Pointe Cézanne à ski

Pointe Cézanne à ski

Aujourd’hui, le plan du jour est de monter à la Pointe Cézanne, à l’entrée du bassin du glacier Blanc. C’est une course bien moins fréquentée (voire pas du tout) que ses classiques voisines (Roche Faurio, Neige Cordier, Dôme des Ecrins, Agneaux…) probablement du fait de sa raideur (un bon 45° soutenu sur 300m) et d’un accès « alpin » (crampons et piolets obligatoires).

En plus de Tibo, Tom, le frangin s’est joint à nous pour cette belle petite virée.

Réveil à 5h. Souffrance. Envie de se retourner dans le lit et d’écraser quelques heures de plus, de remmettre les projets de la veille aux calendes… Dans le paté matinal nous nous rendons à Mme Carle pour la deuxième fois de la semaine, après la Bosse de la Momie jeudi.

Départ vers 6h15, nous ne sommes pas seuls. Des lueurs s’agitent un peu partout, sur le parking, vers le glacier noir, dans la combe du Riou (qui fait vraiment pas rêver!).

La longue traversée du Pré de Mme Carle permet d’accueillir le jour en douceur et de s’extirper de la torpeur matinale, bien tenace certains jours! Le raidillon qui fait la jonction entre le Pré et le replat du Glacier Blanc (2250m) est déneigé. Il faut donc porter les skis sur environ 300m de déniv’. L’enneigement est bien léger cette année, a peu près équivalent à la mi-mai de l’an dernier!

Au pied du glacier Blanc, une brise descendante bien froide nous cueille et soulève un nuage de poussière venue de la moraine sous Serre Soubeyran. Drôle d’ambiance!

Au dessus du refuge du glacier Blanc, nous optons pour une montée plus directe que celle décrite dans les topos : nous ne sommes pas montés par le couloir E vers le col de la Pyramide mais par le vallon qui se situe au Nord du refuge du Glacier Blanc par un couloir orienté SSW repéré depuis la Bosse de la Momie.

Cette option permet de monter au frais ce qui par les chaleurs estivales du moment n’est pas du luxe! Le couloir plein Est à 11h ça fait pas rêver!

Pic de Peyre Eyraute

Pic de Peyre Eyraute

Et allez hop on enchaine après la Bosse de la Momie hier, on repart avec Tibo aujourd’hui avec toujours les mêmes exigences : partir pas trop tôt (pour la paix des ménages!), faire du bon ski et en prendre plein les mirettes!

Cette pyramide de Peyre Eyraute, en la voyant de loin on se dit : « wah, ç’est beau, ça doit être le pied de faire quelques virages tout là haut! ». Et bien voilà c’est chose faite.

Départ bien tardif pour ce genre de course (8h de Briançon!), on monte en voiture jusqu’au pas du Rif. Portage raisonnable jusqu’à la côte 1870m en ce moment. En tout cas ambiance bien bucolique dans les tapis de colchiques…

Malgré l’horaire tardif, on atteint Peyre Eyraute dans une neige pas encore revenue. Le vent fort (80km/h  en rafales au sommet) y est pour quelque chose, tant mieux pour nous! Sur la montée, on croise une monstrueuse avalanche. Il y en a quelques belles en ce moment : départ en coulée puis déclenchement de plaques sur des versants entiers, un vrai champ de bataille!

La vue de là haut est particulièrement belle. On se rince l’oeil!

Les yeux répus et la panse alourdie, quelques virages oncteux, sur une belle petite moquette font office de digestif. Jusqu’au lac c’est tout bon!

En dessous, c’est Beyrouth, Varsovie, Hiroshima, le Kosovo, enfin quelque chose dans le genre.

On skie plus, on progresse vers la vallée avec des planches. M’enfin c’est pas trop long et vite oublié une fois retrouvés les colchiques et les perce neige!

