Mes Norvégiens préférés sont de retour pour la 3ème année consécutive prêt à endurer tous les caprices et les improvisations de leur guide! Malgré quelques timides tentatives de leur part pour en savoir plus sur le programme les jours précédents, je n’ai pas cédé. Tant mieux d’ailleurs, car de programme il n’y en avait pas vraiment! Des idées par contre à la pelle!
Avec les dernières prévisions, j’opte pour un trip semi-itinérant devant nous mener dans le Val Maira après une petite temporisation de 2 jours à Fouillouse chez Odilon, la mecque du ski de randonnée en Ubaye. Les refuges douillets réservés dans le Val Maira semblent très prometteurs, tout s’annonce bien!
L’expérience montre qu’il ne faut jamais être trop gourmand le premier jour. Laisser le temps à mes voyageurs de prendre le tempo des vacances, réunir tout le matériel pour glisser sur la montagne dans de bonnes conditions, dévaliser une ou deux boulangeries… et racheter une complète garde robe lorsque un bagage malchanceux subit une erreur d’aiguillage!
Bref autant dire qu’aujourd’hui si on veut skier un peu sans malmener les organismes, il va falloir ruser. Tor, Karl et Eddi me dresse un tableau assez catastrophique de leur condition physique. J’abandonne vite l’idée d’un vallon du Crachet beaucoup trop ambitieux. Peut-être la journée idéale pour un petit coup de free-rando? L’occasion d’aller visiter Sainte-Anne la Condamine, une microscopique station du fin fond de l’Ubaye… Le forfait randonneur coûte à peu près le prix d’un café à Oslo. Du haut de la station, moyennant 250m d’effort, on accède à un run délicieux d’environ 1000m. Un ratio séduisant!
Nous faisons la montée vers l’Arpillon au GPS avec une visibilité très très limitée… Mes amis se retrouvent catapultés sans transition de leur vie quotidienne au grand white. Ca met tout de suite dans l’ambiance! Petit coup de bol, au sommet le nuage se déchire un peu se qui va grandement me simplifier la tâche sur ce terrain que je ne connais pas, et nous rendre au passage le ski nettement plus facile.
Après avoir descendu prudemment les premières pentes un peu plus raides, nous fondons dans la grande combe sous l’Arpillon quasiment vierge de traces… poudreuse excellent pour ouvrir le bal de nos 6 journées. Les photos aurait pu en témoigner mais l’appareil s’est bloqué en mode floutage!
Après ce petit run juste parfait, direction le chaleureux gîte de Fouillouse et une soirée de retrouvailles musicale et bien arrosée!