Stage Barre des Ecrins

Stage Barre des Ecrins

Je fais connaissance avec Nico et Caro en provenance directe de Belgique. Si ce plat pays n’est pas un terrain de jeu très réputé pour l’alpinisme, il produit par contre une quantité impressionnante d’alpinistes dont la motivation n’a d’égal que la descente de bière!

L’idée des 5 jours que nous passons ensemble est de parvenir sir les conditions le permettent au sommet de la Barre des Ecrins. Nico et Caro ont pris en affection ce beau massif, ce qui évidemment n’est pas pour me déplaire!

Un premier galop d’essai à la pointe Estienne au dessus du Glacier Blanc pour vérifier que mes compagnons tiennent la route sur le rocher… Essai concluant de bonne augure pour la suite!

Pointe Estienne - PDB - Sur l'arête sud

Pointe Estienne - PDB - De la belle escalade pour s'y remettre en douceur

Pour approfondir un peu tout ça, nous partons user nos grosses du côté de la Pointe de Cinéastes dont les louanges ne sont plus à faire! Aujourd’hui, la magie s’est complètement emparée de la montagne… la mer de nuage va jouer avec nous une partie de la matinée. L’ambiance est féérique et des spectres de Brocken s’invitent dans le paysage…

Arête des Cinéastes - Pure ambiance

Arête des Cinéastes - Quand la magie s'invite!

Arête des Cinéastes - Quand la magie s'invite!

Arête des Cinéastes - Spectre de Broken

Arête des Cinéastes - La Barre, comme un mirage...

Jour 3 : il était prévu d’aller faire un tour du côté du Râteau Ouest avant de remonter à la Barre les jours 4 et 5… Finalement la météo nous pousse à écourter le programme et nous montons donc au Ecrins ce pour tenter notre chance à la Barre le lendemain. Le choix sera payant! Malgré la préparation écourtée, Nico et Caro se débrouille très bien là haut et nous foulons de bonne heure le sommet, avec une météo démente! Le sommet est célébré comme il se doit pour un Belge, la bière à la main!

Barre des Ecrins - Levé de soleil

Barre des Ecrins - Sur la partie grimpante

Barre des Ecrins - Le rêve n'est plus très loin!

Arête des Cinéastes - Spectre de Broken

Arête des Cinéastes

Arête des Cinéastes

Automne de rêve à la douceur presque inquiétante mais qui nous ouvre de belles possibilités en montagne! Sortie programmée de longue date avec les deux compères Oisin et Vincent… Lorsque nous discutions des éventuels programme, je n’avais quand même pas imaginé que nous grimperions en petite tenue sur l’arête des Cinéastes par des conditions quasi estivales, le monde en moins!

Nous montons à la fraîche dimanche soir pour aller dormir au refuge du Glacier Blanc. L’occasion de transpirer un peu tout l’alcool ingurgité séparément par notre cordée la veille!! Tout le monde dort quand nous arrivons au refuge (6 personnes quand même un dimanche soir de novembre, du jamais vu!). Le matin au réveil dans le faisceau de la frontale, une voie amicale me salue. C’est Olivier avec qui j’ai fait la Pschitt il y a 15 jours. C’est toujours sympathique de se revoir en montagne!

Aujourd’hui nous parcourons avec les deux loustics l’arête des Cinéastes une très belle escalade ensoleillé au dessus du refuge. Les conditions exceptionnelles de ce mois de novembre nous permettent de laisser piolet et crampons au pied de la face. Nous débutons par la variante chaud un peu plus dure que la voie normale.

Oisin et Vincent « déroule » tranquillement en blaguant comme si tout ça était naturel pour eux alors que c’est leur première. Des débuts prometteurs!

Journée parfaite en montagne à peine entachée par une vilaine blessure à la main pour Oisin. Blessure qui nous aura permis de tester un nouveau type de pansement!!

A bientôt les gars!

Arête des Cinéastes

Arête des Cinéastes

Après avoir regardé tomber la pluie tout l’après-midi hier, c’est le beau temps qui nous est promis aujourd’hui. Nous attaquons de bonne heure au Pré de madame Carle pour aller grimper l’arête des Cinéastes. Une grosse journée en perspective avec 1200m de marche d’approche et environ 600m d’arête avec des difficultés jusqu’à 5b. La montée à la fraîche est bien agréable. Les lueurs de la nuit nous permettent de monter sans frontale… et le petit café nous attend au refuge du Glacier Blanc où nous déposons nos affaires pour le reste de la semaine.

Nous atteignons l’arête en même temps qu’un sympathique groupe d’aspirants guides italiens en pleine évaluation! Nous laissons passer toute la troupe et évoluons à notre rythme sur l’arête. L’objectif du jour est d’apprivoiser l’ambiance arête. Et le lieu s’y prête bien! Sur cette magnifique arête des Cinéastes, au rocher si pur, on évolue souvent « sur le fil » avec des lignes de fuite assez sympathiques! De quoi mettre dans l’ambiance… Catherine se bat un peu au début contre les démons du vide mais finit par trouver un peu de sérénité au long de la journée. Hans bataille dans le pas dur et libère en grosse ce 5b. Bravo à tous les 2!

Arete des Cineastes

Arete des Cineastes

Première des trois journées avec Gab venu sans préjugé découvrir les merveilles des Alpes du Sud! Les Ecrins ont parfois très mauvaise réputation quant à la qualité du rocher : je me dois donc de prouver à mon compagnon que tout cela n’est que pure rumeur entretenue par quelques racontards vivant un peu plus au Nord, dans un département bon à élever les vaches et encore… Bref, c’est à l’arête des Cinéastes dans le bassin du Glacier Blanc que je pense convaincre Gab de l’excellente facture de notre minéral local. Nous verrons aussi que le plaisir vécu en montagne n’est pas proportionnel au nombre de téléphériques au km².

Nous attaquons la journée de bonne heure au départ de Madame Carle. 3 heures de marche plus tard nous sommes à l’attaque de l’arête. Quelques cordées sont engagées dans la variante Chaud et sur l’arête. Nous sommes décalés, ça ne gènera pas. Après un départ dans quelques rochers peu raides (mais néanmoins excellents!) on rejoint le fil de l’arête. L’ambiance est immédiatement prenante. Pour le jeu, on suit le fil de l’arête. Gab prend ses marques en escalade en grosses. Le passage clé, pour contourner un petit toit, est  rapidemment négocié. La section suivante est absolument magnifique, en plein sur le fil de l’arête. Température idéale : on grimpe en tee-shirt. Le bonheur quoi!

Nous avalons ensuite les 6ème, 7ème, 8ème et 9ème pointes en s’octroyant de ci de là quelques petite ascensions inutiles, juste pour le plaisir!

Après la descente dans les éboulis, nous redescendons paisiblement jusqu’au refuge du Glacier Blanc où nous devons retrouver un troisième larron pour l’ascension du lendemain à Roche Paillon. Une bien belle journée

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