Bosse de la Momie

Bosse de la Momie

Après la petite virée d’hier au couloir sud du Pic est de Combeynot on part aujourd’hui avec Nico et Tibo (tout fraichement arrivé du Sud) en direction du glacier Noir. La route est ouverte depuis peu (on se gare au Pont du Ban). Le choix de la course a été dicté par des exigences très précises de la part de l’ensemble des participants : dénivelé modeste, difficulté modérée, vue de folie et surtout départ pas trop matinal. La bosse de la Momie c’est tout ça! Son exposition Ouest permet de partir assez tard, pour notre part 9h à Mme Carle. En attaquant la descente vers 13h les conditions seront nickel. Le bas du glacier Noir, en rive droite reste à l’ombre ce qui permet d’avoir de la bonne neige jusqu’assez bas. Evidemment les 200 derniers mètres sont soupeux à souhait mais tout ne pouvait pas être parfait vue nos exigences!

Pic E du Combeynot – Couloir sud

Pic E du Combeynot – Couloir sud

Aujourd’hui avec Nico, on décide de mettre un terme à cet élan de flemme qui nous empêche de se lever tôt pour aller skier (vie pas facile faut dire!).

Réveil douloureux donc à 5h30 du matin pour aller goûter la bonne transfo cuvée 2011.

Des Boussardes, on marche 5min avant de trouver la neige et même étonnament un peu de regel (on est à 1600m!).

Après le petit verrou, le mieux est de monter en dessous du lac pour arriver sur une zone plate vers 2700m. Cela permet d’éviter les raides pentes autour du lac et d’avoir une bonne visibilité sur l’itinéraire.

On décide de ne pas monter par le couloir mais de faire une boucle en montant des pentes sur la gauche. Bonne option avec une arrivée très ésthétique sur le sommet…

Descente par le couloir sud bien revenu comme il faut vers 10h30.

Une bien belle sortie qui redonne goût aux départs matinaux!

Dôme de Monetier à ski, couloir des Italiens

Dôme de Monetier à ski, couloir des Italiens

Avec mon plus fidèle acolyte, j’ai nommé ArnoK alias Michel,  nous nous sommes laissés  bercer par les charmes des ratios D+/D- favorables à savoir descendre plus que ce que l’on monte.  Ce prodige n’est malheureusement réalisable que par l’emploi de moyens artificiels aussi désastreux pour le réchauffement climatique que pour l’amaigrissement de nos bourses anorexiques….

Nous tenons en nous excuser auprès des personnes qui se sentiraient offensées, nous ça va.

C’est donc par un petit passage aux caisses de Monetier que la journée débute où d’âpres négociations nous permettrons de réduire partiellement la facture du jour.

Nous croisons Julia et Julien qui partent pour la combe du Riou et partagerons avec eux une partie de cette belle journée.

Du départ du hors piste de la Montagnolle (sommet du télésiège de l’Yret), nous accédons par une grande traversée et une courte remontée (50m) skis sur le sac au col de la Montagnolle qui fait la jonction entre le ravin de la Montagnolle et le lac de l’Eychauda.

Un petit bout d’arête (100m) permet de rejoindre le couloir qu’il faut descendre juste avant le roc de la Montagnolle.

Arête de la Montagnolle avec derrière le glacier de Séguret Foran

Le petit bout d'arête entre le col de la Montagnolle et le Roc de la Montagnolle

Un court passage raide mène à une grande traversée à flanc au dessus du lac de l’Eychauda. Au début de la traversée, un spit permet de protéger un passage rocheux (qui passe avec les skis).

Descente Montagnolle

Le passage raide avant de traverser au dessus du Lac de l'Eychauda

Michel médite

Comment rentrer un double backflip sans mes bispatulés?

Après la trav’, c’est le phoquage et en avant pour environ 900m de montée jusqu’au Pic du Rif. Vers 2800m, on traverse une pente exposée SE qui chauffe pas mal (elle a déjà coulé d’ailleurs). Attention, cette pente est surplombée par une falaise de facture assez douteuse qui s’est séparée juste après notre passage de quelques éléments minéraux désireux de perdre un peu d’altitude. Pas de panique, il y a le temps de les voir venir et de les éviter mais voilà une raison de plus pour prendre quelques distances de sécurité avec ses comparses.

