Pour ce dernier jour ensembles, pas d’autonomie pour Tom et Jérémie mais une course un peu plus dure histoire de voir ce que ça peut donner dans le niveau supérieur! Un guide peut aussi servir à sortir de sa zone de confort!
Cette arête stégausaurique offre une superbe escalade dans une ambiance bien gazeuse, autant de choses nouvelles à gérer pour les deux compères… malgré leur expérience quasi inexistante en escalade, il s’en tirent plutôt bien et rentrent de cette journée ultra motivés pour s’inscrire dans une salle d’escalade en attendant les prochaines escapades en montagne!
Merci à tous pour cette belle semaine dans la bonne humeur! Et désolé d’avoir contribué à vous inoculer le virus de la montagne qui en plus d’engloutir toutes vos économies occupera vos pensées nuit et jour! Bon courage!
par admin | 2 Juil 2018 | Alpinisme, Arête, Ecrins, Traversée, traversée de la Meije
L’an dernier nous nous étions séparés avec Pierre et Paul après la traversée des Dents de Coste Counier en évoquant un beau projet qui tient au cœur de Pierre depuis quelques années : la traversée de la Meije. Paul a force d’entendre son père et son grand père en parler, et après quelques lectures et relectures des « 100 plus belles » de Gaston Rébuffat est aussi très emballé par cette course…
Après notre traversée efficace des Dents de Coste Counier et d’autres courses faites ensemble, nous sommes prêts cette année pour fantastique chevauchée.
Première journée : traversée de la Pointe Trifide
Histoire de faire les choses bien, on commence par une course de rodage et d’acclimatation, la traversée des Trifides. Petit détail et non des moindres, le téléphérique de la Grave est momentanément HS nous garantissant là haut une totale solitude au prix de 2h30 de marche supplémentaire! Modeste sur le papier cette course est une petite pépite, perchée 500m au dessus du Glacier du Râteau sur du très beau caillou dans une ambiance bien effilée… Une excellente mise en jambe pour la Meije avec même des passages plus durs!
Soirée relax au refuge Chancel, un havre de paix perché au dessus de la Grave. Un refuge où les alpinistes sont plutôt rares. L’apéro en terrasse vaut à lui seul le déplacement!
Deuxième journée : montée des Enfetchores
On émerge après tous les randonneurs aujourd’hui, on en profite car demain il faudra être plus matinal! Petit déjeuner au soleil en terrasse, ça c’est la classe!
Le départ de Chancel rajoute 45 minutes de marche à plat pour rejoindre l’intermédiaire du téléphérique. Paul cogite un peu sur l’objectif du lendemain, faut dire que la Meije vue d’en bas a de quoi effrayer! Parfois le plus dur c’est juste de faire le premier vers la difficulté et le reste se met en place naturellement… c’est en tous cas exactement ce qu’il va se passer pour Paul!
Nous arrivons en début d’aprem au refuge du Promontoire. C’est quand même bien de pouvoir profiter quelques heures de ce lieu magique, même si le cuisant soleil du jour nous interdit la sieste sur les matelas de la terrasse!
Ambiance décontractée au refuge avec des collègues guides pas prise de tête! On est pas nombreux et c’est tant mieux! Après une longue après-midi de fareniente, l’heure de l’apéro du Promontoire sonne! Fredi nous régale avec un ti-punch vitaminé et un bulletin météo juste parfait! Les orages semblent se décaler plus tard dans la semaine nous ouvrant une fenêtre royale pour entrer en Meije.
Troisième journée : traversée de la Meije
3h30. Paul et Pierre sont déjà au petit déjeuner lorsque j’émerge. Les doutes de la veille semblent évaporés. A 4h nous sommes encordées sur la terrasse du refuge parés au décollage. La lune nous éclaire, le ciel scintille, tout baigne… place à l’action.
La petite mécanique de la cordée se met en route. Le pas du Crapaud pour le réveil musculaire puis on déroule jusqu’au pied de la grande muraille… Au passage on réveille une cordée qui a bivouaqué dans le couloir Duhamel, pris par la nuit la veille. Tout va bien pour eux… Au petit jour nous sommes dans la dalle Castelnau. Good rythm’
Le cheminement dans la grande muraille est toujours bluffant. De loin on imagine une paroi verticale. Mais par des vires ponctuées de courts passages d’escalade, l’itinéraire se déjoue astucieusement des zones les plus raides.
Paul à la sortie du Pas de l’Ane.
La vire aux encoches nous amène au passage clé de la traversée, la dalle des Autrichiens. Paul peste contre Rébuffat : « il abuse Rébuffat avec son III! »
Pas du Chat, vire du Glacier Carré et nous voilà à chausser les crampons… d’après une équation mathématique statistico-empirique développée par le professeur Fredi Meignan basée sur l’observation d’un échantillon de 1.258.423,8 cordées, le temps que tu mets pour atteindre le Glacier carré est égal au 1/3 du temps que tu mettras pour rejoindre l’Aigle. Selon ce savant calcul nous devrions donc arriver à l’Aigle vers 13h. Ca nous va!
Enfin bon les mathématiques c’est rassurant mais il va quand même falloir produire encore un peu d’effort et ne pas nous endormir sur nos lauriers! Le Glacier Carré est un bel escalier aujourd’hui, très facile à monter avec le regel… un vent bien froid nous saisit à la brèche du Glacier Carré. On range dare dare les crampons et on enchaîne en corde tendue jusqu’au cheval rouge. En face nord on prend le soleil et on est à l’abri du vent de sud…
Encore quelques mètres d’arête facile et le rêve se réalise. L’émotion est là pour tout le monde! La Meije est sous nous, nous sommes sur elle! Devant nous s’étire l’arête que nous allons traverser. Le 360° est sûrement un des plus incroyables des Alpes.
Ce qu’il y a de bien à la Meije c’est qu’on a toute la journée pour profiter du spectacle puisque l’on reste perché sur les arêtes jusqu’au Doigt de Dieu!
Au fait à ce stade nous n’avons réalisé qu’un demi-rêve, car à la Meije la montée n’est que la moitié de la course. Il reste du pain sur la planche. Nous nous lançons dans les rappels du Grand Pic qui nous déposent au pied de la Dent Zsigmondy où il faut chausser les crampons.
Dans la goulotte, Paul décide de garder un souvenir charnel de la Meije et se met un coup de piolet sur le front. Rien de bien grave mais sûrement une petite cicatrice en souvenir!
Les conditions actuelles nous imposent de progresser encore avec les crampons, le plus souvent sur le rocher… La fatigue se fait un peu sentir sur la suite mais le rythme reste bon! Les dents s’enchaînent et nous finissons par nous affaler au sommet du Doigt de Dieu, heureux! Le vent est tombé et nous profitons du sommet pendant de longs moments.
Encore quelques acrobaties sur la corde et nous prenons pied sur le glacier.
Il est 12h30 quand nous arrivons au refuge de l’Aigle pour une halte plus que méritée. La crêpe de Louis et le jus de pomme local requinquent les troupes avant la descente qui demande quand même encore un peu d’énergie. Heureusement quelques névés bien placés nous permettent d’éviter les parties grimpantes de la descente et de se faire une belle glissade jusqu’à 2700m. Toujours ça de pris pour les genoux!
Nous nous quittons à la Grave. Pierre et Paul sont sur un petit nuage. Au dessus de nous la Meije trône toujours à sa place. Nous n’étions que quelques instants là haut, un passage éclair que la belle aura vite oublié mais qui restera pour quelques temps gravé dans nos mémoires!
par admin | 29 Juin 2018 | Alpinisme, Arête, Course rocheuse, Valgaudemar
Après notre petit tour du propriétaire à l’Olan la veille, on se dirige aujourd’hui vers un objectif moins copieux (sur le papier!) à deux pas du refuge : le couloir des Sorciers suivi de la traversée de la Rouye.
L’approche depuis le refuge est très rapide et nous sommes à pied d’œuvre dans le couloir de bonne heure! Environ une centaine de mètre à 40° voire plus, de quoi chauffer les mollets et le mental!
Au collu au sommet du couloir nous surprenons une harde de chamois sur le versant est. Faut dire que dans ces coins, ils ne sont pas emmerdés tous les jours. Notre course du jour n’est d’ailleurs pas une grande classique. Pas facile de grandir dans l’ombre de l’Olan!
Pourtant malgré l’attention qu’il faut porter au caillou dans quelques zones, c’est une course séduisante avec une belle ambiance aérienne, du rocher de bonne facture dans les passages grimpants, une vue plongeante sur le Valgaudemar et un vrai sommet pointu! Nous on a aimé!
par admin | 26 Juin 2018 | Alpinisme, Arête, Ecrins, Traversée
Déjà notre 6ème session avec Alain! Ma copine aurait de quoi être jalouse : j’ai passé plus de soirée en tête à tête avec Alain ces 6 dernières années qu’avec elle!
Pour commencer en beauté (mais pas en douceur!) les 5 jours que nous allons passer ensemble, je propose à Alain une boucle bien sauvage entre vallon des Bans et vallon de la Pilatte.
Pointe des Boeufs rouges depuis le refuge des Bans
Après une soirée intime au refuge des Bans pour nous tous seuls, nous nous levons de bonne heure pour avaler les 1500m de dénivelé qui nous sépare de la pointe des Boeufs rouges. Heureusement la neige encore bien présente rend la progression plus agréable que dans les éboulis! Un peu d’escalade sous le col de la Condamine puis on gagne par des pentes de neige raides et quelques rochers le sommet des Boeufs rouges
Météo démente et panorama grandiose sur le chaînon Pelvoux-Ailefroide… on profite largement du sommet en s’octroyant même une petite sieste pas volée!
La descente débute par une courte désescalade d’arête puis des pentes de neige bien commodes nous ramène jusqu’au pied du refuge…
La « petite » remontée jusqu’au refuge ne rendra la bière et le casse croûte que meilleurs!
