Paulo Folie et Madame tape dur

Paulo Folie et Madame tape dur

Avec Juliette et Mo venus du Jura pour l’occasion, on part profiter des excellentes conditions de glace dans le vallon de Freissinières. Les températures bien plus clémentes qu’il y a une petite dizaine de jours permettent de grimper allégés de doudounes, triple épaisseur, onglées, je sens plus mes pieds et j’en passe des meilleures! On se dirige le matin vers Madame tape dur un mur idéal pour l’initiation. On s’occupe d’abord avec quelques ateliers pour apprendre à se débrouiller avec ces étranges engins de ferraille qu’on se trimballe au pied. Comme en grimpe, la cascade est avant tout une question de pose de pied n’en déplaise aux adeptes du bourrinage de biceps! Pas évident! Pas facile non plus de planter ce piolet… Pendant un petit quart d’heure, à la recherche de la frappe idéale, nous pilonons la glace tels 3 mineurs de fond sur un filon d’anthracite! La frappe implique à la fois fermeté et relâchement, tout un art!

Après quelques moulinettes et un petit gueuleton, nous partons pour une petite escapade verticale digestive au fond de la vallée : Paulo folie. Cet année, le manque de neige nous permet de garer la voiture à 5 min du pied de la cascade au lieu d’une bonne heure d’approche. Le luxe.

Pas mal d’émotion pour Juliette dans Paulo Folie mais au prix d’un beau combat nous finirons tous ensemble au sommet! Bravo à tous les deux, vous pouvez être fiers!

Rappelle toi que tu es un homme

Rappelle toi que tu es un homme

A ne pas confondre avec rappelle toi que tu un gnôme parcourue quelques jours plus tôt. C’est la vallée d’à côté!

Cette année, cette cascade est bien formée et connaît de nombreux parcours. A notre tour avec Sylvain d’aller sucer un peu de glaçon dans le coin! Une petite heure d’approche est nécessaire depuis Serre Buzard pour rallier le pied de la cascade, vite passée en tapant la causette! Arrivée en vue de la cascade, deux cordées s’apprêtent à s’y engager… On en profite pour faire une bonne temporisation en tee-shirt au soleil qui chauffe les pentes sous la cascade (mais pas la cascade) en attendant que notre tour arrive…

J’attaque par une grande première longueur qui réveille bien avec une section de 6b+ en rocher moyen et avec de braves onglets puis qui remonte une stalactite puis une fine draperie… Bien raide tout ça! Grâce aux nombreux passages, il y a beaucoup de crochetage et il est bien rare qu’il faille taper, tant mieux d’ailleurs! J’enchaîne sur la deuxième longueur qui franchit un surplomb puis deux champignons de glace… Du bloc en cascade! Sylvain fait la longueur suivante, bien raide au départ puis qui se couche. Grande longueur de 60m qui nous dépose au pied du cigare. Car oui! Le cigare touche! Il est d’ailleurs grimpable… Nous préférons passer au plus facile c’est en dire en grimpant en opposition entre le rocher et le cigare… Classe! S’ensuit deux longueurs plus faciles dont la dernière tout en sorbet!

Rien à dire c’est mythique, démoniaque, dément, surclasse, 4 adjectifs que tout grimpeur se doit de prononcer au moins une fois par jour!

Rappelle toi que tu es un gnome

Rappelle toi que tu es un gnome

C’est parti aujourd’hui pour une des belles cascades de glace des Ecrins dans le vallon du Rabioux : « Rappelle toi que tu es un gnome ». Exceptionnellement bien formée cette année, la cascade connaît depuis quelques temps une fréquentation quasi quotidienne! Ces nombreux parcours nous mâchent bien le travail et l’ascension prend la tournure d’une belle petite promenade de crochetages en crochetages. On est loin de l’ambiance qu’on trouvé les premiers à la parcourir cette année. 3h aller retour des sacs aux sacs, l’affaire est rondement menée. Tant mieux car dès midi, les stalactites à droite de la cascade commencent à prendre le soleil et larguent de temps à autres quelques scuds… Le redoux qui s’installe ne devrait rapidement plus permettre de parcourir cette cascade dans des conditions de sécurité suffisante… Ainsi soit-il!.

