Col de Péas

Col de Péas

Aujourd’hui je retrouve Marie et Jean-Luc pour leur faire découvrir les joies du ski de rando. On se dirige vers le col du Lautaret. Horreur! Un nuage humide, tout droit venu de l’Isère semble scotché sur le secteur. De quoi pourrir une moquette ça! Du coup revirement de situation total, on part aux Fonds de Cervières. Le regel a été très bon cette nuit et malgré notre départ finalement tardif (8h), les conditions sont bonnes. On prend la direction du Col de Péas. Marie et Jean Luc découvrent la joie des conversions! Pas évident ce fichu mouvement! Tranquillement nous arrivons vers 10h30 au col ou un petit banc d’herbe nous attend. Nous laissons cuire une petite demi-heure cette belle moquette qui nous attends. L’occasion de profiter de ces instants privilégiés en montagne, tous seuls!

11h : c’est parti. La neige est revenue à point! Un régal de skier là dedans! Comme bien souvent en ski de rando, la descente est vite avalée… c’est sur on skie moins qu’en station mais quelle sensation de liberté! Nous déchaussons 2 fois avant de skier les 50 derniers mètres légèrement moins bons que le reste!

Pic de Rochebrune

Pic de Rochebrune

Une belle équipe de voyageurs est réunie aujourd’hui pour se dégourdir la spatule sur la belle moquette Briançonnaise. Certains reviennent d’un stage vino rosso et prosciutto en Sardaigne, d’autres d’un séminaire tapas y cervezas à Madrid. Un objectif, un seul : taper des grandes courbes sur de la moquette à poil court… mais avant il faut monter. Les organismes peinent un peu à se mettre en route mais bien vite la magie de la montagne opère et tout se met en branle. Le second souffle nous conduit au sommet du Pic de Rochebrune où nous profitons bien peinard d’un panorama de rêve. Quelle vie!

Descente un peu bouletteuse dans le couloir puis on se pose pour laisser encore un peu de cuisson à cette belle moquette…. Enfin c’est le moment, on lâche les chevaux…. Jouissance! En finaudant un peu dan la forêt, le ski reste très correct jusqu’à quelques centaines de mètres de la voiture. Là, ces fichus tapis d’herbes nous contraignent à une sieste forcée… Dur, dur.

Vers le Pic de Malrif

Vers le Pic de Malrif

Dernier jour du raid épicurien. Il a fait très beau de 22h à 4h du matin. Malheureusement au réveil, à 6h30, c’est plus la même. C’est déjà bâché même si la visibilité reste correcte… Le départ vers le Grand Glaiza n’est pas très euphorique mais la bonne humeur est toujours là dans le groupe, c’est l’essentiel. Le beau temps de la nuit a permis un excellent regel, c’est toujours ça!

Le plafond nuageux joue au yoyo entre 2800m et 3100m. L’idée du Grand Glaiza est rapidement abandonnée. Au bout du plat, on s’oriente vers un couloir sur la crête comprise entre le Pic de Malrif et le Petit Rochebrune. Lorsqu’on arrive au pied du couloir, la météo s’emballe un peu : la visibilité tombe, la neige s’en mêle. On lève le camp! Malgré l’ambiance météo, on fait du bon ski avec les 2 cm de fraîche sur fond dur. Un peu plus de visibilité n’aurait pas été du luxe quand même.

Le temps d’évacuer le refuge se mettent à tomber de belles galettes de neige et on se demande même si on va rester bloquer au Fonds de Cervières… Le raid épicurien se conclut comme il se doit au restaurant devant une bonne bière!

Merci à tous les 3, c’était un régal ces 3 jours en votre compagnie!