Ce soir c’est la sur-affluence à la Pilatte avec au moins 12 personnes… un accueil toujours au top de Mathilde et Mélanie et sûrement la plus belle BDthèque des Ecrins!
Traversée des Bans
Programme simple aujourd’hui : on rentre! Tel de bons conquérants de l’inutile on retourne à notre point de départ en passant si possible par le chemin le plus compliqué! D’abord nous montons le Glacier des Bans, encore parfaitement bouché en ce début de saison. Le secteur est totalement désert… mais que sont devenus les alpinistes?
Nous débouchons au pied des Bans. Une magnifique mer de nuage recouvre l’Italie et la Vallouise juste sous nos pieds… petite pause au soleil…
Le soleil du matin chauffe déjà efficacement le rocher de la voie normale des Bans. Rien de bien difficile sur cette voie normale mais une belle escalade plaisir jusqu’au sommet! Aujourd’hui encore on se rince l’œil. Les nuages font le spectacle et on se tord le cou à tout regarder!
Nous désescaladons ensuite l’arête sud d’abord en rocher puis en neige… pris dans l’élan je pousse un peu trop bas et loupe la bonne brèche de descente vers le névé ovale. Et une petite remontée gratos pour peaufiner la cuisson des cuisses d’Alain!!
On enchaîne désescalade et rappels jusqu’au Glacier des Bans. Bonne partie de glissade dans une neige parfaitement revenue jusqu’au refuge des Bans… les débuts de saison ça a du bon!
Affalage en règle sur la terrasse de Stef et sa petite famille au refuge des Bans pour un petit gueuleton de principe avant de regagner la vallée… belle entrée en matière!
par admin | 24 Juin 2018 | Alpinisme, Arête, Ecrins, Traversée Pointe Cézanne - Pic d'Arsine, We initiation
Nico, Anne-So, Denis et Aurélie, deux couples d’amis, sont venus découvrir les joies de la haute montagne et les premières bases d’autonomie pour ceux (celui) qui y avait déjà goûté!
Nous démarrons par une session école la première après midi sur le glacier Blanc histoire de se débrider les crampons! rassemblement le soir au refuge et nous ne sommes pas tout à fait les seuls : premier beau week-end estival de la saison, c’est la foule, mais une foule bien conviviale!
Départ au petit jour… les cordées s’éparpillent dans toute la montagne et bientôt nous sommes parfaitement seuls! Au programme du jour la traversée du Pic du Glacier d’Arsine une jolie course à faire en début de saison. Je suis encordé avec Anne So et Nico. Denis fait ses premiers pas en tête de cordée avec Aurélie. Sans grosses difficultés, cette course est idéale pour cet exercice…
La météo donne le meilleur d’elle même et c’est pas pour nous déplaire!
Après le passage au sommet, nous continuons sur l’arête jusqu’à la bosse proche du Pic du Glacier Blanc. Arête de neige, petits pas d’escalade et désescalade, c’est ludique et varié
par admin | 18 Juin 2018 | Alpinisme, Ecrins, Pic d'Arsine, Traversée Pointe Cézanne - Pic d'Arsine, We initiation
Après un furtif passage festif dans la vallée, je retrouve Jeremy et Vincent au refuge du Glacier Blanc pour 2 jours d’initiation/remise à niveau!
La première après midi nous la passons sur le glacier pour cramponner dans tous les sens… l’occasion d’apprendre et réapprendre les bases. Puis un petit tour au cœur du glacier encore bien bouché en ce début de saison…
L’été semble vouloir enfin s’installer et la journée se finit sur la terrasse avec vue sur le Pelvoux..
4h… pour nous aujourd’hui ça sera le pic d’Arsine en traversée, une jolie petite course de début de saison quand la neige recouvre les éboulis de la Pointe Cézanne. L’itinéraire remonte des pentes soutenues puis un couloir mène sur une large croupe. Juste ce qu’il faut de technique pour Vincent et Jérémie…
Sommet du Pic d’Arsine rien que pour nous aujourd’hui… d’ailleurs on a beau chercher on voit pas beaucoup d’alpinistes dans le secteur! On s’éternise là haut… la vue s’étire au nord sur une énorme mer de nuage. Grandiose.
A la descente on se fait une petite fantaisie en parcourant l’arête jusqu’au col. Rien de difficile mais une ambiance prenante!!
par admin | 16 Juin 2018 | Alpinisme, Arête, Ecrins, Roche Paillon - Emile Pic
par admin | 14 Juin 2018 | Alpinisme, Arête, Course rocheuse, Ecrins
Nico et Tom font maintenant partis des habitués! C’est notre 5ème session ensemble depuis 2o12! Habituellement nous partons au mois d’août lorsque la montagne est toute sèche! Mais cette année, les deux frangins optent pour la montagne du début de saison, pour voir la différence… et de la neige cette année il en reste!
Pour se dérouiller un p’tit peu les bras, on part visiter l’arête sud de Gaulent, une belle petite »arête » calcaire. En fait il s’agit plutôt d’une course hybride à mi chemin entre arête montagne et grande voie moderne. L’essentiel des difficultés se déroule dans le 4 sup mais quelques sections fleurtent avec le 5sup/6a. Tom grimpe régulièrement en salle mais Nico a un peu lâché la grimpe depuis qu’il vit à la montagne… la confiance dans les pieds n’est plus là!! Mais ça passe en prenant le temps… ça tombe bien, aujourd’hui chose rare en ce moment pas d’orages au programme!
Nous sortons cette belle arête en 3h de grimpe avant d’attaquer la descente dans du terrain à chamois avec un rappel… puis droit dans les pentes jusqu’à la bagnole…
par admin | 5 Sep 2017 | Alpinisme, Arête, Arête de la Bruyère, Arête S Glacier Blanc, Ecole glace, Ecrins, Râteau Ouest
Ca faisait déjà un petit moment que Jonathan et Roger se sentait attirés par les joies de la montagne… en ce début de mois de septembre, ils décident de faire le grand saut dans l’inconnu!! Bonne pioche, la météo pour les 5 jours est juste parfaite… après un été chaud et sec, la montagne est en état de déshydratation avancée! J’oriente donc le programme plutôt vers des courses de rocher, ce que permet notre effectif réduit!
Mes deux lascars sont dans un esprit de découverte totale sans à priori et ne savent absolument pas à quelle sauce ils vont être mangés!! Pas d’autre choix pour eux que de me faire une confiance aveugle…
Pour la première journée, je leur propose d’aller faire quelques gammes en rocher sur un secteur facile, en chaussures de montagne bien sûr… Première sensations, verticalité, cordes et nœuds ‘achement complexes! L’occaz pour moi de voir aussi le potentiel de la cordée! Totalement novices en la matière, les progrès sont rapides et après deux tours de chauffe, nous montons grimper l’Eperon Bouchier, un itinéraire de plusieurs longueurs dans un cadre champêtre…
Fort de l’expérience de la veille, je propose en deuxième journée de prendre un peu de hauteur vers les Arêtes de la Bruyère, une course d’arête très esthétique perchée face aux Ecrins. Mes deux loustics n’en reviennent pas de de faire les funambules sur une arête comme ça… Tout déroule à merveille, les conditions sont parfaites et nous sommes seuls.
Je prends congés pour le 3ème jour, j’arrive pas à suivre le rythme!! Je laisse à la main à mon pote guide Julien qui amène Jon et Roger en altitude pour faire la voie normale du Râteau Ouest… superbe journée encore et les deux journées de rocher des jours précédents seront mis à profit sur le final!!
Pour ce 4ème jour, on monte sur le Glacier Blanc pour approfondir un peu les techniques de cramponnage vues rapidement au Râteau et explorer le Glacier Blanc. La montagne est déserte. On erre dans ce labyrinthe de crevasses, dans cet océan figé! De temps un temps fuse des cris d’émerveillement. Moi évidement je suis blasé devant tant de routine.
Last day bust not least. Un beau ptit programme aujourd’hui : l’arête sud du Glacier Blanc. On reste dans le thème. Cette belle course d’une ampleur et d’un engagement déjà pas anodin offre des vues hallucinantes sur le haut du Glacier et la Barre… Roger et Jon sont sur-affutés après la semaine passés ensemble. Une fois franchies les premières difficultés qui réveillent un peu à froid, ils déroulent presque tranquillement le fil de cet arête. Aujourd’hui encore la montagne semble déserte. Tant mieux. Aujourd’hui encore la météo nous donne le meilleur d’elle même. Pas facile tous les jours…
Bravo à tous les deux pour ces belles réalisations, j’ai passé une superbe semaine en votre décontractée compagnie. A la revoyure!
par admin | 15 Août 2017 | Alpinisme, Arête, Dents de Coste counier, Ecrins
Pierre et Paul sont de retour pour la 3ème année déjà! Cette année nous partons dans le vallon des Bans pour aller découvrir ensemble la traversée des Dents de Coste Counier dont j’ai entendu beaucoup de bien! Ca sera aussi l’occasion de saluer Steph et sa tribu et de passer un bon moment, comme toujours au refuge des Bans!
Pas besoin de réveil nocturne pour cette course… Avec Pierre et Paul je suis serein! L’ambiance est détendu, le père et le fils « avancent » bien qu’il s’en défendent!
Une fois passée la cheminée d’attaque, on suit l’intégralité du fil jusqu’au sommet, jamais difficile mais de plus en plus aérien! Un pur régal sur un caillou de bonne facture
Quelques photos valent mieux qu’un long commentaire!
Rendez-vous est pris pour la Meije l’année prochaine!!
par admin | 18 Juil 2017 | Alpinisme, Arête, Arête des Cinéastes, Stage Barre des Ecrins
Je fais connaissance avec Nico et Caro en provenance directe de Belgique. Si ce plat pays n’est pas un terrain de jeu très réputé pour l’alpinisme, il produit par contre une quantité impressionnante d’alpinistes dont la motivation n’a d’égal que la descente de bière!
