Aiguilles Dorées – Traversée

Aiguilles Dorées – Traversée

Après une montée très pénible la veille à la Cabane d’Orny, sous une pluie froide et battante, nous espérons avoir aujourd’hui des conditions climatiques plus favorables pour la traversée des Aiguilles Dorées. Et c’est pas gagné du tout puisqu’au premier réveil à 5h il pleut encore. On rempile donc pour une heure de sommeil supplémentaire! A 6h, l’ambiance est toujours très nuageuse mais un peu moins humide. Branle bas de combat! A l’approche sur le plateau de Trient, quelques trouées nuageuses maintiennent l’espoir mais le froid et l’humidité sont tenaces!

Nous attaquons la traversée complètement à sa gauche par une corde fixe et deux longueurs équipées par les guides Suisses pour éviter la cheminée originale. On bascule par une petite brêche sur le versant Sud où l’on attrape tout de suite quelques dégrés supplémentaires! Un peu de cheminement sur une vire versant Sud et dans des Rochers brisés nous mène au pied de l’aiguille Javelle où l’ambiance est à l’opposé de celee de l’attaque : il fait bon chaud, la mer de nuage est sous nos pieds, le magnifique granit mordorée tiédit gentiment… La journée s’annonce très belle! Motivé par l’amélioration soudaine des conditions, nous tentons l’ascension de l’Aiguille Javelle (facultative) par sa fameuse cheminée, un IV+ d’antan comme les anciens en avaient le secret! De la bonne fissure large et expo dans laquelle les grimpeurs modernes perdent vite leurs repères! Sitôt gravie, l’Aiguille Javelle est redescendue en rappel pour retrouver les sacs laissés au pied.

La suite jusqu’au Col Copt ne présente pas de difficultés. Nous choississons de gravir le beau dièdre Copt (6a) plutôt que le contournement par le versant Nord. A la sortie du dièdre, il faut remettre les crampons pour contourner l’Aiguille sans nom et remonter au pied de la Tête Biselx. Quelques rochers faciles et une courte fissure mène au summit…

La suite de l’itinéraire est plutôt bien enneigée. Après avoir contourner la pointe Fynn par la gauche, on rebascule en versant Nord pour contourner les Aiguilles Penchées par des pentes de neige et glace et du mixte. Le rocher est parfois douteux…. On rejoint le fil de l’arête après la dernière des Aiguilles Penchées. Jusqu’à l’Aiguille de la Varappe, il n’y a plus vraiment de difficultés, on progresse rapidemment. La descente orientée NW est encore bien enneigée, rendant la désescalade trop délicate. On fait trois petits rappels entrecoupés de courtes désescalades et un grand rappel pour accéder à la brêche (40m, qu’il est possible de couper en deux). De la brêche, on raboute nos deux cordes pour franchir la rimaye avec un rappel éjectable sur crocher Julio.

Cette très belle journée se terminera devant une marmite de fondue et un petit fendant Suisse aimablement servie par Raymond le gardien de la cabane d’Orny. Merci pour l’accueil et ta gentillesse Raymond!

Zinalrothorn, en traversée

Zinalrothorn, en traversée

Top! Sommet au nom imprononçable excepté pour les Suisses Allemands, appelé également « Mont rouge de Zinal », je dois mon nom à la couleur du caillou qui me constitue. Situé dans le Valais Suisse sur la couronne impériale qui compte également la Dent Blanche et l’Obergabelhorn, je suis un des 82 sommets de plus de 4000m des Alpes. Très apprécié des Alpinistes, ma voie normale depuis la cabane des Mountet est une pure merveille, comportant des passages mythiques comme le Rasoir, le Spynx, la Bourrique. J’offre depuis mon sommet un panorama unique sur le Valais, l’Oberland, le massif du Mont-Blanc, la Vanoise entre autre. Je suis, je suis…

… le Zinalrothorn pardi!

Traversée des Aiguilles de Sialouze

Traversée des Aiguilles de Sialouze

La traversée de Sialouze est un des itinéraires incontournables du massif des Ecrins. Encerclée par les Ailefroides, le Pic sans nom et le Pelvoux, cette belle traversée aérienne se déroule sur un granit irréprochable (sauf au tout début), ce qui n’est pas toujours le cas dans le massif, loin s’en faut!

Fidèles à notre amour du bivouac, nous installons avec Ben et Tibo notre campement sur la Bosse de Sialouze (3200m). La montée est plus longue que si l’on dort au refuge du Pelvoux mais il ne reste plus le lendemain qu’une centaine de mètres de dénivelé pour aller à la brèche, c’est appréciable!! Le bivouac est très confortable mais il n’y a pas d’eau courante : il faut la prendre en montant au niveau des dalles ou faire fondre de la neige (à 2 min)…

Un peu de neige est tombée la veille ce qui nous a rendu délicates les désescalades des trois premières tours après l’aiguille… mais en revanche une belle ambiance automnale! c’est quand même plus joli les montagnes avec de la neige!

L’escalade ne dépasse pas le V mais il faut protéger soit même et on grimpe en grosses chaussures ce qui change un peu la donne.

Il y a pas mal de variantes possibles plus ou moins difficiles et protégées/protégables selon les affinités de chacun donc inutile de faire une fixette sur le topo. Privilégier le feeling!! C’est quand même pas très paumatoire (on sent vite quand on est pas au bon endroit)

Depuis notre passage, les guides de la compagnie Oisans – Ecrins ont mis en place 5rappels sur chaines le 03 juillet 2009. Toutes les informations et le topo de la traversée de Sialouze sur camptocamp.

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