Grand Vallon

Grand Vallon

Ambiance très humide ce matin au réveil! Il a flotté toute la nuit et ça continue… Pas idyllique tout ça.  M’enfin faut voir le bon côté des choses, ça permet de faire une petite grasse matinée et ça c’est pas du luxe! Le CAF de Coudon ne partage pas mon optimisme quand aux possibilités d’éclaircies et dès la fin de la pluie, ils lèvent le camp. Qui sait? Un rayon de soleil et à nous les 30 cm de poudre au sommet! Mon enthousiasme laisse sceptique mes épicuriens…

Finalement, sur le coup des 10 heures, l’arrivée des éclaircies se confirment et nous partons vers la Cime du Grand Vallon, plus pour la ballade que pour faire du grand ski. Vu du bas, il ne semble pas avoir neigé tant que ça, ou le vent à déjà tout emporté! Sur les 200 premiers mètres, la neige nous laisse peu d’espoir de bon ski. Puis finalement plus on monte, plus c’est bon avec une longue section en poudre tassée… On pousse jusqu’au sommet, tout soufflé par le vent et on part sans attendre pour ces 600m de poudre tassée où enfin on peut se lâcher et pousser des grands cris! L’acharnement est récompensé! Ca prend de la vidéo dans tous les sens et Odette goûte la neige : tout va bien! C’est un mini hold-up

Dans les 200 derniers mètres comme prévu ça se gâte. José nous fait une petite démonstration sur l’art de gérer les transitions de neige. Quelle gifle!

Dans l’euphorie, nous avons complètement laissé de côté l’idée de pique niquer. Du coup c’est au refuge qu’on s’offre un modeste en cas à base de crozets et de sandwichs accompagné d’un petit coup de rouge histoire de bien préparer la sieste..

Sortie de la sieste, un petit coup de Kite plouf avant d’aller à la cabine téléphonique de la vallée au bout de la plaine du Bourget. Quelques coup de fil pour rassure et prendre la météo. Encore une fenêtre météo qui ressemble plus à une meurtrière! Une chose est sure : va plutôt falloir se lever tôt.

Mais il en faut plus pour nous abattre et c’est devant une belle entrecôte saignante que nous nous préparons mentalement pour le lendemain!

La suite du raid épicurien

Petit Rochebrune

Petit Rochebrune

Premier jour de ce raid épicurien avec Odette, Marcel et José! 3 jours à jongler autant avec la météo et les conditions de neige qu’avec les bons mots et les bons vins! Trouver les fenêtres météo qui s’ouvre et se ferment au moindre courant d’air n’est pas une mince affaire! Après un départ bien assez matinal, on dépose notre barda au refuge des Fonts après une approche très exigeante puisqu’un névé persistant sur la route nous oblige à 25m de portage! Ce modeste local d’hiver de 9 places semble déjà bien occupé : nous dénombrons 5 duvets! Va falloir se serrer!

Nous partons aujourd’hui en direction du Petit Rochebrune et ses 3078m. 1000m de dénivelée pour cette première journée que nous parcourons en … un certain temps. Le calcul n’est pas facile car il y a une heure de décalage horaire dans ce vallon… Bref pendant que certains offrent aux vents un peu de textile, d’autres vivent hors du temps!

Le premier panorama sur le Queyras n’est pas des plus inoubliables. Entre deux volutes nuageuses, on devine parfois le nuage suivant qui arrive! Mais bon, à l’abri du vent on arrive quand même à pique niquer donc tout va bien.

La descente attaquée un poil tard s’avèrera un chouya collante sur le bas. Mais il n’y a pas de mauvaise neige, seulement des mauvais skieurs… Enfin dans certaines neiges quand même tous les skieurs sont mauvais!

Il nous reste un bout d’après midi pour une petite initiation Kite avec José qui a emmené sa voile. Bien sympathique d’apprendre à rester dans la fenêtre, de faire travailler sa voile et surtout de faire des Kite plouf!

Sur la fin d’après midi débarquent nos compagnons de refuge le CAF de Coudon. Le courant passe assez rapidement. Les échanges à base apéritive créent immédiatement une saine ambiance de rigolade. Ce ne sont pas des tristes au CAF des couillons même si à l’évidence leur régime gastronomique est très loin d’égaler le notre!

Notre premier repas sera d’une frugalité monacale : salade de tomate, crozets inondés de parmesan, saucisses locales, chocolat et un petit génépi pour pousser tout ça! C’est rude la montagne.

La suite du raid épicurien…

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