Avec mon plus fidèle acolyte, j’ai nommé ArnoK alias Michel, nous nous sommes laissés bercer par les charmes des ratios D+/D- favorables à savoir descendre plus que ce que l’on monte. Ce prodige n’est malheureusement réalisable que par l’emploi de moyens artificiels aussi désastreux pour le réchauffement climatique que pour l’amaigrissement de nos bourses anorexiques….
Nous tenons en nous excuser auprès des personnes qui se sentiraient offensées, nous ça va.
C’est donc par un petit passage aux caisses de Monetier que la journée débute où d’âpres négociations nous permettrons de réduire partiellement la facture du jour.
Nous croisons Julia et Julien qui partent pour la combe du Riou et partagerons avec eux une partie de cette belle journée.
Du départ du hors piste de la Montagnolle (sommet du télésiège de l’Yret), nous accédons par une grande traversée et une courte remontée (50m) skis sur le sac au col de la Montagnolle qui fait la jonction entre le ravin de la Montagnolle et le lac de l’Eychauda.
Un petit bout d’arête (100m) permet de rejoindre le couloir qu’il faut descendre juste avant le roc de la Montagnolle.
Un court passage raide mène à une grande traversée à flanc au dessus du lac de l’Eychauda. Au début de la traversée, un spit permet de protéger un passage rocheux (qui passe avec les skis).
Après la trav’, c’est le phoquage et en avant pour environ 900m de montée jusqu’au Pic du Rif. Vers 2800m, on traverse une pente exposée SE qui chauffe pas mal (elle a déjà coulé d’ailleurs). Attention, cette pente est surplombée par une falaise de facture assez douteuse qui s’est séparée juste après notre passage de quelques éléments minéraux désireux de perdre un peu d’altitude. Pas de panique, il y a le temps de les voir venir et de les éviter mais voilà une raison de plus pour prendre quelques distances de sécurité avec ses comparses.
Petit coup de chaud dans la montée pour trainer nos skis bien trop fats pour notre rythme de spermato (comprenne qui peut). Puis c’est l’apothéose au sommet, où dans une ambiance bien printanière, le panorama nous explose en pleine figure!
Pause bien grassouillette, profitons en c’est pas tous les jours qu’on peut se dorer au sommet!
A la descente nous décidons d’aller zieuter les couloirs des Italiens qui font une belle variante à la classique. Nous optons pour celui de droite à la descente qui nous parait mieux rempli. Et c’est parti pour quelques bons virages dans la popow…
… avant une section moins enneigée qu’il n’y parait, où le caillou se joint à la partie. M’enfin ça reste tout de même correct.
Au pied du couloir, c’est l’extase : de la bonne bien fine à faire palir Escobar entre ombre et soleil. S’arrêter pour prendre une photo est un supplice!
Et en choisissant bien la skiabilité restera de très bonne à excellente jusqu’à la jonction avec le hors piste de la Montagnolle.
Christian,
ce message pour vous dire que j’apprécie votre prose et votre vision des choses… vous êtes bravé et vous maniez la métaphore aussi bien que vos fats…
vivement la prochaine journée dans de la bonne!
Michel