Mont Tondu – Arête NE

Mont Tondu – Arête NE

Après la bonne grosse journée d’hier, on opte aujourd’hui pour un programme plus light. Le Mont Tondu par l’arête NE. L’occasion de faire découvrir les joies des arêtes rocheuses à Gabriel et Aurélie. Delphine connait déjà un peu ça. La journée attaque par quelques tractions sur un câble pour rejoindre le col du Mont Tondu. Ensuite, on suit le fil de l’arête jusqu’au Pain de Sucre. Le caillou est plutôt sain sur le fil et bien moins bon quand on s’en éloigne. Entre le Pain de Sucre et le Mont Tondu, il y a quelques beaux passages aériens.Après la grosse journée d’hier, cette course prend des allures de promenade digestive! Mais la descente jusqu’à notre Dame de la Gorge est longue avec quand même plus de 2000m de déniv’. Le mauvais temps annoncé nous épargne toute la descente et ce n’est que tranquillement attablé sur une terrasse de Saint Gervais que nous verrons tombé les premières gouttes de pluie. Excellent timing!

Petite Aiguille Verte

Petite Aiguille Verte

L’Aiguille Verte est une très belle et courte course d’initiation ou de remise en jambe très facilement accessible grâce au téléphérique des Grands Montets. L’endroit idéal pour permettre à Olivier, Anne et Catherine de retrouver leurs marques en cramponnage et escalade. La rimaye est passée sans souci. Encore un peu de neige et nous arrivons sur l’arête. Pour s’entrainer à l’escalade avec les crampons comme c’est le cas dans de nombreuses courses mixtes, nous gardons les crampons sur l’arête. L’arête est vraiment ludique avec deux ou trois passages demandant un peu de concentration. Nous poussons jusqu’au vrai sommet, tout au bout de l’arête qui plonge après dans une brêche où débute l’arête des Grands Montets. Pour descendre c’est pas compliqué! On inverse la vapeur et on redescend par le même itinéraire.

Aiguille de l’Index – Arête SE

Aiguille de l’Index – Arête SE

Suite et fin de cette belle semaine. Comme nous devons être rentrés pour midi, nous optons pour une course courte. L’avantage des nombreuses remontées mécaniques que l’on trouve dans la vallée, c’est que l’on peut vite accéder aux escalades d’altitude, sans forcer. Le rendez vous est donc donné pour la première benne de la Flégère. Ensuite, le télésiège de l’Index nous pose à quelques foulées du départ de l’arête SE de l’Index. Nous avons bien fait de partir tôt car c’est une escalade convoitée! Avec juste une cordée devant nous, nous grimpons tranquillement dans une relative solitude. Le caillou est très bon, l’escalade jolie et le panorama sur le Mont Blanc à couper le souffle. Bref, que du plaisir! Bravo à vous tous : Delphine pour ta première voie en grosses, Aurélie et Gabriel pour vos premiers passages de IV!

Tout se déroule à merveille et à midi comme prévu nous sommes de retour dans la vallée.

Tête des Fétoules – Arête Ouest

Tête des Fétoules – Arête Ouest

Je retrouve pour une étape mes amis de l’Equipe Régionale FFME du Languedoc Roussillon. Pour leur dernier stage, ils sont engagés dans un beau voyage à travers les Ecrins sur les traces de Boileau de Castelnau, un alpiniste Languedocien qui fut avec Pierre Gaspard, le premier bipède au sommet de la Meije. Ce fut en 1877 un véritable exploit. La « Grande Difficile » était le dernier  « problème » des Alpes. Tout le gratin de l’alpinisme rodait autour d’elle multipliant les essais infructueux. Après cet exploit, Castelnau mit fin à sa carrière d’alpiniste à l’âge de 20 ans malgré des débuts plutôt prometteurs. Parmi les autres premières qu’il a réalisé, la Tête des Fétoules.

