Jamais à court d’idée pour concevoir les pires supplices haut alpin, après nos deux jours de ski de rando dans le Queyras, je propose à Julie et Olivier une journée d’escalade en grande voie… afin de travailler harmonieusement tout nos muscles oubliés présents un peu partout dans le haut et le bas de notre corps!
Ma seule crainte du jour : j’espère qu’on aura pas trop chaud!! A la vue du thermomètre indiquant -1°C au parking, Julie et Olivier se demandent s’ils n’ont pas déniché un guide un peu trop optimiste… Quelques minutes d’approche plus tard nous voilà tombant une à une les couches pour se retrouver en tee-shirt au pied de notre bout de cailloux, dans une tiédeur juste délicieuse!
Au dessus de nous, les 150m de grimpe verticale voire plus du Nid d’Aigle, une des magnifiques voie du Ponteil. Julie et Olivier ont une petite expérience de l’escalade en extérieure mais se lancer dans une grande voie de ce style est une première pour eux!
Dès les premiers mètres et malgré les cotations modestes (sur le papier!), le gaz est omniprésent. Les mouvements que l’on a l’habitude de faire 2 mètres au dessus d’un gros tapis prennent une tout autre saveur avec 30 mètres de vide sous les pieds, un panorama extralarge et des montagnes enneigés tout autour! Sans compter qu’il faut dénicher dans un océan de possibilités les meilleurs prises pour se hisser à moindre effort vers le haut!!
Après 3 longueurs « de chauffe », à nous les deux surplombs sommitaux. La corde est là pour assurer, rassurer et donner si besoin la petite impulsion salvatrice!
Du sommet, il ne nous reste plus qu’à filer vers le pique nique en deux grands rappels, là encore une première pour mes deux compagnons du jour!