Wadi Rum – The Beauty

Wadi Rum – The Beauty

Pour ce dernier jour du trip à wadi Rum, on s’est réservé le meilleur : un petit tour vers le Jebel um Ejil où se trouve the Beauty. Après les bédouineries des jours précédents, l’accès est pour nous une véritable promenade de grand mère! Comme nous sommes très gourmands, nous attaquons la journée par la voie d’à côté, Alan and his perverse frog. Un bon petit fourvoyage de ma part nous fera explorer une partie de la face. Tout rentre assez rapidement dans l’ordre… La voie est magnifique, du 3 étoiles sans problème avec mention spéciale pour la longueur en trav’. Du sommet, on récupère facilement les 3 rappels de the Beauty.

En bas, on s’expédie un peu de houmous et c’est reparti pour 150m d’extase! On n’emprunte plus la cheminée sableuse dans le haut mais une variante droit dans la dalle protégée par 2 pitons. Je m’illustrerai là par mon style très… français.

L’apothéose c’est la dernière longueur où l’on ne regrette pas d’avoir emporté ce camalot 5 si lourd qui a bien failli rester à la maison! Quelle classe!

Retour dare dare car à Rum nous attend notre taxi pour Amman. Les sacs sont faits à l’arrache avant de s’entasser dans le taxi pour un long voyage vers Madaba où nous allons passer la nuit. Sur le chemin, au milieu de nulle part, Mohamed notre taximan s’arrête et nous peinons à comprendre ce qu’il essaye de nous dire. Au fait il nous montre qu’un incroyable effet d’optique nous donne l’impression que la route est plate alors qu’elle monte. Preuve à l’appui : la voiture recule! Bien vu!

Bonne petite soirée à Madaba dans un restaurant où nous rhabituons nos palais à certaines saveurs oubliées…

Fin du trip pour moi qui reprend l’avion à 7h du mat’ le lendemain alors que Ju et Jean s’octroie une petite journée de plus à la Mer Morte… A bientôt les gars!

Wadi Rum – Flight of Fancy

Wadi Rum – Flight of Fancy

Relâche totale ce matin : un peu de glande ça fait du bien! On pense faire une petite grimpette sur la face est mais comme de toute façon la chaleur est revenue, il faut attendre que le secteur passe à l’ombre. Y a pas l’feu!

Direction donc Flight of Fancy cet après-midi dont la beauté de la ligne vu de puis Inferno nous avait bien mis en appétit en début de séjour. Jean est chaud bouillant car les 2 jours de crapahute dans le massif lui ont permis de reconstituer son orteil. Ju fait un break et nous regarde grimper.

Une cordée d’allemands très inefficaces mais néanmoins sympathiques nous obligerons à de longues pauses au relais malgré un départ décalé de quasiment 45 minutes!

Curieux ces allemands dont le projet est de gravir tous les deux la longueur clé en tête! Nous parvenons à nous intercaler entre leurs deux essais mais suite à un malentendu, ils laissent la longueur intégralement (sur)équipée avec un point béton quasiment tous les mètres quand c’est pas plus! Dommage mais bon ça nous permet de filer. Malgré ça on s’éclate bien dans cette voie magnifique. Le défaut de l’escalade à Rum, c’est que grimper des longueurs d’anthologie est tellement courant que l’on finit par trouver ça normal! Attention au retour à la réalité!

Voie des Briançonnais – Queyrellin – Cerces

Voie des Briançonnais – Queyrellin – Cerces

Décidemment en ce moment avec Nico on yoyote entre escalade sportive et terrain d’av… Après la Voie des Grands Surplombs au vallon de la Moulette (vieux terrain d’aventure), un épisode escalade « sportive » hier à la Paroi du Lys, on part aujourd’hui pour notre deuxième TA dans les Cerces en quelques jours. En tant que Briançonnais, nous ne pouvons louper cet itinéraire à la troisième tour du Queyrelin baptisé prosaïquement la Voie des Briançonnais (TD+, 350m)…

Une fois de plus, les infos ne sont pas surabondantes sur l’itinéraire et nous partons sans trop savoir à quelle sauce nous allons être mangés tant au niveau de la qualité du rocher que de l’équipement en place.

Notre curiosité sera finalement payante. L’itinéraire est beau et se déroule globalement sur du rocher de bonne facture. Quelques zones pétouilleuses, mais rien de bien terrorisant! Les trois longueurs d’artif se parcourent bien en libre (6c+/6c/6b+) même en tête.

Il y a de l’équipement en place surtout dans les longueurs dures mais il faut compléter. Les pitons et les camalots sont indispensables.

Cerces – Vallon de la Moulette – Voie des grands surplombs

Cerces – Vallon de la Moulette – Voie des grands surplombs

Changement d’ambiance après la grimpe tranquille de Freissinières hier : aujourd’hui l’objectif c’est d’aérer toute la quincaillerie indispensable pour les vieux terrains d’aventure. Pitons, camalots, coinceurs… Notre dévolu est jetté sur la voie des grands Surplombs au vallon de la Moulette dans les Cerces. Une voie ouverte par une équipe de 4 forts grimpeurs en 1961, dont Raymond Renaud, l’auteur du fameux éperon Renaud aux tenailles de Montbrison

nico dans la 5èle longueur

Pendant que nous grimpons, l'orage se ramasse tranquillement

Peu d’infos dans le topo Cambon (dont le tracé est d’ailleurs partiellement faux), sinon que la voie est rarement reprise, l’équipement léger et que c’était une des plus dures escalades des Cerces à la date de son ouverture. Exactement ce qu’il nous faut!

Départ depuis le Col de Buffère sous un soleil rayonnant avec en toile de fond une bonne partie du massif des Ecrins et du Queyras. Dur de croire aux orages annoncés en fin d’aprem, mais nous sommes en montagne!

La voie est à la hauteur des promesses du topo : relativement peu équipée et des pitons en place qu’on enlève à la main!! Le passage des grands surplombs est le clou du spectacle. Une longueur d’artif (ou 7b?) puis une traversée plein gaz juste au dessus du toit…  l’escalade est vraiment sympathique sur un rocher globalement sain. Comme la voie est peu parcourue, il faut quand même se méfier de se qu’on attrape.

A quelques encablures du sommet, nous prenons une petite averse de grésil… il reste 100m à faire : on file en corde tendue jusqu’au sommet (où quelques années avant après l’ascension d’Ayla j’avais oublié un magnifique altimètre, flambant neuf!). Les rappels par Ayla sont vites expédiés ainsi que le retour à la voiture.

Nous échappons de peu à la grosse saucée!

St-Guilhem-le-désert – La Cardaire

St-Guilhem-le-désert – La Cardaire

Photos du petit trip artif à Saint-Guilhem-le-Désert dans une belle petite face toute penchée.

La Cardaire : 180m, A2 et 6b obligatoire.

Le passage du toit sommital est probablement un des passages les plus aériens de toute la Côté d’Azur, sinon de toute la Méditerrannée. Parole!

Après un début un peu laborieux dans le bas de la voie (grimpeurs mous, cerveau lents, …) le haut de la voie nous offre un vrai moment de grâce, suspendu dans ce toit avec 180m d’azote sous les pieds!

Merci à Jo, plus habitué en ce moment aux chantiers poussièreux qu’aux belles falaises déversantes de m’avoir suivi dans ce plan!

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