L’idée des 5 jours que nous passons ensemble est de parvenir sir les conditions le permettent au sommet de la Barre des Ecrins. Nico et Caro ont pris en affection ce beau massif, ce qui évidemment n’est pas pour me déplaire!
Un premier galop d’essai à la pointe Estienne au dessus du Glacier Blanc pour vérifier que mes compagnons tiennent la route sur le rocher… Essai concluant de bonne augure pour la suite!
Pour approfondir un peu tout ça, nous partons user nos grosses du côté de la Pointe de Cinéastes dont les louanges ne sont plus à faire! Aujourd’hui, la magie s’est complètement emparée de la montagne… la mer de nuage va jouer avec nous une partie de la matinée. L’ambiance est féérique et des spectres de Brocken s’invitent dans le paysage…
Jour 3 : il était prévu d’aller faire un tour du côté du Râteau Ouest avant de remonter à la Barre les jours 4 et 5… Finalement la météo nous pousse à écourter le programme et nous montons donc au Ecrins ce pour tenter notre chance à la Barre le lendemain. Le choix sera payant! Malgré la préparation écourtée, Nico et Caro se débrouille très bien là haut et nous foulons de bonne heure le sommet, avec une météo démente! Le sommet est célébré comme il se doit pour un Belge, la bière à la main!
par admin | 13 Juil 2017 | Alpinisme, Arête, Course rocheuse, Ecrins, Ethique de la joie, Pilier Chèze - Replat, Pointe d'Amont, Voie des Savoyards
Arnaud me contacte à la dernière minute pour un trip de quelques jours dans les Ecrins. Je ne connais pas encore l’animal mais nos premiers échanges au téléphone laisse transparaître un bon degré de motivation! Direction l’Oisans pour 4 jours de voies rocheuses avalées à bon train!!
Pilier chèze – Tête du Replat
Premiers pas de notre cordée sur le pilier Chèze, une belle voie haut perché au dessus du refuge du Chatelleret. Finalement le plus long aujourd’hui sera l’approche!! L’escalade se déroule sur un magnifique rocher rouge bien franc… malgré le soleil annoncé, la journée démarre sous un ciel chargé et une ambiance fraîche à la limite de l’onglée. Il en faut plus pour déstabiliser Arnaud qui avale les difficultés sans sourciller! La météo ne semble pas décidée à suivre les prévisions et le grésil s’invite à la sortie des difficultés… Arrivée au sommet, c’est carrément les abeilles qui nous bourdonnent autour!! Cassos! La descente du Replat est expédiée rapidement. Nous voilà sous la pluie. Une petite pluie sournoisement rabattue par le vent qui finit par tout mouiller, y compris le caleçon!! Pendant ce temps, quelques éclairs claquent sur les sommets voisins… Débarquement au refuge de la Selle. Sieste, BD, séchage de fringue, musique, bière… pas le temps de s’ennuyer!
Pointe d’Amont – Arête Nord
Après notre humide rodage de la veille, notre cordée va pouvoir développer tout son potentiel aujourd’hui, malgré quelques traces persistantes du trempage de la veille!! Notre idée est de traverser vers le refuge du Soreiller en passant par cette très belle classique… Ayant observé Arnaud à l’œuvre la veille, je me doutais bien que ce beau morceau risquait de ne pas suffire à satisfaire son appétit de varappe!! Dans un coin de ma tête, je commence déjà à imaginer d’éventuels plans pour compléter la journée…
Effectivement, tout déroule au mieux, la confiance s’installe dans la cordée et la progression est efficace à coup de grandes tirées de corde tendue. Arnaud prend la tête sur une section. Au dessus, les deux longueurs clés sont magnifiques avec une vraie ambiance verticale et du rocher franc qui permet de se lâcher, même en grosses!
A la fin des difficultés, un des passages caractéristiques de la voie : le grand gendarme! Plutôt que de le contourner par le bas, nous optons pour une traversée au soleil… et Arnaud fait le zouave!
Encore un peu d’arête et nous sommes au sommet de la pointe centrale du Soreiller. Descente en désescalade puis on file au refuge. Martine nous accueille, un peu hallucinée de nous voir à cette heure matinale… il est 11h!
Nous nous accordons une pause d’une heure et demi pour manger et siester avant de repartir pour la voie des Savoyards… La voie a été ouverte en grosses. Tant pis pour eux! Nous on préfère les chaussons, plus efficace dans ces fissures un peu fuyantes!! Le style est assez exigeant pour le leader avec un assurage un poil engagé sur pitons mais le rocher est parfait. Longueur démente en traversée sous le surplomb qui laisse imaginer la motivation des ouvreurs… encore 3 longueurs plus faciles et nous arrêtons pour aujourd’hui. 4 rappels dans visite obligatoire nous déposent quasiment aux chaussures! On a même le temps de farnienter un peu avant l’apéro.
Ethique de la joie
Que faire pour cette dernière journée? Nous balayons multiples options aux saveurs variées… finalement c’est une voie moderne qui aura nos faveurs.
Pendant qu’un essaim de grimpeur s’agglutine sur les premiers relais de la belle Visite Obligatoire, victime de son succès, nous nous décalons vers la face Est au prix d’une fastidieuse approche d’au moins 5 minutes!
Notre punition du jour : L’Ethique de la joie. La petite sœur de Visite Obligatoire, avec peut-être un peu moins d’ambiance mais beaucoup plus de tranquillité, des longueurs démentes et un soleil plus matinal. Jusqu’au bout nous ne regretterons pas le choix!
Une belle entrée en matière qui laisse présager de futurs projets fatiguant pour le guide!!
par admin | 5 Juil 2017 | Alpinisme, Arête, Course rocheuse, Ecrins, Les Agneaux
par admin | 23 Juin 2017 | Alpinisme, Arête Soreiller, Course rocheuse, Ecrins
Fin de séjour avec Paul et Alain… avec cette météo parfaite, le plus dur c’est de choisir! Et choisir c’est forcément renoncer à d’autres possibles!! Finalement c’est peut-être la vue de Lady Bona dans cette revue au Refuge de la Selle qui fera balancer notre cœur… Comment résister quand on voit l’élégance de cette flèche de granit lancée vers le ciel?
Nous n’allons quand même pas gravir la belle par le chemin le plus direct et le plus facile! Nous en profitons pour traverser le demi-cirque du Soreiller Occidental! en passant par les Aiguilles Occidentales et Orientales. De la très belle varappe, jamais extrême mais dans un cadre … intéressant!
L’occasion de passer en revue toutes les techniques du parfait coureur d’arêtes
Séquence montagnes russes avec une première montée à l’Occidentale.
Puis après une belle désescalade, la remontée à la Centrale, avec des passages un peu plus corsés, à cheval entre Soreiller et Selle, un oreiller sous la selle et à cheval!
La descente de la Centrale demande encore toute notre attention, ce qui n’empêche pas Alain et Paul de ponctuer la désescalade de quelques observations botaniques! Un dernier saut de puce nous mène au sommet de la belle Dibona tant convoitée!! Aujourd’hui le cirque du Soreiller était complètement à nous, pas âme qui vive dans le secteur, et nous avons apprécié à sa juste valeur cette belle solitude!
Une semaine parfaite en bonne compagnie! Merci à vous 2 pour ces bons moments!
par admin | 20 Juin 2017 | Alpinisme, Arête, Arête de la Bruyère, Cerces
par admin | 12 Juin 2017 | Alpinisme, Arête, Course rocheuse, Ecole glace, Ecrins
« Après un premier stage autonomie l’an dernier, Mathieu, Damien et Julien sont de retour pour aller un peu plus loin dans la gestion de courses rocheuses en haute montagne. Pour l’occasion, Maxime (avec qui on a aussi déjà quelques belles sorties à notre actif) se joint à nous. Pour ces 3 jours, pas d’exploit au programme (quoique!) mais des apprentissages nombreux sur des courses se prêtant bien à l’autonomie. J’évolue en électron libre autour de mes deux cordées afin de donner les conseils et les ajustements nécessaires. Vue les conditions de chaleur et de sécheresse actuelles, le stage sera orienté courses de rocher… ce qui ne nous empêche pas de passer quelques heures sur le glacier pour réviser le cramponnage et les chutes en neige et de vérifier que les bases de sécurité glaciaire sont acquises. Suite à ce stage, tous les participants vont valider sans moi de belles courses comme le Dôme des Ecrins ou l’Albaron en Vanoise. Sympa!
Je laisse à Mathieu le soin de faire le récit de ces 3 jours.
« Nous voici de retour en ce mois de juin particulièrement chaud avec « la légende », Nico. (Certains racontent qu’ils l’ont vu voler.) – NDLR : je crois qu’en matière de vol je suis loin d’être le plus doué. 😉 – !! Après notre premier stage de l’an passé et quelques aventures en autonomie, nous avons envie d’en apprendre plus, de confirmer nos acquis afin d’être vraiment à l’aise sur les courses que nous choisirons, gagner en fluidité et en sécurité.
Fraîchement débarqué de notre sud ouest natal, nous arrivons donc à midi au refuge du Glacier Blanc où nous rencontrons Max le quatrième larron qui se greffe à notre groupe, afin de pouvoir s’exercer par cordée de deux.
Il est 13h, le soleil est au zénith. Après nous être protégés contre les agressions solaires nous cramponnons nos chaussures au pied du glacier puis nous révisons les différentes techniques de cramponnages. De plus en plus sereins, les crampons aux pieds, nous attaquons les pentes plus raides où nous plaçons des broches à glaces pour la sécurité et effectuons un rappel en moulinette pour nous mettre dans le bain. Nous enchaînons avec une école de neige où nous pratiquons différents cas de chutes possibles (sur le ventre, le dos, en avant et en arrière) et comment les arrêter. La première journée touche a sa fin, la bière au refuge sera bonne!
