Premier jour de ce raid épicurien avec Odette, Marcel et José! 3 jours à jongler autant avec la météo et les conditions de neige qu’avec les bons mots et les bons vins! Trouver les fenêtres météo qui s’ouvre et se ferment au moindre courant d’air n’est pas une mince affaire! Après un départ bien assez matinal, on dépose notre barda au refuge des Fonts après une approche très exigeante puisqu’un névé persistant sur la route nous oblige à 25m de portage! Ce modeste local d’hiver de 9 places semble déjà bien occupé : nous dénombrons 5 duvets! Va falloir se serrer!
Nous partons aujourd’hui en direction du Petit Rochebrune et ses 3078m. 1000m de dénivelée pour cette première journée que nous parcourons en … un certain temps. Le calcul n’est pas facile car il y a une heure de décalage horaire dans ce vallon… Bref pendant que certains offrent aux vents un peu de textile, d’autres vivent hors du temps!
Le premier panorama sur le Queyras n’est pas des plus inoubliables. Entre deux volutes nuageuses, on devine parfois le nuage suivant qui arrive! Mais bon, à l’abri du vent on arrive quand même à pique niquer donc tout va bien.
La descente attaquée un poil tard s’avèrera un chouya collante sur le bas. Mais il n’y a pas de mauvaise neige, seulement des mauvais skieurs… Enfin dans certaines neiges quand même tous les skieurs sont mauvais!
Il nous reste un bout d’après midi pour une petite initiation Kite avec José qui a emmené sa voile. Bien sympathique d’apprendre à rester dans la fenêtre, de faire travailler sa voile et surtout de faire des Kite plouf!
Sur la fin d’après midi débarquent nos compagnons de refuge le CAF de Coudon. Le courant passe assez rapidement. Les échanges à base apéritive créent immédiatement une saine ambiance de rigolade. Ce ne sont pas des tristes au CAF des couillons même si à l’évidence leur régime gastronomique est très loin d’égaler le notre!
Notre premier repas sera d’une frugalité monacale : salade de tomate, crozets inondés de parmesan, saucisses locales, chocolat et un petit génépi pour pousser tout ça! C’est rude la montagne.