Mélézin – Ski

Mélézin – Ski

Pour démarrer l’année en beauté, nous partons avec Gab et Vincent à la recherche d’un peu de poudreuse que le gros redoux aurait épargné. Avec la douceur des deux derniers jours, le manteau s’est humidifié jusqu’à plus de 2000m et la poudreuse en forêt s’est bien alourdie.

Dans la partie haute de l’itinéraire avant la croix, nous remontons dans les restes de plaques à vent. Dans ces zones qui ont été arrachées par les avalanches, la neige est béton, l’occasion de faire quelques conversions intéressantes! L’arrivée à la croix est magique : un petit rayon de soleil nous accueille et la vue sur les Ecrins est pas vilaine.

Première descente : on redescend jusqu’au Mélézin avec du ski délicat dans le haut et de belles portions de poudre tassée en forêt au dessus du village.

Au village, on s’en remet pour 400m de montée jusqu’au départ de la traversée…

Ce coup là on descend dans la combe qui étonnamment n’est pas tracée. La neige est bien préservée dans cette combe. le ski devient carrément bon! On commence même à pousser des cris!

400m de pur bonheur…

… et un peu de labeur dans la forêt avant de rejoindre sagement la piste qui nous ramène au parking.

Au final une sortie bien agréable avec plus de poudreuse que prévu et un petit sommet à la clé! Et 1600m de déniv’ quand même! Merci les gars

Arpelin – Ski de rando

Arpelin – Ski de rando

Le ski est une activité diabolique! Une véritable drogue! Une sortie suffit pour replonger dedans… Le long sevrage de l’été et l’automne n’ y fait rien. J’avais presque oublié que j’étais skieur. Presque oublié ces purs moments de bonheur et d’ivresse vécus. Et pourtant dès les premiers instants de glisse, c’est tout qui se remet en place, comme si une partie de moi-même m’étais rendue!

Me voilà en route pour l’Arpelin aujourd’hui au départ du Laus. La piste est eneigée. Certains l’ont pris en 4*4 pour éviter une heure de faux plat. Tant mieux pour eux. Mais cela dégrade pas mal la piste pour ceux qui n’ont que leurs gambettes pour monter là haut. C’est toujours le même bonheur que d’aller dans ce vallon très prisé des Briançonnais. Le versant Nord de l’Arpelin déjà pas mal skié réserve encore de belles sections vierges. Cerise sur le gâteau : le bas de la combe NE qui rejoint l’itinéraire de montée est en poudre bien légère, un vrai délice!

Queyras – Crête de Coq

Queyras – Crête de Coq

Après la sympathique petite remise en canne d’hier du côté de Montgenèvre, on file aujourd’hui avec Sylvain et Raphaèle du côté de Saint- Véran dans le Queyras. La neige est encore plus timide là bas que dans le Briançonnais. L’avantage c’est que les accès routiers sont encore bien praticables. On se gare vers 2300m sous la Chapelle de Clausis sans objectif clairement définis. Laissons les spatules prendre le contrôle! En s’avançant on est attiré par la combe qui monte vers la crête de Coq. Le couloir N a belle allure. Voilà un beau petit objectif qui se dessine. En montant dans une neige assez variable, tantôt croûteuse tantôt plus légère, un léger doute s’installe sur la qualité du ski qui nous attend. M’enfin, on est bien là, on s’aère… et on a le Queyras pour nous! Arrivé au col, Sylvain profite de la pause thé pour nous improviser une petite leçon de géographie dont lui seul à le secret…

… nous gagnons en quelques minutes le sommet du couloir Nord. Très appétissant. Hélas, c’est là qu’est l’os : les premiers mètres sont vraiment chargés. Ca sent la fourberie a plein nez. Comme aucun de nous ne souhaite servir de fusible, on renonce sagement à cette petite gourmandise et on redescend par l’itinéraire de montée où le ski est finalement bien meilleur que prévu en visant entre les parties croûtées!

Sommet du grand Vallon et petit Rochebrune

Sommet du grand Vallon et petit Rochebrune

Après une petite quinzaine loin des montagnes, une petite sortie moquette s’imposait!

L’avantage de la saison, c’est que la plupart des approches interminables en hiver se font aisément d’un petit coup de voiture. L’inconvénient, c’est qu’on sait pas du tout où on va trouver la neige!

Le choix est fait, on part sur les Fonts de Cervières, sans projet bien précis : adaptation!

