Tour Germaine – Spigolo Boccalate

Tour Germaine – Spigolo Boccalate

La météo est venu contrarier notre projet initial de gravir la barre des Ecrins avec Gab. Mais ce n’est que partie remise! Pour se consoler on se rabat sur une grande voie à la Tour Germaine, non loin de Bardonnecchia : le spigolo Boccalatte. La Tour Germaine est un édifice rocheux typiquement dolomitique : d’aspect ruiné au premier abord, le caillou s’y révèle excellent et l’escalade bien plaisante, homogène et variée dans le niveau que nous convoitons (5a max). Cette voie a été ouverte par deux génies italiens de l’escalade : Gervasutti et Boccalatte qui ont laissé dans les Alpes quelques traces de leur passage. Suite au reéquipement de la voie, l’itinéraire a pris un peu de liberté par rapport à l’itinéraire initial pour notre plus grand bonheur.

La journée commence par la fastidieuse remontée de l’éboulis. De quoi mettre en marche ses mollets! Nous voilà au pied des 250m de la Tour. Première grande voie pour Gab, curieux de ce qui l’attend. Une première longueur en IV permet de se mettre en jambe (et en bras) tranquillement. La suite est plus sérieuse : passage de 5 sur un magnifique rocher bien sculpté. Gab franchit tranquillement ces premières difficultés. Les longueurs se suivent et ne se ressemblent pas : passages dalleux, arête effilée, fissure à verrou : la totale! Un vrai plaisir… Et en deux bonnes heures, Gab en finit avec sa première grande voie. Yihaaa! Passé le rappel de descente, on rejoint rapidement l’éboulis bien plus agréable à descendre qu’à monter!

Pour ne rien gâcher nous terminons notre périple Haut Alpin sur une pizza et une glace italienne à Bardonnecchia. Merci Gab pour ses 3 belles journées!

Voie des Briançonnais – Queyrellin – Cerces

Voie des Briançonnais – Queyrellin – Cerces

Décidemment en ce moment avec Nico on yoyote entre escalade sportive et terrain d’av… Après la Voie des Grands Surplombs au vallon de la Moulette (vieux terrain d’aventure), un épisode escalade « sportive » hier à la Paroi du Lys, on part aujourd’hui pour notre deuxième TA dans les Cerces en quelques jours. En tant que Briançonnais, nous ne pouvons louper cet itinéraire à la troisième tour du Queyrelin baptisé prosaïquement la Voie des Briançonnais (TD+, 350m)…

Une fois de plus, les infos ne sont pas surabondantes sur l’itinéraire et nous partons sans trop savoir à quelle sauce nous allons être mangés tant au niveau de la qualité du rocher que de l’équipement en place.

Notre curiosité sera finalement payante. L’itinéraire est beau et se déroule globalement sur du rocher de bonne facture. Quelques zones pétouilleuses, mais rien de bien terrorisant! Les trois longueurs d’artif se parcourent bien en libre (6c+/6c/6b+) même en tête.

Il y a de l’équipement en place surtout dans les longueurs dures mais il faut compléter. Les pitons et les camalots sont indispensables.

Cerces – Vallon de la Moulette – Voie des grands surplombs

Cerces – Vallon de la Moulette – Voie des grands surplombs

Changement d’ambiance après la grimpe tranquille de Freissinières hier : aujourd’hui l’objectif c’est d’aérer toute la quincaillerie indispensable pour les vieux terrains d’aventure. Pitons, camalots, coinceurs… Notre dévolu est jetté sur la voie des grands Surplombs au vallon de la Moulette dans les Cerces. Une voie ouverte par une équipe de 4 forts grimpeurs en 1961, dont Raymond Renaud, l’auteur du fameux éperon Renaud aux tenailles de Montbrison

nico dans la 5èle longueur

Pendant que nous grimpons, l'orage se ramasse tranquillement

Peu d’infos dans le topo Cambon (dont le tracé est d’ailleurs partiellement faux), sinon que la voie est rarement reprise, l’équipement léger et que c’était une des plus dures escalades des Cerces à la date de son ouverture. Exactement ce qu’il nous faut!

Départ depuis le Col de Buffère sous un soleil rayonnant avec en toile de fond une bonne partie du massif des Ecrins et du Queyras. Dur de croire aux orages annoncés en fin d’aprem, mais nous sommes en montagne!

La voie est à la hauteur des promesses du topo : relativement peu équipée et des pitons en place qu’on enlève à la main!! Le passage des grands surplombs est le clou du spectacle. Une longueur d’artif (ou 7b?) puis une traversée plein gaz juste au dessus du toit…  l’escalade est vraiment sympathique sur un rocher globalement sain. Comme la voie est peu parcourue, il faut quand même se méfier de se qu’on attrape.

A quelques encablures du sommet, nous prenons une petite averse de grésil… il reste 100m à faire : on file en corde tendue jusqu’au sommet (où quelques années avant après l’ascension d’Ayla j’avais oublié un magnifique altimètre, flambant neuf!). Les rappels par Ayla sont vites expédiés ainsi que le retour à la voiture.

Nous échappons de peu à la grosse saucée!

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