Après une bonne nuit de sommeil, et même une grasse matinée car avec le manque de neige nul besoin de se lever trop tôt, c’est une course de roche qui nous attend. Départ 7h, mais nous faisons un petit crochet par le glacier, la tête reposée, pour apprendre la technique du mouflage et être en mesure de l’appliquer. Cette manipulation de secourisme est très importante pour les courses sur glacier en cas d’accident. Par équipe de deux nous inversons tour à tour les rôles, un dans la « crevasse » pendant que le second effectue le secours sous l’œil attentif du guide qui nous conseille et nous corrige tout au long de cet exercice.
Après ces petites révisions matinales, nous partons pour la Pointe Estienne, une belle pyramide qui surplombe le glacier blanc. Nous attaquons la voie PDB côtée AD, cotation qui nous est pas familière! Nico nous apprend à gérer notre sécurité, à mettre en place des camalots, des becquets, confectionner des relais solides et s’assurer. Tout ça en grosses évidement! Il évolue en électron libre autour de nous, toujours en nous corrigeant et nous conseillant. Nous adaptons notre mode d’assurage en fonction du terrain : tirer des longueurs, progresser à corde tendue, varier la longueur de corde… on en prend autant dans le cerveau que dans les yeux! Et au passage nous gravissons cette belle pyramide quasi anonyme mais où l’ambiance n’est pas en reste. Du sommet nous descendons en rappel, chacun s’assure. Une belle journée, riche en apprentissage!
Une nouvelle lune passe au dessus du refuge et nous voila repartis à 6h pour l’arête sud du Pic du glacier d’Arsine, une course peu fréquentée sur laquelle nous avons peu d’informations. Un peu plus dure et gazeuse que celle de la veille, cette voie n’est pas du tout équipée, c’est d’autant plus intéressant: nous devons tout gérer de A à Z, c’est très instructif. La pédagogie de Nico colle vraiment avec nous, on apprend sans cesse tout en prenant du plaisir! Il fait vraiment son boulot avec passion, et gère les objectifs variés des uns et des autres dans une ambiance détendue!
Comblés par ces journées et plus en confiance qu’en arrivant (et qu’il y a un an!), nous quittons Max et Nico à mi chemin de la descente, nous trois ayant décidé de se lancer de façon autonome dans l’ascension du Dôme de Neige des Ecrins. Mercredi matin nous partons et réussissons l’ascension de notre premier 4000m!!
Maxime de son côté rejoint un comparse en Vanoise pour gravir l’Albaron, en autonomie bien sûr! »
par admin | 8 Juin 2017 | Alpinisme, Arête, Arête de la Bruyère, Cerces, Course rocheuse
Guillaume et Armelle m’ont contacté pour découvrir l’alpinisme le temps d’une petite session de 3 jours. Avant d’aller courir la haute montagne les jours suivants, je leur propose de découvrir un magnifique parcours d’arête, les arêtes de la Bruyère, une petite perle d’escalade dans un cadre incroyable, face aux Ecrins.
Bien que n’ayant pas grimpé depuis des années, ils sont bien tentés par l’aventure. De toute façon, peu de passages sont vraiment obligatoire sur cette arête et on peut composer à loisir, en fonction de la motivation une sortie bien adaptée..
Passé la première longueur pas évidente, Armelle et Guillaume trouvent petit à petit leur repères sur cette arête aérienne!
Une escalade extrême sur des dalles à la lissitude quasi parfaite. La photo parle d’elle même (réalisée sans presque aucun trucage!)
Une arête, un lac, du gaz… la routine, quoi!
Pique nique devant la carte postale géante!
par admin | 10 Sep 2016 | Alpinisme, Arête, Engadine
Pour cette nouvelle sortie avec Antoine on monte le curseur d’un petit cran… Jusqu’au dernier moment, Tonio n’a aucune idée de ce que je lui concocte… d’ailleurs c’est bien le moindre de ses soucis, car il est plutôt affairé à trouver une façon de rejoindre notre point de rendez-vous en Engadine, vu qu’au dernier moment il n’a plus de voiture! Un bon départ banzaï tout en rebondissement de son côté!
Nous partons boutiquer pour cette session du côté du Piz Badile, une montagne emblématique des Alpes. D’altitude modeste, seulement 3300m (même pas le Pic d’Arsine), la face nord présente des morceaux de choix aux dimensions déjà intéressantes! Pour ce premier soir, nous créchons à la cabane Sasc Fura, un petit coin de paradis où nous sommes accueillis comme des rois… Il nous reste un peu de temps pour aller au pied du Badile, tâter le terrain… Après quelques hésitations, la météo nous orientera sagement vers l’arête nord… choix que nous ne regretterons pas un seul instant, surtout après avoir discuté au retour avec la cordée qui s’est fait treuillé dans la Cassin, pris dans un orage et réduite à appeler les secours après avoir lutté contre des cascades d’eau dans les cheminées…
De notre côté les choses se passent un peu mieux… Le réveil est pas glorieux : il pleut, c’était pas prévu dans le contrat ça! Une cordée renonce au refuge. J’aperçois quelques étoiles fugitives, derrière les nuages : on tente le coup, si vraiment c’est pas bon, on redescend! Finalement, le temps se dégage dans la nuit et le beau s’installe pour quelques heures. Ouf! Passé l’appréhension des débuts dans la nuit, la machine Antoine se met en route et nous fusons vers le sommet en profitant de cette incroyable escalade que propose le Piz Badile, probablement une des plus belles arêtes des Alpes s’il était utile des les classer!
L’affaire est vite pliée… 6h après le départ nous sommes au sommet du Badile… Pendant ces quelques heures passées à grimper, les cumulus ont pris de l’embonpoint et on est pas mécontents d’être sortis des difficultés avant que ça se gâte
La spécificité du Badile est qu’il n’offre pas de retour commode « à la journée », le plus sage étant de prévoir une 2ème journée pour le retour ou un retour taxi long et coûteux. Notre plan initial était de dormir au refuge Gianetti au pied du versant sud du Piz Badile et de rentrer le lendemain en faisant une autre course… Petit imprévu : Gianetti complet! Et le gardien ne semble pas décidé à nous trouvé une solution… Alors on boit des bières pour oublier… Soit on descend dans la vallée et on se débrouille pour rallier la bagnole… soit on tente une percée vers le bivouac Pedroni mais alors on risque de se faire saucer… le temps semble s’améliorer, la bière fait son effet, on tente le bivouac.
Le bivouac presque complet, l’eau potable faisant défaut et la tentation d’un bon repas à Sasc Fura nous motiveront finalement pour faire le retour dans la journée… une bonne bavante que nous plions en moins de 4h… et une belle récompense quand nous nous vautrons dans les confortables couettes du refuge!
Le lendemain, on part sur une virée plus modeste au Pic Balzet et sa bellissime arête sud… l’approche en téléphérique n’est pas pour nous déplaire!
par admin | 7 Sep 2016 | Alpinisme, Arête, Course rocheuse, Ecrins, Grandes courses, Meije - Pierre Allain, traversée de la Meije
La Pierre Allain! Un voyage extraordinaire en Meije avec Guillaume qui signe là une très belle réalisation, un an seulement après avoir goûté au virus de l’alpinisme. Et en plus il raconte ça très bien : https://dahu-libere.fr/2016/09/10/meije-pierre-allain/
par admin | 4 Juil 2016 | Alpinisme, Arête, Course de neige, Ecrins, Meije Orientale, Traversée, traversée de la Meije
On ne mollit pas aujourd’hui avec Manu et Cyrille… L’idée est de rallier le refuge de l’Aigle en passant par la Meije Orientale. Le programme est ambitieux je le sais mais je commence à connaître un peu mes deux phénomènes et je ne doute pas d’eux! Nous prenons donc la direction du col du Pavé pour une petite mise en jambe matinale dans des pentes déjà un peu raides… Une petite longueur d’escalade au dessus de la rimaye qui nous permet d’accéder aux pentes de neige menant à la brèche Maximin Gaspard. La vue sur la suite laisse Manu dans une grande perplexitude qui nous gratifie régulièrement de : « vous êtes vraiment des grands malades, mais c’est quoi votre problème les gars? »… Même s’il dit non avec la tête, Manu dit oui avec ses pieds! Et se déjoue sans trop de problèmes de tous les pièges qui nous sont tendus sur cette belle course de grande ambiance! Cyril qui en mène un peu plus large se délecte de ce beau morceau d’Oisans sauvage offrant dans ces conditions des passages… intéressants! Notamment les courtes traversées de corniches, plus menaçantes du tout mais sur lesquelles il faut jouer avec son équilibre!
Heureusement que les crèpes de Louis sont là pour reconstituer son homme avant la descente vers la vallée!
par admin | 24 Juin 2016 | Arête, Couloir, Course de neige, Ecrins, Pic d'Arsine, Pointe Cézanne, Roche Paillon - Emile Pic, Traversée, Traversée Pointe Cézanne - Pic d'Arsine
Mathieu, Damien, Timo et Julien font appel à mes services pour devenir autonome en montagne sur des courses d’alpinisme facile dans un premier temps. Les apprentissages avant de prétendre aborder la montagne de façon autonome sont nombreux, nous avons du pain sur la planche!! Nœuds, encordement, cramponnage, gestion de l’assurage en mouvement, pose de points, confection de relais, sécurité sur glacier, préparation de course, analyse des risques et facteurs humains… C’est pas des vacances pour mes 4 comparses!!
Dès le premier contact, le courant passe avec le groupe, on va se marrer! Pour bien débuter, nous allons faire une école de glace sur le Glacier Blanc et explorer le glacier pour comprendre un peu comment ça marche tout ça! L’occasion aussi de voir les bases de l’encordement en milieu glaciaire… A ce stade, aucun des membres de la troupe ne maîtrise un nœud d’encordement, on part de loin! En revanche après quelques ateliers de cramponnage, tout le monde est bien à l’aise sur les crampons, les progrès sont rapides!
