Après 3 jours de poudre depuis les stations des Hautes-Alpes on se dit que ça serait peut-être bien d’aller voir comment est la poudre dans le Queyras! On largue donc les amarres avec Tor, Eddi et Karl pour une petite navigation au gré de la poudre autour du Refuge de la Blanche

Premier jour : nous pêchons. Les remontées de Saint-Véran nous font de l’œil. Du sommet de la station, après un petit run excellent dans la poudre en sud, nous gagnons le Pic de Chateaurenard pour la pause pique nique. La météo est avec nous, bien mieux que prévu! La neige est restée excellente à skier sur toutes les orientations. Petite gourmandise du jour : premières traces sous le Pic Traversier, not so bad comme on dit! Soirée bien arrosée dans le chaleureux refuge de la Blanche, mes compagnons tiennent bien sur les skis et à l’apéro!

Deuxième jour : on commence à perdre le fil du temps après tous ces kilomètres de belles descentes… et aujourd’hui encore nous ne serons pas déçus! Journée en deux temps. Col de la Noire : run parfait avec une montée dans le bleu du matin et une descente mi-ombre, mi-soleil… Chacun semble trouver aujourd’hui du bonheur pur, cristallin sans une miette d’artifices… Les raisons pour chacun d’être là à pousser des grands cris de joies dans la neige sont toutes uniques. A force de se connaître depuis 5 jours déjà, nous communiquons moins, mais mieux. L’amitié s’installe. Certaines confidences chargées d’émotion donnent à ces instants une note quasi religieuse. Des moments précieux!

Le premier run se finit sur la terrasse du refuge et un solide ravitaillement

D’autres océans de poudre nous attendent pour l’après-midi qui est une parfaite réplique de la matinée avec des skieurs un peu plus fatigués mais guronzés par la promesse d’une autre descente parfaite. Et ce fut divin… avant du vin, et du génépi, encore un peu trop ce soir!

Troisième jour : départ du refuge en direction des Sagnes Longues, point culminant du séjour à plus de 3000m. La traversée mamelonnante du cirque est magnifique, toute scintillante! Puis la pente se redresse jusqu’à la longue arête sommitale de plus en plus plate, caractéristique des Sagnes longues. Le vent nous cueille copieusement… Avec des pointes à 80km/h, on se fait un peu secouer… Bizarrement le sommet est épargné du vent et nous sommes comme dans l’oeil du cyclone. De notre perchoir nous voyons plusieurs groupes qui montent dans notre direction… Nous avons un peu d’avance et nous aurons donc la primeur des traces aujourd’hui!! Du ski à la hauteur des jours précédents, rien à jeter! Après le traditionnel restau, le retour à la civilisation fut un peu compliqué avec pèle mêle une voiture hors d’état de rouler, des avions mal bookés, des billets de trains décalés d’un jour… Bref un joyeux bazar que mes 3 compères affronte avec humour!

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