Glace à Crévoux

Glace à Crévoux

Avec Nico et Charles on part faire quelques couennes de glace sur la belle cascade du Razis à une heure d’approche de Crévoux. Sur ce grand rideau de 100m de large et de 50m de haut, on trouve tous les niveaux du 3+ au 5+ dans un cadre bien sympathique. Idéal pour se perfectionner. En plus de beaux cigares un peu fistuleux, nous avons parcouru un très bel itinéraire de mixte à droite de la cascade la plus à droite en protégeant sur broches et camalots. Un vrai régal! La cascade de droite forme actuellement une cloche très impressionnante et vraiment pas épaisse.

Cascade de glace à Cervières

Cascade de glace à Cervières

En ces temps de disette glaciaire, pas évident de trouver dans nos chaudes contrées de bons petits bouts de glaçons sur lesquels s’ébattre! Et puis ces belles journées d’une tiédeur presque inquiétante sont plus une invitation au ski qu’aux froids chemins de gel. M’enfin il fallait bien dégourdir un peu ces piolets. Cervières est un secteur idéal pour les reprises en douceur et le perfectionnement. On accède facilement au sommet des voies par une large vire qui permet à souhait de mettre la corde dans les voies qu’on veut. c’est ainsi qu’après quelques échauffées dans le mur de glace du Bourget on se retrouve saucissonnant dans d’infâmes parties de mixte déversantes où l’on redécouvre la douce sensation de l’acide lactique saturant les muscles! Une reprise bien sport… 3 heures de ce petit jeu ont raison de nos véléités verticales et vers 14h on dépose les sacs au petit hameau de la Chau pour monter tranquillement au Chenaillet à ski.

Blow job – Freissinières

Blow job – Freissinières

Pour clôturer la saison de glace, nous retournons à Freissinières avec Seb pour gravir Blow job, cascade au nom hautement poétique (une rapide recherche sur google vous permettra d’en comprendre le sens, moins de 18 ans s’abstenir).

Seb est un peu moins en forme que lors de notre dernière ascension de Gramusat direct légèrement diminué qu’il est par une blessure musculaire à la cuisse… J’ai donc la responsabilité des passages difficiles.

C’est quand même moins soutenu que Gramusat direct bien que pimenté par un teigneux pas de mixte, avec un réta un peu engagé!

Attention dans ce passage : un des pitons n’est pas bon du tout.

La dernière longueur est magnifique : un bon grade 5 plein ciel!

Descente facile et efficace en quelques rappels sur les relais de montée.

Gramusat direct – Freissinières

Gramusat direct – Freissinières

Quelques photos de l’ascension de Gramusat direct avec Seb ibanez, bien en forme ce jour là.

L’ambiance est vraiment très belle dans ces draperies (oui c’est moi) et ces cigares suspendus! Le nom laisserait penser que la ligne est directe : que nenni! L’itinéraire se faufile astucieusement dans la face à la recherche des passages les plus faciles. Enfin les moins difficiles plutôt!

Car ça grimpe fort la dedans avec trois longueurs de 5+/6 et un court passage de mixte (ou artif) teigneux dans L2 (mais protégé par trois spits).

En haut, nous avons traversé très franchement (200m) pour trouver une ligne de rappel.

A noter ce jour : la tragique perte d’une broche à glace!

Freissinières – cascade Chantriaux

Freissinières – cascade Chantriaux

Petite virée sans but précis à Freissinières avec Sylvano « ma questa cosi faché la regazza »!

Enfin sans but précis, c’est pas tout à fait vrai : on est quand même là pour un peu de cascade! Comme souvent à Freissinières, un lac d’air froid stagne en fond de vallée rendant « piquant » le départ de la voiture.

D’ailleurs Freissinières / froid il doit y avoir un lien. Et bien non! pas du tout! Freissinières étymologiquement c’est un lieu où l’on trouve des frênes. Et les frênes noirs sont en effet nombreux dans la vallée.

Arrivé au pied de la grande face de Gramusat où nous envisagions peut être de faire la directe des ombres, on remarque une petite grappe de cascadeurs en préparation. Comme il n’y a qu’un seul accès à ces hauts rideaux suspendus, ça risque de bouchonner et l’idée se faire envoyer du glaçon sur la poire par des gens avec qui nous n’avons même pas été présenté nous chagrine.

Qu’à cela ne tienne, retournons nous et regardons ce qui nous est généreusement offert de l’autre côté. La cascade Chantriaux, un beau grade 6 de la vallée. Deux cordées sont engagées dedans mais ils ont de l’avance sur nous et vue la configuration de la cascade, ils ne devraient pas nous envoyer le moindre petit glaçon. Par contre faut pas trop trainer à se mettre en route car cette ascension est une course contre le soleil.

La longueur la plus dure est la première, verticale sur 20m sur une glace très sculptée.

La suite est moins difficile avec encore quelques passages verticaux de plusieurs mètres.

Nous rattrapons les cordées devant nous qui s’avèrent être de jeunes aspis italiens en formation. Dans un italien complètement farfelu nous entamons un semblant de conversation avec eux : « ciao, ciao. A perdido la bruccinetta a ghiaccia » »ouné gélato con limone, si, si mama mia, etc., etc. » Au passage on leur rend la broche qu’ils avaient fait tomber plus bas ce qui nous vaut d’être invités à la bière à l’Argentière (invitation honorée)

Tout ce petit monde s’arête avant la dernière longueur qui ne présente rien d’exceptionnel et commence à bien chauffer.

Descente en rappel rapide et sans souci.

Pour l’histoire, il faut savoir que cette cascade a été ouverte par un local, Gérard Chantriaux, en 1981 sous le mandat de Valéry Giscard D’Estaing quelque mois avant ma naissance. Le talentueux bonhomme touche à tout, inventeur du piolet traction et de la monopointe (rien que ça), a gravi ça en solo! Chapeau!

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