Montée du glacier de Séguret Foran

La fameuse pente SE et son chapeau tout pourri

Petit coup de chaud dans la montée pour trainer nos skis bien trop fats pour notre rythme de spermato (comprenne qui peut). Puis c’est l’apothéose au sommet, où dans une ambiance bien printanière, le panorama nous explose en pleine figure!

Panorama au top

Un bout de vue au sommet du Pic du Rif: tout y est!

Pause bien grassouillette, profitons en c’est pas tous les jours qu’on peut se dorer au sommet!

A la descente nous décidons d’aller zieuter les couloirs des Italiens qui font une belle variante à la classique. Nous optons pour celui de droite à la descente qui nous parait mieux rempli. Et c’est parti pour quelques bons virages dans la popow…

Ski dans le couloir des italiens

Arno tâte la popow dans le couloir des italiens

… avant une section moins enneigée qu’il n’y parait, où le caillou se joint à la partie. M’enfin ça reste tout de même correct.

Au pied du couloir, c’est l’extase : de la bonne bien fine à faire palir Escobar entre ombre et soleil. S’arrêter pour prendre une photo est un supplice!

Jeux d'ombres

Là c'est vraiment pas dégueu!

Les couloirs

A droite le couloir Pergnot, à gauche les couloirs des Italiens

Et en choisissant bien la skiabilité restera de très bonne à excellente jusqu’à la jonction avec le hors piste de la Montagnolle.

Roche Faurio, couloir N

Roche Faurio, couloir N

Devant le Shisha Pangma

Devant le Shisha Pangma

Par ces temps de moussons printanières, la neige colle et les couloirs se remplissent bien. C’est donc le bon moment pour aller skier quelques itinéraires hauts perchés.

Aujourd’hui notre dévolu sera jeté sur le couloir nord de roche Faurio, un couloir jamais extrême mais soutenu sur environ 1000m! Par bonnes conditions, la largeur du couloir et sa faible exposition permet de bien lâcher les watts….

Nous optons pour une attaque « à vue » via le prè de Mme Carle afin d’éviter la fastidieuse remontée des 1000m du couloir. Bonne option qui nous permettra de devancer un beau wagon de Grenoblois à qui nous sifflons de peu la virginité du couloir!!

Poudreuse de rêve sur les 2/3 du couloir : les conditions sont au rendez vous! Sur le 1/3 inférieur c’est déjà un peu plus sport, dans une neige irrégulière à la fois croutée, tendre, moquettée partiellement boulettée sur un fond dur sans consistance… On se comprend quoi!

Petit arrêt cullinaire au plan de Valfourche avant de remonter au col d’Arsine et redescente sur le Casset.

Les acteurs du jour sont Lucas, Cécile (alias Galinette), Sylvain (alias Pascal) et moi (alias Pascal).

Pic du Rif à ski

Pic du Rif à ski

Après un petit saut dans le Valgaudemar au col de Chabournéou, nous venons avec Thomas explorer l’autre côté du massif.

Le Pic du Rif est réputé pour être un des plus beaux panoramas sur la partie orientale du massif des Ecrins ainsi que sur les Cerces, la Vanoise, le Queyras, le Mont-Blanc et j’en passe!

Départ un peu avant le parking d’été au point 1689m. Quelques plaques de neige nous en barre encore l’accès.

Portage de ski sur le long plat du vallon de Chambran. Vers 1900m on peut chausser sans plus quitter les skis jusqu’au summit. Les skis bien lights sont calés sur le sac, la neige porte bien, on préfère porter que monter sans couteau, l’existence de ce bel ustensile ne nous étant pas encore parvenue!

Nous montons par la rive gauche du glacier sur une neige dure qui nous oblige à mettre les crampons. Malgré le soleil, le fond de l’air reste frais sur le glacier…

Le panorama au sommet du Pic tient ses promesses. Quelle classe!

Pour la descente, on laisse le feeling nous guider. Petite descente d’anthologie par la rive droite du glacier dans une neige froide parfaite!

Vidéo – Pic du Rif

Une « écharpe » au dessus d’une barre permet de rejoindre le bas du lac à son extrémité sud.

Jusqu’au déchaussage vers 1900m, le ski sera encore excellent sur une neige revenue à point!

Pin It on Pinterest