Les amis de l’ERJA sont censés rallier aujourd’hui le refuge de la Lavey en provenance de l’Olan où ils ont bivouaqué pour enchainer sur l’arête ouest des Fétoules et/ou le Pilier sud. La descente par l’arête N, avec les conditions de neige actuelle leur prendra un peu plus de temps que prévu. Leur arrivée à la Lavey à 22h sous la caméra de France 3 Languedoc sera un moment bien apprécié par eux et ceux qui les attendaient depuis un bout de temps. Le temps d’hydrater tous ces estomacs et de refaire les sacs pour le lendemain (chapeau les gars!), il est minuit passé quand les dernières frontales s’éteignent. La plupart partirons vers la voie normale. La fatigue cumulée des deux jours précédents et les 1700m de dénivelé du lendemain motivent ce choix. Martin indémontable est toujours interressé par l’arête ouest. Pour ma part je suis frais dispo. Nous ferons donc cordée ensemble.

3h30. Hein? Qu’est ce que c’est? J’suis où là? Quand le réveil sonne j’ai du mal à croire que c’est déjà l’heure… Autour pas un mouvement. L’équipe dors paisiblement. J’hésite un moment à les réveiller… C’est vraiment criminel! « Martin c’est l’heure! – Hein? Non, c’est pas vrai. – Si, si ». A sa tête je me demande si nous allons vraiment faire l’arête aujourd’hui! Les autres sont tous aussi difficiles à réveiller.

Le démarrage est bien lent pour tout le monde et nous mettons plus d’1h30 pour décoller. Les joies de l’inertie d’un groupe qui plus est fatigué. Au bout d’une petite heure de marche, nous quittons avec Martin le reste du groupe et le bon sentier de la voie normale pour monter dré vers l’arête.

Cette course sera un vrai plaisir. On le prend cool. Pas question de speeder, qui va piano va sano et lontano. Les premières longueurs, les plus dures donnent le ton  : beau caillou, protection aisé, escalade agréable… que du bon. Ensuite on se met en corde tendue et nous évoluerons comme ça jusqu’au sommet. En fait il ne s’agit pas vraiment d’une arête mais plutôt d’une succession de ressauts… Certaines sections bien redressées sont impressionnantes quand on les voit de face et finalement une fois sur place on y trouve un cheminement aisé n’excédant jamais le IV. A plusieurs reprises on savoure le panorama, en se dorant la pilule sur de confortables terrasses en lâchant de profonds baillements. C’est bon la montagne sans se presser.

Finalement en y allant cool on gagne le sommet en un peu plus de 5h. Bravo Martin, t’es vaillant!

A la descente, nous retrouvons une partie de l’équipe en même temps que les premières gouttes de pluie. Le gros de la saucée nous épargnera jusqu’au refuge. Quelques minutes après l’arrivée des derniers, il se met à flotter dru. Bon timing!

Vers 16h tout le monde est réuni au refuge, l’ambiance est à la déconne. Un apéro bien mérité permet de débriefer la situation et d’envisager la suite des opérations. L’équipe n’est pas très motivée pour descendre sous la pluie et ça se comprend. Ils passeront la nuit au refuge. Pour ma part j’ai malheureusement des impératifs. J’attends quelques heures une accalmie autour d’une table bien conviviale… La pluie s’arrête juste le temps de me motiver pour partir… Un quart d’heure après, c’est trempette à nouveau… j’arrive complètement douché à la voiture mais bien heureux.

Encore de beaux moments avec la Vergeat team!

Et merci à Bruno le gardien de la Lavey pour son accueil plus que sympathique…

Bientôt plus de photos, des vidéos et même un reportage TV!! Couverture médiatique incroyable dans ce sauvage vallon de la Lavey!

Zinalrothorn, en traversée

Zinalrothorn, en traversée

Top! Sommet au nom imprononçable excepté pour les Suisses Allemands, appelé également « Mont rouge de Zinal », je dois mon nom à la couleur du caillou qui me constitue. Situé dans le Valais Suisse sur la couronne impériale qui compte également la Dent Blanche et l’Obergabelhorn, je suis un des 82 sommets de plus de 4000m des Alpes. Très apprécié des Alpinistes, ma voie normale depuis la cabane des Mountet est une pure merveille, comportant des passages mythiques comme le Rasoir, le Spynx, la Bourrique. J’offre depuis mon sommet un panorama unique sur le Valais, l’Oberland, le massif du Mont-Blanc, la Vanoise entre autre. Je suis, je suis…

… le Zinalrothorn pardi!

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