Rien de mieux pour apprendre que de faire soi même! Pour cette première journée, nous partons sur la Pointe Cézanne en traversée. Les terrains rencontrés sont variés : neige raide, arête rocheuse facile mais en crampons, pente de neige… L’occasion de travailler sur l’assurage naturel et la longueur de corde. Ca cafouille encore un peu au niveau de l’encordement et des noeuds, cet aprem révision obligatoire! La journée est magnifique et cette course en début de saison est un vrai régal! En redescendant, on retourne sur le glacier pour un atelier sécurité glaciaire : mouflage, confection de relais sur broche, corps mort… pour le principe surtout, il va d’abord falloir acquérir les bases pour bien mettre ça en pratique!
Deuxième course d’application, c’est mon pote Tom qui me remplace pour cette journée. Direction le Pic d’Arsine qui offre également une belle variété de terrain surtout lorsqu’on le fait en traversée : couloir, mixte facile, arête, pente raide… nécessitant de varier les façons de s’assurer et une bonne lecture du terrain. Les révisions de la veille commence à porter leurs fruits… Ca cafouille beaucoup moins au niveau des nœuds. En fin de course, les 4 comparses montent me rejoindre l’après-midi au refuge des Ecrins. Atelier bière et Uno pour la cohésion de groupe et un peu de cartographie le soir…
Dernier jour. Mes 4 compagnons ne savent pas trop à quel sauce ils vont être mangés aujourd’hui… Maintenant que les bases sont acquises, je décide de relever un peu le niveau technique en leur proposant une belle course variée, la traversée Roche Paillon – Emile Pic. Pour cette journée, je laisse chaque cordée se gérer et je gravite autour d’eux en électron libre pour donner des conseils au fil des situations qui se présentent. En 4 jours, les gars sont transformés… Partis sans savoir faire un nœud, il gère aujourd’hui leur encordement, leur progression et leur sécurité sur cette course déjà pas facile et impressionnante! Les apprentissages sont bien là, ça fait plaisir à voir! Une belle mise en pratique!
par admin | 20 Juin 2016 | Alpinisme, Barre des Ecrins, Course rocheuse, Ecrins, Meije Orientale, Stage Barre des Ecrins
Cette année Alain vient avec Tristan tout fraîchement en vacances! C’est la 4ème année que je pars en montagne avec Alain mais Tristan n’était pas revenu dans les montagnes depuis 2013 lorsque nous avions gravi l’Ailefroide Orientale et le Pelvoux
Voie Normale du Pic Nord des Cavales
Nous nous retrouvons au refuge du Pavé où nous serons les premiers passagers de l’année. Sophie la gardienne est en plein lancement du refuge. Le Pavé est un refuge vraiment atypique. Cette curieuse cabane en métal rappelant plus l’architecture des refuges soviétique que celle des chalets suisses, est devenu officiellement le refuge du Pavé après que celui ci ait été détruit par une avalanche l’année de son ouverture à quelques dizaines de mètres de là… La cabane est spartiate, vieillissante mais dans un cadre splendide au bord du lac du Pavé à plus de 2800m d’altitude, au pied de quelques géants des Ecrins : Pic Gaspard, Grande Ruine, Pavé… Sophie déploie toute son énergie avec succès pour rendre le lieu confortable et accueillant. Nous l’aidons dans les tâches quotidiennes rendues un peu plus nombreuses en ce début de saison bien enneigé…
Quel bonheur de démarrer la journée avec un bon petit déjeuner! Pain artisanal, confitures locales… avec une mention spéciale pour la confiture de marron! Aujourd’hui nous partons pour le Pic Nord des Cavales pour un petit galop de chauffe avant des projets plus ambitieux. Alain rêvait de monter sur cette belle pyramide au granit parfait qui malgré une altitude plus modeste que les « grands » d’à côté offre une vue insolite sur la Meije et les Etançons
La météo de la veille obtenue à la radio la veille nous gratifiait d’un laconique « beau temps ». Pourtant au réveil il bruine! Nous temporisons tranquillement et partons dès les premiers signes d’amélioration. Il reste de la neige sur l’itinéraire ce qui rend l’escalade plus délicate en particulier dans les dalles d’attaque. Ensuite nous suivons l’arête au plus prêt du fil pour éviter la neige. Nous atteignons le sommet sous la bruine qui a repris. La vue ne s’est pas franchement dégagée mais on aperçoit de temps à autre la Grande Ruine sortir des nuages et loin sous nos pieds le fond du vallon des Etançons… La Meije par contre nous cache ses dessous. Retour dans notre petit refuge pour une bonne omelette et un peu de repos pour être d’attaque… Faut dire que ce soir Sophie nous cuisine une croziflette! Et demain on se lève à 3 heures avec pour ambition de traverser sur le Refuge de l’Aigle par la Meije Orientale… Sans pression aucune évidement, si les conditions ne le permettent pas, nous rentrerons sur le Pavé
Brèche Maximin Gaspard et retour au Pavé : les corniches ça fait peur!
Au réveil il fait beau comme promis! La journée d’hier bien couverte n’a pas permis à la neige de transformer suffisamment… Le regel est superficiel et nous enfonçons à mi mollet en montant en direction du Col du Pavé… Sous le col, ça brasse plus! Les 100 derniers mètres plus raides sont un peu éprouvant. Malgré ça nous arrivons de bonne heure au Col du Pavé. La rimaye qui peut être délicate à franchir est aujourd’hui inexistante. Un court passage dans les rochers verglacés donnant accès aux pentes de neige nous réveille un peu! Au dessus les conditions dans les pentes qui mènent à la brèche Maximin Gaspard sont bonnes. La neige enfonce juste ce qu’il faut pour se sentir tranquille dans ces pentes à 45° et nous sortons rapidement à la brèche éblouit par le soleil. Le spectacle est splendide! Nous prenons le temps de savourer la vue dans cette montagne si belle en ce début de saison. La suite de l’itinéraire n’est pas gagnée du tout! L’arête est encore bien enneigée avec des corniches à plusieurs endroits. Nous commençons à suivre l’arête sur quelques mètres. Le soleil tape fort aujourd’hui et la neige, versant est, file facilement sous nos pieds. Les conditions me semblent trop compliquées et dangereuses pour notre cordée, demi-tour! Tristan et Alain accueille presque avec soulagement la décision! Nous redescendons donc les pentes en direction du Col du Pavé et nous replions sur une bonne omelette à Sophie avant de gagner la vallée!
Voie normale du Râteau ouest
Aujourd’hui, 4ème jour, nous profitons du téléphérique de la Grave pour gagner facilement de l’altitude avec pour espoir d’aller au Râteau ouest. La veille, pendant que nous faisions demi-tour à la brèche Maximin Gaspard, des cordées butaient au Râteau Ouest. Suspens! Dès les premiers pas sur le glacier, les sensations sont bonnes : on ne brasse pas! La journée chaude de la veille a bien tassé la neige et le regel est bon. Ouf, pas d’opération brasse coulée aujourd’hui! L’itinéraire est en condition quasi hivernale. La première partie est entièrement couverte par la neige. Pour éviter la neige chauffée du versant sud nous prenons une variante dans le haut de l’itinéraire qui consiste à rester sur le fil de l’arête. L’escalade est un peu plus difficile mais facilement protégeable et sur un caillou parfait. Nous rejoignons la voie normale au dessus et la suivons jusqu’au sommet… enfin presque! Une courte section cornichée nous barre les 50 derniers mètres horizontaux… on va tenter le diable d’autant que la vue d’où nous sommes est la même! Fait appréciable, le Râteau ouest est une des rares courses du sud des Alpes où l’on peut se poser à une terrasse de bistrot au pied de la voie!
Voie normale de la Barre des Ecrins : le jour de grâce!
Vendredi c’est relâche pour Alain et Tristan qui refond le plein d’énergie en vallée avant de remonter au refuge des Ecrins samedi pour tenter la Barre des Ecrins Dimanche. Le beau temps s’est installé et avec ça les bonnes conditions! La plupart des itinéraires ont été tracés et le regel est bon, du pain béni pour nous. Nous voilà le jour « j »! Jour de grâce! Tristan et Alain sont en pleine forme, acclimatés et techniquement affûtés! Nous partons parmi les premières cordées en direction de la Barre. On s’élève à bonne allure entre les séracs sur un manteau neigeux parfaitement portant, enfin! Nous atteignons la rimaye en même temps que les premiers rayons de soleil. Il n’y a plus personne devant nous et c’est tant mieux, je n’aime pas trop avoir des cordées au dessus de la tête! Les conditions dans la directe Coolidge sont justes parfaites : bonnes marches pour les pieds et neige dure pour les piolets… Deux ou trois pauses mollets plus tard, nous nous embrassons au sommet de la Barre. On partage tous les 3 ces beaux moments d’émotion. Pas un souffle d’air là haut, on s’attarde, on savoure. Tristan et Alain en reviennent à peine d’être là et contemplent autant qu’ils peuvent! Une fois rassasiés, nous prenons le chemin de la descente par la voie normale encore bien mixte, partie la plus technique de la journée. Nous remontons ensuite au Dôme, miraculeusement rien que pour nous en ce jour d’affluence… La journée parfaite!
par admin | 28 Mai 2016 | Arête, Arête de la Bruyère, Cerces, Course rocheuse
Pour notre dernier jour ensemble et vu l’absence de regel, on reste sagement sur des courses « de vallée ». Aujourd’hui nous visons l’arête de la Bruyère, une splendide traversée aérienne, sur du caillou impeccable avec en toile de fond les Ecrins… et un retour dans les alpages au milieu des bouquetins… Que demander de plus?
par admin | 9 Nov 2015 | Alpinisme, Arête, Arête des Cinéastes, Course rocheuse, Ecrins
Automne de rêve à la douceur presque inquiétante mais qui nous ouvre de belles possibilités en montagne! Sortie programmée de longue date avec les deux compères Oisin et Vincent… Lorsque nous discutions des éventuels programme, je n’avais quand même pas imaginé que nous grimperions en petite tenue sur l’arête des Cinéastes par des conditions quasi estivales, le monde en moins!