Au parking, première surprise, c’est presque la cohue : au moins une quinzaine de voitures (là les Chamoniards doivent bien se marrer). Une flopée d’italiens prend littéralement d’assaut les premières pentes du Pic Lombard, avec joie, palabres et éclats de rires qui anime bien la vallée! Des gens en raquettes, en ski, et même en crampons!

Deuxième surprise : on chausse quasiment au parking : 5min de portage pour nous et moins que ça pour ceux qui vont au Piti Rochebrune!

Car instinctivement on s’écarte un peu de la masse et on prend la direction d’un sommet moins convoité que le petit Rochebrune ou le Pic Lombard : le sommet du Grand Vallon, un nom d’une rare originalité! Quand ils l’ont nommé ainsi les autochtones d’antan, avec toute l’admiration qu’on leur doit, ne devaient pas savoir qu’il existe à peu près 257 cimes, pointe ou autre sommet du Vallon dans les Alpes. Mais c’est le seule dans cette belle vallée et c’est bien ça qui compte… Effectivement vu du bas, il s’agit bien du sommet du grand Vallon, mais quel sommet ne l’est pas?

On se retrouve seuls à la montée sur ce « grand sommet ». La neige porte bien, ça brille : « Saturday night fever » comme dit Marion.

Bonne petite pause au sommet. Pile à l’aplomb notre couloir démarre… J’engage les premiers virages dans cette pente… De la bonne poudreuse tassée, quelle surprise! Mais à chaque virage je sens que le fond dur s’éloigne un peu plus. Stop! Grosse accumulation : on va chercher la partie avec le moins de neige. En quelques virage, Rémy nous purge dans les règles ce couloir. La couche de neige fraiche tombée l’avant veille (10cm) n’a absolument aucune cohésion avec la neige transfo sur laquelle elle repose… Mais la couche est peu importante, les volumes mobilisés modestes et puis nous déclenchons du haut… Dans les expositions favorables (Est) nous constaterons plusieurs départs spontanés à partir de midi…

Au bas du couloir, le petit Rochebrune nous tend les bras! Un peu d’élan et le plat est avalé sans remettre les peaux. On a l’impression qu’on est à deux pas mais 500m de déniv’ quand même nous attendent!

Bonne suée à la montée mais la neige n’a pas décaillé sur ce versant NW. Nickel. Pour le bas on s’attend à de la soupe, mais c’est le prix de la gourmandise!

Après râles, suée et coulage de bielle, petit moment de béatitude au sommet du Pic de Rochebrune avec sieste pour les premiers arrivés et gueuleton de biscuits et fruits secs pour toute l’équipe.

On attaque la descente sur un horaire quasi hivernal : 13h30.

Et bien ce fut l’extase avec de la pure moquette sur les 3/4 de la descente et de la transfo légère sur le bas… Ni bouillon de soupe, ni ski nautique pour aujourd’hui. En renardant un peu, on arrive avec un seul déchaussage à 100m de la voiture… Que demande le peuple?

Pic de Peyre Eyraute

Pic de Peyre Eyraute

Et allez hop on enchaine après la Bosse de la Momie hier, on repart avec Tibo aujourd’hui avec toujours les mêmes exigences : partir pas trop tôt (pour la paix des ménages!), faire du bon ski et en prendre plein les mirettes!

Cette pyramide de Peyre Eyraute, en la voyant de loin on se dit : « wah, ç’est beau, ça doit être le pied de faire quelques virages tout là haut! ». Et bien voilà c’est chose faite.

Départ bien tardif pour ce genre de course (8h de Briançon!), on monte en voiture jusqu’au pas du Rif. Portage raisonnable jusqu’à la côte 1870m en ce moment. En tout cas ambiance bien bucolique dans les tapis de colchiques…

Malgré l’horaire tardif, on atteint Peyre Eyraute dans une neige pas encore revenue. Le vent fort (80km/h  en rafales au sommet) y est pour quelque chose, tant mieux pour nous! Sur la montée, on croise une monstrueuse avalanche. Il y en a quelques belles en ce moment : départ en coulée puis déclenchement de plaques sur des versants entiers, un vrai champ de bataille!

La vue de là haut est particulièrement belle. On se rince l’oeil!

Les yeux répus et la panse alourdie, quelques virages oncteux, sur une belle petite moquette font office de digestif. Jusqu’au lac c’est tout bon!

En dessous, c’est Beyrouth, Varsovie, Hiroshima, le Kosovo, enfin quelque chose dans le genre.

On skie plus, on progresse vers la vallée avec des planches. M’enfin c’est pas trop long et vite oublié une fois retrouvés les colchiques et les perce neige!

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