Nous avons partagé ce jour la cascade avec Arno et Willy, deux guides du Gapençais. Voir le compte rendu d’Arno qui donne pas mal de détails sur l’accès et l’ascension.

En tous cas ce fut l’occaz avec Jade de découvrir cette bien sympathique vallée du Rabioux ainsi que le bistrot des Alpes à Chateauroux où nous nous échouons devant un bon demi sur une terrasse inondée de soleil. La dolce vita quoi!

Freissinières – Les Viollins

Freissinières – Les Viollins

Voilà une classique des classiques que tout glaciairiste qui se respecte se doit d’avoir gravir! C’est enfin chose faite aujourd’hui avec Nico.

Pour se mettre en jambe et laisser grimper tranquillement la cordée qui nous précède, nous gravissons d’abord cousin Hubert mais en partie seulement car une portion de 5m dans le haut n’inspire pas confiance du tout. Pas épais et bien trop décollé à notre goût.

Ensuite nous nous lançons dans les Viollins. Deux très belles longueurs mènent au pied du cigare. Celui ci est bien agréable à gravir avec pas mal de reliefs et une stalactite qui permet de mettre le pied en écart. Nico s’octroie de belle manière cette longueur. Au dessus encore grande et belle longueur où il faut rester alerte…

Une pensée pour Gérard Chantriaux qui a ouvert cette cascade en 1982 en solo intégral avec du matos conçu par lui même et qu’il venait tester. Respect!

Lacelle qui reste – Freissinières

Lacelle qui reste – Freissinières

C’est une fine équipe Pyrénéo-Lozérienne qui s’élance aujourd’hui dans la vallon de Freissinières en direction de la tête de Gramusat. Bon l’élan est un peu coupé par un (désormais quasi rituel) faux départ. C’est l’occasion de tester un peu ces merveilleux pneux neiges! Faute de neige (et donc d’avalanche), la route de Freissinières est encore ouverte jusqu’au parking d’été (avec quand même un minimum d’équipement). Ca réduit bien les marches d’approche!

Avec Flo on attaque en beauté en remontant droit vers Lacelle qui reste par une trace qui se révèlera être une trace de montée! Nous en serons quitte pour une bonne suée… Les -14°C du parking sont vites oubliés.

Notre objectif du jour est une combinaison entre les longueurs du bas de l’ensemble de Mandelbrot et les longueurs du haut de Lacelle qui reste. Dans les premières longueurs, la qualité de la glace est surprenante. Ce n’est pas dur mais pas évident à brocher. Faut grimper tranquille! On accède à la suite par une grande traversée facile sur une bonne vire. Le relais sous jeux de quille est impressionnant. La chandelle qui pend au dessus de nous comme une épée de Damoclès est dure à oublier. Dès les premières broches dan la longueurs suivantes, je décale le relais vers un endroit plus sain… Pendant ce temps là Flo, se régale entre pétales et méduse. Longueur vraiment classe qui se protège à la fois sur broche et camalots. Relais sur une bonne vire.

La longueur suivante c’est de la haute voltige. Après un peu de mixte au départ, on remonte plein gaz, le long de la chandelle jusqu’à buter sous un toit ou un vieux spit un non moins vieux piton permettent de se rétablir sur le mur de glace, au prix d’un mouv’ assez athlétique qui oblige à lâcher les pieds. Waaah! L’ambiance est démoniaque!

Ensuite c’est encore bien soutenu sur une glace très sculptée et pas toujours facile à brocher… Et quand le lactate prend le contrôle des avants bras, tout se complique!

Descente « peinard » en 4 rappels bien filants.

Un bien sympathique voyage que j’étais ravi de partager avec toi Flo. Merci!

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