Nous montons à la fraîche dimanche soir pour aller dormir au refuge du Glacier Blanc. L’occasion de transpirer un peu tout l’alcool ingurgité séparément par notre cordée la veille!! Tout le monde dort quand nous arrivons au refuge (6 personnes quand même un dimanche soir de novembre, du jamais vu!). Le matin au réveil dans le faisceau de la frontale, une voie amicale me salue. C’est Olivier avec qui j’ai fait la Pschitt il y a 15 jours. C’est toujours sympathique de se revoir en montagne!
Aujourd’hui nous parcourons avec les deux loustics l’arête des Cinéastes une très belle escalade ensoleillé au dessus du refuge. Les conditions exceptionnelles de ce mois de novembre nous permettent de laisser piolet et crampons au pied de la face. Nous débutons par la variante chaud un peu plus dure que la voie normale.
Oisin et Vincent « déroule » tranquillement en blaguant comme si tout ça était naturel pour eux alors que c’est leur première. Des débuts prometteurs!
Journée parfaite en montagne à peine entachée par une vilaine blessure à la main pour Oisin. Blessure qui nous aura permis de tester un nouveau type de pansement!!
A bientôt les gars!
par admin | 28 Sep 2015 | Alpinisme, Arête, Course rocheuse, Ecrins, Traversée Sialouze
Un moment en suspension… hors du temps… Voilà ce que nous offre la montagne en ce début d’automne. Les alpages sont désertés, les refuges aussi. Guillaume me rejoint de Paris et profite d’un créneau parfait pour aller parcourir la traversée des arêtes de Sialouze avec une mer de nuage joueuse qui restera sagement juste sous nos pieds toute la journée!! De la joie d’être en montagne!
Pour le récit complet de la course et pleins d’autres articles passionnant, il faut visiter le site du dahu libéré!!
par admin | 20 Juil 2015 | Alpinisme, Arête, Course rocheuse, Ecrins, traversée de la Meije
4 jours après la traversée de la Meije avec Jacques et Oliv , retour sur la belle.
Quand Jean & Marie me contactent la semaine précédente pour réaliser la traversée de la Meije, je suis d’abord un peu sur la défensive… Partir avec des « inconnus » sur cette grande course, engagée, en altitude, sans réaliser au préalable une course de rodage ne m’enchante pas trop… En discutant plus longuement au téléphone, Jean me lâche le morceau : ce sont d’excellents grimpeurs qui n’ont certes pas une grosse expérience alpine mais déjà pas mal de courses de rocher à leur actif (et pas des moindres), notamment dans les Pyrénées… Je commence à me détendre un peu et leur propose de bloquer un créneau de 3 jours pour se garder le temps de redormir à l’Aigle si besoin… De toute façon, nous verrons déjà en remontant les Enfetchores si tout baigne! Il n’y a plus qu’à attendre un bon créneau pas trop orageux et zou!
Et bien je n’ai pas été déçu par ce petit pari! Le contact passe vite avec Marie & Jean qui gambadent comme des isards dans les Enfetchores… Bonne condition physique, pied montagnard, gestion du rythme… Les Enfetchores ne disent pas tout non plus, mais c’est quand même un bon indicateur! Seul le terrain un peu miteux de la descente de Brêche ne les enchante pas, mais faut reconnaître qu’il n’y a pas de quoi!! De toute façon ce genre de passage putride est totalement absent de la traversée!
On arrive en milieu d’après midi au refuge pour profiter tranquillement du lieu et de l’accueil des gardiens, Fredi, Nathalie et leur stagiaire Guillaume… Qu’on est bien à ce Promontoire!
Seul zone d’ombre, la météo… Il semblerait que de l’activité orageuse soit prévu demain. Quand Fredi nous fait part de la messe du soir, deux écoles s’affronte : les prévisionnistes de Briançon et leurs premiers orages à 13h contre les prévisionnistes de Grenoble, pas d’orages avant 17h… Nous surveillerons ça de très prêt!
Réveil 3h, ce coup là je me réveille!
3h40, décollage de la terrasse du refuge… Nous sommes la première des 4 cordées du jour au Pas du Crapaud. J’apprends grâce à Philippe que ce que je crois être le Pas du Crapaud n’en est qu’une variante!! Y a du bon parfois à croiser les collègues sur le terrain!! Nous filons devant à bon train. J’essaye de temporiser mes deux compagnons mais il semble que le rythme soit bon pour eux.. Bon ben OK on continue comme ça alors!
Tout déroule, les passages s’enchaînent comme les notes sur une partition : campement des demoiselles, couloir Duhamel, Mirroir, Dalle Castelnau, Dos d’Ane, Vire aux Encoches, Dalle des Autrichiens, Pas du Chat, Vire du Glacier Carré, Glacier Carré, Cheval Rouge, Chapeau du Capucin… et Grand Pic!
Il est 7h45… Nous sommes toujours devant et sereins pour la suite! On profite du sommet!
La suite du voyage se déroule sans bavure jusqu’au Doigt de Dieu entre manips de cordes, couloir englacé, parcours d’arête… le glacier du Tabuchet passe encore bien (mais pour combien de temps!) et nous sommes vers 12h45 au refuge… J’en demandais pas tant!! Peut-être mon briefing de la veille sur les orages et les prises de décision a mis un peu la press’ à Jean & Marie!!
Bref on est large et on décide de redescendre dans la foulée après une bonne pause de 2 heures le temps d’avaler quelques crêpes et écouter les p’tits airs d’accordéon de Louis… Du bonheur!
Jonction établie avec le Pont des Brebis en 2h30… Le temps d’aller chercher la deuxième bagnole à la Grave, de se caler au bistrot et s’abat soudain un rideau de pluie qu’on est content d’observer la bière à la main!! C’est donc finalement les prévisionnistes Grenoblois qui avaient raison!
Merci à tous les 2, c’était parfait!
par admin | 17 Juil 2015 | Alpinisme, Arête, Course rocheuse, Ecrins, Traversée, traversée de la Meije
L’an dernier,la météo exécrable de l’été n’avait laissé que peu de créneaux pour réaliser la traversée de la Meije… Avec Jacques et Oliv, nous nous étions rabattus sur des courses mixtes, dans des conditions hallucinantes pour l’époque (30 à 40cm de fraîche et gros blizzard) : Traversée roche Paillon – Emile Pic, Traversée de neige Cordier…
Un an plus tard, rien à voir! C’est la canicule et la montagne et sèche, un peu trop même! Le terme de regel a disparu des dictionnaires d’alpinisme! Pas terrible pour les courses de neige mais excellent pour le caillou, tant que les accès glaciaires restent praticables….
Cette année nous nous attaquons donc au grand rêve de Jacques, la traversée de la Meije. Nous étalerons la course sur 3 jours en dormant au Promontoire et à l’Aigle. Le créneau météo est parfait, tout baigne!
Rien ne vaut un bon casse dalle avant d’attaquer la montée
Aujourd’hui, c’est la montée par les Enfetchores qui nous attend. 1000m de montée plutôt ludique le long de ce bel éperon rocheux…
Puis un petit bout de glacier jusqu’à la brèche de la Meije et une rimaye qui s’ouvre de plus en plus!
Vue sur le glacier au dessus des Enfetchores
Et après la descente de la Brèche, le refuge du Promontoire, terminus du jour!
Vautrage en règle sur les canapés en terrasse!
Le point météo et conseils avec Fredi le gardien et le petit Rhum planteur offert par la maison!! Décidément, la Meije est bien entourée entre Fredi et Nathalie au promontoire et Louis et Laura à l’Aigle…
D-day : la journée commence pour moi par la douce phrase suivante : « Putain Nico qu’est-ce-que tu fous? Il est 3h30! »… Effectivement je me suis un peu loupé sur le réveil!! Je saute du lit, avale deux tartines et envoie mon sac sur le dos… Finalement je suis prêt avant mes compagnons : « Alors les gars qu’est-ce-que vous foutez? »…
Dans la nuit, après le Pas de Crapaud, nous déroulons sur l’arête puis dans le Couloir Duhamel. On trouve notre rythme… Nous avons toute la journée devant nous, pas d’orages annoncés et nous redormons à l’Aigle… Tranquille!
Nous atteignons le pied de la Muraille Castelnau avec le jour.
J’arrive au Dos d’Ane…
Et oliv en sort! Granit irréprochable…
Vire aux encoches, un petit surplomb et c’est la dalle des Autrichiens que nous gravissons par le dièdre…
Oliv et Jacques à la sortie de la dalle des Autrichiens
Pas du chat, vire du Glacier Carré… On enchaîne. Le glacier est en excellentes conditions avec une belle trace diagonale…
Nous voilà au pied du Grand Pic. Ca déroule jusqu’au Cheval rouge. Oliv et Jacques se délectent de ces mythiques passages!
Oliv dans le Chapeau du Capucin.
Sur le petit bout d’arête menant au Grand Pic
9h30 : alléluya!
Quand le génie montre le ciel…
Mais ce n’est là que la moitié de la course! Il reste un peu de chemin avant les crêpes de l’Aigle!
Les rappels du Grand Pic, la brèche Zsigmondy et le couloir du même nom tout en glaçon!
A la sortie du couloir, Oliv considère que son piolet a assez vécu et le laisse choir dans la face nord!
Les arêtes sont bien sèches, nous quittons les crampons et reprenons notre progression.
Nous sommes stoppés au niveau de la 3ème dent par un secours (rien de grave une entorse au genou). On s’octroie 3/4 d’heure de pause et on admire le spectacle…
Suite des manœuvres sur l’arête sans encombre. Le Doigt de Dieu s’offre à nous, on commence à la tenir cette traversée!
