Après une petite quinzaine loin des montagnes, une petite sortie moquette s’imposait!

L’avantage de la saison, c’est que la plupart des approches interminables en hiver se font aisément d’un petit coup de voiture. L’inconvénient, c’est qu’on sait pas du tout où on va trouver la neige!

Le choix est fait, on part sur les Fonts de Cervières, sans projet bien précis : adaptation!

Au parking, première surprise, c’est presque la cohue : au moins une quinzaine de voitures (là les Chamoniards doivent bien se marrer). Une flopée d’italiens prend littéralement d’assaut les premières pentes du Pic Lombard, avec joie, palabres et éclats de rires qui anime bien la vallée! Des gens en raquettes, en ski, et même en crampons!

Deuxième surprise : on chausse quasiment au parking : 5min de portage pour nous et moins que ça pour ceux qui vont au Piti Rochebrune!

Car instinctivement on s’écarte un peu de la masse et on prend la direction d’un sommet moins convoité que le petit Rochebrune ou le Pic Lombard : le sommet du Grand Vallon, un nom d’une rare originalité! Quand ils l’ont nommé ainsi les autochtones d’antan, avec toute l’admiration qu’on leur doit, ne devaient pas savoir qu’il existe à peu près 257 cimes, pointe ou autre sommet du Vallon dans les Alpes. Mais c’est le seule dans cette belle vallée et c’est bien ça qui compte… Effectivement vu du bas, il s’agit bien du sommet du grand Vallon, mais quel sommet ne l’est pas?

On se retrouve seuls à la montée sur ce « grand sommet ». La neige porte bien, ça brille : « Saturday night fever » comme dit Marion.

Bonne petite pause au sommet. Pile à l’aplomb notre couloir démarre… J’engage les premiers virages dans cette pente… De la bonne poudreuse tassée, quelle surprise! Mais à chaque virage je sens que le fond dur s’éloigne un peu plus. Stop! Grosse accumulation : on va chercher la partie avec le moins de neige. En quelques virage, Rémy nous purge dans les règles ce couloir. La couche de neige fraiche tombée l’avant veille (10cm) n’a absolument aucune cohésion avec la neige transfo sur laquelle elle repose… Mais la couche est peu importante, les volumes mobilisés modestes et puis nous déclenchons du haut… Dans les expositions favorables (Est) nous constaterons plusieurs départs spontanés à partir de midi…

Au bas du couloir, le petit Rochebrune nous tend les bras! Un peu d’élan et le plat est avalé sans remettre les peaux. On a l’impression qu’on est à deux pas mais 500m de déniv’ quand même nous attendent!

Bonne suée à la montée mais la neige n’a pas décaillé sur ce versant NW. Nickel. Pour le bas on s’attend à de la soupe, mais c’est le prix de la gourmandise!

Après râles, suée et coulage de bielle, petit moment de béatitude au sommet du Pic de Rochebrune avec sieste pour les premiers arrivés et gueuleton de biscuits et fruits secs pour toute l’équipe.

On attaque la descente sur un horaire quasi hivernal : 13h30.

Et bien ce fut l’extase avec de la pure moquette sur les 3/4 de la descente et de la transfo légère sur le bas… Ni bouillon de soupe, ni ski nautique pour aujourd’hui. En renardant un peu, on arrive avec un seul déchaussage à 100m de la voiture… Que demande le peuple?

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