Le glacier est encore bien praticable même si ça ne va pas durer des lustres. Quelques gros ponts de neige vont vite devenir problématiques!!
16h30 : Echouage à l’Aigle. C’est le bonheur pour tous… Après les doutes de la veille Jacques savoure encore plus que nous cette belle réussite, qu’il n’a pas volé! Nous sommes contents de passer la soirée tranquilles ici pour redescendre au petit jour demain…
D’autant que le petit déjeuner fait plaisir avec du vrai pain, du cake et des petites confitures maison… Sans oublier la fameuse pâte à tartiner!
Au petit jour nous filons pour les 3h de descente avec à l’est une bien belle enclume!
Bravo à tous les 2 pour ce beau voyage réalisé sans anicroche!
par admin | 13 Juil 2015 | Alpinisme, Arête, Course de neige, Course rocheuse, Ecrins, Pic d'Arsine, Roche Faurio, Traversée
Un stage avec une bande bien sympathique franco-basque! Avec Oisin, Flore&Raphaël, Orti, Immanol et Pierre Emmanuel…
Certain viennent pour s’initier à l’alpinisme, d’autres pour acquérir les bases de l’autonomie… Je tiendrais compte des objectifs de chacun!!
Premier jour, l’école de glace est l’occasion de découvrir ou de rappeler les bases du cramponnage… Rapidement tout le monde gambade dans cet univers de glace et nous partons à l’assaut des éperons de glace… 2 cordées autonomes avec un guide qui gravite en électron libre de l’une à l’autre… Anneaux de buste, brochage, gestion de la longueur d’encordement, choix de l’itinéraire sur le glacier…
Une bonne mise en jambe qui se conclue par le traditionnel apéro et dîner à la terrasse du Glacier Blanc!
Deuxième jour, nous partons en direction du Pic d’Arsine qui va nous permettre de voir les bases de l’assurage en mouvement dans les pentes de neige et sur les arêtes rocheuses. Mes deux cordées autonome manipent dans la bonne humeur.
Le petit bout d’arête qui sépare le sommet du Col du Glacier Blanc est très ludique et pédagogique, parfait pour apprendre sans se faire peur!
On rejoint ensuite le refuge des Ecrins pour la séquence pasta Carbonara et boisson houblonneuse… Là aussi c’est important d’être autonome!
Avant manger, on fait quelques manips d’autosauvetage….
Dernier jour : Roche Faurio, ce sommet tellement plus tranquille et moins dangereux que le Dôme, nous offrira un terrain intéressant pour les objectifs d’autonomie des deux cordées.
Orti au passage de rimaye…
Grâce à un choix judicieux d’horaire, nous sommes déjà haut quand pointe le soleil, pour le régal des yeux!!
L’esthétique parfaite de cette course très photogénique! Heureusement qu’un défaut de réglage de mon appareil gâche un peu les photos!!
Arrivé à l’antécime de Roche faurio au pied de l’arête sommitale, une partie de l’équipe préfère en rester là et profiter tranquillement du soleil…
Pendant ce temps là, je pars avec les autres, toujours en autonomie, gravir ce petit bout de rocher très aérien!!!
par admin | 8 Juil 2015 | Alpinisme, Course rocheuse, Doigt de Dieu, Meije Orientale
Déjà la cinquième saison de guide et le plaisir de retrouver des « fidèles »!
Pour l’occasion je fais se rencontrer Antoine et Eve&Nico…
Nous allons du côté du refuge de l’Aigle où tout le monde trouvera des objectifs à sa portée!!
Passer une nuit à l’Aigle se mérite, il faut d’abord avaler les 1800m de dénivelé, ponctués de quelques passages d’escalade et d’un petit parcours glaciaire… L’avantage c’est que le lendemain, les sommets semblent tout proches!
Déjà 3 mois depuis le dernier passage à l’Aigle en ski, et toujours un accueil au top par Laura qui a troqué Louis contre Claire! Le charme des lieux serait inefficace sans des gardiens aux petits oignons!
Notre premier objectif du jour est de gravir la Meije Orientale. Je suis encordé avec Eve, Antoine mène l’autre cordée avec Nico. Je me charge de faire franchir à tous le monde la première pente de glace qui mène à l’arête… Canicule et sécheresse commence à se ressentir en haute montagne!!
Pourtant aujourd’hui un caillant vent de nord nous fait frissonner jusqu’au fond du caleçon et nous bouscule un peu sur l’arête… Du coup, on chôme pas! Sous le sommet, à l’abri de la calotte sommitale on arrive à se poser quelques temps… Ca change des longues siestes!!
La Meije Orientale était l’objectif pour Nico et Eve qui se rentre tranquillement au refuge.
Avec Antoine, mon Corse préféré, toujours en grande forme, on file jusqu’au Doigt de Dieu. Dans la pente au dessus de la rimaye, plus en glace qu’en neige, Antoine apprécie le deuxième piolet!
La longueur de IV en rocher n’est qu’une formalité pour Antoine (qui manque quand même d’y laisser un doigt! Au Doigt de Dieu, ça aurait été ballot!)…
Le vent s’est calmé, on profite un peu de ce sommet surplombant, fleurtant avec les 4000m…
Retour au refuge où Laura et Claire nous régale avec leurs crêpes copieuses…
Ce qu’il faut pour se mettre bien avant une descente un poil longuette!
par admin | 1 Juil 2015 | Alpinisme, Arête, Arête S Glacier Blanc, Course rocheuse, Ecrins, Traversée Pointe Cézanne - Pic d'Arsine
C’est la troisième fois que nous partons ensemble avec Alain. Il y a deux ans c’était avec son fils Tristan sur les flancs de l’Ailefroide et du Pelvoux. L’an dernier nous étions aller roder du côté de la Grande Ruine… Cette année Alain vient faire découvrir à Delphine sa compagne, les charmes de la montagne!
Je propose de commencer par un petit enchaînement de couloir et d’arêtes entre la Pointe Cézanne et le Pic du Glacier Blanc. Un joli voyage ponctué de petits passages… intéressants!
Chose assez rare dans le secteur, la mer de nuage est côté Hautes-Alpes! Pas vilain!
Après le couloir Sud de la Pointe Cézanne, un beau parcours d’arête et le couloir Sud du Pic d’Arsine, on se balade plein ciel sur la large croupe sommitale entouré par un océan de coton.
Petit passage d’escalade avant d’arriver au Pic d’Arsine…
Entre le Col du Glacier Blanc et le Pic du Glacier Blanc, un rasoir sympathique!
Gendarmes rigolos. Oui oui ça existe!
Et le sommet… Honoré comme il se doit par une petite sieste! Il faut bien que le réchauffement climatique ait quelques avantages!
Et forcément, quand on voit ça, ça donne envie!
Hypnotisés par la belle arête sud du Glacier Blanc, Alain et Delphine me demande si cette course est envisageable… Ce que j’ai vu aujourd’hui m’a convaincu, je suis d’accord pour remonter au Pic du Glacier Blanc!
La difficulté principale de cette course est concentrée dans la première longueur… Ensuite ça déroule beaucoup plus même s’il faut être concentré tout le long.
Un Eritriche nain qui jouit d’une belle vue!
Cette arête est un petit bonheur, saine, aérienne, avec une vue *****.
Nous ne faisons qu’une bouchée de cet élégant bout de caillou et 2h30 après notre décollage, nous prenons la même photo qu’hier mais ce coup là c’est Alain et Delphine dessus!
La team Pic du Glacier Blanc
Ciao ciao tous les deux, à l’année prochaine!
par admin | 22 Juin 2015 | Alpinisme, Course de neige, Neige Cordier, Pic d'Arsine
Suite des aventures en comité restreint après l’ascension de la Roche Faurio, seuls Jérôme et Guillaume se sentent capables de supporter encore 2 jours leur guide….
Pour la première journée, nous nous lançons dans une totale improvisation avec un changement de dernière minute… En passant au pied du col Emile Pic, Neige Cordier nous appelle et nous délaissons le Pic du Glacier Blanc…
Le curseur technique monte d’un petit cran aujourd’hui avec au programme une petite goulotte, du mixte et une arête bien aérienne… Le tout en aller retour!
La goulotte du Col Emile Pic… avec un seul piolet bien sur!
Du mixte facile en très bonne conditions (quand on voit ce que c’est devenu un mois plus tard… snifff)
Guillaume prêt à en découdre, comme dans les manifs!
Le guide cherche à prendre son envol?
La rude vie de l’alpiniste
Dernier jour, la météo se gâte, ça nous permettra de voir autre chose après 3 jours de beau temps… On baisse un peu le niveau par rapport à Neige Cordier avec le Pic d’Arsine en traversée…
Ambiance insolite avec la neige qui tombe sous forme de pizzas par moments!
par admin | 28 Mai 2015 | Alpinisme, Arête, Couloir, Course de neige, Pic d'Arsine, Pointe Cézanne, Traversée Pointe Cézanne - Pic d'Arsine
Nico et Eve souhaitait réviser un peu les fondamentaux du cramponnage et faire une jolie course dans le secteur du Glacier Blanc… Et bien bonne pioche sur le créneau avec une météo au beau fixe et de superbes conditions de neige (qui ne devraient pas trop durer…).
Le premier jour on révise les gammes sur le Glacier Blanc.
Sans oublier les fondamentaux… on souffre.
Le lendemain, on s’envole pour la traversée Pointe Cézanne – Pic d’Arsine avec un joyeux mélange de couloirs, d’arêtes cornichées et de pentes de neige raides… Rien d’extrême et de très belles conditions qui nous permettent de savourer chaque sommet tranquillement!
Deux jours de pur plaisir dans une montagne étrangement déserte. On va pas s’en plaindre!
par admin | 30 Juil 2014 | Alpinisme, Arête, Course de neige
La météo un peu particulière de cet été oblige à s’adapter en permanence. Non seulement aux conditions météo elles mêmes mais aussi aux conditions de la montagne!
Quand je rejoins Lucas et Romain à Cham, l’idée est de tenter l’ascension du Mont-Blanc par la voie des Aiguilles Grises après deux journées d’acclimatation ensemble. Une très belle (mais plus longue) alternative à la voie normale du Goûter. Les quantités de neige tombées ces derniers jours m’inquiètent un peu, d’autant qu’il n a pas encore fait beau depuis la dernière chute, et que tout ça n’est donc pas très stabilisé!
En attendant de prendre une décision, nous partons pour notre acclimatation au refuge des Cosmiques. Mes gars sont surmotivés et viennent de passer 3 jours dans les refuges pour s’acclimater et faire connaissance. Contrairement à la météo, l’ambiance est au beau fixe!! Comme on va pas rester comme des moules accrochées au refuge, je propose chaque jour une course à mes loustics pour leur permettre de découvrir d’autres terrains, un peu plus techniques. Nous réalisons ainsi la traversée des Pointes Lachenal et l’arête des Cosmiques. Et peinard à chaque fois par un choix d’horaires « décalés ». Nous peaufinons l’acclimatation par un régime diététique strict à base de croûte et de bière pression complété par des séances intenses de sieste à rallonge.
Passées ces deux journées la décision est claire : trop de risques pour tenter le Mont-Blanc par Gonella. En plus le créneau météo n’a pas l’air optimal. Côté Mont-Rose, les oracles sont meilleurs, on file à Gressoney. La montée à Citta di Mantova se fait pour bonne partie en téléphérique, ça change de l’Oisans!! Bon 200m à monter pour de vrai, quand même! L’occasion de voir qu’ici comme partout ailleurs il y a des coulées de partout sous l’effet du soleil et des cumuls exceptionnels de neige du mois de juillet! Et des coulées que la plupart des « anciens » n’ont jamais vu en 40 ans de carrière… Brrrr, ça fait froid dans le dos…
Pour être partis et rentrés de bonne heure, et être tranquilles, on opte pour un réveil matinal… Nous sommes la première cordée à se lancer en direction du Mont-Rose. Au bout d’une heure de marche, nous commençons à entendre derrière nous quelques coups de tonnerre. Etrange conception du beau temps les prévisionnistes cette année. L’orage est encore loin, on continue. J’aimerais au moins atteindre le bivouac du Balmenhorn pour nous abriter et attendre un créneau. Au fur et à mesure que l’on monte, le décalage entre le flash de l’éclair et le boom se rapprochent ce qui autrement dit veut dire qu’on a l’orage aux fesses!!
Un éclair nous « claque » un kilomètre devant nous, on se taille, pas le temps d’aller au bivouac. Philippe profite de cette retraite pour explorer sans conséquence le sous-sol du glacier!! Toutes les cordées parties derrière nous rentrent également au bercail. Rideau, on plie la boutique.
Philippe et Romain acceptent avec le sourire et dans la bonne humeur cet « échec ». Belle attitude les gars! On se remet ça l’année prochaine!
par admin | 15 Juil 2014 | Alpinisme, Face Nord, Meije - le Z, traversée de la Meije
Après notre mixture au Pelvoux, on part ce coup-ci avec Frank en direction de la face nord de la Meije pour gravir le Z… La neige tombée en abondance a bien nourri les faces, les conditions sont démentes! Et nous, après 3 jours de régime patate – poulet – sieste, ben on l’a la patate!
Sylvain et Julien se joignent à nous pour cette petite aventure. On opte pour un bivouac en haut des Enfetchores ce qui est une très bonne option pour les feignants du premier jour mais par contre c’est un peu la mission pour récupérer les affaires le 2ème jour!
Comme prévu le Z est tout « couic » ça randonne… On a juste essayé de faire une variante au début pour pas se mettre derrière les autres cordées mais c’était pas le bon plan! Une heure de perdue et un mini « Z » en supplément!
Finalement c’est la traversée de la Meije et surtout la récup du bivouac qui seront les crux du jour!
par admin | 11 Juil 2014 | Alpinisme, Arête, Face Nord
Après moults plans aux quatre coins des alpes, la météo nous oriente finalement avec Frank vers les Ecrins!
Partout dans les Alpes, ça a plâtré! Les conditions vont être bonnes mais ici il faudrait attendre un jour de beau de plus pour que tout ça transforme dans les faces nord…
Vu qu’on a qu’un jour de beau dans l’immédiat, je propose à Frank un plan « one shot » au Glacier Noir. Heureusement Franck est prêt à bondir! Je le récupère le soir à la l’Argentière et on file faire une petite sieste chez Madame Carle…
L’idée au départ était d’aller faire un itinéraire à dominante neige, en face nord de l’Ailefroide par exemple. Mais ça manque encore un peu de purge et la neige risque de pas être au top dans les ressauts raides! Du coup je propose à Frank d’aller faire une course avec beaucoup plus de rocher, l’arête nord de la Pointe Puiseux…. Longue journée au programme, surtout avec ces conditions là!
Effectivement la journée fut longue (et comme toutes les longues journées elle commence par une belle panne de réveil)!! Frank commencera même à se préparer mentalement au bivouac improvisé dans les dernières longueurs! Il ne sait juste pas que ce concept de bivouac improvisé est totalement étranger à son guide!
Au programme de cette course, du rocher, beaucoup de rocher et de la neige, de plus en plus humide qui nous impose souvent des variantes un peu plus coriaces!! Ca grimpe tout du long et avec les conditions du jour, on a pas fait bezef de corde tendue…. Ajouté à ça quelques petites fourvoyances et un entraînement draconien à base de Pic d’Arsine et voilà les ingrédients réunis pour établir un horaire intéressant qui à défaut de nous offrir un repas les pieds sous la table nous permet de jouir d’un des plus beaux coucher de soleil que j’ai pu contempler dans les Ecrins… Mer de nuage panoramique à 360°, épargnant seulement notre petit ilot Pelvien… Y a des moments de grâce comme ça qui font oublier toute la peine endurée!
On aurait aimé finir devant un bon plat de pâtes et une bière au refuge du Pelvoux mais la vacation radio sonne dans le vide… Nous le saurons le lendemain, Damien nous attendait et s’était juste éclipsé pour prendre sa douche! Arrivé vers minuit au refuge, on grignote quelque fond de sac et on s’abandonne à un coma réparateur dans les épaisses couettes…
De la bonne aventure made in Ecrins, merci à toi Frank de m’avoir fait confiance!
par admin | 10 Juil 2014 | Alpinisme, Arête, Neige Cordier
Après le bref sursis d’hier, l’hiver en remet une couche…
Vu le brassage prometteur, on choisit aujourd’hui une course proche du refuge. La traversée de Neige Cordier nous offre un super terrain de jeu dans ces conditions dignes des terres australes. Vent et neige à gogo, il faut se méfier, l’arva-pelle-sonde ne serait pas de trop. Alors on ruse en passant au plus prêt du rocher.
Au final, on passe quelques heures dans une ambiance hallucinante et Jacques et Olivier gouttent aux joies du mixte hivernal pour leur plus grand bonheur!
par admin | 9 Juil 2014 | Alpinisme, Arête, Couloir, Roche Paillon - Emile Pic
Météo capricieuse au programme de ce début de séjour avec Jacques et Olivier. Le projet initial (la traversée de la Meije) a vite été remis au chaud!
Première tentative en début de semaine du côté des Bans (Coste Counier) mais la météo est beaucoup trop aléatoire et on préfère sagement s’arrêter avant de commencer! Pas de souci, on décale tout!
Vu le plâtrage copieux, je propose à mes deux compères de partir sur des courses plus typée neige et mixte. On se tourne vers la traversée Roche Paillon – Emile Pic, toute patagoniesque! Un guide Suisse – Allemand nous a fait de belles et hautes marches dans le couloir, sympa. Sur l’arête, les conditions sont hivernales. 30 à 40cm de poudre rendent la course encore plus magique que d’habitude.
par admin | 11 Sep 2013 | Alpinisme, Arête, Cresta Berhault, Viso
La Cresta Berhault? Quezaco?
C’est une longue arête d’une logique radicale qui commence au col de la Traversette et se termine au sommet du Viso… 6km sur le papier, surement bien plus en développé!! Un beau voyage suspendu en le Queyras et la plaine du Pô… Cette même plaine du Pô qui envoie dès qu’il fait beau cette satanée nebbia!!!
Cette longue traversée a été inaugurée en 1968 par Hervé Tranchero et son pote Livio Patrile. Ces deux guides sont aujourd’hui les gardiens des refuges de Vallante et de Quintino Sella. Nous les avons rencontrés tous les 2 au cours de notre périple car nous avons pris l’option légère et tout confort en dormant au refuge!!
Hervé nous racontait qu’il avait fait ça chargé comme un mulet avec plus de 20kg sur le dos… Fallait avoir le feu sacré!!
Le parcours hivernal de cette arête par Berhault dans des conditions apocalyptique reste un exploit qui a fortement impressionné les locaux qui vouent une véritable admiration à Patrick. Ils trouvaient logique de lui rendre hommage en donnant le nom de leur idôle à cette arête…
Nous avons découpé le parcours comme ça :
Premier jour : départ de Giacoletti, col de la Traversette et traversée jusqu’au col de Due Ditta. On pose le matos là et on descend au Rifugio di Vallante (30min).
Deuxième jour : départ de Vallante. Remontée à Due Ditta (une petite heure). Traversée du Visolotto et NW du Viso. Descente par la voie Normale et nuit à Quintino Sella.
C’est une façon fantastique d’atteindre le Viso. A réserver aux chamois tout terrain et amoureux de solitude!! Une grande bizarrerie qui n’est pas du goût de tout le monde dans le secteur : l’équipement sur-abondant de la section entre le couloir du Porc et le passo Giacoletti. Un point tous les 2 mètres y compris quand c’est complètement inutile. Des points proches de fissures, ou sur des gros becquets : quel est l’intérêt??